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 and in the end. (jixia)

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JJ O'Reilly

JJ O'Reilly
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MessageSujet: and in the end. (jixia)   and in the end. (jixia) EmptyMar 12 Sep - 10:16

Non. Non, non, non, non, NON. J'ai les mains qui tremblent de rage, peut-être un peu d'appréhension aussi. J'ai le cœur qui déconne, le rythme cardiaque qui s'emballe,  et j'ai des sueurs froides. Ce n'est pas possible. Elle ment. Elle ment forcément. C'est rien que des conneries. Je passe mes mains sur mon visage, puis sur mon crâne, puis je les laisse retomber et relis encore trois fois son dernier message. — MERDE. Putain. MEEERDE ! Je pose une main sur ma bouche, me mords la lèvre inférieure, le regard déboussolé. Je refuse d'y croire. Ce n'est pas possible. Ce. n'est. pas. possible. Je serre le téléphone entre mes doigts avec la furieuse envie de le balancer contre un mur, le faire éclater, comme si au passage ça allait pouvoir faire disparaitre Trixia. Trixia et ce qu'elle croit savoir. Putain, elle va le dire. Elle va tout raconter. Avec sa version des faits. Elle va dire des saloperies, elle va en rajouter, elle va mentir, elle va mal expliquer. Je sais déjà qu'elle version elle va donner. Mais c'est pas ça putain ! C'est pas ça qu'il s'est passé. Et soudain, ça m'apparaît comme une évidence : faut que je la fasse taire. La mâchoire tremblante, j'affiche malgré tout une mine déterminée. Ouais. Faut qu'elle ferme sa gueule. Définitivement. Faut qu'elle disparaisse cette connasse, qu'elle crève et qu'elle emmène ce secret avec elle. Faut débarrasser la terre de ce déchet qu'elle est. Faut nous libérer de ce poison. Alors, je pianote quelques mots sur le clavier de mon téléphone, j'envoie et je décolle en vitesse du bar où je squatte en permanence. Direction l'appartement de cette salope. Qu'est-ce qu'elle croit, hein ? Qu'elle va pouvoir me faire chanter ? Ou tout simplement détruire toute ma vie ? De un, je n'ai pas besoin d'elle pour ça. De deux, je ne lui laisserais jamais ce plaisir. Elle ne détruira pas mon amitié avec Samih, ou ce qu'il en reste en tout cas. Ce n'est pas le moment pour moi de me faire remarquer, d'être encore sur le devant de la scène pour de mauvaises choses. Alors elle crèvera avant d'avoir pu dire un seul mot. Ouais, ce soir, Trixia crève.

   Je cours, à en perdre haleine. Parce que j'ai plus de caisse, elle est morte depuis que j'ai eu mon accident avec ce mec qui me ressemble un peu trop. Je cours, à travers les rues et les ruelles, sans faire gaffe au décor qui défile. J'ai les poumons en feu, un point de côté, la bouche et la gorge sèchent, les jambes lourdes, mais je continue. Animé par une sorte d'instinct de survie que j'ignorais avoir. Je remonte jusque dans son quartier, dans sa rue et enfin, me voilà en bas de son immeuble. Essoufflé, en sueur, mais j'ai la rage au ventre et des envies de meurtre. Je sonne à tous les interphones possibles, jusqu'à ce que quelqu'un m'ouvre la porte du bas et je m'y engouffre, grimpant les marches quatre à quatre pour regagner son étage le plus vite possible. Chaque seconde compte. Il est peut-être même déjà trop tard. Peut-être qu'elle a déjà appelé Samih. Peut-être qu'elle lui a déjà tout dit. Peut-être qu'il est chez elle et que c'est un guet-apens. Tout est possible avec cette sorcière. Elle manipule Samih avec une facilité qui m'a toujours laissé fou de rage. Et de jalousie, peut-être aussi. J'arrive enfin devant sa porte et sans hésiter, ma main enclenche la poignée. Mais c'est