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 red queen (nora, flashback)

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MessageSujet: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyDim 2 Avr - 2:57

quatre ans plus tôt.

Il le répète en boucle dans sa tête, l'écho de la stupidité. fait pas ça, fait pas ça ike.. c'est complètement stupide de vouloir tenter de dompter le chat sauvage, de songer même à appâter l'enfant des ailleurs. Il sait même plus, Ike, comment ça a commencé, ce truc stupide, ce jeu idiot. Cet instant ou il se disait parfois j'ai envie de voir Nora.. C'est n'importe quoi. C'est la cinquantième fois qu'il se dit ça depuis qu'il est sortie de chez lui, il se l'est répété le long des trottoirs, en traversant les rues, en longeant les murs, devant l'immeuble, devant la porte aussi. Il voit d'ici Jill se foutre de sa gueule t'es un canard ike, puis c'est un bébé.. Il l'apprécie même pas vraiment Nora, en plus. Elle gueule. Trop. Tout le temps. Comme une seconde nature, elle joue des cordes vocales avec des remarques acerbes et dérangeante. Il se demande parfois comment les trois frères Caldwell peuvent supporter ça, ike il est quasiment sûr qu'il suffit d'un regard de travers pour qu'ils aillent chacun dans un coin de la pièce et qu'elle profite de l'appartement comme bon lui semble. C'est presque évident qu'elle a été élevé par des loups. Ou des piranhas. Ou n'importe quel autre animal aux dents aiguisés prêt à mordre pour tout et rien. surtout pour rien. C'est une reine. la reine rouge. celle qui coupe les tête juste parce que le monde n'a pas la rotation qu'elle veut. princesse des rues., avec la terre sous les ongles et le regard meurtrier. Alors, Nora elle gueule trop souvent et la plupart du temps, lui, il a surtout envie de l'étrangler. Comble de l'ironie, il a souvent envie de la voir aussi. Peut-être que s'il en parlait à quelqu'un on lui répondrait qu'il perd la tête, qu'il y a un truc chez lui qui tourne pas rond, que clairement, à Savannah y a mille nanas a rencontrer qui sont moins perchés que Nora. Mais il est là ike, devant la porte. Et il frappe parce qu'il en a envie, parce qu'il fait ce qu'il veut, qu'il a un peu con, qu'il se dit qu'il a pas besoin d'avoir de raisons. Il est là, c'est tout. Y a rien de plus a dire, aucune justification a donner. Il s'en fout de Nora, non ? Il veut juste manger. voilà, il est juste affamé. et si c'est en grande partie vraie, il préfère occulter les vagues raisons stupide qui effleure son esprit quand il frappe a la porte. Et comme toujours, c'est le sang qui se fige une fraction de seconde quand il la voit, on croirait presque à un réaction sentimentale, l'ahurissement de l'homme face à la beauté de la femme. mais non., pas vraiment. Chaque fois qu'il ne la voit pas, il oublie presque, mais dès qu'elle est là, face à lui, ça lui revient comme un boomerang. nora est un énervante.. Il lui faudra, comme souvent, quelques phrases tout au plus pour commencer à l'irriter, alors il prend les devant. Il est con en premier, y a que comme ça qu'on gagne face a la petite brune colérique. Il en oublie même de dire bonjour. « enfile un truc potable je t’emmène au grec. » Il s'est peut-être inquiété pendant une bonne demi-heure en étant persuadé que c'était une mauvaise idée, la portion de frite qu'il pourrait piquer a Nora a eu définitivement raison de ses hésitations, pas besoin de payer le supplément viande ou deux portions de frite s'il peut juste piquer dans son plat à elle. C'est un grand romantique ike, il l'invite à cause de la stupidité de ses émotions et aussi par amour pour son estomac. fidèle compagnon, partenaire actif de la bouée depuis sa naissance. « J'ai même des pépitos. » Il en avait du moins, il les a mangé sur les routes. Il en rachètera, c'est ce qu'il se dit en regardant les yeux brillants de Nora comme s'il gardait le st graal pas loin de lui pour le lui offrir. il avait juste faim. Y a qu'un soupire gêné qui passe ses lèvres, il aurait du venir plus tôt, avant que la dalle lui prenne les tripes et qu'il résiste pas aux gâteaux qu'il avait sous le nez. Ou alors il aurait simplement dû éviter de mentionner les dit gâteaux. « Dépêche toi j'ai faim. » qu'il dit, d'un ton presque lassé d'avoir attendu déjà plus d'une minute trente sur le pas de la porte, il sait plus vraiment si c'est juste parce qu'il a faim ou si c'est parce qu'elle risque de refuser. Y a un truc qui va pas vraiment dans tout ça. Nora & Ike, ça existe pas mais rien que l'idée, ça présage rien de bon. Il peut simplement pas s'en empêcher.
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyVen 7 Avr - 5:49

bébé nora et bouée ike, quatre ans plus tôt.
le luxe de ne rien faire. c’est bizarre. ou pas habituel, du moins. c’est les vacances d’été, le soleil claquant sur les toits, sur les corps à peine un pieds dehors. il fait chaud, très chaud, et toi, t’étouffes dans ce placard mal isolé qui vous sert d’appartement. tu gis sur le lit (ton lit, peu importe ce que ton abruti de frère peut en penser) parce que t’es pas de celles qui se font dorer la pilule jusqu’à devenir caramel. tu te contentes de rester à l’intérieur et d’étouffer, de râler sur cette chaleur invivable, de rêver d’une piscine où il n’y aurait que toi, dans le plus simple des appareils. ça te rappelle que t’es à deux doigts d’accepter l’idée de tes idiots de frères, celle de dégager le salon entièrement pour y foutre l’une de ces pataugeoires gonflables pour les gamins. votre piscine privée rien qu’à vous. si t’as toujours trouvé l’idée incroyablement stupide, tu serais pas contre un petit bain d’eau glacé en ce moment. à la place tu te contentes des iced tea que t’enfiles les un sur les autres, et tu chouines un peu parce que le seul paquet de pépitos qu’il te restait a fondu. putain. on frappe. t’es fatiguée, t’as pas envie d’ouvrir. il fait trop chaud, t’as envie de mourir sur le lit en mode baleine échouée à la place. c’est ike derrière la porte. et soudainement t’as plus trop chaud. ou peut-être encore un peu plus, t’en sais rien. il veut t’emmener manger un grec et rien qu’à l’idée, ton ventre gronde un peu plus. fait un autre commentaire sur ta tenue et c’est la mine boudeuse qui prend le dessus, comme d’habitude. pourquoi, je suis pas bien comme ça ? un coup d’oeil interloqué vers le mini short et le t-shirt iron maiden de ton frère. tu comprends pas ce qui ne va pas avec ces fringues. il se prend pour qui, lui ? il t’emmène pas aux oscars d’abord. t’as pas l’intention de te changer, et encore moins pour ike. tu grognes un peu, tu comprends pas ce qu’il fait là, devant ta porte à toi. pourquoi c’est toi qu’il vient chercher. t’as pas vraiment envie de chercher à comprendre, ça te va très bien comme ça. tu t’es retenue de lui envoyer un texto, hier. et puis aussi avant-hier, et encore le jour d’avant. ike il se foutrait de ta gueule, nora le bébé mal luné. nora le p’tit mec qui fait fuir les hommes, nora toute plate qui fait dériver les regards. ça parle de pépitos, et ça attire ton attention, de toute évidence. où ça ? tu lèves un peu le regard, tu fais mine de chercher, sans pour autant trouver quoi que ce soit. tu serais pas contre un paquet de pépitos maintenant, en prévision du grec que tu prévoies d’avaler dans pas longtemps. t’as pas le temps de chercher plus longtemps, ike le gros bébé à la bouée grogne encore, se plaint de pas nourrir le monstre qui sommeil au fin fond de son estomac. ça va panique pas, j’suis prête. tu batailles pas avec gargantua, t’es bien certaine que si tu le fais trop attendre c’est toi qu’il va manger. alors t’attrapes tes clés et tu claques la porte, dévalant les escaliers délabrés, traversant le couloir couvert de pisse et de graffitis dégueulasses. dans la rue, y a le soleil qui claque de plein fouet. tu grognes un peu. pas trop. y a la présence de ike à tes côtés qui te met dans une humeur étrange. tu sais pas trop comment la décrire, mais tu dirais bien que pour la première fois tout te paraît pas aussi désagréable. à part ce soleil de plomb. et ces pépitos qu’il t’avait promis et dont t’as jamais vu la couleur. ils sont où les pépitos ? tu demandes, comme une fouine qui viendrait chercher ce qui lui appartiendrait. y a son regard interloqué qui provoque ton air renfrogné, marmonnant un quoi, moi aussi j’ai faim avant de continuer la route. c’est pas la première fois que vous venez ici. le grec, l’endroit de prédilection de votre bande atypique, ces amis rattachés par tout un tas de souvenirs d’enfance que vous partagez. t’es jamais venue seule ici avec ike, jamais vraiment. mais tu connais déjà le chemin par coeur alors tu te contentes de lancer un tu prends deux portions de frites ? tout sourire, l’estomac réclamant son dû alors que tu t’en vas choisir les places.
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyJeu 27 Avr - 7:31

