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 We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :

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MessageSujet: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyLun 13 Fév - 22:20


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We are broken, and locked up
feat Jordan Oakley



Lucy Bridges avait bientôt terminé les cours, dans une trentaine de minutes. Sa journée débuta aux alentours de huit heures du matin et elle venait se clôturer vers dix-sept heures. Bien évidemment, elle avait apprécié la pause d'une heure au midi. Elle pouvait retrouver ses quelques amis, se détendre et évoquer d'autres sujets que le travail en classe. La jeune fille adorait l'école mais par moment, il fallait souffler un peu. Elle bossait beaucoup à la maison. Elle sortait de moins en moins. La brunette se noyait dans les cours. En effet, cela l'aidait à atteindre un but dans la vie mais aussi à oublier les événements récents. L'adolescente perdait des potes suite à son nouveau comportement. Elle était de plus en plus renfermée, effacée. Des camarades en profitaient pour se moquer d'elle.

En cours de sport, Naomi Johnson avait remis le couvert. Il s'agissait de faire course. A cause de ses problèmes d'asthme, Lucy se trouvait souvent sur le côté. Ce jour, elle avait décidé de tenter l'aventure. Avoir ce souci n'empêchait pas les personnes de vivre totalement. Or, au bout d'une centaine de mètres, elle se voyait déjà essoufflée. Naomi l'avait poussé en criant : "Déjà fatiguée, n'oublie pas la ventoline gamine, tu risques de tomber. Même ma grand-mère est plus sportive que toi". La petite brune ne répondait pas à ce genre d'attaques même si elle se sentait rabaissée. Elle ignorait les filles comme Naomi pour passer son chemin. Lucy n'en parlait pas à ses géniteurs. Ils n'avaient pas besoin de connaître des détails mineurs et puérils d'une existence adolescente. La lycéenne ne discutait plus de grand chose avec ses parents. Elle devenait secrète et mystérieuse sans forcément l'admettre et le vouloir. Elle préférait poursuivre un quotidien simple et éviter d'ennuyer Llewyn et Lullaby. Ils souffraient énormément suite à la perte de leur fils de quatorze ans, Mason. Lulla restait gagnée par des crises de démence et des absences répétées et Llewyn subissait les séquelles de l'accident dont un arrêt de travail et des difficultés à se regarder dans un miroir. Le quotidien des Bridges demeurait morne et sombre.

Présentement, Lucy choisissait d'emprunter l'ascenseur du lycée, ses cours venaient de se finir. Pourquoi l'ascenseur ? Elle n'était pas handicapée, blessée ou privilégiée. Lu' effectuait juste un impair. Elle ne voulait pas avoir du retard pour aller à la bibliothèque. Elle souhaitait récupérer un livre afin d'étudier son sujet pour l'exposé dans une semaine. Donc, la jeune fille était pressée. Dans l'habitacle, il y avait un professeur : Monsieur Oakley. Lucy le connaissait de nom. Elle le jugeait toujours apprêté, élégant mais très distant et froid. Quelle matière enseignait-il ? Elle ne le savait pas. Ils se trouvaient à deux. Les portes se fermaient. A peine mis en route, l'ascenseur connut une grosse secousse puis... plus rien. Tous les boutons étaient allumés. Que se passait-il ?

Vous croyez qu'il est en panne ? Je suis pressée, je dois aller à la bibliothèque. Elle espérait que l'événement soit passager.

© Narwenn
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptySam 18 Fév - 23:33