fermé à clé. Je m'acharne alors sur la poignée avant de me mettre à tambouriner la porte. — OUVRE ! OUVRE SALE PUTE ! OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE ! Elle est là, je sais qu'elle est là. J'ai tout le corps qui vibre de dégoût, comme à chaque fois qu'elle est dans les parages. Et c'est encore pire depuis qu'on a couché ensemble. L'idée d'avoir pu être aussi intime avec elle me révulse et me refile la gerbe. Je voudrais presque pouvoir me transformer en serpent histoire de muer et de me débarrasser de chaque parcelle de ma peau qui a touché la sienne. Je continue de me défouler sur la porte, mais elle n'ouvre pas. Alors, je passe à la vitesse supérieure. Je me recule légèrement et je me mets à foutre des coups de pieds juste en-dessous de la poignée. Y a le bois de la porte qui se met à craquer et je continue. Je cogne. Je cogne. Je cogne. Je cogne. Jusqu'à ce que ça cède enfin. Et là je termine d'enfoncer la porte, pénétrant enfin dans son appartement. Mais à première vue, y a personne. — Je sais que t'es là Trixia. JE LE SAIS ! Je regarde à gauche, à droite, et je fulmine. Elle devrait être là, au milieu du salon, à genoux, à me supplier de bien vouloir l'épargner, à promettre qu'en retour elle ne dira jamais rien. A personne. Et le fait que ça ne se passe pas comme ça me fait perdre la tête. Je me mets alors à tout péter. J'attrape tous les objets qui me tombent sous la main et j'envoie tout valser. Sur les murs et par terre. Je retourne les meubles en vociférant, en hurlant. On dirait un animal sauvage en transe. — VIENS ICI PUTAIN ! VIENS ICI ET J’ESPÈRE POUR TOI QUE T'AS ENCORE RIEN DIT A SAMIH ! En fait, j'espère surtout pour moi. Parce que pour elle, ça ne change rien. Dans les deux cas, j'la crève. Dans les deux cas, elle est en train de vivre ses dernières minutes. Je finis par pivoter et fonce dans la cuisine, pour tout péter là-bas aussi, pour prendre un couteau et aller déchiqueter son canapé.
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MessageSujet: Re: and in the end. (jixia)   and in the end. (jixia) EmptyMer 13 Sep - 21:32

Y'a ses ongles qui cliquettent sur le clavier, elle réalise pas encore dans quel mécanisme infernal elle vient de se coincer, un peu comme si elle avait l'instinct de survie sinistré. Il ne reste que le dégoût quand elle écrit à JJ, le dégoût et bientôt le goût à la peur qu'elle veut faire naître en lui. Quand elle a su, elle a vomi. Deux fois. Pas sûr que ce soit d'un grand soutien pour Assia mais y'a rien qu'elle puisse faire Trixia. Tout est déjà bousillé.
Pas tout.
Pas lui.
Et peut-être que c'est sa mission, que c'est à elle de le détruire. Ouais, c'est à elle de le déchoir, d'éclater ses dents contre le trottoir. Les garder comme des reliques, voyez, c'est tout ce qui reste du connard colérique. C'est à ça qu'elle pense Trix. Que si la vie est pas foutue de donner aux enculés ce qu'ils méritent, c'est elle qui va s'en charger. Elle espère bien qu'il se pisse dessus. Elle espère qu'il réalise dans quoi il est tombé. Elle va le broyer, sans pitié. Comme il l'a fait avec les autres. Pire que ce qu'il a fait aux autres. Après son passage, y'aura rien à récupérer. Elle va le faire enfermer, qu'il croupisse dans un trou sombre où plus personne l'entendra parler. Et peut-être qu'elle viendra le voir. Juste pour le plaisir de contempler. Elle imagine tout ce qu'on pourrait lui infliger, lui couper les couilles, le tabasser, ou juste laisser Sam s'en charger. En taule il aura une bonne surprise quand la savonnette se sera échappée, c'est ce qu'elle lui a dit. Elle croit qu'elle sourit.
