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 Just like in a stupid movie ! [Merle]

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Ty Windmill

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MessageSujet: Just like in a stupid movie ! [Merle]   Just like in a stupid movie ! [Merle] EmptyJeu 4 Mai - 17:47

Plutôt une belle journée aujourd'hui... mais putain que je m'emmerdais ! Moi qui me réjouissait tellement d'avoir un petit jour de congé, de pouvoir m'éloigner de la boutique et ne pas avoir Minnie sur le dos... je me rendais compte que ma vie était plutôt remplit de... rien ! Ou de soucis certes ! Mais dans les moment de calme il n'y avait rien, pas de distraction, pas de soirée chez des potes qui ne soient pas ceux de mon second boulot et même pas un bon film au cinéma. Je m'étais posé naïvement à un café, armé d'un ordinateur portable, en me disant que je pourrais vivre une des ces scène un peu cliché que l'on voit dans les séries télé où l'héroïne tapait sur son ordinateur ses pensées tout en buvant une tasse de café et... et en fait il se passait jamais rien... mais ça paraissait tellement idyllique à la télé ! Le genre de scène qui fait rêver et donne envie de sortir, de profiter de la vie ! Là au final... bah ouai le cadre était beau ! Il y avait de la couleur, de la lumière, mon fidèle ordi... mais il ne se passait RIEN ! Je n'avais rien a tapé, rien a hacker, rien a télécharger ou regarde, mon café était à peine bon et en plus il me coûtait un bras et quand je regardais par al fenêtre je ne voyais pas mon avenir et ce qu'il pourrait être si je poursuivais mes rêves... non, je phasais juste comme une grosse vache devant une putain de route !

Je poussais finalement un long soupir, laissant ma tête tomber lourdement contre la table avant de pousser un grognement dont tout le monde se foutait. Il fallait que je trouve quelque chose, il fallait que j'arrive à chasser cet ennuie. Contacter Kieren ? Hahaha ! La bonne blague ! Ce connard me tenait déjà par les couilles, pas la peine que je lui donne une nouvelle preuve de ma soumission complète à sa personne. Me refaire Doctor Who peut être ? En attendant que la suite de la dernière saison sorte... Non, je n'avais pas envie de me refaire du vieux pour le moment et j'étais à jour dans la majorité de mes séries et je n'avais pas téléchargé de bons films dernièrement. Passer sur Grindr ? Mais bien sûr ! Autant aller voir Kieren au moins je connaissais la qualité mais on en retournait au problème Kieren. Plus j'y pensais... plus je me disais que j'allais juste finir par rentrer chez moi, me foutre sous la couette et me caler devant une émission à la con qui me ferait râler et que pourtant je me taperais jusqu'au bout... comme dans une mauvaise relation ! Mais tout seul... Bordel, à ce rythme là j'allais finir par me commander des pizza jute pour pouvoir discuter un peu avec le livreur !

Cela dit je n'étais pas encore prêt à abandonner si facilement ! Je regardais dans mon téléphone, dans mes contacts, si il n'y avait pas quelqu'un que je pourrais bien embêter. Il devait bien y avoir au moins une personne de libre dans cette putain de ville pour venir passer un bon moment tranquillou avec moi dans un café, non ? Et en défilant je suis tombé sur ce nom : Robert. Immédiatement je me suis mis à rougir. Je manquais de pouffer de rire aussi, à cause de ce nom, ce surnom que je lui avais donné à ce mec inconnu, ce mec que j'avais croisé à un arrêt de bus et que, dans un moment de folie, j'avais invité à venir chez moi, à dormir à la maison pour ne pas passer la nuit dehors. C'était absurde... qui proposerait ça à un inconnu ? Mais au final... ça avait été une jolie nuit ! Une nuit chaste bien sûr mais une nuit malgré tout... très agréable qui me l'avait fait beaucoup apprécier et m'avait poussé à lui demander si on se reverrait... et on s'était en effet revu, plusieurs fois, toujours de son propre chef avant qu'il ne se décide à me donner son numéro. Peut être que lui je pourrais le déranger ? Ouai... j'avais bien envie de le voir... Je tapais donc rapidement sur mon écran pour lui envoyer un petit sms, lui proposant de boire un café, lui faisant savoir que j'y étais déjà puis lui joignant le nom et l'adresse de ce café suivit d'un petit kiss... c'était peut être ridicule comme sms... ou ridicule d'espérer qu'il viendrait alors que chaque fois nous nous étions vu avec un désir certain toujours avorté par des événements incontrôlé... mais j'espérais quand même... et puis je n'avais rien à perdre non plus.
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MessageSujet: Re: Just like in a stupid movie ! [Merle]   Just like in a stupid movie ! [Merle] EmptyMar 9 Mai - 3:55