quatre ans plus tôt.

Brune. Blonde. Rousse. Nora. Y a des millions de filles dans le monde et t'as un penchant pour la plus étrange d'entre elle, la gamine que tu connais trop bien, qui t'as gonflé souvent, qui te fais sourire parfois. La sœur de Nash. Tu sens déjà l'air glacière arriver si Nora avait la bonne idée de comprendre ton petit jeu et de te rire au nez et que par mégarde tu la recroisais plus tard. ce qui finirait toujours par arriver. Alors tu la joue fine, plus ou moins. Tu joues pas vraiment, t'es juste toi. Avec l'oeil différent d'il y a quelques temps, des arrières pensées que t'aurais jamais dû avoir, que t'aurais pas pensé avoir, surtout pas en la voyant t'ouvrir la porte avec son air ronchon bien trop habituel. Et t'es là, devant elle. Et elle grogne déjà. Elle grogne tout le temps. C'est un chaton qui veut devenir lion, qui essaye de rugir mais qui parvient qu'a cracher mollement. C'est un moyen de communication comme un autre pour lui dire que tu fais chier. pour pas changer.. t'as le regard sur la tenue de Nora, avec le t-shirt d'un frère qui fait pas la même taille qu'elle et son short elle a l'air de sortir du lit et si c'est loin de te déplaire t'es certainement pas le seul a penser que ca lui va un peu trop bien pour être décent. « Ca dépend, tu vas te coucher ou tu vas sortir ? » Tu le dis surtout pour l'ennuyer, y a généralement pas grand chose a faire pour voir son regard noir tenter de te lancer des couteaux, si facile que t'en es venu a apprécié généré le feu dans ses pupilles en un clin d’œil. L'éclat d'orage aussi vite dissipé qu'il était apparu rien qu'a l'entente du mot pépitos, comme si d'un regard elle pouvait scanner toute une pièce – ou une personne – pour les trouver. T'avais peut-être légèrement sous-estimé sa faim parce que si t'as utilisé les pépitos pour la convaincre de venir avec toi clairement t'as les poches vides, aucun gâteaux a l'horizon, peut-être quelques miettes de ceux que t'as déjà mangé tout au plus et Nora, elle se contentera pas de ça. Alors tu râles encore un peu, parce qu'elle traîne, pour reporter son attention sur le plus évident chez toi : t'as faim. Tout le temps. et si t'es prêt à inviter Nora pour être un peu avec elle, elle vaut certainement pas pour autant de passer a côté du grec qui t'attend. Elle grogne encore, mais elle fini quand même par fermer la porte, s'enfoncer avec toi dans les rues de Savannah. C'est déjà arrivé avant, Nora et toi dans les rues de la ville mais y a une aura différente aujourd'hui. Un truc inexplicable dans l'air et tu sais pas si elle le sent aussi, ou peut-être que c'est simplement toi qui interprète mal l'univers, t'as jamais été doué pour le comprendre. C'est peut-être seulement dans ta tête, cette perception nouvelle de ce qui se passe là – ou de ce qui se passe pas vraiment – le tout, le rien. Ce qui t'imagine, ce qu'il y a ou pas vraiment. Et la voix de Nora qui brise le silence apaisant sur votre route pour revenir à son sujet préféré. « Ah ouais, les pépitos. » Tu regarde ailleurs, évidemment c'est pas Nora qui allait oublié les pépitos. Elle fait pas mal de connerie, elle pourrait mourir en traversant la rue parce qu'elle fait jamais attention ou tué par un type parce qu'elle ouvre trop la bouche, mais non. Nora peut survivre à tout ça, elle mourra d'une overdose de pépitos, c'est tout, ça peut pas se passer autrement. Mais pas aujourd'hui, puisqu'il y en a plus. « C'est pour le dessert. » c'est pour gagner du temps aussi, mais ça tu le dis pas, tu l'entends d'ici grogner que tu l'as arnaquer, elle serait prête a rebrousser chemin rien que parce que tu as mangé les pepitos sans lui en laisser. Il en faut peu pour mettre le feu aux poudres dès qu'il s'agit de Nora et Ike et t'es presque sûr que pour les sacro-saint gâteaux elle pourrait t'arracher la tête avec les dents. Ou tout simplement partir alors que t'as fait l'effort de venir frapper a sa porte pour l'inviter. Tu tiens trop a ta égo pour la regarder te tourner le dos devant le grec parce que t'as pas réellement de pépitos a portée de main. Alors tu grappilles les quelques minutes qu'il te reste, le temps d'entrer dans le lieu saint ou rien que l'odeur te donne déjà envie de commander en triple tout le menu afficher pendant que Nora et son sourire s'en vont a une table. Un instant, t'hésite a ressortir discrètement du grec pour traverser la rue jusqu'à l'épicerie pour acheter les pépitos en douce mais t'es vite dissuadé par la vitre du lieu qui te cramerais a coup sûr si elle avait la bonne idée de tourner la tête juste quand tu t'y rendais. T'as le froncement de nez un peu irrité par ton estomac qui réfléchit trop souvent a la place de ton cerveau et qui vient sûrement de déclencher une mini apocalypse sans que tu y sois encore confronté. « Excuse-moi, ça te gênerais d'aller acheter des pépitos là, en face ? Tu peux garder la monnaie et tout. » Pathétique Ike, tes derniers espoirs reposent sur le pauvre serveur du kebab qui te regard le sourcil haussé. Il peut bien te rendre un petit service, il a vu Nora quand même ? Elle vaut bien un paquet de pepitos. « C'est urgent, vraiment. » Tu le dis en prenant les deux plateaux. Trois kebab. Trois portions de frites. Dont quelques unes que tu piques déjà sur le plateau de Nora parce que t'es certain qu'elle jouera les farouches si tu viens a les lui piquer sous le nez. Le type fini par hocher la tête en attrapant le billet et t'as plus qu'a croisé les doigts pour qu'il te la mette pas a l'envers en prenant tes thunes pour se payer ses capotes ou un truc du genre. « Bon appétit, c'est cadeau. » Sourire de toute ses dents, comme si c'était un honneur. Ou peut-être juste pour vanter sa gentillesse, peut-être pour chercher un sourire. Un œil sur le kebab, l'autre sur le type qui vient de traverser la rue pour sauver ta vie. « Avant les pépitos. »
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyMer 3 Mai - 17:09

