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 eliov. - baby i'm wasted.

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MessageSujet: eliov. - baby i'm wasted.   eliov. - baby i'm wasted. EmptyMer 23 Aoû - 16:29

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eliov

Me voilà de retour de vacances depuis deux jours et je ne sais pas pourquoi les nouvelles vont si vite. Mon milieu fait que le moindre truc croustillant, ça s'apprend trop rapidement. D'habitude, ça ne me dérange pas, mais là, c'était particulier. Mes parents me tannent depuis des années à me dire qu'ils veulent me trouver une femme pour me marier, parce qu'à vingt-cinq ans, pour eux, ce n'est pas correct d'être célibataire. Et ils croient que je suis de l'autre bord à cause de ça. Pour les avoir rassurés pendant la première semaine de vacances, c'est lors de la seconde qu'ils m'ont "forcé" à me mettre en couple avec une fille de mon âge et de mon milieu. Une fille que je n'aime pas du tout. Elle est hautaine, avec une vraie langue de pute. Trop stéréotypée. Mes vacances ont été un enfer.

Et en rentrant à l'hôpital, on m'a posé plein de questions. Les infirmières sont toutes des commères, et la nouvelle s'est vite répandue. Lyov me vient en tête, ce gars-là, s'il l'apprend - et il va l'apprendre d'une mauvaise façon, je le sais - je sens que je vais passer un sale quart d'heure. Je n'ai pas envie qu'il le sache, je n'ai pas envie qu'il pense que je ne veux pas de lui, mais ... Il fallait que je le fasse pour mes parents. Être dans ce milieu-là, c'est vraiment à chier parfois. Bon, lui et moi ne sommes pas en couple, mais il me fait un effet particulier ... Quand je suis avec lui, j'aime ça. Mais plus j'y repense, plus je repense aux mots de ma mère qui me disait que c'était contre nature, et tout ça. J'ai été élevé dans ce genre de pensées. Je ne peux pas nier que cela me fasse peur, d'être attiré par cet homme. Il faut que je l'évite.

Aujourd'hui, il fallait que j'aille piquer un patient dans sa chambre. Il a arraché son cathéter. Sur le chemin, je rencontre une amie infirmière qui me dit que Lyov est désagréable avec tout le monde depuis que je suis rentré. Je fronce les sourcils, il ne veut plus me voir, ça j'en suis certain. J'en mettrais ma main au feu ... Et ça ne fait que me conforter dans mon idée : il faut absolument que je l'évite. Je me remets à marcher dans le couloir avec tout l'attirail pour piquer mon patient, et puis ... Il arrive. De face. Je m'arrête, déglutis. Merde, faut que je m'en aille. Je décide de lui tourner le dos et de repartir en sens inverse. Je sais qu'il m'a vu. J'ai vu son regard. Je sais qu'il m'a vu et je suis dans la merde.



Dernière édition par Elior Gaultier le Mer 23 Aoû - 18:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: eliov. - baby i'm wasted.   eliov. - baby i'm wasted. EmptyMer 23 Aoû - 16:51

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ft. Baby
J’ai toujours été qu’un qui aimait cette liberté, cette sensation de souffle à travers mes doigts. Je n’ai jamais été préoccupé par le regard des gens, les discours sur la société, et les normes. En vrai, j’en profite de ma situation. Je suis riche, je sais ce que je veux faire de ma vie, j’ai un boulot qui me rapporte, ma foi. Pas mal d’argent, et puis. J’assume pleinement mon orientation sexuelle, qui. Je sais très bien, la plupart dans l’hôpital sont au courant. Je suis un grand gamin, je joue avec les gens. Je taquine, je provoque sans aucune gêne. Du moins, j’en provoque un, surtout. Elior, ce type. C’est vraiment le genre de gars que je ne peux habituellement pas apprécier. Il fait partie d’une grande famille et les normes sont assez strictes là-dessus. Je me doute qu’il ne soit pas forcément à l’aise à l’idée de me fréquenter. Du moins, je le pensais. Il y a quelques jours, j’ai entendu de la bouche des infirmières, que ce dernier allait revenir en couple. Va savoir, j’ai aussitôt pensé que c’était avec un homme et que cette fois, il avait réussi à combattre ces peurs. Foutaise, bordel. Foutaise.