Puis tout se dérobe quand elle entend la voix de Samih. Plus qu'eux d'eux. Elle voulait garder la distance et maintenant elle voudrait qu'il soit là. Elle voudrait le regarder et qu'il la voit. Elle voudrait poser sur sa peau ses doigts, le frapper peut-être bien. Non. Elle voudrait qu'il la prenne dans ses bras. Plus pour lui faire mal. Pour lui dire que ça ira, qu'il s'en chargera. Appuyée contre le placard, elle ferme ses yeux pour mieux le voir. J'te déteste Samih t'es qu'une merde c'est dingue comme tu me manque. Son cerveau est saturé dans sa gorge y'a des nœuds qu'elle n'arrive pas à démêler. Putain. Ne pas pleurer. Ça lui fait tellement mal d'avoir besoin de lui parler. Elle n'attendait que ça. Maintenant. Dis lui. Dis lui pour Assia. C'est les mots qui ne veulent pas. Comment on est sensé annoncer ça ? Ça va le broyer. Et lui, il l'a bien broyée. Mais elle peut pas. Il faut. Elle y va. « Sam je » c'est quoi ça ? Sa porte qu'on frappe. Depuis Samih elle s'enferme, c'est toujours une sécurité entre elle et d'autres mains qui claquent. Elle dit plus rien. « OUVRE ! OUVRE SALE PUTE ! OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE ! » Oh putain. Oh putain. Putain putain putain. « putain » c'est à peine articulé. Elle raccroche sur cet adieu. C'est le loup qui est là. Elle lit le message qui s'affiche sur l'écran, conne grosse bouche, c'est peut-être le moment de paniquer. Non, c'est trop tard pour paniquer. Ça empêche pas son cœur de s'emballer ça tambourine tellement qu'elle s'entend plus penser. C'est pas seulement dans son crâne, c'est à l'entrée, il est en train de la défoncer. Faut croire qu'elle a réussi à l'effrayer. Maintenant c'est elle qui tremble, une vibration incontrôlée dans tous ses membres. « Je sais que t'es là Trixia. JE LE SAIS ! » Elle se retient de justesse de crier que c'est pas vrai. C'est pas vrai, y'a personne, veuillez ne jamais repasser. Dans sa tête ça se bouscule et ça donne rien, faut croire qu'au jeu de la peur elle est infoutue de gagner parce qu'il n'y a pas une idée cohérente qui vient la traverser. Faudrait passer par la cheminée, mais y'a pas de cheminée. Si elle saute par la fenêtre elle meurt. Si elle reste elle meurt ? Elle entend des bruits sourds dans la pièce à côté, elle peut imaginer à quel carnage il s'essaye, faut croire qu'ils font tous pareil. Elle veut pas s'imaginer à la place du mobilier. Encore assise elle recule jusque dans le coin, sans bruit. Elle a arrêté de respirer. « VIENS ICI PUTAIN ! VIENS ICI ET J’ESPÈRE POUR TOI QUE T'AS ENCORE RIEN DIT A SAMIH ! » Là, sur le comptoir, le pot à couverts. Elle se dresse un peu, pas assez, quand elle tend la main c'est tout qui vient se renverser. Tellement de bruit. Un tonnerre qui marque le début ou peut-être la fin de la guerre. Elle sait qu'il vient. Active-toi putain ! Le couteau, merde c'est une cuillère, les doigts qui tremblent tellement elle arrive pas à attraper. Quand il entre elle le serre enfin, si fort que ça blanchit les jointures de son poing. « T'APPROCHE PAS ! » Elle veut pas crever. Elle a déjà testé la dernière fois, c'est rien qu'elle veuille réitérer. Maladroitement, le dos appuyé contre le meuble, elle se redresse. « Bouge et jte tue » pourquoi c'est si peu crédible ? Pourquoi y'a tellement de crainte qu'on lit dans ses pupilles ? Par terre le téléphone, dans une main le couteau pas assez pointu qu'elle brandit vers lui comme si c'était une question de survie. C'est le cas. « Dégage. Y'a Samih qui va venir. T'as pas envie d'être là quand il va arriver. » Des mots qui tremblent dansent en mensonge. Y'a que ça pour la sauver.