Là, comme ça, on dirait pas mais la situation est parfaitement justifiée : non, si, vraiment, c’est okay, ça saute pas aux yeux mais tout va bien, tout est normal. Genre, c’est complètement logique qu’une jambe dépasse de cette benne à ordures, complètement normale que la jambe tambourine en rythme, absolument pas suspect qu’un fredonnement quasi joyeux sorte des sacs poubelles. Bon, okay, c’est pas hyper glamour mais franchement, le glamour et Merle ça fait à peu près douze mille et puis franchement, qui a besoin d’être glamour quand on écoute de la musique allongé dans une poubelle qui servira sans doute de point de chute pour cette nuit ? Personne. Surtout pas Merle, qui est plutôt content de son sort ou en tout cas pas trop mécontent. La réalité, c’est que s’il était moins con ou moins fier ou genre moins lui en fait, il aurait pu trouver un endroit où crécher sans dormir entre des pelures de banane et des cadavres de canettes. Caïn, il en est sûr, aurait carrément pu l’héberger, Asher aurait sans doute fait de même et, il est presque certain, il aurait toujours pu téléphoner à Meredith. C’est toujours un peu compliqué, Meredith. Il sait pas très bien comment l’expliquer, Merle, mais c’est toujours un peu complexe, parce que Meredith a des petites rides au coin des yeux quand il sourit, parce que Meredith l’a embarqué chez lui quand il dormait sur un banc, parce que Meredith est un petit con mais que Merle a parfois les mains moites et l’envie de sourire bêtement lorsque son nom s’affiche sur son portable. C’est compliqué, parce qu’il devrait pas ressentir ça, le nœud dans le ventre et l’envie de l’embrasser, parce qu’il devrait pas ressentir comme ça, parce qu’il ressent ça pour Jael, et qu’on lui a jamais dit que c’était possible d’expérimenter partout à la fois, parce que c’est étrange et pas familier, parce que ça trébuche, balbutie, que ça stagne, aussi, parce que Brekker a jamais été très bon quand il faut parler de lui.

Il est même pas étonné, Merle, quand le prénom de Meredith flashe sur son portable, quand le truc tremble entre ses cuisses, lui arrache un soupir d’exaspération affectueuse. Ca doit être le destin, en vrai, un truc comme ça, forcément, il voit pas très bien ce que ça peut être d’autre, en réalité, parce que le hasard fait pas des trucs comme ça. Il jette un œil au sms, pas grand-chose, juste de quoi assoiffer sa curiosité, se ronge l’ongle du pouce, hésite, hésite, hésite, parce qu’il a envie de le voir, bien sûr, que c’est souvent le cas, en réalité, mais qu’il a sans doute une odeur de poubelle qui lui colle au bask’ et qu’il est pas certain que ce soit le meilleur plan pour serrer. Non pas qu’il compte serrer. Nan. Il peut pas. Enfin pas vraiment, c’est toujours le bordel. Il a failli le faire, au début, quand ça comptait pas vraiment, il a failli se déshabiller et puis passer ses mains partout sur lui, le balancer dans les draps. Il a failli, et puis ça a toujours foiré, comme une blague un peu cruelle qui ne cesserait de se répéter. Maintenant, ça compte un peu alors c’est plus compliqué, parce qu’il ne sait pas bien comment aborder le sujet, comment l’approcher, pas à pas, sans brusquer Meredith, sans risquer de le faire décamper. Il sait bien qu’Otto roulerait des yeux, s’il l’entendait, aurait sans doute un conseil avisé ou une connerie du genre, il sait bien, forcément, que ça a pas de sens, pas vraiment, mais il peut pas s’empêcher d’appréhender et, lorsqu’il répond un « Ok » un rien laconique à Iris, il sait déjà qu’il lui dira pas. Pas là, pas maintenant, pas alors que c’est le bon moment, pas alors que c’est la bonne occasion. Paye ton courage, Brekker, rumine-t-il, alors qu’il s’extirpe de sa benne, effraye une gamine qui promène son clebs au passage, remonte les rues pour se diriger vers leur point de rendez-vous.

Paye ton courage, Brekker, c’est ce qu’il se répète encore, lorsqu’il pousse la porte du café, balance un regard noire à la serveuse qui a l’air prête à le jeter, se dirige vers la table de Meredith d’un pas tranquille. Il hésite toujours sur la marche à suivre, mais peut-être qu’il a besoin d’affection, cette fois, parce qu’il se penche sans trop trembler pour coller sa bouche contre la sienne, fugacement, à peine la trace d’un baiser avant qu’il se laisse tomber sur sa chaise, enroulé dans son sweat trop long, des cernes presque trop foncées sous les yeux.