bébé nora et bouée ike, quatre ans plus tôt.
commentaire amusé sur ta tenue et réponse ronchon de l’intéressée. non tu te changeras pas. c’est toujours mieux d’être comme ça et d’éviter la petite mort qui s’annonce à toi plutôt que de l’imiter : habillé de haut en bas, comme si la chaleur de l’été étouffant de savannah n’avait aucune influence sur sa façon de s’habiller. tu sais pas vraiment comment il fait, ike, et tu te dis que sa petite bouée trop mignonne doit lui tenir bien assez chaud comme ça. c’est ça ou y aura personne pour manger ton grec avec toi. rétorqué avec un brin d’amusement. ike, c’est bien pour ça qu’il est venu te voir, non ? pour pas manger son grec tout seul. pour pas se taper la honte avec ses deux grecs et pouvoir faire semblant que le second est pour quelqu’un d’autre. tu commences à connaître ses techniques d’entourloupeur, à ike. et si t’es un peu contente que c’est toi qu’il ait choisi - tu le diras pas, - tu ne dévies pas des courtoisies habituelles, claquant la porte derrière toi pour fouler le pavé brûlant. y a même pas de pépitos pour combler ta faim. ike s’amuse à les cacher, à te faire languir un peu plus. pourtant, il devrait le savoir : on ne prive pas une nora de ses pépitos. y a le ventre qui grogne lui aussi en contestation, les babines alléchées à l’idée de pouvoir se régaler, bien plus que le grec certainement. mais il insiste, pire, s’enfonce. pour le dessert. c’est comme une mini révolution à l’intérieur, crise cardiaque inopinée, à l’idée de devoir attendre le dessert, pour manger les pépitos. et puis d’ailleurs, pourquoi il attend si longtemps pour te les donner ? si c’est pour profiter du grec, t’es venue mille fois ici déjà, tu pourrais t’en passer. ça paraît suspect et tu soupires bruyamment comme une enfant privée, un peu boudeuse à l’idée de devoir attendre. mais c’est pas si grave, tu te rabats sur la portion de frites qu’il t’apportera. alors tu t’en vas, à la table, pas celle habituelle où vous vous mettez tous les uns sur les autres pour pouvoir tous vous asseoir, celle plus petite, près de la fenêtre. tu retiens un peu le sourire moqueur quand tu le vois arriver avec ses trois plateaux. un pour toi, deux pour lui. avec l’entraînement, ike c’est devenu un maître de tout tenir dans ses mains sans jamais rien faire tomber, une qualité que t’admires, toi qu’on a doté de deux pattes d’ours. toi qui brises tout ce que tu touches. mais il s’installe et tu perds pas une seconde pour taper dans ses frites à lui, parce que t’es certaine de la réaction que ça va provoquer, parce que t’es bien trop joueuse pour ne pas le voir repousser ta main dans un geste de survie et son regard lancer des éclairs, à moitié effrayé qu’il n’en reste plus suffisamment pour lui. t’en as plus que moi, c’est pas juste. que tu te contentes de dire en haussant les épaules, l’air sournois retroussant les lèvres, feintant à peine l’air innocent. c’est pas aussi bon que les pépitos mais c’est pas très grave, et puis heureusement que y a le ketchup pour rattraper ça. t’as pas vraiment besoin de manger plus de frites que tu n’en as déjà, t’es même pas certaine de pouvoir finir le grec entièrement. mais c’est plus fort que toi, piquer dans sa portion parce que tu l’as déjà vu s’énerver mille fois à ce propos, avec les autres. et puis, en parlant de pépitos, y a le serveur qui s’approche de vous, posant un paquet de pépitos sur la table. il a pas l’air très content. toi, c’est différent. y a tes yeux surpris qui fixent le paquet comme le saint graal, en oublient le grec que t’as déjà entamé pour te précipiter sur le trésor retrouvé. tant pis si ça se mélange, si t’es pas censée prendre le dessert avant le repas. mais qu’est-ce que t’y peux, on fait pas attendre les pépitos, c’est tout. meilleur grec de toute la vie. t’exagères même pas quand tu le dis avec toute l’honnêteté d’une enfant gâtée. y a les yeux malicieux qui reviennent vers ike, le pépito dans lequel tu croques sans remord. tant pis pour le grec, tu le mangeras après. ike, il t’a pas attendu lui, la bouche pleine de frites et ça te fait sourire d’une certaine façon. avec son ketchup au coin de la bouche, y a tes yeux qui le scrutes alors que t’essaies d’éluder le mystère qui s’épaissit. j’savais pas que cet endroit servait des pépitos. sourcil haussé, oeil suspicieux, oeil malicieux. de toutes les fois où vous avez tous pu venir ici, t’as jamais croisé le fameux césame sur la carte, c’est pourtant pas faute d’avoir espéré. y a l’oeil complice qui semble souffler je sais que c’est toi. mais tu diras rien. tu te contentes de croquer dans un autre gâteau. après tout, personne t’as jamais offert de pépitos avant ça.
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyLun 15 Mai - 18:47

quatre ans plus tôt.

Tu la laisse gagner la bataille quand elle dit que si tu râles elle viendra pas. T'as trop faim pour mener des négociation trop longue sur sa tenue vestimentaire et dans le fond t'as pas vraiment envie de prendre le risque de l'énerver au point qu'elle veuille même plus venir avec toi. Et pas seulement parce que t'avais envie de l'invité mais surtout parce que t'es pas certain que ton ego se remettrait de l'affront alors que tu te sens déjà assez con d'être venu en parlant d'un grec pour pas dire que t'avais juste envie de la voir. C'est pas des trucs qu'un mec comme toi pourrait dire. C'est pas des trucs qu'une fille comme Nora voudrait entendre sans rigoler ensuite. Mais t'es tout de même pas content, là, dans la rue, avec les regards en biais lancé à Nora la femme-enfant affublé d'un haut trop grand, d'un bas trop court. Deux jambes bien trop joli pour passer en toute discrétion et si toi, tu te permets de les reluquer quand elle regarde de l'autre côté, tu peux pas empêcher les regard noirs que tu lances sur des types qui louche un peu trop sur elle. Même ceux qui n'ont pas de bouée. Tu comprends pas comment nora peut passer a côté de tout ces types qui lui lancent des œillades, tu comprends pas non plus depuis quand t'y fais autant attention. T'as toujours eu l'oeil, parce c'est la sœur de nash, parce que c'était toujours comme ça mais t'es assez lucide pour savoir que t'es passé du gamin qui voulait la protéger a celui qui voudrait la garder enfermer dans une tour d'ivoire pour être sûr que personne la touche. Tu le diras pas mais finalement, t'aurais mieux fait de lui apporter le grec plutôt que d'emmener le grec a elle. Si t'avais su qu'elle était seule chez les Caldwell ça t'aurais évité de rentrer le ventre tout le long du chemin pour essayer d'avoir l'air plus impressionnant. T'as presque un soupire de soulagement quand vous rentrez dans le grec, au moins ici vous êtes tranquille. Tu joues les équilibriste avec tes trois plateaux pour venir jusqu'à elle, pressé de te mettre à table, l'oeil qui oscille entre ta bouffe, nora et le type qui a tes thunes de l'autre côté de la rue. T'as a peine posé les plateaux qu'elle a déjà la main sur un des tiens, le sourire de défi aux bords des lèvres pendant que t'hausse un sourcil devant l'affront. Tu retiens presque un grognement. « Je partage mes frites quand t'auras fini les tiennes. » Tu ronchonnes en tirant le plateau vers toi. Tout en priant pour que le temps qu'elle finisse ses frites toi t'ai le temps de finir les tiennes avant qu'elle mette le nez dedans. Mais y a encore mieux que ça finalement, les pépitos qui débarquent. T'as le nez qui se fronce quand le mec les pose devant vous, cherchant une excuse pour expliquer qu'il les apporte a la table alors que t'étais censé les avoir sur toi mais Nora s'en fout pas mal. De toi, du grec, du mec qui est venu les déposer. Y aurait une apocalypse ou godzilla dans la rue qu'elle calculerait pas plus, elle a d'yeux que pour le paquet de pépitos et les yeux qui brillent comme si elle voyait la huitième merveille du monde. Elle abandonne même son grec pour entamer les gâteaux et tu lui fais les yeux ronds, t'aimes manger mais t'as pas tendance a mélanger les frites/ketchup avec les pepitos. Le bon côté des choses, c'est que ça détourne son attention de ta double portion et que tu peux manger ton grec tranquille. « A cause des pepitos ? » Si t'avais su, t'aurais payer un grec en moins. Quoique si elle le mange pas, ça pourrait toujours faire ton quatre heures. T'affiches un grand sourire amusée, la bouche pleine de bouffe, t'as jamais su manger lentement et le premier plateau est déjà bien entamé – presque fini – alors qu'elle s'occupe plus que de ses gâteaux, t'en profite même pour prendre une frite sur son plateau pour dédommager celle qu'elle t'a piqué. Tu te sens quand même un peu con quand elle fait remarqué qu'ils servent pas les pepitos a table d'habitude. Tu préfères croquer a nouveau dans ton grec pour laisser quelques secondes passer. « Faut croire qu'ils ont changé leur carte. » brin de sourire aux lèvres, la bouche pleine t'es pas sûr que ta phrase soit compréhensible mais t'as pas forcément envie d'épiloguer dessus non plus. t'oscille entre le gamin prit sur le fait et la joie puérile de la voir contente parce qu'elle est pas dupe, elle sait bien que c'est toi qui les a fait venir jusqu'ici. « Un seul paquet ça te suffit t'es sûre? » Tu le dis sur le ton de l'humour parce qu'elle engloutit les pepitos aussi vite que t'engloutit les grec mais t'es pas peu fier de lui avoir fait plaisir. T'es presque le roi du monde et pour voir nora contente tu pourrais lui offrir des pépitos tout les jours. Mais tu le diras pas, parce que ça fait vraiment canard. « Par contre si tu manges pas ton grec je le fini, faut pas gâcher. » j'ai encore faim mais ça non plus tu le dis pas, t'as un peu honte d'alimenter ta bouée pas vraiment sexy mais tu peux pas t'en empêcher. Un jour tu la perdras, mais pour l'instant, y a trop de bouffe sous ton nez pour que t'y penses sur l'instant.
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyLun 22 Mai - 4:59