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JJ O'Reilly

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MessageSujet: Re: and in the end. (jixia)   and in the end. (jixia) EmptyLun 9 Oct - 13:50

Bruit métallique dans la cuisine, je tourne la tête et pivote de façon vive, comme un félin qui viendrait de repérer sa proie et qui bondirait pour se lancer à sa poursuite. Je fonce dans la cuisine et elle est là, cette vieille pute. Y a tout mon corps qui vibre de haine et de dégoût envers elle. Et les souvenirs de mes mains posées sur son corps nu me révulse et me refile la nausée. Comment j'ai pu ? Comment ça a pu arriver ? Pendant longtemps, j'ai cru a un mauvais rêve. Le pire de tous mes cauchemars. Mais cette salope n'a pas pu se retenir d'ouvrir sa bouche et de rendre tout ça réel, poussant au passage Samih à me détester. Alors que je n'y étais pour rien, putain. POUR RIEN. C'était juste un putain de malentendu tout ça. Et pour ça aussi, elle doit payer. Elle peut pas s'inviter dans notre vie et foutre le bordel comme ça, tenter de nous séparer. Samih et moi, c'est pour la vie. Elle n'est rien, elle n'est personne, pour qui elle se prend pour changer mes plans ? Je me plante devant elle, à quelques mètres, stoppé dans mon élan par son cri. — T'APPROCHE PAS ! Elle hurle mais j'ai l'impression qu'elle murmure tant sa voix est déformée par une peur plus qu'évidente. Ça crève les yeux, ça alourdit la pièce, ça prend toute la place, ça m'étouffe presque. Sa main hésitante, qui s'agrippe à l'objet comme s'il allait pouvoir la sauver, ses pupilles dilatées et son visage blême. Elle a peur de moi et ça réveille une délicieuse extase dans mes entrailles. Je souris sans m'en rendre compte, sourire déformé au milieu de mon visage rouge et de mon regard détraqué. Les poings serrés, les muscles bandés et les veines chargées à bloc qui ressortent sur mes tempes et le long de mes avant-bras. Je suis prêt à mener la bataille. Prêt à la gagner même. — Bouge et jte tue. Et malgré la colère, je trouve le moyen de rire. Un truc acide, un bref ricanement, parce que c'est trop absurde tout ça. Elle. — Avec ça ? Deuxième ricanement. — Mais Trixia, même avec un flingue t'aurais pas les couilles de me buter. T'es bonne qu'à dire des saloperies et à faire des merdes dans le dos des gens. T'es une pute et une lâche et aujourd'hui tu vas enfin payer pour toutes les merdes que tu nous a faites. Parce que c'est elle le monstre, pas moi. C'est elle qui empoisonne tout sur son passage, elle qui répand le malheur et les dégâts sur son passage. Pas moi. Je m'approche, sans crainte, l'égo fortifié par sa peur, et la violence qui coule à flot sous mon épiderme. Y a comme une envie de carnage qui pulse dans mon palpitant et petit à petit, les connexions se brisent. La raison se fait la malle et il ne reste plus que la soif de vengeance, l'envie de voir les murs tapissés par la punition que je m'apprête à lui infliger. — Dégage. Y'a Samih qui va venir. T'as pas envie d'être là quand il va arriver. Et pendant une seconde, j'hésite. Je m'arrête, la toise et une toute partie de moi me hurle de me tirer d'ici. Vite. Mais elle est vite réduite au silence par celle, grandissante, qui réclame sa part de justice. Ma mâchoire qui se contracte, mes yeux clairs qui virent à l'orage. — Alors j'ai intérêt à faire ça vite. Et je me jette sur elle.