« Serait-ce un rendez-vous, dites-moi, Môsieur Meredith ? » lui lance-t-il avec une articulation forcée, un sourire un rien moqueur sur la bouche alors qu’il jette un coup d’œil à la ronde dans le café. « T’as l’air de t’emmerder sévère, t’avais besoin qu’on t’occupe ? »

Et si la phrase a l’air presque dédaigneuse, il y a quelque chose comme un « je suis content de te voir » qui brûle au fond de ses yeux. Plutôt que de le cacher, il sourit de plus belle avant de lui adresser un clin d’œil, de se pencher pour regarder ce qu’il pourrait bien commander. Non pas qu’il ait très soif, en réalité, mais il a besoin d’arrêter de le fixer, juste une minute, même une seconde, rien qu’un court laps de temps pour tenter de se reprendre.
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MessageSujet: Re: Just like in a stupid movie ! [Merle]   Just like in a stupid movie ! [Merle] EmptySam 13 Mai - 15:29

Pourquoi avais-je fais cela ? Pourquoi... avais-je fais cela ? Je n'étais pas trop sûr... enfin si, très clairement en réalité ! Premièrement je m'ennuyais, mais cela n'était qu'une façade, une belle excuse qui avait fait que, quand j'avais vu ce numéro, quand j'avais entrevu cette possibilité, je m'étais dit que... peut être... ce serait une bonne idée, une belle occasion, tout ce que vous voulez mais en tout cas une belle excuse pour le revoir lui... pour une fois être celui à l'origine de nos retrouvailles et pour une fois ne pas le faire dans un contexte aussi... intime ? Ouai voilà, aussi intime que mon appart qui était concrètement ma chambre. Mais maintenant que ce sms était envoyé... comment devais-je me comporter ? Alors ça par contre je ne le savais pas... je n'en avais pas la moindre idée et je me retrouvais là... comme un con... à attendre sans trop savoir si j'avais quelque chose à attendre sans savoir ce que je pourrais bien dire si, par chance ou par malheur, mon très cher Robert montrait en effet le bout de son nez. Mais de toute manière il ne viendra pas non... pourquoi viendrait-il franchement ? Et c'est là que je le vois, que je l'entends, ce petit sms qui me fait presque sursauté tant j'étais perdu dans mes pensées, ce petit sms qui ne me dit rien d'autre que « Ok » et là... c'est le drame car je panique vraiment sur le fait de n'avoir rien à dire.

Que faire maintenant ? Fuir ? Feindre de se sentir mal ? Je ne sais pas trop... je me sentais juste con, con d'avoir agit de la sorte au lieu de continuer à m'emmerder dans mon coin. Car au moins tout seul... je ne gâchais rien rien à quoi je tienne en tout cas et là j'étais un peu terrifié de casser notre dynamique. Bon certes, nous n'avions jamais couché ! Ce n'était pas faute d'avoir essayé pourtant mais depuis... depuis c'était devenu autre chose... c'était devenu une présence agréable, c'était devenu des câlins dont j'avais cruellement besoin dans ma vie... c'était devenu un petit quelque chose entre nous qui me faisait du bien. Mais je ne m'étais jamais montré sous mon jour... nian nian ? Je n'avais jamais fais voir à mon camarade ce côté fleur bleu, ce côté terriblement romantique que je possédais et qui, si je devais écouter les gars macho qui à l'époque me servaient d'amis, faisait de moi la pire des gonzesses. Et si on oubliait le côté carrément sexiste, il y avait au moins une chose juste... dans notre génération le romantisme un peu trop dégoulinant faisait clairement fuir ! Surtout quand j'en faisais preuve même dans certaines situations « amicales », bien trop amateur de ce genre de petites scènes clichés comme... boire un putain de café en ville !

Le temps de la réflexion prend alors fin car mon « rencard » venait de prendre place, me faisant sursauter au passage car je ne l'avais pas vu arriver, me faisant me raidir aussi à cause de sa dégaine improbable puis me faisant fondre... à cause de ce foutu baiser. Bordel de merde... je restais accroché à ses lèvres comme un putain de lycéen en fleur, ayant l'air bien con quand celui ci s'éloigna alors que mes lèvres restaient pendu en l'air avant de finalement me reprendre, mon visage s'empourprant comme jamais. Pourquoi il me faisait cet effet ? L'inconnu pas si inconnu à présent de l'abri bus... Un sourire cependant se dessinait sur mes lèvres alors qu'il prenait la parole. Un rendez vous dit-il ? « J'hésite... j'hésite entre ça et un vieux remake de Warm Bodies à très petit budget. Non mais sérieux mec, t'as vu ta dégaine ? » lançais-je d'un ton joueur avant de rire. On aurait dit qu'il avait dormit dans une poubelle... il sentait un peu comme ci il avait dormit dans une poubelle aussi ! « Et c'est le cas, je m'emmerde. Et j'espérais en effet m'occuper... juste je pensais pas que ce serait m'occuper en te donnant un bain car bordel mec... tu schlingues et pas qu'un peu ! » Et puis je voulais le voir torse nu... rectification, je voulais le voir tout nu ! Mais ça... je n'avais plus les couilles nécessaire pour lui dire très franchement maintenant que je le connaissais un peu. « Tu débarques d'où comme ça ? Tu as encore passé la nuit dehors alors que j'ai un bon lit douillet à la maison trop grand pour mon tout petit moi ? » Je lui souriais... je savais que parfois... que parfois il vivait un peu au jour le jour, un peu sans rien, un peu sans toit... et même si c'était triste je devais aussi avouer que c'était un des trucs qui sans doute le rendait si attirant à mes yeux, aussi tordu que cela puisse sonner. Mais tout de même... ce con devrait savoir qu'il pouvait au moins avoir un endroit chaud et clean... ou quasi clean en tout cas plutôt que de passer la nuit dehors !
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MessageSujet: Re: Just like in a stupid movie ! [Merle]   Just like in a stupid movie ! [Merle] EmptySam 20 Mai - 19:48