bébé nora et bouée ike, quatre ans plus tôt.
c’est bien le meilleur grec du monde, non ? peut-être bien. ou peut-être pas. à cause des pépitos. ou bien non. il a pas besoin de le savoir, ike, c’est quelque chose que tu garderas égoïstement pour toi. tu le sais, tu le connais assez maintenant, depuis tout ce temps, il en profiterait pour te narguer avec ça le restant de ta vie. et jamais, jamais tu ne lui en laisseras l’occasion. alors tu prétends, minaude un peu, fais semblant. tu sais si bien faire. lui aussi. t’as du mal à le lire, parfois. du mal à comprendre entre les lignes. est-ce que c’est une blague, ou bien est-ce que c’est sérieux ? t’hésites, toujours, perdue quelque part entre les deux, jamais sûre de quoi que ce soit. c’est pas très grave, tu marches un peu sur des oeufs, t’as pas vraiment l’habitude. ike, il cache plutôt bien son jeu, tu sais pas vraiment ce qu’il pense. ça t’agace, comme la gamine capricieuse que t’es et qui voudrait qu’on lui libère le passage. mais ça t’amuse presque tout autant, l’oeil sournois qui relève le défi. peut-être qu’il faudrait commander un autre paquet, juste au cas-où. t’observes sa réaction, du coin de l’oeil. t’as envie de voir s’il va se griller, avouer que c’est lui qui te les as apporté. tu sais pas trop de quel stratagème il a usé, mais tu t’en plains pas. t’as jamais eu de pépitos avec ton grec avant ça. et puis t’as jamais - jamais - assez de pépitos. ça t’amuse énormément, mais tu le montres pas tellement. il manquerait plus qu’on te prenne le sourire béat et qu’on t’insulte d’être rien d’autre qu’une gamine amoureuse. non, plutôt mourir. t’es nora caldwell et t’as quand même une réputation à tenir. t’es nora grognon, nora cochon. nora qui sait pas sourire, pas même être heureuse. et c’est pas un paquet de pépitos qui va changer ça - ou seulement rien qu’un tout petit peu. touche pas à ça toi. c’est pour après. claque sur sa main, sourcils froncés alors que tu pioches une autre frite dans ton plat rien que pour prouver que t’as pas terminé de manger. tant pis si ça refroidit. tant pis si c’est moins bon. c’est ton grec et tu le partageras pas. et puis, ike il est déjà en train d’avaler son deuxième, il doit plus avoir faim avec tout ça, non ? t’as l’oeil intrigué qui se pose sur lui rien que quelques secondes, tu te demandes comment il fait. si c’est humainement possible de manger autant en si peu de temps. et puis t’y penses, mais tu ferais certainement la même chose si tu participais à un concours de pépitos - tu gagnerais haut la main et t’exploserais probablement le record du monde de pépitos avalés en une minute. ou bien en cas d’apocalypse proche, avant que les zombies ne s’emparent du restant de tes gâteaux préférés. plutôt mourir que de laisser une miette à ces morts-vivants, ou à qui que soit d’autre. les pépitos, mais le grec, ça te dérange moi. tu pousses ton plateau sur le côté, fais de la place sur la table, devant vous. et puis t’attrapes sa main, la met dos à plat sur la table. j’sais lire les lignes de la main, tu savais ? tu sais rien lire du tout mais c’est amusant de prétendre. tu te penches dessus, le plus sérieusement du monde, t’examines sa paume dans les moindre recoins. comme si tu lisais vraiment quelque chose. et tu prends bien le temps de réfléchir, comme ils le font dans les cabinets de voyance et autres trucs étranges auxquels tu crois pas du tout. les fantômes, c’est des histoires de gamins. pas vrai ? je vois… les emmerdes. ta copine ? largue la, elle est pas assez bien pour toi. c’est catégorique, sans appel. lancé avec sérieux, les yeux centrés sur ta recherche. et tu dis pas du tout ça parce que ça libère le champ pour toi, évidemment. c’est même pas toi qui le dis, c’est sa main. tu fais que lire toi, après tout. t’y es pour rien dans l’histoire. tout le monde devrait le savoir. mais tu reprends ta lecture, sans jamais te départir de ton visage sérieux, concentré. à faire semblant d’y connaître quelque chose, de tracer les lignes de sa main avec ton doigt comme si elles semblaient vouloir te dire quelque chose. et je vois beaucoup, beaucoup, beaucoup de grecs. une montagne de grecs. j’crois que les abdos c’est pas pour tout de suite, weaver. moue faussement désolée alors que tu relèves le regard, amusée. sournoise. taquine. tout le monde se fait plaisir sur la petite bouée de ike. c’est pas bien méchant, mais elle est là, fidèle compagne depuis que vous êtes tous fourrés au grec une fois par semaine. toi, t’y fais même pas attention. et t’en viens presque à te demander pourquoi toi t’as pas la bouée, avec tous les pépitos que tu manges. c’est pas vraiment comme si tu faisais attention. tu reprends ton assiette, pioche à nouveau quelques frites. voilà, t’es lassée. c’est pas aussi bon les pépitos. et ça te fait penser à quelque chose de bien meilleur. c’est quoi le dessert ? un milkshake, une glace ? des gaufres ? ou bien un autre paquet de pépitos, t’espères. y a le ventre calé sans l’être qui crie à nouveau, jamais complètement rempli quand on parle d’un dessert.
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyJeu 1 Juin - 16:28

quatre ans plus tôt.