Ma main gauche qui attrape la lame du couteau sans appréhension, tandis que je fonce sur elle, la heurtant violemment et l'écrasant entre moi et le meuble derrière elle. Ma main droite qui agrippe sa nuque brutalement et qui pousse dessus, pour la forcer à se plier en deux, le dos contre le meuble, dans une position douloureuse. Et je lui arrache le couteau de la main alors que je sens sa résistance s'amoindrir, je le fais glisser entre mes doigts pour me retrouver avec le manche dans la paume et là, je prends de l'élan et fait mine de lui planter dans le ventre, arrêtant la lame juste avant, dès que je sens sa peau se tendre. Et j'éclate de rire avant de balancer l'arme à travers la pièce, m'en débarrassant. Je relâche sa gorge et attrape ses cheveux, je me décolle d'elle et la tire en avant, la forçant à faire demi-tour, pour qu'elle se retrouve face au meuble et là, dans un premier coup violent, je viens écraser sa tête contre le plan de travail. Trois fois de suite. Je relâche ses cheveux et viens faucher ses jambes avec la mienne, pour la faire tomber au sol. Je m'installe au-dessus d'elle, coince ses bras le long de son corps, la gardant serrée entre mes cuisses et j'appuie de tout mon poids sur sa poitrine, sans me soucier du fait qu'elle ne puisse peut-être plus respirer. — TU RIGOLES MOINS LA HEIN ?! TU MÉRITES DE CREVER, T'ES DU POISON TRIXIA. Et mon poing qui s'abat une première fois sur son visage. Et toute cette violence qui libère une décharge d'adrénaline vient réveiller certaines pulsions. Toujours cette excitation sexuelle qui survient quand le sang gicle et que les coups pleuvent. Je me sens me tendre, et si ce n'était pas elle, si ce n'était pas Trixia, une partie de moi sait que ça déraperait. Parce que j'en ai envie. Parce que son corps qui ondule de douleur contre le mien m'excite salement et me rend difficile à contrôler. Et pour me venger de ça aussi, mes mains s'abattent sur sa gueule, encore et encore. — J'vais te dire comment ça va s'passer Trixia ! Tu vas fermer ta gueule, tu vas plus jamais parler à Samih, tu vas jamais rien dire à personne, sur Assia ou sur ce qu'il vient de se passer et si tu fais ça, quand j'partirais d'ici tu seras p't'être toujours en vie comme ça. Mes mains qui s'arrêtent une seconde pour venir enlacer sa nuque et je me penche à son oreille. — Mais j'te surveillerais Trixia, j'serais toujours là, pas loin, et si je vois que t'ouvre ta gueule, ou si j'te vois parler à un des kids, j'te crève. J'te crèverais tellement salement que tu regretteras même d'être née. Tu comprends c'que j'te dis ? Mes doigts qui s'enfoncent dans ses chaires, pas pour l'étouffer, non, juste pour lui faire mal. Sa peau qui se fissure lentement sous la pression de mes ongles, mais ça ne me suffit toujours pas. Je veux plus. Je veux qu'elle souffre encore plus. Finalement, j'suis pas certain qu'elle sera toujours en vie quand je repartirai d'ici.
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MessageSujet: Re: and in the end. (jixia)   and in the end. (jixia) EmptyMar 23 Jan - 1:31

C'est pas Jack Nicholson dans Shining, c'est JJ dans sa cuisine et c'est mille fois pire. Elle est dans un mauvais film d'horreur princesse, elle a le rôle de la trop bonne trop conne qui crève en premier. Elle va crever, pas vrai ? C'est pas possible, pourtant c'est ce qui est écrit sur le papier. Il le crie à bouche fermée déformée par la haine et elle comprend qu'il a gagné ; même de son creux de cœur elle ne saurait haïr autant. Il est encore plus laid que d'ordinaire, visage déformé par la colère des yeux de bête furieuse qui hésite un temps quand elle crie. Ça ne fait que retarder l'échéance, ce soir sera le soir de sa déchéance et elle tremble parce qu'elle ne veut pas mourir. Faire stop rembobiner repartir, ne jamais lui écrire. Quelle conne. Et elle flippe Trix, parce qu'il n'y aura pas de démaquillage post fin de tournage, la vedette ne se relèvera pas, pas de remise des oscars. Elle connaît les bris d'os les yeux beurre noir. Et le noir complet ? Phalanges blanches qui serrent le couteau, elle n'aurait pas eu sa chance même de dos. C'est injuste de laisser les grands fauves dévorer les petits oiseaux. Même ceux qui ouvrent leur bec un peu trop. « Bouge et jte tue » elle a rien que ses mots pour elle,  des menaces plates qui se font hara-kiri parce qu'elles savent que Trixia ne pourra pas gagner ce coup-ci. Il rit du verre pilé. « Avec ça ? » Avec rien. Elle ne gagnera pas la lutte à gouttes de venin. « Mais Trixia, même avec un flingue t'aurais pas les couilles de me buter. T'es bonne qu'à dire des saloperies et à faire des merdes dans le dos des gens. T'es une pute et une lâche et aujourd'hui tu vas enfin payer pour toutes les merdes que tu nous a faites. » Touché-coulé. Vient, on fait comme avant et on se contente de se vomir notre haine de mômes jaloux qui ont jamais su comment s'encadrer. « C'est toi qui mérites de payer, enculé ! J'te jure que je vais tout balancer ! » La voix qui vole aiguë s'éclate en hystérie. Sa gorge s'écorche pour lui promettre l'arrivée de Samih. Ça peut pas se passer comme ça. C'est pas elle la salope de l'histoire, c'est pas elle qui mérite de pourrir en geôle d'être rien qu'un sac d'os dans lequel le voisin de cellule se pignole. C'est pas elle qui a brisé Halina et Assia. C'est toujours le sale type qui meurt dans l'épilogue.