C’est toujours facile et difficile avec Meredith. C’est un peu ça le problème, dans le fond, parce que Merle sait pas trop quoi en penser. C’est facile parce que Meredith sourit et Meredith s’attache et Meredith l’attache, c’est facile parce qu’ils ont passé des heures roulés en boule dans son lit sans que rien ne se passe, facile, parce qu’il a touché sa peau et qu’il a aimé ça, facile parce qu’ils ont toujours été interrompu avant qu’il ne se passe quoi que ce soit, facile parce qu’il a envie de le voir, régulièrement, parce qu’il a envie de lui sourire et de l’embrasser et de tendre les doigts pour écarter ses cheveux et de le déshabiller. C’est facile, avec Meredith, parce qu’il n’est pas embrouillé, parce qu’il n’est pas compliqué, parce que Merle sait tout à fait où il se tient, à quelle distance et pourquoi, parce que Merle sait exactement ce qu’il ressent. Paradoxalement, c’est ce qui rend la chose complexe. Ca la rend complexe parce que Merle pensait s’envoyer en l’air avec lui et puis plus se retourner, ça la rend complexe parce qu’il n’était pas censé ressentir quoi que ce soit, parce qu’il n’était pas censé se sentir bien quand Meredith lui sourit, pas censé être à l’aise quand il dort, roulé en boule dans son lit, parce que ce n’était pas prévu, pas calculé, parce qu’il y a Jael, parce qu’on ne ressent pas les choses aussi fort plusieurs fois, parce que c’est absurde, que ça fonctionne pas comme ça, parce que personne l’a prévenu mais que c’est là et que ça lui fait peur, et que ça le fait fuir à chaque fois qu’ils commencent à se déshabiller, que ça le fait partir en courant dès que les choses commencent à déraper. C’est injuste. C’est injuste pour Meredith, injuste pour lui aussi, parce qu’il n’a pas honte de ce qu’il est, parce qu’il n’a jamais eu honte, mais qu’il n’a pas pensé à en parler, pas pensé à prévenir, parce que c’était pas censé devenir ça, pas censé tourner comme ça, parce que Meredith était pas censé devenir important pour lui mais que maintenant qu’il l’est, l’idée de le voir mal réagir le rend malade, mais que maintenant que c’est fait, il craint de le voir partir, de le voir disparaître, de le voir s’évaporer, rejoindre la longue liste des mecs qui lui ont dit qu’il en était pas réellement un et qu’ils pouvaient pas se fréquenter.

« Warm Bodies ? » Il demande, pour se distraire de toutes les pensées qui tournent et qui s’agitent, et il renifle sans se planquer son bras. Il sait pas trop ce que c’est Warm Bodies, il suppose que c’est un truc qu’il a pas eu l’occasion de voir – peut-être un film porno chelou vu le titre – mais son esprit se focalise déjà sur autre chose, parce que Meredith parle de bain et qu’il crève d’envie de dire oui, parce qu’il a besoin de se laver, parce que ça lui colle à la peau, parce qu’il a envie de se rouler en boule contre lui et de plus bouger mais qu’il ose pas demander, qu’il ose vraiment jamais, qu’il sait pas comment proposer, pas comment accepter, qu’il a du mal à dire oui. Il prend sur lui, très fort, pour articuler la phrase d’après, pour l’accompagner d’un sourire : « Je suis okay. Pour prendre un bain. Avec toi. » Il rougit peut-être, sans doute même, détourne la conversation : « Prends ce que tu veux, je t’invite. » Et il fait signe à la serveuse, commande un thé glacé, prend l’air de rien parce qu’il est beaucoup trop fort pour ça, parce qu’il est passé pro pour ça, parce qu’il a été bien entraîné. Prend l’air de rien, face à Peter, prend l’air de rien quand il t’agite ta seringue sous le nez sans accepter de la donner, prend l’air de rien quand t’as pas de bouffe, prend l’air de rien quand tout devient insoutenable et que tu peux plus le supporter, prend l’air de rien, c’est ta meilleure porte de sortir, ton meilleur échappatoire, prend l’air de rien parce que le monde entier est un ennemi.