Ca fait deux jours, que je sais la nouvelle. Il est en couple avec une femme. Une femme, oui. Une paire de seins, tout ce qui ne l’attire pas vraiment. Je le sais, puisque je le vois. Il ne regarde que les hommes, et puis aucune attirance se lit dans ces prunelles lorsqu’une jolie femme l’accoste. Je suis désagréable, surtout avec les infirmières. Je ne comprends pas, mais c’est toujours de ce secteur que viennent le plus de ragots. Secouant la tête de gauche à droite, enfilant mon stylo dans la poche de ma blouse blanche. Je fis virevolter mes prunelles sur les alentours, en m’attardant subitement sur la silhouette élancée d’Elior. Il m’ignore, ou je rêve ? Je lève les yeux au ciel, avant de reposer le bulletin de notes d’une patiente sur le comptoir de la réception. Et je m’avance pour essayer de le rattraper. Toute façon, il ne peut pas vraiment m’échapper. Il va bien falloir se retrouver, surtout que j’aime bien l’appeler pour des interventions.

« Alors, on est en couple ? » Je souris, peut-être qu’on voit que c’est faux. Mais mon regard se pose sur le profil de ce jeune garçon. Je le regarde, parce qu’il est beau, et qu’au fond. J’en devenais un peu jaloux à l’idée qu’une personne puisse le toucher. « Avec une femme, en plus. Je suis très surpris… Je pensais que c’étaient les hommes qui t’attiraient. » En haussant les épaules, j’hoche la tête pour faire signe à des collègues. Rien d’important. Mais en regardant les objets qu’Elior tenait dans ces mains. J’ajoutais, dans une sorte de provocation. « Oh, tu dois aller voir ce patient ? Ca tombe bien, je dois aussi aller le voir. C’est un petit provocateur non ? » Je le suis attentivement. Tout en jetant quelques regards sur lui.



Dernière édition par Lyov Vazov le Mer 23 Aoû - 18:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: eliov. - baby i'm wasted.   eliov. - baby i'm wasted. EmptyMer 23 Aoû - 16:54

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Non. Il ne fallait pas que je le croise. Mais pourquoi suis-je passé par là ? Je me le demande. Peut-être parce qu'il s'agit du seul chemin possible pour aller à la chambre dans laquelle je dois me rendre. Tant pis. S'il me rattrape, je ferais comme si j'avais oublié une seringue ou un truc dans le genre. J'ai tourné les talons pour repartir en sens inverse, mais j'entends des pas derrière moi et je sais que c'est lui. J'ai vu son regard me scruter plus attentivement que jamais. Il sait. C'est évident. Sinon il ne me suivrait pas. Peut-être que je lui ai manqué ... Mais comme je le fuis, c'est évident qu'il sait. Sinon, il ne me suivrait pas. On m'a dit qu'il était désagréable avec tout le monde, en plus de ça. Il sera en colère contre moi.

D'un coup, j'entends le son de sa voix près de moi. Et cela ne m'indique rien de bon. Il est colère. « Mh, bonjour Docteur Vazov. » Je ne sais pas quoi répondre de plus. Je suis un peu gêné, parce que je vois parfaitement à son sourire qu'il me provoque. Et ses prochains mots ne font qu'accentuer cette gêne, je m'arrête pour lui faire face, mais la tête légèrement baissée. Je ne veux pas affronter son regard, si déjà son sourire est si éloquent. « Il s'agit de ma vie personnelle, Docteur ... » J'essaie de me défendre comme je le peux. A vrai dire, même moi je ne sais pas de quel bord je suis. Les filles ne m'ont jamais vraiment émoustillé, ni même provoqué un quelconque intérêt. Mais c'est naturel, c'est dans mon éducation. Depuis petit on me dit que je devrais me marier à une femme de mon milieu, une belle femme indépendante avec qui je devrais faire ma vie. Et maintenant que j'ai essayé quelques trucs avec Lyov - parce que cet homme est insistant, et provocateur. Il a un certain pouvoir sur moi qui m'échappe complètement - je ne sais plus quoi penser. Mes parents, s'ils savaient ... Je pense que je ne serais plus de la famille s'ils se doutaient de quoi que ce soit de ce côté-là.