« Au cas ou quoi ? » T'observes sont petit corps assis a côté du tien et t'as franchement du mal à voir comment elle pourrait faire rentrer dans son petit gabarit tout son grec en plus du paquet de pépitos qu'elle finit plus vite que l'éclair. Puis Nash t'en voudrais si Nora lui gerbait dessus ce soir parce que t'avais accepté de laisser sa frangine se gaver. C'est ce que tu te dis pour pas passer que t'as pas une thunes pour payer un nouveau paquet et tu vas certainement pas proposé à Nora d'aller en voler un. Elle risquerait d'être d'accord, trop ravi de faire encore une fois quelque chose de stupide, et si tu lui attires des ennuis tu vas t'en vouloir. Alors tu te cales juste un peu mieux sur le dossier de ta chaise. « Pour en avoir un autre faut le mériter. » Sourire en coin pour masquer un sous-entendu complètement beauf. Tu parles de toi mais t'as sans doute un peu oublié que t'as fait comme si t'y étais pour rien dans l'apparition soudaine d'un paquet de pepitos dans un grec et qu'elle pourrait tout aussi bien aller voir le gérant et lui faire les yeux doux pour un paquet gratuit. Sûrement pour se moquer de toi, parce que c'est certain qu'elle a dû comprendre dès l'instant ou les pépitos ont été posé sur la table, elle est peut-être chiante souvent – tout le temps – mais elle est pas stupide Nora. Alors le mieux, c'est de détourner la conversation, tu tends la main vers son plateau sans réussir à choper les frites que tu visais avant de te prendre une claque sur la main comme un gosse qui fait une connerie. « Après ? Après le chocolat? » Grimace outrée, c'est un vrai blasphème envers les grecs, t'es sûr que si le gérant la voit faire il se sentira obligée de la virer de là avec son paquet de gâteau presque terminée. On peut pas savourer un grec si on a mangé du chocolat avant. T'as envie de lui prendre tout son plateau pour l'empêcher de faire ça mais elle prend soin de manger ostensiblement une frite pour prouver qu'elle compte effectivement avaler son grec – sûrement presque froid – après son dessert prit en entrée. Tu secoues la tête avec un soupire exagéré, maintenant que t'as fini tes deux grecs et qu'elle a encore le sien ton estomac se réveille est-ce qu'il s'est déjà endormi de toute façon? Tu lorgnes dessus comme un idiot jusqu'à ce qu'elle prétende savoir lire les lignes de la main avec le plus grand des sérieux. Nora, diseuse de bonnes aventures. « Ah ouais ? » La voix qui fait comprendre que non tu la crois pas et le sourire qui laisse entendre que tu veux bien faire semblant d'y croire, jouer le jeu pour voir ce qu'elle va dire. Alors tu tends la main en tentant de garder le même sérieux qu'elle, sans trop y parvenir puisque y a toujours le rictus aux coins des lèvres pendant que tu l'observes regarder les lignes en cherchant sans doute une connerie à dire au sujet de ta longévité, de ton boulot ou de tes amours. « Pas assez bien? » Rire incrédule, elle raconte – effectivement – que des conneries. « Tu lis peut-être de travers, ma copine c'est forcement une meuf géniale. » Tu dis pas clairement que t'en a pas, c'est pas comme si vous parliez de vos vies amoureuse, Nora et toi. Vous parlez jamais vraiment sérieusement, le plus souvent c'est pour raconter que des conneries, comme maintenant. Alors tu joues le jeu, tu nies pas. Peut-être aussi que t'as envie de voir si ça la dérange de savoir que t'as peut-être quelqu'un. De voir si t'es pas le seul qui fronce le nez quand y a d'autres gens qui s'immiscent dans votre duo singulier, des amis qui n'en sont pas. Parce que tu la vois plus trop comme ça Nora, maintenant. Plus vraiment comme une amie. Plus vraiment comme la petite sœur de Nash. Puis soudain tu retires ta main devant sa dernière prédiction, le regard que tu voudrais être noir mais qui reste assez amusée par ces bêtises. « Très drôle Caldwell. » T'essaye de te faire discret quand tu tentes de rentrer discrètement ton ventre et te donné l'air un peu moins ballonné. Tu regrettes presque d'avoir manger les deux grecs. Presque. On peut pas réellement regretter les grecs, c'est plus la lente digestion qui suit. Tu manges tellement qu'un an après t'es encore en train de digérer, c'est pour ça la bouée, t'en es certain. c'est quoi le dessert? t'as plus envie de manger personnellement, mais tu peux pas t'empêcher de rire. Nora elle mange au moins autant que toi. « Tu parles de ma bouée mais dans deux ans t'es bibendum si tu continue comme ça. » est-ce que c'est un truc qu'on peut dire aux filles ? Sans doute pas, quoique Nora est pas franchement a classer dans la catégorie fille, elle est plutôt a mi-chemin entre le chat sauvage et une presque-femme aux allures de gamine boudeuse. « pour l'instant t'as simplement de la chance, avec ton métabolisme de petite fille. » Brin de sourire, parce que tu te fais un plaisir – trop souvent – faire remarquer a Nora qu'elle est toute jeune du haut de ses seize ans. Puis après tu songes au fait que tu l'as invité à manger avec toi parce qu'elle t'intéresse un peu trop malgré son âge, le tien, le fait qu'elle soit la sœur de Nash et que tout ça c'est assez stupide. Tu peux pas t'en empêcher. Tu finis par plus réussir a rentrer le ventre et t'abandonnes meme l'idée de plus manger pour aujourd'hui, y a le dernier pépitos qui traîne dans le paquet qui te fais de l'oeil et Nora qui va sans doute piquer une crise si tu oses lui piquer le seul qui reste encore. Deux – très - bonnes raisons de tendre la main, de le piquer et de le mettre dans ta bouche avant même qu'elle ait eu le temps d'ouvrir la sienne. Sourire victorieux aux lèvres, vrai gamin. « Tu peux manger ton grec maintenant. »
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyLun 5 Juin - 6:46