C’est pas le cas de Meredith, pourtant, et il le sait. C’est pas le cas de Meredith, évidemment, Meredith qui lui propose de l’héberger, Meredith qui lui demande de passer, Meredith qui lui envoie des sms pour qu’ils se rejoignent dans un café et qui l’embrasse, Meredith dont il attrape la main, spontanément, parce qu’il a envie de le toucher, parce qu’il s’en fout des regards bizarres des gens autour, parce que ses doigts bougent et s’agitent et qu’il les emmêle au sien, parce qu’il a besoin de se rappeler, besoin de se dire, besoin d’insister, Meredith n’est pas un ennemi, pas un ennemi, pas un ennemi, Meredith ne cherche pas la moindre faille pour mieux frapper, Meredith ne cherche pas le meilleur moyen pour le mettre à terre, Meredith n’essaye pas de le mettre en laisse, Meredith ne tente pas de l’asservir, Meredith est là, juste là, et Merle a le cœur qui bat et ne sait pas comment le contrôler.

« J’ai pas osé. » Il lâche et on dirait presque que c’est un accident. « T’appeler. Pour te demander. J’ai pas envie qu’t’es pitié, j’veux dire, j’ai passé pas mal de temps à la rue, j’ai l’habitude, j’ai pas envie que tu m’vois juste comme. » Il se passe une main dans les cheveux, hésite. « Un putain de chat errant que tu recueilles parce qu’il a pas d’autres endroits, tu vois. Dans le genre nique libido, ça se place là. »

Et okay, c’est pas romantique, même pas du tout, mais il y a la nervosité dans sa voix, mais il y a le fond, plutôt que la forme, l’espèce de ligne directrice qui chuchote qu’il veut lui plaire, qu’il en a désespérément besoin.
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MessageSujet: Re: Just like in a stupid movie ! [Merle]   Just like in a stupid movie ! [Merle] EmptyMar 23 Mai - 17:15

Il connaît pas... pourquoi il connaît pas ? Warm bodies quoi... pourtant c'est quand même... Non, c'est de la daube, une belle daube amoureuse, un film à l'eau de rose avec des zombies mais il y a Nicholas Hoult, le beau Nicholas Hoult qui me faisait déjà bandé de l'époque de Skins et me branler quand il taillait une pipe à Maxxie et rien que pour ça ça valait le coup. Mais il connaissait pas... il connaissait pas cet abrutit de Robert et du coup ma boutade mixé à un compliment n'avait aucun sens pour lui et j'étais triste... et frustré... surtout frustré ! Il connaissait pas Warm Bodies putain et moi... moi je passais juste pour un putain de teubé. Alors je souffle, je soupire avant de lui répondre « Un film idiot, avec des Zombies, de l'amour et des vinyles. Et tu ressembles au zombie principale... genre tu pues, t'es sales, mais t'es sexy ! » Un petit sourire se dessine sur mon visage, le genre un peu taquin, un peu dragueur aussi et cela continue gentiment alors que l'on parle de le laver, de prendre un bain... de prendre un bain ensemble aussi et forcément mon sourire s'étend plus encore. Et je vais pour répondre mais il me prend de court, continue de parler et m'invite. Il m'invite ? Sérieux ? Lui le SDF qui sort de sa poubelle alors que moi j'ai un appart ? Le pire... c'est que je suis certain qu'il est plus friqué que moi en plus... me faisant me demander à nouveau ce qu'il peut bien faire pour gagner sa vie... et j'ai un peu peur... peur que ce soit un truc qui ne me plaît pas ou non... qui me rende triste. Genre apprendre qu'il fasse quelque chose non par choix mais par dépit et qui le rende mal... comme pour River. Alors je ne demande pas plus... je ne demande pas plus et répond simplement à sa question « Mmmh... je vais prendre un coca ! J'en ai plus à la maison en plus donc.... c'est presque comme un truc exceptionnel ! » Je ris mais en vrai il n'y a pas de quoi rire, je suis vraiment fauché au point de même pas pouvoir m'acheter du putain de coca... mais bon, vaut mieux en rire qu'en pleurer, non ? « Mais je te rembourserais, pas de négociations possible ! Je t'accorderais... Mmmmh... une faveur ! Une sexuelle j'entends, avant que tu me fasses faire de la merde. En espérant juste que cette fois je ne finirais pas à l'hosto, hahaha. » C'était histoire de détendre un peu l'atmosphère, de l'amuser de nos petits soucis mais en même temps... il se rendait même pas compte à quel point il me faisait envie, même dans cet état déplorable et que dans l'état où j'en était avec lui rien que lui tailler une pipe me ferait jouir trois fois de suite.