Je fronce les sourcils à ses mots. C'est vrai que le patient que je dois aller voir est un poil provocateur, lui aussi. Il me rappelle un peu Lyov, en beaucoup moins classe et plus vulgaire. Tout dans les gestes de ce médecin a une connotation lascive, et une certaine classe, comme s'il venait de mon milieu. Il paraît aussi hautain, mais je n'y fais pas très attention. J'ai l'habitude de ce genre d'attitude. « On peut dire ça. » Mon regard sur lui, les joues légèrement rougies par la gêne qu'il m'a occasionné, je souris aimablement et retourne dans ce couloir pour aller voir le patient. Je ne sais pas trop ce qu'il va y faire, mais il a sûrement une bonne raison d'y aller. Une autre bonne raison que celle de me jeter des regards assassins cachés sous des sourires faussement adorables.

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MessageSujet: Re: eliov. - baby i'm wasted.   eliov. - baby i'm wasted. EmptyMer 23 Aoû - 19:47

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ft. Baby
J’y pensais encore, et encore. Sans ressentir une sorte de lassitude. Ça me prenait aux tripes, la gorge. Ça me faisait faire des putains de cauchemars. Chaque nuit, ça arrivait. Chaque nuit, j’étais suspendu au vide, où les alentours ne sont que sombre, que noirci par mes actes passés. J’étais absorbé par mes démons, et en ce jour. En fixant les prunelles d’Elior. Je mettais couper brutalement de la réalité en inversant les choses. Je fixais le vide, je l’entendais. Mais ça voix me paraissait si lointaine que je ne pouvais l’atteindre. Pourtant, d’une force. Ma conscience m’envoyait balader, elle me secouait d’une puissance qui me fit secouer la tête de gauche à droite. C’est juste, à cet instant. Que je réalisais qu’il attendait une réponse de ma part, que nous nous étions arrêtés en plein milieux du couloir. Que les regards curieux, hypocrites. S’abaissaient sur nos épaules masculines. Je fronçais les sourcils, je me déviais de la trajectoire des passants afin de ne pas déranger. Qu’est-ce qu’il se passe ? Je sais qu’il peut m’arriver d’être ailleurs. Mais, c’est si rare. Et en aucun cas cela dure davantage. Ma mâchoire se contracte, et quelques grognements s’échappent de mes cordes vocales. « Certainement. J’ai entendu ceci venant de vos superbes amies. Les infirmières. J’espère que vous avez passé de merveilleuses vacances avec votre petite-amie. » Ca sonnait faux, ma muqueuse claquait rigoureusement contre mon palais à chaque mot qui défilait. Je n’arrivais toujours pas à avoir conscience sur les faits qui sont, malheureusement d’une vérité amère. Il est bien en couple. Il ne m’a strictement rien dit, comme si finalement. Je n’étais qu’un fantôme, une sorte d’ombre derrière lui. Qui savait qui il était vraiment. Je me refrogne dans ce sentiment d’incompréhension. Je ne dis rien, durant le moment où nos pas s’orientent en direction de la chambre du patient, mais mon esprit fume sans admiration. Je me pose des questions, sur la vie d’Elior. Et sur la mienne, par la même occasion.

Le patient, lui. Est toujours dans le même état. Si ma mémoire est bonne il s’agissait d’une opération afin de retirer une tumeur logée dans le coin interne, le lobe antérieur. Il a survécu, c’était une petite tumeur et nous avons eu de la chance de la traiter à temps. Du moins, nous n’avons rien pu faire pour la maladresse de ce dernier, et la vulgarité qui sortait d’une façon tragique à chaque phrase. « Bonjour. Je suis Dr.Vazov. Je suis votre médecin. Comment vous vous sentez aujourd’hui ? » J’empoigne avant Elior les documents, afin d’y jeter quelques coups d’œil sans aucun intérêt. Puisque je détenais déjà toutes les informations requises dans mon propre cerveau. « Quand est-ce que je peux rentrer chez moi putain ! » Surprenant ? Pas spécialement. Je m’adosse contre l’encadrement du mur, alors que je joins mes mains l’une contre l’autre en faisant mine de réfléchir. « Sans doute d’ici un bon mois. Si tout va bien. Ou une semaine, si vous êtes gentil. » En reposant les feuilles sur le meuble blanchâtre à côté, je levais mes cils en direction d’Elior qui s’apprêtait à faire les soins. Je ne pu contenir un zeste de jalousie, de possessivité que je ne pu malgré moi, contrôler. « S’il vous fait mal, appelez une autre infirmière. Elles se passent rapidement les mots. Ne vous loupez pas Mr. Gaultier. » J’avise d’un sourire espiègle. Puis, je reporte mon attention sur le patient, qui témoigne une certaine timidité face à cette situation plutôt fâcheuse. J’avais envie, enfin non. Ce n’était clairement pas un désir, c’était d’un instinct dont je n’avais pas la capacité d’envoyer ailleurs. J’hoche la tête, tout en restant paisible, incliné contre l’encadrement tout en étudiant les gestes précis d’Elior. Qui ne manquerait pas de me cracher son doux venin.