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Il avait fallu beaucoup de temps, et surtout beaucoup de travail, mais je pouvais finalement me permettre de reprendre ma classe à temps plein, passer autant d’heures avec mes élèves que je le faisais précédemment, et ne plus juste être un spectateur, un assistant, mais plutôt reprendre pleinement mon boulot. Quand on m’avait annoncé que c’était chose possible désormais, peu de temps avant le retour en classe à l’hiver, j’avais été plus qu’enthousiaste à cette idée, puisque je sentais que finalement, je reprenais une vie environ normale. Cependant, je ne m’attendis certainement pas à ce que ces journées, qui passaient sans trop de problème précédemment, soient, au bout du compte, particulièrement fatigantes, surtout en ce qui concernait le fait d’être debout, me déplacer entre les quelques bureaux d’élèves installés dans mon local, me pencher pour répondre à leurs questions. Bref, toutes ces choses que je faisais auparavant sans trop réfléchir, exigeaient de ma part un effort supplémentaire qui, sommes toutes, s’avérait quelque peu frustrant. Je n’avais pas envie de changer l’attention et le dévouement que je portais à mes élèves pour autant, alors je faisais avec, même si, comme c’était le cas aujourd’hui, je terminais la journée particulièrement épuisé, au point que je ne me voyais pas descendre les marches qui me séparaient du rez-de-chaussée, sachant très bien que si jamais mes jambes venaient à flancher, j’allais les débouler et ce serait tout sauf utile me concernant. Et puis, comme j’y avais droit, je ne vis aucun problème à aller prendre l’ascenseur. Sans hésiter donc, je m’y rendis, m’attendant à, comme à mon habitude, être seul, ou au pire, accompagné d’un enseignant qui avait avec lui un chariot l’empêchant de prendre les escaliers. Bref, pas trop de gens en gros, puisque rares étaient ceux qui y avaient droit. Mais à mon étonnement, une jeune femme, une élève, très certainement, s’engouffra dans l’habitacle après moi. N’étant pas en position de juger, je ne fis aucun commentaire, mais je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils. Heureusement, je le fis plutôt discrètement, n’installant, je le pensais, aucun malaise dans la situation. Et puis, tout serait terminé bien rapidement; nous n’avions que deux étages à parcourir. Enfin, c’est ce que je pris pour acquis, puisque c’était toujours ainsi en temps normal, jusqu’à ce que soudainement, l’ascenseur s’arrête brusquement. Je fus obligé de me retenir contre la rampe pour ne pas chuter par terre, le faisant à temps pour voir les boutons s’allumer, signifiant alors qu’une chose, soit que l’ascenseur était en panne. Celui-ci n’étant pas utilisé des plus fréquemment et étant loin d’être dernier cri, ce n’était pas chose rare, même si c’était peu fréquent que cela m’arrivait. Était-ce parce que j’étais chanceux au quotidien, ou malchanceux qu’aujourd’hui ? Je ne savais pas trop, mais je décidai de ne pas me stresser, contrairement à la petite demoiselle qui, elle, me paraissait tout sauf rassurée dans cette situation. Soupirant doucement, je dis:  « Probablement… » puis une fois que je me sentis suffisamment en équilibre, je m’approchai du panneau de contrôle, appuyant sur le bouton rouge d’urgence. Dans le cas présent, c’était le mieux à faire, puisque cela envoyait un signal directement au local du concierge, à condition que celui-ci y soit, évidemment. Sinon, il faudrait trouver autre chose, qui se résumait au fait de… simplement patienter, en réalité. Dans un haussement d’épaules, puisque nous n’eûmes pas de réponse pour le coup, j’ajoutai:  « J’espère que vous n’êtes pas trop pressée non plus… Normalement ça prend quelques minutes avant d’être rétabli. » C’était peut-être triste, mais malheureusement, c’était comme ça. Voilà pourquoi l’ascenseur n’était pas nécessairement ouvert aux élèves, sauf pour exception. Si jamais il devait supporter plus de deux personnes chaque fois, le pauvre, clairement, il ne survivrait pas.
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyMar 21 Fév - 13:22