bébé nora et bouée ike, quatre ans plus tôt.
au cas-où j’ai un peu faim tout à l’heure. c’est évident, non ? pas besoin d’avoir faim pour manger les pépitos. c’est un peu comme ike avec ses grecs, il se laisse jamais aller par la faim qui lui tiraille l’estomac, simplement par l’idée du grec qui se dessine dans son esprit habitué à la gourmandise. vous parlez de bouffe pour pas parler d’autre chose. comme deux gamins gênés de se rendre compte qu’ils sont tous seuls à un endroit qu’ils partagent habituellement avec une poignée d’autres personnes. des potes. des frères. aujourd’hui y a que vous, près de la fenêtre. n’importe qui pourrait vous voir, tous les deux assis à la table. pas la même que d’habitude. une plus petite, juste de la place pour deux. y a rien à craindre, non ? vous faites rien de mal. rien de suspect. c’est juste ike et nora, incapables de s’entendre, incapables de se comprendre. voilà, c’est ça. rien d’autre. étrangement vous vous entendez plutôt bien aujourd’hui, mais tu t’y attardes pas beaucoup plus, le feu légendaire a moins d’intensité quand il est apaisé avec un paquet de pépitos. tu te contentes de lire les lignes de sa main comme une véritable imposteure, invente ce qui te ferait plaisir. te fait tout à fait innocemment une petite place, parmi toutes ses copines, histoire de dire moi aussi je suis là. alors t’es qu’à moitié étonnée de l’entendre te donner raison. t’essayes de pas lever la tête trop rapidement, mais y a ton air suspicieux qui détaille son visage. ça l’amuse, le petit con. toi, beaucoup moins. mais t’essayes de pas trop le montrer, tu gardes l’air un peu détendu - aussi détendu que nora caldwell puisse l’être - et tu manques même de rire un peu. rire jaune, mais il a pas besoin de le savoir. c’est forcément une fille géniale. humpf. pas aussi géniale que toi, ça c’est certain. tu fais genre tu t’en fous, tu gardes ton air concentré sur sa main, lis les lignes grossièrement comme une gamine de six ans. prétends que ça ne t’intéresse pas plus que ça, que ça ne t’atteint même pas, que ça glisse sur toi comme tout ce qu’il a pu dire d’autre avant. mais ça reste coincé dans ta caboche. tu savais pas qu’il avait une copine. il en a jamais parlé avant, personne l’a jamais chambré avec ça. vous vous moquez toujours tous de sid et mads qui se tournent autour sans jamais se trouver, de nate qui se prend les râteaux à la pelle, de sil qui saute tout ce qui bouge, de nash et jill, ce petit couple affreusement parfait. ike, jamais. et c’est bizarre, sûrement trop pour toi. ça c’est pas à toi d’en décider. faut nous la présenter, et qu’elle réussisse le test. tu sais déjà qu’elle réussira pas le test, pas le tien en tout cas. il est presque impossible à réussir, y a que les gens que tu aimes bien qui le passent. elle, tu l’aimes pas. tu la détestes déjà, rien que d’apprendre son existence te rend grognon. t’aimerais pouvoir l’écraser dans un coin de ton esprit, ne plus jamais y penser. parler d’autre chose, continuer à se piquer doucement, pour s’amuser. parler des pépitos et aller faire un tour sur le terrain de jeu, peut-être rester coincés sur le toboggan, comme des gamins. mais non. y a que cette image que tu construis un peu plus au fil des secondes, une figure élancée, chaloupée. magnifique. une grande blonde joyeuse, gentille ou bien un peu pétasse sur les bords. tout ce que t’es pas. tout ce que tu détestes. tu te renfrognes un peu plus. nora est jalouse. elle ressemble à quoi ? trop tard pour ne pas s’y intéresser. t’espères qu’elle est moche. laide, autant que la sorcière d’hansel et gretel. tu sais pas pourquoi tu demandes, tu sais que la réponse va te décevoir. vaut mieux ne pas savoir, dans ces cas-là. rester loin. mais ça ne suffit pas, il te pique un peu plus, avec son sourire amusé, ces yeux malicieux, et t’en arrête toute activité. tu te raidis, droite comme un piquet. cette fois t’es vexée, prise au vif comme un enfant dont on priverait de ses jouets. j’suis pas une petite fille. et y a le regard droit, le menton relevé, presque fier pour témoigner du contraire. féroce. qu’est-ce qu’il faudra faire pour que l’un d’eux te prenne au sérieux ? t’es plus une gamine, t’en as peut-être jamais été une. ou si t’en es une, ils sont tous aussi gamins que toi. l’âge te donne un handicap de plus, t’empêche de véritablement te mettre à leur niveau. de partager leurs conversations. leurs blagues même pas drôles. comme si on ne cessait de te refourguer à la table des petits pendant que les grands s’amusaient vraiment. et t’aimes pas, ça te met en colère. tu mérites d’être sur le même plan qu’eux. d’effacer la limite qu’ils créent, parfois, quand le destin qui a créé votre groupe inédit s’est moqué de vos âges. t’es bien sûre que sa copine a pas ton âge, elle. que c’est une vraie jeune femme, douce et respectable, pas une gamine des rues sales comme toi. t’as le regard qui se pose sur le dernier pépito, dernier réconfort avant de te transformer en furie sans aucune raison. mais ike y arrive avant toi, la main comme un renard sournois qui vient piquer ton dernier sésame. y a les yeux écarquillés qui le scrutent, et tu sais pas si tu dois rire de la stupidité du garçon ou bien t’énerver du fait qu’il a manger ton dernier pépito, alors tu te contentes d’une grimace à mi chemin. j’avais même plus faim de toute façon. tu prétends à moitié, la fierté reprenant toujours le dessus. l’égo qui avouera jamais qu’il t’a prise au dépourvu. tu repousses un peu le plateau loin de toi, et tu finis par te lever. y a plus rien à manger, plus rien d’intéressant en tout cas. le grec te fait pas vraiment envie, il était même pas si bon de toute façon. pas aussi bon que les pépitos et t’es bien sûre qu’il doit mourir un peu de l’intérieur, ike, de te voir tourner le dos à ce si joli grec. le soleil tape toujours autant, à l’extérieur. et y a les rues qui s’offrent aussi facilement à vous que tout à l’heure. vous pourriez prendre toutes les directions et quand même retrouver votre chemin, tant vous les avez arpentées auparavant. si t’avais le choix entre les grecs à volonté et toutes les filles que tu veux, tu choisirais quoi ? effort surdimensionné pour changer de conversation. ou pas, vous ne faites que parler de la même chose comme si vous aviez conscience que vous évitiez les autres sujets, ceux plus dangereux. t’essayes de ne pas trop y donner d’importance, c’était rien qu’un pépito après tout. un pépito qu’il t’avait offert, t’as pas vraiment le droit de te montrer capricieuse, pas vrai ? alors tu marches sans trop regarder où tu vas. ni même autour de toi. le regard concentré sur tes baskets, shootant dans les cailloux. les mains dans les poches et l’esprit préoccupé, sans trop savoir à quoi penser.
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyMar 13 Juin - 18:05

quatre ans plus tôt.