Pas vrai ?

«Alors j'ai intérêt à faire ça vite. »

Ça se passe exactement comme ça.

Il fond sur elle, l'écrase du poids de sa haine, choc sourd quand elle vient heurter le meuble, ça étouffe un cri mort-né. Il force sur sa nuque, elle courbe la tête devant JJ et c'est bien le truc le plus répugnant qu'elle ai jamais fait. Nausée, douleur sourde au creux du bide, il a pris le couteau, il va lui trouer la peau. Elle se tord, pauvre orvet, retient son souffle là où elle ferait mieux de profiter des derniers. Ses yeux suivent l'arme de fortune qui s'échoue au loin, y'a plus rien pour la sauver de son infortune. Rien que l'ombre de Sam qui flotte comme celle d'une figure en carton, parce qu'il ne viendra pas et que si l'autre ne le sait pas encore, il le comprendra. Il se saisit de ses cheveux pour arracher son crâne de Barbie qui a les bras rigides de l'impuissance de n'être qu'un jouet fragile pour gosses désaxés. Son visage heurte le plan avec une force qui fait éclater son crâne. Un. Deux. Trois. Des tâches valsent devant ses yeux. C'est le sang qui s'écoule de son nez et y'a plus que cette certitude qu'il va la saigner, lui briser les os, la laisser agoniser se faire un manteau de sa peau. Elle a tellement mal qu'elle ne sent rien quand elle s'écrase au sol. Elle cligne de ses yeux qui ne voient plus clairs, juste à temps pour le voir fondre sur elle sans pouvoir esquisser le moindre mouvement de retrait. « TU RIGOLES MOINS LA HEIN ?! TU MÉRITES DE CREVER, T'ES DU POISON TRIXIA. » Rien qu'une rigole de sang sur son visage et elle le dévisage de son effroi et de son fiel à défaut de pouvoir lui rendre la pareil. Bientôt elle étouffe Trix, amorce des mouvements impuissants des frémissements de feuille, un coup de bassin désespéré qui n'y changera rien. Il cogne à l'amorce du deuxième.
Le plus douloureux, c'est de réaliser que le goût de ses phalanges et de celles de Samih sont les mêmes.
Elle se tord de plus belle sous la pluie de ses poings qui la rendent aussi laide que la vérité qu'elle a gardé. Incapable de tenir closes ses lèvres fendillés, elle lâche un cri de bête blessée. Elle a fermé les paupières. Paraît que ça fait tout passer plus vite. Si c'est son heure qu'elle se hâte.  
« J'vais te dire comment ça va s'passer Trixia ! Tu vas fermer ta gueule, tu vas plus jamais parler à Samih, tu vas jamais rien dire à personne, sur Assia ou sur ce qu'il vient de se passer et si tu fais ça, quand j'partirais d'ici tu seras p't'être toujours en vie comme ça »
C'est pas comme ça JJ, tu le sais. Elle entend rien Trix, elle veut pas, peut pas, assourdie par la symphonie des coups, occupée à crever de sa mort lente, accrochée au pathétisme de l'existence.
« Mais j'te surveillerais Trixia, j'serais toujours là, pas loin, et si je vois que t'ouvre ta gueule, ou si j'te vois parler à un des kids, j'te crève. J'te crèverais tellement salement que tu regretteras même d'être née. Tu comprends c'que j'te dis ? »
Il murmure doux à son oreille, un frisson de dégoût et de douleur lui soulève le cœur. Va chier, JJ. Il couchera pas sa fierté dans le cercueil, de toute façon y'a pas assez de place sous le linceul. Elle répond pas, cherche à respirer tant qu'elle le pourra. Quelque chose qui traîne sur la langue, elle lui crache au visage quand il se penche pour l'étrangler. C'est une dent.