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L'ascenseur faisait des siennes. Il venait secouer ses occupants qui peinaient à se retenir pour garder l'équilibre. Les boutons de ce dernier s'allumaient comme pour signaler un problème. Il n'avançait plus. Allaient-ils rester coincés longtemps ? De coutume, Lucy Bridges n'utilisait pas ce moyen de transport pour se déplacer. Elle n'en avait pas le droit, la petite brune le savait mais aujourd'hui, elle demeurait pressée. Elle ne désirait pas rater un passage à la bibliothèque qui allait bientôt fermer ses portes. Il lui fallait un livre pour bien bosser son exposé. La jeune fille demeurait très consciencieuse. Heureusement pour elle, le professeur qui se situait avec elle dans l'habitacle ne se méprenait pas. Il n'avait absolument rien dit sur la présence de l'élève dans l'ascenseur réservé au personnel du lycée. Il paraissait fatigué. Il était cerné. Il n'y avait pas tellement de place dans cette boîte volante. Alors, il n'y avait pas grand chose pour occuper les deux âmes présentes dans l'ascenseur. Alors, Lucy Bridges se concentrait sur l'adulte près d'elle. Elle le connaissait de vue. Jamais elle ne lui avait adressé la parole. Elle ne savait pas ce qu'il enseignait. La jeune fille devait penser à autre chose qu'à l'enfermement. La brunette faisait de l'asthme et le stress pouvait la faire partir en live. Elle possédait sa ventoline dans sa poche de manteau. Bien-sûr, elle n'arrivait pas à dissimuler sa peur. La réponse de Jordan Oakley ne la rassurait pas, même s'il s'agissait de la seule vérité : ils étaient bloqués. L’ascenseur était en panne. Ils resteraient coincés à deux. Cela prendrait combien de temps ? C'était ce qui inquiétait Luce. Elle n'aurait pas le temps d'aller à la bibliothèque. Comment pouvait-il prévenir "les secours". Il y avait un bouton dirigé à cette entreprise. Elle choisissait d'appuyer dessus, mais Jordan le fit avant elle. Ce geste ne changerait rien car tous les boutons semblaient déconner aussi. Au moins, il tentait quelque chose. Peut-être que cet acte fonctionnerait. L'espoir naissait dans l'esprit de l'adolescente. Le professeur affirmait qu'il faudrait attendre quelques minutes.

Si je suis pressée mais si c'est que quelques minutes ça va, je ne tiendrais pas des heures, vous non plus j'imagine. Cela arrive souvent ? Vous semblez habitué. Arriverait-il à supporter ces instants ? Lucy n'aimait pas l'enfermement, l'attente et l'incertitude. Elle essayait de ne pas y penser pour éviter la crise. La situation ne l'arrangeait pas.



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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptySam 25 Fév - 5:57



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Je fus légèrement inquiet que si jamais, comme la demoiselle le disait, elle était très pressée, elle ne soit pas tenable dans cet ascenseur le temps qu’il était en panne. Enfin, non pas que je n’avais pas l’habitude de gérer des adolescents en crise de panique ou quoi que ce soit du genre, mais disons qu’ici, dans un lieu si confiné, ce n’était pas l’idéal. Heureusement, elle me parut tout de même raisonnable malgré les circonstances, affirmant que quelques minutes, ça pourrait quand même passer, me faisant comprendre qu’elle ne serait pas du genre à bondir sur la porte dans l’espoir de pouvoir l’ouvrir avec ses ongles. Bien sûr, je ne l’avais pas étiquetée de la sorte, parce que je me refusais d’étiqueter qui que ce soit dans mon métier, mais ce n’était qu’un exemple pour illustrer la situation. Quelque peu rassuré pour le coup, je tentai de garder mon calme, même si ça, ce fut chose plus simple, compte tenu du fait que je connaissais les mauvais tours que cet ascenseur pouvait jouer quand l’envie lui prenait. Et puis, en mon sens, ce n’était pas possible qu’on soit coincés ici pendant des heures; à un moment ou un autre, quelqu’un allait réclamer l’ascenseur pour lui-même, et verrait bien que celui-ci ne venait pas. Peut-être pourrions-nous dire que c’était la fin des cours, que personne ne le prendrait, mais je savais déjà qu’une de mes collègues ne savait s’en passer, et que le concierge aurait bien du mal à grimper sur les étages avec son chariot en empruntant les escaliers… Enfin bref, je n’étais pas trop inquiet, mais ça, c’était essentiellement parce que j’avais l’habitude. Et ça, je n’eus pas trop de mal à l’admettre lorsque la petite demoiselle vint à formuler une hypothèse dans cette direction. Je ne fis que lui répondre:  « Disons que prendre l’ascenseur chaque jour ces dernières semaines m’a appris qu’il n’était pas des plus fiables. » Après, je ne m’éternisai pas sur le sujet non plus, convaincu qu’elle n’avait pas envie d’entendre parler de mon accident et tout ce qui venait avec, et pour tout dire, moi-même, je n’étais pas sûr que je voulais m’étaler sur le sujet bien longtemps. À la place, comme si je pensais que cela allait aider à la situation, je décidai de lui demander, par curiosité:  « Et tu voulais te rendre à la bibliothèque pour y faire quoi ? » Ma question n’avait rien d’un reproche, n’était même pas une interrogation à proprement parler, mais plutôt une question par simple curiosité, dans l’espoir de lancer un peu la conversation et ainsi, oublier que nous étions dans un ascenseur en panne. Après tout, nous étions coincés, que pouvait-on faire de plus, vraiment ?
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptySam 25 Fév - 22:32