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MessageSujet: Re: eliov. - baby i'm wasted.   eliov. - baby i'm wasted. EmptyMer 23 Aoû - 20:22

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eliov

Je savais bien qu'il allait être en colère. Je le sentais. Je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs. Mais il y avait ce truc entre nous qui me surpasse, un espèce de lien qu'on ne saurait décrire. Parfois, j'ai l'impression qu'il vient d'un autre monde que le mien, finalement ce n'est pas pour me déplaire. Peut-être est-ce aussi ce qui l'attire chez moi ... Non. C'est impossible. Tous ces airs que j'ai pris de mes parents, cette façon de me tenir droit comme si j'avais un balai dans les fesses, la tête haute pour regarder tout le monde de haut sans vraiment y faire attention ... Tout ça, ça fait que je passe pour un gosse de riche arrogant et hautain. Au fond, j'essaie de me battre contre ces allures, mais avec les parents qui appellent tous les jours, et ces ragots qu'on entend ... Comme celui qui a provoqué la rage de Lyov. Pourtant, il ne semblait pas très attaché, il semble juste s'amuser avec moi. Mais il est insistant. Il a un air étrange tout à coup sur le visage, comme s'il s'était déconnecté de la réalité et je fronce les sourcils en tentant de capter son regard. Je l'observe regarder partout, puis à ses mots, je serre les dents pour ravaler un soupir exaspéré. « Certainement, oui. » Je reprends ses mots avec un petit air ironique que je ne peux retenir. Des vacances ? C'était plutôt un cauchemar. La première semaine passait encore mais me trimballer partout cette fille qui ne plaît qu'aux garçons les plus superficiels n'a pas été de tout repos. Plus loin d'elle je me trouvais, et mieux c'était pour moi. Et puis, mes parents étaient là, je devais faire semblant. Je dois toujours faire semblant avec eux. Pour eux.

On entre dans la chambre d'un patient plutôt vulgaire, et je suis surpris par Lyov qui prend le dossier du patient, me l'arrachant presque des mains. Mais je ne dis rien, je me contente de lui envoyer un regard glacial. Il est censé rester professionnel, mais j'ai l'impression que sa colère dépasse l'entendement. Pourquoi est-il autant en colère ? C'est vrai, quoi. Je pensais n'être qu'un jouet pour lui, pas l'homme de sa vie. Je contourne le lit pour préparer le matériel tandis qu'il parle avec le patient, ce dernier l'insulte presque et je me mords la lèvre pour retenir un sourire. Je m'approche bien vite du lit pour prendre le bras du patient et retirer le cathéter qu'il s'est enlevé tout seul. Il est stupide, cet homme. Et alors que je m'apprête à planter l'aiguille dans une de ses veines, je dois m'arrêter et fronce les sourcils en entendant les paroles dégradantes de Lyov. Mais à quoi il joue, encore ? « Ne vous en faites pas, Docteur, je ne me loupe jamais. » lui lançais-je avec un petit sourire qui veut tout dire. S'il veut me rabaisser, ce n'est pas comme ça qu'il va y arriver. Et puisqu'il est autant en colère que ça pour quelque chose qui n'a rien à voir avec lui et qui n'est rien d'autre qu'une obligation, autant le piquer là-dessus. A propos de piqûre, je pique le patient correctement en évitant de lui faire mal, installe le matériel consciencieusement puis salue le patient avec professionnalisme avant de sortir. Et directement dans le couloir, je soupire longuement, affaissant mes épaules. Mon téléphone vibre dans ma poche. Forcément, je regarde le message de ma soit-disant petite amie qui m'a envoyé la photo d'une paire de Louboutins en me demandant si ça sera son prochain cadeau. Je fronce les sourcils et soupire davantage. Je n'ai même pas envie d'y répondre, je n'ai qu'à ne pas le faire, je m'excuserai plus tard.