Ça vibre, là, juste à côté. La boîte de Pandore qui se réveille, qui a un dernier maux à leur offrir. Si elle n'avait pas si mal on la prendrait à sourire. « C'est Sam. » certitude des miraculés. Il est en bas, il va sonner. « Tu vas.. tellement, tellement crever. », elle rit presque, la vision brouillée, la rouille lui souillant la gorge. Parler lui coûte, elle sent les gouttes qui dévalent le ravage bosselé. « ..' va cre-ver JJ ». Une quinte de toux lui vole la réplique. Plus vite, Sam. Un peu plus et t'arriveras pas à temps. Il va la laisser se noyer dans son sang.
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MessageSujet: Re: and in the end. (jixia)   and in the end. (jixia) EmptyMer 21 Fév - 10:12

Ma raison s'est barrée, loin d'ici. Comme un vieux souvenir qui nous dirait vaguement quelque chose. Y a plus que la folie, elle est devenue reine. Elle prend toute la place, ou presque. Folie et excitation qui se partagent le royaume dans un élan fraternel. Un mélange de bute-la et de baise-la qui forme un truc immonde dans ma tête. Des envies de meurtre, des envies de sexe. Je n'arrive même plus à faire la différence et je ne comprends pas. Ce n'était pas comme ça avant. Quand est-ce que ça a déraillé ? Quand est-ce que ça a commencé ? Mais je suis incapable de répondre à ça maintenant, l'esprit fumeux, je ne peux pas me concentrer. Penser. Réfléchir. Non, je suis sur le mode pilote automatique. Les gestes et les mots qui fusent sans que je sois au courant. Je découvre tout ça en même temps qu'elle, comme la sensation d'assister à l'avant-première de son exécution. Ça a quelque chose de salvateur. Finalement, comme si ce n'était pas moi qui faisait ça. Comme si j'étais juste un spectateur. J'ai souvent cette impression dernièrement. Je crois que ça a quelque chose de rassurant. Mais je redescends rapidement lorsqu'elle me crache à la gueule, un truc solide qui s'écrase sur ma joue avant de retomber dans la mêlée. Je grimace et fronce les sourcils, perplexe, sans comprendre ce que c'était. Tout ce que je retiens, c'est que même à deux doigts de crever elle ne peut pas s'empêcher de la ramener. De me provoquer. Elle ne pourra pas dire qu'elle ne l'a pas mérité ; sa mise à mort. Je relâche sa gorge d'une main, pour venir m'essuyer le visage de son venin. Un venin rouge, chargé de sang. Et quelque part, ça me plait. Comme si je contemplait les conséquences de mon chef d’œuvre. La fierté et la satisfaction qui se mêle au dégoût. Et pendant un bref instant, mes pulsions meurtrières se calment. Mais ça ne dure pas. Son téléphone qui vibre et elle profite pour semer le doute en moi. — C'est Sam. Comment elle peut savoir ? Comment elle peut être si sûre ? Mon regard ne la lâche pas, le souffle court et le visage toujours déformé par la rage. Veines apparentes et mes tempes qui explosent sous la pression du sang. Elle ment. Elle ment forcément. Pourtant, je n'arrive pas à me détendre. Je serre les dents. Si Sam arrive, quelqu'un mourra c'est certain. Mais peut-être pas Trixia. Peut-être que ce sera moi. Ou peut-être que ce sera lui. Et cette idée fissure un truc en moi. Comme un bout d'humanité qui reviendrait à la charge. L'humanité ou peut-être de l'amour, quelque chose comme ça. Je n'ai jamais été capable de mettre un mot sur mes émotions. Je n'ai jamais été capable de savoir à quel point je peux tenir à quelqu'un. Mes sentiments demeurent un véritable mystère pour moi. — Tu vas.. tellement, tellement crever. Et d'un coup, j'arrête de cogiter. A nouveau je me concentre uniquement sur elle et la seconde vague de haine me fracasse de plein fouet. Elle a encore raté une occasion de la fermer. — ..' va cre-ver JJ Je lâche