au cas ou elle ait faim, évidemment. « J'suis pas sûre que ça te sois déjà arrivé de pas avoir faim. » Quand il s'agit de pépitos du moins. T'esquisse un sourire même si tu sais que t'es de loin le moins bien placé pour parler de ça, t'es le type qui mange deux grecs et qui veut encore manger celui de Nora. C'est un scoop pour personne que la nourriture et toi, vous ne faites qu'un, un peu comme Nora et les pépitos. Tu la scrutes avec son air revêche parler d'un test a faire passer, tu sais pas quelle fille pourrait passer un quelconque test dans votre bande sans penser a prendre ses jambes a son cou, de toute façon. Mais tu le diras pas évidemment, tu préfères encore jouer les idiots, balancer un « elle le réussirait haut la main. » si t'avais une copine. faut dire que t'en a jamais vraiment eu pour savoir si elle réussirait vraiment. Y a eu celles qui passaient quelques jours, quelques semaines mais jamais trop longtemps, qui disparaissaient aussi vite qu'elles arrivaient. Aucune que t'aurais eu envie de traîner dans ton groupe de pote mal assortis, aucune qui valait la peine que tu risques de l'entraîner dans l'obscurité, aucune pour qui tu trouverais la lumière. elle ressemble a quoi? esquisse de sourire. Elle ressemble a rien. Elle est flou, c'est un ectoplasme. Invention. Alors tu réponds rien, elle est brune sûrement. Petite aussi. Les yeux clairs, qui lancent des éclairs. Le sourire en coin et les poings toujours prêt a se serrer. Ouais elle ressemble sûrement a ça. elle te ressemble sûrement, Nora. Et tu souris parce que ça t'amuse qu'elle y croit, ça te plaît de voir juste un éclat de colère dans son regard que t'aime imaginer comme étant de la jalousie sans savoir que s'il y a bien une fille dans les lignes de ta main c'est forcément elle. T'imagines en tout cas, tu le sais aussi. Peut-être a cause des blondes que tu regardes plus, des brunes à qui tu souris certains soirs, avec qui tu parles en cherchant des traits communs à un ouragan bien connu. Peut-être à cause de la déception souvent quand elles sont trop frivoles, trop idiote ou trop joyeuse pour être Nora. Nora qui lève le menton bien haut, te toise presque en disant que c'est pas une gamine, qui te fait les gros yeux quand tu piques le pépitos et se renfrogne a nouveau comme une petite fille. Souvent adulte, parfois enfant. Tu le dis en riant pourtant mais ça lui arrive encore de faire cette moue de gamine capricieuse prête à se rouler par terre en faisant un caprice. Et t'as beau avoir l'habitude face a ses humeurs fluctuantes t'es quand même surpris de la voir se lever subitement, debout avant même que t'en ai vraiment conscience, dehors avant même que toi tu te sois levé. L'instant t'a échappé sans trop que tu le vois passer, a parler d'une copine qui n'existe pas ou d'un pépitos volé, elle s'est enfuie. Tu quittes le grec dans un soupire, a presser le pas derrière la silhouette brune qui marche tranquillement dans la rue. Elle serait vraiment partie ou elle t'aurais attendu au coin de la rue ? Nouveau soupire quand tu la rattrapes, un peu maladroit quand tu marches a côté d'elle sans trop savoir quoi dire. T'es même pas certain de savoir pourquoi elle boude soudain et t'es pas de ceux qui s'excusent, encore moins sans savoir pourquoi. peut-être qu'elle a juste ses règles. Lui demander c'est un peu risquer de perdre tes couilles vu la bonne humeur ambiante alors tu dis rien, t'attends que la tempête se dissipe en marchant a côté d'elle, en espérant qu'elle dise quelque chose avant que la journée s'achève. T'es soulagé quand finalement sa voix brise le silence, même si c'est pour poser une questions étranges, même si elle garde encore la tête basse et qu'elle met des coups de pieds aux cailloux en imaginant sans doute ta tête à la place. « Les grecs a volontés, évidemment. » Peut-être que c'était une question piège, c'est bien un truc de meufs ça, peut-être que peu importe la réponse ça va pas arranger ton cas. Mais toutes les meufs que tu veux, c'est bien drôle comme remarque quand y tu louches sur la même chieuse depuis des semaines. Et le silence encore. Le soupire, encore. « j'ai pas de copine. » Sortit là, comme ça, comme si ça allait alléger l'ambiance tout d'un coup. Lâché presque sans le vouloir parce que t'as juste envie qu'elle regarde ailleurs que par terre et qu'elle arrête de bouder, de la secouer un bon coup. Tu commences t'énerver, à marcher un pas derrière elle en attendant qu'elle rit ou qu'elle crie, n'importe quoi. Peut-être que c'est pour le pepitos que t'aurais du faire des excuses ? Dans les mains coincés dans les poches, Nora en fond de tête. Les colères finissent toujours par s'apaiser, aussi vite que les bons moments peuvent disparaître.Tu presses le pas, ton bras qui attrape Nora par les épaules dans un geste un peu brusque que t'imaginais pourtant assez doux, tu l'obliges a ralentir le pas aussi, pour pas qu'elle te file entre les doigts. « Si t'avais le choix entre un mec vraiment génial qui mange toujours le dernier pépito et un pauvre type chiant qui te les laisse tous tu choisis qui? » Tu reprends son jeu sans que ça en soit un. Sans savoir si ça l'a déjà été, pour toi. Vague esquisse sur les lèvres pour pas cacher que tu prendrais mal une vanne déplacé, que t'attend juste qu'elle le dise pour pas que t'ai l'impression de l'avoir inventé, ce Nora et Ike que t'as imaginé. Et ton bras qui resserre un peu plus ses épaules, pour s'y fondre ou pour pas qu'elle s'échappe encore. Tu lui en offriras mille des pépitos si elle veut. Tu continueras de manger le dernier aussi.. Cercle vicieux. Et tant qu'elle est là, peut-être bien que ça te gêne pas, de tourner en rond. moi j'te choisis toi.
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyLun 19 Juin - 4:10

bébé nora et bouée ike, quatre ans plus tôt.
tu sais pas trop pourquoi t’es plus trop de bonne humeur. t’as pas vraiment de raison. ou bien certainement la meilleure de toute, l’improbable qui se matérialise sous tes yeux. ike qui mange le dernier pépito. tu pensais pas que ça pourrait arriver un jour et tu le regardes avec les gros yeux interloqués, sans savoir quoi répondre. c’est bien pour ça que tu boudes, non ? oui. tu vois pas d’autre raison. pas même cette fille que t’imagines pendue au bras de ike, pas vrai ? non, bien sûr. t’y penses même pas. à peine. continue d’te mentir, nora. ça passe presque inaperçu. alors tu marches dans la rue, tête baissée. le bout des baskets envoyant valser les cailloux un peu plus loin. tu brouilles les pistes comme tu peux, de toute façon, personne comprend jamais rien à tes humeurs, nora. personne te comprend jamais toi et c’est sans doute la première fois que t’es contente que ça se produise. c’est plus difficile de prétendre quand il te rattrape. quand il parle de ses grecs comme la huitième merveille du monde alors qu’il aurait pu avoir ce que chaque mec mourrait d’envie d’avoir. toutes celles qu’il voudrait. évidemment. tu te sens obligée de le répéter, d’insister un peu, non sans une pointe de sarcasme. tu te sens lever les yeux au ciel, parce que c’est un concept qui t’échappe un peu. nate se priverait pas. néo non plus. ils sauteraient tous sur la première occasion de se pavaner avec miss monde au bras pour en changer le lendemain. alors pendant un instant, tu te demandes ce qui cloche chez ike. pourquoi il est pas configuré comme tous ces autres connards, s’il lui manque une case ou quelque chose. parce que c’est pas vraiment normal, pas vrai ? personne préfèrerait un pauvre sandwich à l’idée de pouvoir avoir toutes les filles qu’il voudrait. personne, sauf peut-être ike, et sans doute que ça t’amuse un peu au fond, que ça rend encore plus difficile de garder l’air grognon quand il t’attrape par les épaules, l’air malin, comme si rien n’avait vraiment d’importance. pour toi ça en a, peut-être juste un peu. alors tu stoppes presque la marche, instinctivement. pas de copine. y a tes yeux qui le dévisagent un instant, partagés entre surprise et soulagement. t’en as pas ? comme pour vérifier. parce qu’il a menti. menti, ou en tout cas pas renié tes propos. t’en cherches le sens un vague instant, oubliant sans doute que tu le scrutes un peu trop. c’est étonnant. deux fois que tu te trompes sur son compte en si peu de temps, et ça te laisse une sensation amère au fond de l’estomac. toi qui penses juger si bien les gens au premier regard. toi qui penses tout connaître, ça te laisse perplexe. t’as l’impression de le découvrir sous un nouveau jour, sans le voile de tes aprioris. pourquoi t’as dit que t’en avais une ? t’essayes de comprendre, de pas trop paraître intéressée en même temps. t’y arrives pas trop. tu comprends pas. pas quand il s’agit de ike, pour ne pas dire jamais. tu ne cesses de te planter. de juger faux. c’est frustrant, incroyablement agaçant. tu voudrais pouvoir le frapper rien que pour ne pas te donner raison, délester ta rage pour le faire entrer dans le moule. mais ike, il t’échappe, sans trop que tu ne puisses rien y faire. y a rien que tu puisses vraiment contrôler, le seul qui échappe à ton bon-vouloir, qui se fiche de te donner raison ou pas. il a pas peur de toi, ike. pas peur du volcan qui s’éveille. tu détestes ça, peut-être tout autant que tu le détestes lui quand il refuse de se plier à tes caprices d’enfant. ou bien peut-être que t’aimes un peu ça. rien qu’un peu, sans jamais oser te l’avouer, d’avoir un adversaire de taille, quelqu’un qui plie pas, jamais. quelqu’un qui s’en fout, qui le fait rien que parce que ça l’amuse, sûrement, de te voir te mettre dans tous tes états. c’est pas comme ça aujourd’hui, tu sais pas trop pourquoi. c’est pas si important de toute façon, tu veux pas t’aventurer sur des routes que tu pourrais finir par regretter. y a les yeux qui se reconcentrent un peu sur le chemin que vous empruntez, qui s’y posent sans même en apercevoir les détails. peu importe où vous allez finalement, les routes se ressemblent toutes. et l’étreinte se resserre, sans même que tu ne trouves de quoi grogner un peu. t’empêches pas l’air sarcastique sur le visage quand tu lances un génial ? t’en connais des mecs comme ça ? rien que pour le piquer un peu. y a l’aube d’un sourire malicieux qui relève la commissure des lèvres, pour planquer le fait que tu paniques un peu d’avoir à répondre à la question. y a pas d'échappatoire, et c’est même toi qui a commencé ce jeu stupide en prétextant avoir une conversation tout à fait sérieuse. c’est trop tard pour s’évincer maintenant. piégée à ton propre piège, tu l’as bien mérité. j’sais pas trop. tu fais mine encore de réfléchir, de trouver un moyen de te sortir de là. pour rien avouer du tout. ce serait vraiment pire que tout, l’inimaginable qui se produirait enfin, qui signerait la fin. on pourrait peut-être faire un compromis vague espoir de pouvoir s’en sortir comme ça. pour pas avouer que ça te dérange pas vraiment qu’il pique le dernier pépito s’il continue de te les offrir. tu t’enfonces sûrement. embourbée dans la spirale dévastatrice. à bas le contrôle, à bas tout le reste. et finalement t’abdiques. j’ai jamais aimé les mecs chiants de toute façon. dit dans un haussement d’épaules, confession inaperçue. comme si ça n’avait pas d’importance.
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MessageSujet: Re: red queen (nora, flashback)   red queen (nora, flashback) EmptyMar 1 Aoû - 9:23