Mais il fallait que je me calme, que je calme mes ardeurs car, soyons sérieux, je ne l'avais pas appelé juste pour ça, tout comme nous n'allions pas nous envoyer en l'air sur la table de ce café. Ce serait définitivement sexy mais encore une fois ça finirait en échec car on nous jetterait dehors pour attentat à la pudeur. C'est juste que... plus je le regardais Merle... plus j'avais envie de fondre et de lui sauter dessus sauvagement. Et puis je sens sa main, son contact doux et rassurant et j'entremêle mes doigts avec les siens, je caresse sa peau et souris comme un con. Il me fait chavirer, un peu, Robert, il me fait me sentir bien, me sentir heureux avec des choses simples. Même si au fond ça me stress... car il y a lui et il y a Jesse... et si j'aime les deux je ne suis pas certain que les deux le verront de cet œil et qu'à un moment viendra un choix... Mais je ne préfère pas y penser, pas maintenant. Je me concentre juste sur le positif, sur sa main, sur son regard, sur son sourire qui me fait tant craquer.

Puis il répond son camarade, son presque amant, il lui dit... qu'il n'a pas osé ! Il a envie de lui frapper la tête, de le traiter d'idiot. Genre... pourquoi ? Puis il l'écoute, il écoute ses explications et en soit il comprend car dans son cas c'est pareil... même si il craque souvent... quand on le prend en pitié. « T'es con... t'es juste con ! Tu crois que je fais ça par pitié ? Que je m'amuse à recueillir tous les SDF du coin dans ma baraque et que, après notre premier soir, je t'ai presque supplié de rester et demandé si j'allais te revoir par pitié ? T'es vraiment con. Et on a déjà tellement de soucis avec notre libido, je vais pas m'amuser à rajouter ça en plus. » Je lui sourit d'un air taquin, histoire de le rassurer un peu, histoire de le faire rire aussi avant de continuer « Tu sais, si je t'invite chez moi c'est parce que je tiens à toi. Si je t'invite chez moi c'est parce que je suis bien avec toi. Si je t'invite chez moi... merde, j'ai déjà tout dit... je peux pas en faire de troisième... mais tu vois l'idée ! C'est pas de la pitié ou alors... ais pitié de moi car je crois que moi je suis devenu dépendant de ta présence. En fait c'est moi qui me sent seul quand t'es pas là maintenant. Et je me rend compte... que ça ressemble presque à une déclaration... mais c'est pas le cas ! Enfin... peut être si un peu. Mais l'important c'est que tu dois pas dormir dans les poubelles andouilles ! C'est salle, ça pue et c'est dangereux ! Et je suis triste de voir que tu préfères les poubelles à venir à la maison. Tu veux vraiment me faire bobo coeucoeur à ce point ? » Et encore un sourire, toujours le même sourire en coin. En vrai je me dis, même si je ne connais pas son nom, si il venait vivre chez moi... cela ne me gênerait aucunement, bien au contraire ! Même si bien sûr je n'ose pas lui dire, de peur de le faire fuir.
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MessageSujet: Re: Just like in a stupid movie ! [Merle]   Just like in a stupid movie ! [Merle] EmptySam 27 Mai - 20:23

Il le fait rire, Meredith, rire à s’en briser la gorge, rire à lui en faire cramer les yeux, parce qu’il est toujours à un endroit où il l’attend pas, parce qu’il est toujours imprévisible, parce qu’il y a quelque chose d’innocent dans sa façon de lui faire des avances, quelque chose d’incroyablement direct et honnête dans la façon dont il le regarde. Ça lui fait des nœuds dans le ventre, à Merle, parce qu’il y a l’envie dans son regard et qu’il le sent, parce qu’il y a le désir dans ses pupilles et que ça l’électrise, parce que ça n’arrive pas souvent, parce que ça n’arrive pas suffisamment, parce qu’il est brutal et rentre dedans, parce qu’il est habitué aux coups rapides et aux parois des stalles miteuses des toilettes d’un bar, aux mains inconnues et aux regards vides, habitué à l’odeur de l’alcool et à la musique qui masque les bruits de la conversation. Il est pas habitué à l’avidité sincère et aux mots qui franchissent aussi facilement la bouche de Meredith, sexy et sexuel et toutes ces choses qu’il pratique mais qu’il évoque pas, qu’il recommence pas, surtout pas, mais qu’il a envie de faire avec Meredith parce que y a quelque chose chez lui qui tire et qui tire et qui tire et qui lui donne envie de rire, parce que c’est facile et que c’est naturel et qu’il étend les jambes sous la table pour cogner leurs jambes, joueur. Il sait que c’est pas raisonnable, Meredith, que c’est pas raisonnable du tout de s’attacher à un type comme lui, qu’il traîne plus de casseroles que y en a dans la cuisine des Lost Boys et qu’il a l’air de vivre sa vie guidé par la loi de Murphy, il sait que c’est pas intelligent de le regarder et de sentir le thump sourd de son cœur qui heurte ses côtes parce qu’il fait des trucs insignifiants, comme ce sourire en coin qui le fait fondre à chaque fois, comme cette tirade dans laquelle il se lance avec beaucoup trop d’enthousiasme pour le traiter d’abruti et Merle s’en fout de se faire traiter de débile parce qu’il l’est, complètement, parce qu’il aurait dû l’appeler, parce qu’il devrait arrêter de coller de la distance entre lui et les gens qu’il pourrait aimer, parce que c’est pas possible, parce qu’il peut pas continuer, parce qu’il peut pas survivre en prenant la fuite, encore et encore, en vivant sur la route alors qu’il a trouvé des refuges dans les gens qui l’entourent.