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Lucy Bridges ne se sentait pas à son aise dans cet espace trop confiné à son goût. Elle se fichait du fait d'avoir ignoré le règlement bien que cet acte ne représentait pas une habitude, ou son genre. Au contraire, la petite brune se plaisait à respecter autrui et notamment les règles sociétales. Elle ne vivait pas dans ce monde pour faire du mal aux autres, ni pour les incomber. Pour elle, chacun avait le droit à un quotidien tranquille donc inutile de s'embêter les uns et les autres. Or, ses camarades possédaient rarement la même façon de penser que Lucy. Cette dernière demeurait peu populaire. En effet, la jeune fille subissait souvent les brimades d'autrui. Selon eux, elle était soit trop intelligente, soit trop petite de taille, etc. Ils trouvaient toujours des prétextes pour lui casser les pieds mais cela ne l'atteignait pas, alors ils l'ennuyaient encore plus. Lucy en parlait à personne. Ses amis ne pouvaient pas l'aider, encore moins ses parents. Elle saisissait la démarche de ses camarades : la bêtise humaine. Elle était nouvelle en ville et vue comme un phénomène de foire alors s'en prendre à elle restait une action trop facile. Était-ce admirable ? Aucunement. Présentement, l'adolescente stressait pas mal. Elle craignait son retard à la bibliothèque qu'il l'empêcherait de choisir son bouquin. Elle ne pourrait pas prendre l'avance qu'elle souhaitait dans ses devoirs. Cette idée lui montait à la tête. Elle ne pouvait pas passer sa soirée à admirer l'absence de sa mère fuyant son domicile, ni son père se morfondant sur son triste sort. Il fallait qu'elle conserve son alternative habituelle : le travail scolaire. Elle gérait cette activité. Elle passait beaucoup de temps à effectuer ses devoirs. Ses professeurs l'appréciaient. Elle maintenait un bon niveau. L'adolescente représentait une très bonne élève, sérieuse, ponctuelle et dynamique. Lucy brillait par son envie de réussir. Elle se battait pour cela. Elle y accordait même trop d'importance. Elle avait toujours été ainsi, encore plus après la mort de Mason, son petit-frère. Le travail occupait son esprit parfois en proie à des hallucinations. Étrangement, elle sentait la présence de son frangin. Parfois, elle le voyait, elle lui parlait. Il s'agissait sûrement de facéties mais elle y croyait. Elle pouvait lui raconter ses journées et revivre des moments du passé. Elle possédait une chance qu'elle mesurait. Or, elle pouvait la partager avec personne une fois de plus. Elle serait jugée comme folle. A l'intant, elle tentait d'oublier l'enfermement. Elle ne se trouvait pas seule dans cet ascenseur. Un professeur, Jordan Oakley, se situait dans l'habitacle. Il paraissait distant, respectable, indifférent : comme tous les adultes qui composaient le personnel du lycée. Heureusement, Bridges savait discuter d'éléments de cours avec eux. Ils n'étaient pas complètement fermés. La jeune fille questionnait l'homme à propos des pannes de la machine. Il semblait très alerte sur le sujet. En même temps, il le prenait souvent. Il essayait de rassurer Lucy mais en vain. Cette dernière se retournait subitement pour prendre sa ventoline. La crise n'était pas loin mais évitée. La brunette connaissait les symptômes par coeur. Elle choisissait de se replacer face au professeur. Dommage, si j'avais su... . Elle soupirait, un peu blasée par ce détail. Et vous le prenez quand-même ? La brune se montrait un peu curieuse. Lui aussi. Je voulais emprunter un livre pour avancer un exposé. Je souhaitais prendre de l'avance. Et vous ? Vous êtes pressés ? La conversation se faisait.