quatre ans plus tôt.

La bipolarité c'est un trouble et Nora parfois tu te demandes si elle en souffre pas. Lunatique aiguë elle passe d'une seconde a l'autre du sourire à son air grincheux, de la colère a l'indifférence. Elle est fluctuante. Elle est comme les eaux sous un orage et l'accalmie a l'arrivée du soleil. L'un et l'autre,parfois même les deux ensemble dans un mélange détonnant et difficile a comprendre. Aussi difficile a suivre. Tu sais plus, peut-être que t'as jamais vraiment su, déceler toutes les nuances de ses émotions, de celle qui sont un jeu et celles qui sont sincères, ses vrais colère et ses boudin d'enfants. Quand elle lève les yeux au ciel, là juste sous tes yeux, tu sais pas non plus si elle est réellement ennuyé ou c'est juste sa façon habituelle d'être exaspéré par toi. « apparemment non. » Tu fais mine de pas remarquer qu'elle a un peu trop ralentit pour être vraiment imperméable a ton annonce. Tu fais mine de sourire seulement parce qu'elle est surprise et pas parce que la vérité l'intéresse vraiment. Est-ce que ça a toujours été comme ça entre Nora et toi ? Ce jeux des masques, théâtre des faux semblants. Ne rien dire, ne rien montrer. Ne pas se trahir pour ne pas être blessé. Taquiner a demi-mot pour parler des vérités et mentir impunément pour toute preuve d'honnêteté. C'est arrivé finalement sans que vous le voyez venir, des jeux d'enfants relégué aux jeux d'antan, maintenant c'est des jeux de grands. Plus gamins, pas vraiment adulte, un peu paumé. L'un et l'autre. L'un dans l'autre. « J'ai pas vraiment dit que j'en avais une. » t'as pas vraiment nier non plus préférant entretenir savamment le pseudo mystère rien que pour pouvoir décrypter sur les traits de son visage les réactions face a tes demi-mensonges. Tu l'as juste laisser imaginer le vrai a partir de tes réponses évasives, espérant ne pas être déçu par son indifférence, attendant les piques qu'elle a lancé si facilement. Attendant de Nora qu'elle fasse du Nora avec son détachement factice et son œil orageux. C'est rare pourtant t'as presque savouré son hostilité latente, pour une fois t'étais victime volontaire de ses regards-éclair et de ses yeux levé au ciel, de sa langue cynique et de sa moue boudeuse. « T'as prétendu le lire dans les lignes de ma main je voulais pas t'avouer que t'es carrément nul comme devin. » tu lui balances doucement un coup de coude, sourire aux lèvres pour la dérider et parce que ça t'amuse vraiment aussi. L'aveu énoncé et la légerté retrouvé, tu sens presque l'air changer, Nora se détendre et le vent tourner. T'es plus sûr d'avoir envie de rire encore longtemps, t'oscille entre ce qui sera jamais dit, ce que tu veux dire, ce que tu voudrais entendre et ce qu'elle dira jamais non plus. A composer entre les silences qui en disent long et les mots vide de sens, a recomposer le puzzle, pièces par pièces de ce dessin abstrait qui vous dessine. Bouts de ténèbres et de lumières, sans trop savoir ou tu avances, dans quoi tu songes à t'engager. T'hausse un sourcil devant son air mutique, son sourire malicieux et sa pirouette savamment orchestré pour pas vraiment tomber dans le panneau. Jamais baisser les armes, même quand la bataille est bon enfant. « Ca court pas les rues mais j'crois que j'en connais peut-être un. » Nora aime pas perdre, autant que toi t'aimes gagner. Y en a jamais un pour flancher avant l'autre, pas même lorsque la tournure des événements à un fond plus sérieux, vous continuez sur cet air de spectacle humoristique entre pique et faux semblants. Duo mal assortis mais trop bien accordé pour laisser place a l'improvisation de ceux qui retire leurs armures. Alors elle balance avec indifférence j'ai jamais aimé les mecs chiants de toute façon., non évidemment. Nora elle aime toujours ce qui est tumultueux, elle s'ennuie devant les eaux calmes, elle provoque elle-même les tempête pour rythmer sa vie. Ca ressemblerait à quoi, Nora et Ike ensemble. Vraiment ensemble ? Peut-être une tornade, peut-être une guerre. Sans doute le big bang, explosion violente, de la beauté dans le chaos. Y a rien de commencé et tu sens déjà le tumulte, même dans votre amitié singulière vous êtes en combat constant. Ca ressemble a quoi, des amants en guerre ? Du sang et des larmes. Des cris et des sourires. Et tu sais pas lequel de vous deux est le moins sain d'esprit, elle qui laisse faire ou toi qui en envie malgré la chute annoncé d'un duo comme le votre. C'est presque comme un top départ, une porte ouverte que tu forces sans trop te gêner, parce qu'il y a bien un moment ou il faut lâcher prise pour mieux gagner. Les doigts autour de son poignet qui l'attire, tes lèvres qui attrapent les siennes et les secondes écoulées lentement ou bien trop vite qui remet ton monde a sa place pour la première fois. Dégoulinant de bon sentiments et pourtant trop violent pour être doux. C'est ce truc inexplicable que t'avais attendu comme un enfant trépignant d'impatience, qui déchire l'emballage de son cadeau trop pressé d'en découvrir le contenu. C'est un peu comme ça que t'embrasse Nora, rapidement, avec trop d'intensité. Comme toi. Comme elle. trop. c'est que le début et c'est déjà trop. Ça se sent dans l’électricité dans l'air, dans l'évidence que ça devait commencer là, finir ici aussi. le début de la fin. et quand tu t'écartes enfin, au bout d'une seconde ou d'une heure, t'as rien d'autre qu'un sourire presque victorieux a accordé parce qu'elle y a répondu avec autant d'intensité, parce que t'as gagné même en baissant les armes. Tu dis rien, parce qu'il y a rien a dire de plus. Parce que t'es pas du genre à te lancer dans de belles déclarations, qu'elle est pas du genre à les écouter non plus. Parce que vous êtes là, que y a Nora et Ike et que sur l'instant, ça suffit a tout expliquer. Tu dis rien parce qu'elle fuirait si t'osais lui dire ma chérie j'suis désolée ton cœur je l'ai cambriolé, je t'aime tellement que j'ai envie de te dévorer
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