Il hésite pas, quand Meredith se tait enfin, pas du tout, même, lorsqu’il se redresse pour aller l’embrasser encore, parce qu’il sait qu’il sent le zombie et qu’il sort d’une poubelle mais qu’il en a besoin, là, tout de suite, qu’il en a besoin parce que ça tourne dans sa tête et que ça boue dans son estomac, besoin parce que ça lui donne envie de le serrer dans ses bras et d’aller passer toutes ses nuits chez lui, besoin parce que c’était pas une déclaration mais que c’était une presque-déclaration et que ça l’émeut pareil, parce que ça le rend tout bête, tout chose et que personne lui a jamais dit ça, que personne lui a jamais dit des trucs pareils. C’est niais, putain, bien sûr que c’est niais, mais il s’en fout, Merle, à ce moment-là, il en a rien à foutre parce qu’il a le droit d’être niais, trente secondes, parce que ça a zéro importance, parce qu’il fait un doigt à la vieille qui retient un couinement outré pas loin d’eux lorsqu’il se rassoit, les doigts qui démangent parce qu’il a envie de les passer contre la nuque de Meredith pour le l’attirer à nouveau contre lui, parce qu’il a envie de lui, beaucoup trop, beaucoup trop fort, et que ça crame à l’intérieur de son bide, que ça flambe, et qu’il en peut plus.

« J’veux pas te faire de mal, t’es con. » marmonne-t-il, et il est rouge, et embarrassé, parce que les émotions, c’est pas son fort, parce que les cracher, c’est pas ce qu’il fait de mieux, parce que les exprimer c’est trop dur. « J’ai envie de toi. » Et c’est honnête et cruel, parce qu’il sait qu’ils peuvent rien faire mais qu’il a beaucoup trop peur que Meredith en doute, parce qu’il sait qu’il a failli persuader Otto qu’il le dégoûtait, parce qu’il refuse de laisser quelque chose comme cela se reproduire, parce qu’il peut pas laisser ça arriver encore et encore. « J’suis pas prêt. » avoue-t-il et il a honte, parce que ça recouvre pas la vérité, pas toute la vérité, mais que c’est tout ce qu’il peut offrir dans un café bondé. « J’ai envie, vraiment. J’peux même pas te dire à quel point ça m’frustre c’est juste que je. Peux pas. Pas encore. » Il fait de son mieux, Merle, vraiment, il essaye de lui dire, il essaye de lui demander de patienter, de pas renoncer, de pas baisser les bras, parce qu’il arrive, qu’il fait des pas vers lui, petit à petit, qu’il essaye beaucoup trop fort de combler la distance qu’il a instauré entre eux sans le vouloir.

« J’ai envie de rentrer à la maison. » Il hésite, il reprend, il a la voix qui chancelle. Il a la voix basse, trop basse, quand il dit ça, mais il a les yeux dans ceux de Meredith parce que c’est important, ce qu’il lui dit, parce qu’il dit « la maison » et qu’il dit « chez toi », parce qu’il « la maison » et qu’il sous-entend « chez moi » parce qu’il lui demande de lui prendre la main et de l’emmener, parce qu’il lui demande de pas le laisser fuir et reculer, encore une fois, de pas le laisser prendre la poudre d’escampette comme il l’a fait trop de fois, la solution de facilité parce qu’il est terrifié de perdre ce qu’ils sont en train de nouer. « Tu pourrais me montrer Warm Bodies. Et on pourrait faire des courses avant. Pour acheter du coca. Et du pop-corn. Et enfin des trucs tu vois. » Il le sonde, incapable de savoir s’il va trop loin, s’il va pas assez loin, s’il est clair ou pas assez, s’il fait ça pas bien.

« Enfin si tu veux, quoi. » il conclue et même le détachement apparemment de la phrase ne parvient pas à étouffer l’émotion dans sa voix.
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Ty Windmill

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MessageSujet: Re: Just like in a stupid movie ! [Merle]   Just like in a stupid movie ! [Merle] EmptySam 27 Mai - 22:03