subitement sa nuque et je viens attraper son t-shirt, je la décolle du sol pour la secouer violemment, hurlant tout près de son visage. — LA FERME ! FERME LA PUTAIN ! Je crie à m'en faire péter les cordes vocales. A nouveau, y a trop de choses sous ma peau. A nouveau, j'ai envie d'exploser. Cette insupportable sensation qui me donne l'impression que même en me défoulant trois jours sur elle ça ne suffirait pas à me libérer de tout ça. C'est atroce, c'est douloureux. Je continue de la secouer comme un sauvage avant de la relâcher brutalement, la laissant s'écraser la tête contre le sol et je me relève, tremblant de la tête aux pieds. Les nerfs qui lâchent complètement, les limites qui s'envolent, l'envie d'en finir qui me reprend. Je commence alors à la ruer de coup de pieds. Dans les jambes, les côtes, le ventre, le visage. Partout, je me déchaine, comme un forcené, les poings serrés. — Y a qu'une personne qui va crever ET C'EST TOI ! J'VEUX QU'TU MEURS ! Les vaisseaux qui pètent dans ma tête et dans mes yeux, laissant des trainées rouges qui me donnent un air de fou furieux. J'ai envie de la trainer au sol, jusqu'à la fenêtre et de la balancer par-dessus bord. J'ai envie de lui déchirer toute la peau à coup de poings. J'ai envie qu'il ne reste plus rien d'elle. J'ai envie de lui faire mal au moins autant que je souffre depuis toutes ces années. Comme pour la punir de tout ce que je n'arrive pas à encaisser. Je finis par m'arrêter, le regard attiré par le couteau qui traine sur le sol un peu plus loin. Je le fixe durant plusieurs secondes, terrible face à face. Et je finis par céder. Je me jette dessus et l'empoigne avant de revenir m'installer sur elle. J'attrape ses cheveux et tire dessus pour lui redresser légèrement la tête et je place la lame au niveau de sa gorge. Les poumons en feu et le cerveau qui se retourne. — C'est fini. Que je siffle, épuisé. Les narines dilatées, je tremble encore plus. Et les secondes s'écoulent, mais rien ne se passe. Allez JJ, c'est rien. C'est pas difficile. Tu presses la lame et tu donnes un coup sec. Après, y a plus qu'à la regarder se vider. A la regarder crever. Je fronce les sourcils, ma bouche qui se déforme, je resserre mon étreinte autour de ses cheveux. Je n'y arrive pas putain. Je n'y arrive pas. Je la relâche, fâché contre moi-même. Une part de moi qui tremble de peur au fond de ma tête. J'essaie de calmer ma respiration, de rassembler mes forces. D'entretenir ma haine contre elle. Je prends le manche du couteau à deux mains et le brandit au-dessus de sa poitrine. Allez putain, enfonce-le. Faut en finir avec elle. Je reste bloqué comme ça pendant une dizaine de secondes, avant de finalement laisser retomber mes bras. J'peux pas. Je passe une main sur mon visage, désemparé. Je n'arrive pas à savoir si je suis déçu ou rassuré. — PUTAIN. Je suis en colère. Contre elle, contre moi. Je me relève, toujours l'arme à la main, je tourne sur moi-même juste à côté d'elle, complètement dépassé. Complètement perdu. Et finalement, dans un dernier excès de rage, je brandis le couteau et viens l'enfoncer dans la cuisse de Trixia en hurlant. Une espèce de cri bestial qui me secoue. Et je m'en vais. Sans un dernier regard et sans regret. Je veux juste me tirer d'ici. Pas à cause de Samih qui pourrait peut-être arriver. Non. A cause de moi-même. A cause de ce que j'ai failli faire. Ou de ce que j'aurais dû faire. J'sais plus putain. Je me casse à toute allure, encore couvert de sang. Et je me persuade rapidement que ce qu'il adviendra d'elle ne me regarde pas. Si elle meurt, ce sera de sa faute. Je ne l'ai pas tuée. Je ne l'ai pas tuée.

RP TERMINÉ.
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