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MessageSujet: Re: eliov. - baby i'm wasted.   eliov. - baby i'm wasted. EmptyMer 23 Aoû - 21:00

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ft. Baby
Je constatais juste, que ma petite phrase avait bien fonctionné. Je le regardais longuement faire ces affaires, et tandis que moi. Je répondais brièvement au patient qui à chaque fois, me posait les mêmes questions. C’est affolant de voir à quel point les gens n’écoutent pas. Ils demandent, mais sont incapables d’être attentifs à la réponse. À croire que quand je parle ça rentre dans une oreille et ça ressort aussitôt. Quand je vins saluer afin de prendre congé auprès de ce dernier. Je passais à côté d’Elior en effleurant son épaule de la mienne. Mais en voyant le message, je vins à arquer le sourcil. Les femmes, je veux dire. La plupart ne sont pas ainsi, aussi stéréotypes. Mais quand on parle d’une femme aisée, contenant une fortune et qui peut dépenser les yeux fermés. Je pense qu’on approche des soixante pourcents du même égal. J’en viens à lever les yeux. D’un air exaspéré face au comportement d’Elior. Je ne préfère pas ajouter quelque chose. Je vais encore m’en prendre une et ce n’est clairement pas la bonne réputation à prendre comme médecin. Néanmoins, mes mots dépassent mes pensées. « Elles sont très moches. Vous devriez l’aider à se vêtir un peu plus convenablement. Enfin, vous aveu quasiment le même style. » Bon sang, il faut que je me calme. Si on était dans un dessin animé on verrait des flammes jaillir de mes oreilles et de mon cerveau. C’est… Impossible, comment un homme tel qu’Elior ne sache pas tenir tête à ces parents, et pourquoi il se démène corps et âme à être avec cette demoiselle en sachant pertinemment qu’il n’y aura… Enfin, je laisse mes dents taquiner ma lippe inférieure. Cette réflexion me laisse perplexe. Je me surprends à fixer intensément la bouche d’Elior, alors que je redresse au niveau de ces pupilles. A-t-il déjà couché avec elle ? Je prenais sur moi. J’essayais en vin de contrôler mes angoisses et mes nerfs qui signalaient un danger. Je suis habitué, aux choses. Je n’ai jamais su comment me débrouiller au niveau des émotions et des sentiments. Comme un piège, qui chaque jour se renferme autour de moi. Dans un espace si rétreint où les rayons de la lumière pénètrent faiblement. « Enfin, c’est votre problème. Vous avez encore des patients à traiter il me semble. » Lors de mes dires, je déviais mon regard sur les horizons. Je ne cherchais pas un contact avec lui, même si ma conscience me murmurait à quel point il en était divin. A quel point, mes phalanges s’éterniseraient à merveille sur ces hanches. J’inspire. Bruyamment. Je pince l’arrêt de mon nez, avant de me tourner pour rejoindre la réception et de lire attentivement le programme qu’il me restait. Je ne sais pas pourquoi, je me sens aussi proche de lui. Pourquoi je ne cesse de tourner au rond, et pourquoi il me fascine de la sorte. Je me perds, une nouvelle fois dans l’immensité de mes réflexions. Je m’échappe de la réalité en emmenant avec moi Elior. Pourtant, une voix derrière me retire subitement de mes rêveries. Une jeune femme, infirmière vu l’aspect physique. Elle me parle depuis avant, mais je peine à retrouver ma concentration. Bon sang.

« Attendez, parlez moins vite. Vous disiez ? » Elle me tend un dossier, qui contenait à l’intérieur plusieurs documents. Tu veux que je fasse quoi de ça ? Que je les brûle ? Puis quand elle m’avoue que ce sont simplement ces jours de congé que l’hôpital lui doit, elle émet qu’elle ne sera pas disponible et que le remplaçant allait bientôt être prévenu. Je me demande encore, pourquoi je suis là, face à elle. Puisque chaque jour, les infirmiers qui sont avec moi, changent. Et bien, elle pointe du doigt la silhouette d’Elior. Qui est déjà en train de discuter avec un résident. Et merde. Et merde. Pitié, sérieusement ? Je vais devoir me coltiner un homme qui aime les hommes, mais qui sort avec une femme aux seins sans doute refaits ? Je creuse mes joues de l’intérieur. En imaginant plusieurs scénarios qui ne me laissaient pas indifférent. Mon regard s’allonge sur ces courbes masculines. Sur son fessier magnifiquement rebondi. Et remonte sur sa mine dévastée par la nouvelle. Tiens, je ne suis pas le seul.