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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyVen 3 Mar - 21:58



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Malheureusement, rien n’indiquait que cet ascenseur ne garantissait pas une arrivée plus rapide que le fait d’emprunter les escaliers. Est-ce que cela servirait à quelque chose de l’indiquer ? Outre pour dissuader ceux qui voulaient le prendre par paresse, je ne voyais pas vraiment ce que cela changerait. Enfin, peut-être que dans le cas de la petite demoiselle qui se trouvait devant moi, son choix aurait été totalement différent, mais me concernant, ma décision n’aurait pas été différente, comme je le lui prouvai au moment où elle me posa, en quelques sortes, la question. Sans toutefois lui révéler tous les détails de ma condition, je crus que ce n’était pas trop de lui dire:  « Je n’ai pas vraiment le choix, pour tout dire. » Ainsi, je ne lui parlais pas de mon accident ou de quoi que ce soit du genre, et je me disais que c’était mieux ainsi. Et puis, je n’avais pas envie de non plus lancer le débat sur le fait que je me devrais de faire un effort et de prendre les escaliers, mais que la vérité était que j’étais beaucoup trop insécure pour me risquer à descendre les marches, être bousculé ne serait-ce que légèrement par un élève et finalement, débouler ces fameuses marches et aggraver mon état, gâcher tous ces efforts que je mettais pour retrouver ma pleine motricité depuis plusieurs mois maintenant. Je ne pouvais nier que c’était particulièrement frustrant, surtout dans des situations comme celles-ci, où je me devais absolument de compter sur ce type d’assistance, mais faire preuve d’imprudence ferait tout sauf me venir en aide. J’en étais conscient et je n’avais pas l’intention de changer ça. Mais tout cela, c’était à moi de le voir, et partager ce fait avec une élève n’était probablement pas le plus intéressant dans le cas présent. Voilà pourquoi je décidai de détourner quelque peu le sujet de conversation, l’écoutant alors me parler de la raison pour laquelle elle était si pressée de se rendre à l’étage inférieure. Clairement, je ne pourrais pas lui reprocher sa motivation en ce qui concernait ses devoirs, mais compte tenu que je n’étais pas son enseignant, je ne me voyais pas non plus passer quelconque commentaire. Dans un premier temps, je décidai de simplement hocher la tête pour signifier que j’avais bel et bien accusé réception de l’information, puis comme pour poursuivre la discussion, j’ajoutai:  « Un exposé à propos de quoi ? » sans toutefois penser qu’elle aussi, d’une certaine façon, voudrait continuer la conversation, me demandant, en gros, pourquoi je prenais l’ascenseur, si j’étais pressé. Compte tenu que je pensais que j’avais déjà répondu vaguement à la question plus tôt, je me contentai de simplement secouer la tête pour lui signifier que non. De toute façon, même si je l’étais, à quoi bon commencer à stresser ? Comme pour le signifier, et aussi parce qu’en fait, mes jambes commençaient quelque peu à me fatiguer, je décidai de profiter de ce moment pour prendre appui sur la rampe qui faisait le tour de la cabine, attendant de voir ce que la petite demoiselle allait me répondre.
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyDim 5 Mar - 17:36


