NASH CALDWELL ✧ les corps qui se repoussent et se cherchent. les mains qui s'égarent et se retrouvent. les souffles qui s'emmêlent et se tuent. les regards qui s'accrochent et se fuient. les peaux qui se frôlent et s'irritent. les murmures incessants qui s'aiment et se détestent. c'est toujours comme ça. le même corps à corps indécent, que le temps a fini d'user à force d'y avoir trop goûté. la même rengaine libidinale qui survient sans surprise au fil des mois. le même écho charnel qui se partage au fil de ces journées qu'elle veut bien accorder. c'est machinal autant que brutal. sans tendresse, sans politesse. c'est violent autant que grisant. sans charme, seulement de la hargne. c'est malsain mais, malgré tout, ça fait du bien. exutoire charnel dont tu ne saurais te passer malgré l'immense besoin de le voir s'achever à peine commencé. c'est toujours comme ça.  Peut-être que je suis là que pour te vider les couilles ouais, parce que tu m'as jamais demandé autre chose non plus. demander autre chose. demander quoi ? demander de pardonner ? demander d'oublier ? demander de tout recommencer ? demander de l'aimer ? t'as essayé. un million de fois t'as essayé. dans des murmurent qui se sont tuent, dans des gestes absents d'évidence. t'as essayé. t'as essayé jusqu'à t'en user. t'as essayé jusqu'à en perdre espoir. des mots qui devraient s'aligner par trois dans l'agonie d'une phrase mais, qui ne se laissent jamais atteindre pour se faire entendre. ça serait pourtant si simple. si simple de n'avoir qu'à lui dire. qu'à lui demander. ça serait si simple mais, tu l'as jamais fait. t’y es jamais arrivé. la peur qui tétanise, la fierté qui paralyse. et si, finalement, autre chose, ne serait pas pire ? c’est cet autre chose que tu crains. l’incertitude qu’il y ai encore quelque chose à changer. l’incertitude que ça puisse de nouveau fonctionner. l’incertitude généralisée à tout ce qu’il y a entre vous. l’incertitude qui fini par convaincre que le peu qu’il reste, c’est déjà bien. que le peu qu’il reste, c’est tout ce que tu auras. cette fragilité corrosive, c’est tout ce qui compte. c’est si peu qu’il suffirait d’un rien pour que ça finisse de se briser.... à développer.