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MessageSujet: Re: eliov. - baby i'm wasted.   eliov. - baby i'm wasted. EmptyMer 23 Aoû - 22:34

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eliov

Alors que je rangeais mon téléphone dans ma poche sans même prendre la peine de répondre à ma petite amie, je sens une épaule frôler la mienne et un parfum qui m'est étrangement familier. Je tourne la tête vers Lyov qui tire une de ces tronches ... A mon avis, lui aussi a vu le message. Ca ne me plaît pas vraiment, pourquoi a-t-il regardé par-dessus mon épaule ? Mais pourquoi il s'intéresse autant à moi ? En plus, si c'est pour me clasher comme ça, il ferait mieux de faire son travail. « Enfin, vous avez quasiment le même style. » Attends, quoi ? Non mais je rêve. Il est en train de m'insulter. Je grogne sans pouvoir le retenir, mes poings se serrent, j'ai envie de lui en coller une. Mais nous sommes dans un hôpital et la seule chose que je dois faire, c'est de me ressaisir. Le regard noir que je lui jette peut faire froid dans le dos. Il n'aimerait pas me voir en colère. Ou peut-être que si, d'ailleurs ... Non, je m'égare. Cet homme m'énerve avec ses grands airs de supériorité. Lui, il n'a pas mes problèmes. Il est libre de faire ce qu'il veut quand il le veut. J'aimerais bien le voir à ma place, tiens. Je suis certain qu'il ne tiendrait pas une journée. Je plisse les yeux à ses autres paroles et secoue la tête alors qu'il quitte mon champ de vision. Je soupire, pourquoi faut-il qu'il m'attire même quand c'est un vrai connard ? Non, mais c'est dingue ça. Je retourne jeter tout le matériel qui n'est plus stérile et ranger mon petit plateau d'argent. Puis, dans le couloir, un patient m'interpelle pour me poser quelques questions.

J'y réponds avec amabilité, même si je suis certainement beaucoup plus en colère que je ne le laisse paraître. Ce patient a besoin de discuter, on dirait ... C'est aussi mon cas, mais je ne suis pas psychologue et puis en plus de ça, une collègue m'appelle pour me donner le tableau des roulements de cette semaine. Je la remercie et y jette un oeil, puis le range. Avant de le ressortir. J'ai l'air bête, mais un nom m'a fait tiquer. Je suis avec le Docteur Vazov. Pendant plusieurs jours. Je relève une mine déterrée, mon regard glacial rivé dans le sien. Sérieusement ? Il fallait que je me le coltine. D'accord. Pour le supporter, il va falloir qu'on mette les choses au clair, lui et moi. Alors, d'un pas ferme et décidé, le planning de roulement froissé dans mon poing, je m'avance vers lui, m'arrête à sa hauteur. « Docteur, un patient demande à vous voir. Vous pouvez me suivre, s'il vous plaît ? » J'adresse un sourire poli à l'infirmière à côté de lui puis tourne les talons pour le mener dans la première pièce vide que je trouve : le local de rangement. J'empoigne sa manche pour le presser, pour qu'il me suive et surtout pour qu'il ne s'échappe pas, puis je ferme la porte, la verrouille même. Tournant mon regard furieux sur lui. « Bon, ça suffit maintenant. Je vais devoir être avec toi toute la semaine et même plus encore, et j'ose espérer que tu te tiendras. Si tu crois que j'ai le choix, sérieusement ! » Non. Je n'ai jamais eu le choix. Je ne l'aurais jamais, à mon avis. Mais ça, il ne peut pas le comprendre. Et je ne vais pas le lui expliquer ici, entre des boites de compresses et des aiguilles stériles. Puis pourquoi je le lui expliquerais hein ? Il se foutrait clairement de ma gueule. Je lui tourne le dos, faisant mine de chercher quelques trucs dans les tiroirs alors que je veux seulement éviter qu'il croise le reflet de mon âme triste et solitaire. « Et puis, que j'aie une petite amie ne te regarde pas, et ses goûts vestimentaires non plus. Je ne vois pas ce qui t'a fait croire le contraire. » Bon. J'ai signé mon arrêt de mort.


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