Comment pouvait-il être aussi mignon, sérieusement ? Comment pouvait-il être aussi mignon lui qui puait franchement la mort et avait une dégaine de SDF ? Je n'en avais pas la moindre idée, la seule chose que je savais c'était que je me noyais dans ses yeux, son regard, son sourire... que je ne pouvais pas rester plus de cinq minutes sans regarder ses lèvres, sans me demander comment ça faisait déjà de caresser son cou du bout des doigts, sans vouloir le toucher encore et encore, le serrer dans mes bras et l'embrasser. Putain d'inconnu de l'abri bus ! Il me rendait accro alors que je ne connaissais même pas son nom alors que lui si... en quoi était-ce juste, hein ? Est-ce que quelqu'un pouvait me l'expliquer ? L'avais-je au moins moi même rendu aussi accro ? Je n'en savais rien... il revenait souvent après tout, enfin souvent vu notre relation et il était là aujourd'hui alors que je lui avait envoyé un petit message... cela voulait bien dire qu'au fond... il était un peu attaché lui aussi, non ? Quoi que pas assez pour ne pas dormir dans les poubelles on dirait ! Et ça me blasait... ça me blasait car ce mec n'était qu'une triple buse qui préférait la crasse les risques d'infection par peur que je ne fasse preuve de pitié... sérieusement ? Alors je m'étais tué à lui faire comprendre, à lui faire entrer dans sa petite caboche que je n'avais que faire de la pitié, enfin envers lui et dans notre situation j'en avais que faire. Je ne prenais pas tous les clodos du coin dans mon appart, je le laissais venir car... j'avais envie qu'il vienne, tout simplement.

Et lui, la seule réponse qu'il a vis à vis de tout ça... c'est de m'embrasser ! Genre... m'embrasser ! Se levant, se rapprochant de moi et venait coller ses lèvres qui me rendent dingues contre les miennes et je suis faible, je suis putain de faible car je l'embrasse aussi et que je fond et que j'ai envie de rester suspendu là, pendant des heures, à ses si merveilleuses lèvres. Pourquoi ? Pourquoi faut-il qu'il me fasse cet effet ? Et je suis encore en train de planer... quand il me répond réellement... mais genre avec des mots cette fois. Et je suis un peu perplexe, car si la première phrase me donne envie de rire le reste par contre me fait me poser un millier de questions. Il a envie de moi... mais n'est pas prêt ? Comment ça ? Que dois-je comprendre ? Rien de mal, je me doute bien, mais ce n'est pas logique... c'est n'est pas logique car plusieurs fois déjà on a failli... plusieurs fois déjà il m'a fait des trucs et tout ça, des choses qui m'ont fait couiner comme un putain d'adolescent et si en soit nous ne somme jamais passé totalement à l'acte... nous n'avions pas moins essayé, ceci à plusieurs reprise bien que toujours avorté, souvent pour des raisons cons mais qui en aucun cas n'aurait pu être prémédité. Alors comment-ça n'était-il pas prêt ? Prêt à quoi ? Avait-il été choqué par toutes nos mésaventures ou... ou alors cela commençait-il a avoir trop d'importance à mesure que l'on se connaissait pour juste s'en tirer avec un coup rapide ? En vrai, si c'était cela... je serais incapable de lui en vouloir car au fond je pense que c'était la solution que je préférais. Car moi aussi, ce « Robert » je commençais à fortement m'y attacher... au point que j'espérais... au fond... le garder avec moi pour plus qu'un sex friend sortit d'une poubelle donc que cela l'affecte voudrait dire que... cela devient plus important pour lui. Mais je préfère ne pas trop y penser, je préfère ne pas me faire trop d'espoirs, juste au cas où et surtout... je ne sais pas quoi répondre à sa déclaration ! Alors je souris juste, lui reprenant la main et lui faisant légèrement du pied sous la table, l'air de dire « Ok t'en fais pas, tout va bien. »

Et il me prend de nouveau de court ce con ! Me lâchant qu'il veut rentrer à la maison, pensant sa maison sur le coup, ayant zappé que monsieur sort d'une poubelle et pensant qu'il a juste terminé sa journée avec moi. Puis il ajoute ces choses, ces si jolies choses et d'un coup... mon sourire s'étend d'une oreille à l'autre et mon cœur bat comme jamais. Sa maison est égale à ma maison ? Vraiment ? Alors je me retiens de couiner comme un gamin et lui dit juste d'un ton bien trop joyeux « Bien sur que je veux ! » Et je respire, reprend mon souffle et reprend avec un ton moins excité, histoire de ne pas lui montrer à quel point il me rend heureux « Oui on peut carrément faire ça ! J'ai encore le film sur mon disque dur donc je pourrais te montrer à quoi tu ressembles. Et tu pourras prendre une douche comme ça aussi vieux crado ! Et peut être même que... » je rougis, rougis intensément à ma pensé avant de continuer toujours en souriant « Non rien. Mais ouai, on sera bien à la maison et on va faire plein de courses pour qu'on soit comme dans un cocon devant le film. » Si ce n'est que je n'avais pas d'argent... mais tant pis, je m'endetterais, tout ce qu'il faut pour qu'il se sente bien à la maison « Allez, on oubli nos commandes ici, on se casse comme des voleurs sans payer et on fonce au super marché, ça te va ? » Encore un immense sourire... puis je lui serrais la main avant de l’entraîner vers la sortie en riant comme un gentil garçon jouant les délinquant alors que de toute manières... nos commandes étaient même pas arrivées !
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