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Lucy Bridges observait son interlocuteur. Il disait ne pas avoir le choix de prendre l'ascenseur. Pourquoi ? Seul les blessés ou les personnes en situation de handicap ne possédaient pas d'autres alternatives. Alors, l'adolescente se devait de comprendre la situation. Elle demeurait très curieuse. Puis, elle repensait à la phrase du professeur concernant la fiabilité des ascenseurs. Apparemment, il avait rencontré un souci ces dernières semaines. En retournant la question dans tous les sens, Luce imaginait qu'il avait eu un accident qui le poussait à s'imposer ces allers et venues dans cette immense boîte montante et descendante. Pourtant, il ne semblait pas mal en point. Rien n'indiquait qu'il subissait de gros problèmes de santé. Devait-elle demander aux risques de passer pour une personne déplacée et vilaine ? Ils étaient coincés ici, autant tenter la chose suivante : apprendre à se connaître. Vous n'avez pas le choix ? Vous êtes blessés ? C'est en rapport avec cet ascenseur ? Si oui, il faut avoir du courage pour oser le reprendre. De plus, il n'est pas fiable comme vous le dites. Voilà, l'adolescente venait de cracher son venin de curiosité. Avait-elle bien fait ? Il ne fallait pas qu'elle s'angoisse de trop. Sa ventoline ne tiendrait pas longtemps sinon. Elle était asthmatique et elle devait agir pour éviter les crises et respecter sa santé. Elle ne pouvait pas dissimuler cette tare. Présentement, elle confiait la raison de son rare manquement au règlement. Elle se sentait idiote. Les escaliers ne l'auraient sûrement pas retardé. Lucy devait arrêter de s'enfermer dans son obsession. Cela l'amenait à vivre des situations plutôt embarrassantes. Actuellement, elle en vivait une : celle d'être enfermée avec un prof dans un ascenseur. A coup-sûr, ses camarades trouveraient encore des éléments pour la charrier. Depuis son arrivée à Savannah, six mois plus tôt, elle rencontrait que des problèmes. Elle n'arrivait pas à se faire accepter des autres. Cela ne l'empêchait pas survivre car elle représentait une jeune fille indépendante et très motivée par son travail scolaire pour donner de l'importance aux mauvais gestes de ses camarades. Partir de New-York n'avait même rien résolu, Mason était toujours omniprésent. Bridges, perdue dans ses pensées et réveillée par l'interrogation de Jordan Oakley, répondit : Euh... pardon... un exposé sur la colonisation. Le sujet est vaste mais très intéressant à développer, cela fait partie de l'histoire. Penser à son exposé la rassurait un peu. Elle relativisait un peu. Il restait pas mal de temps avant de le présenter. Internet pourrait l'aider un peu pour approfondir ses recherches et elle possédait cet outil à la maison. Jordan n'était pas pressé. Il l'affirmait par un hochement négatif de la tête. Il parlait peu. Il paraissait se fatiguer. Il s'appuyait sur la rampe. Lucy comprenait que le problème d santé de cet homme était réel. Vous pouvez vous asseoir vous savez ? Je ne vais pas vous juger. Elle souriait légèrement. Elle espérait ne pas le brusquer.


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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyJeu 16 Mar - 0:03



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Décidément, cette petite demoiselle ne manquait pas de curiosité. D’un côté, ça avait quelque chose d’amusant, il fallait que je l’admette. En effet, j’étais plutôt du genre à encourager la curiosité que de la reprocher à qui que ce soit, sachant que concernant mes élèves, c’était quelque chose qui était très difficile à éveiller chez eux, alors lorsque j’y parvenais, c’était en quelques sortes un accomplissement. Enfin, dans le cas présent, je n’avais pas eu à faire quoi que ce soit, ne serait-ce que fournir quelques explications sommes toutes banales, mais il n’en demeurait pas moins que je pensais la même chose. Clairement, cette élève, même si je ne l’avais pas dans ma classe, était bien éveillée, et je ne pouvais pas la blâmer, même si là, tout de suite, ça m’obligeait à répondre à des questions plutôt personnelles, des questions auxquelles je n’avais jamais vraiment répondu, pas devant des élèves en tout cas. Évidemment, j’avais raconté aux miens ce qui s’était passé pour qu’ils sachent que je ne les avais pas abandonnés, pas volontairement en tout cas, mais jamais je ne m’étais retrouvé dans une telle situation, enfin, pas avec une adolescente. Mais puisque je me disais que dans le cas présent, c’était un peu comme avec des adultes, ce fut sans trop de difficulté que je me décidai à lui dire:  « Ne t’en fais pas, ça n’a rien à voir avec cet ascenseur. » Suite à ce premier propos, je tentai d’esquisser un petit sourire, histoire de lui faire comprendre que l’appareil n’avait pas que du mauvais. Après tout, si celui-ci était si affreux, au point qu’on en parle, pourquoi l’aurait-elle pris ? J’étais bien mal placé pour remettre sa décision en question, d’autant plus qu’elle n’y était pas montée par mauvaise intention, mais si cela pouvait la rassurer, ce n’était pas plus mal. Toutefois, je choisis de ne pas trop m’attarder sur ce point, ajoutant ensuite:  « J’ai eu un accident de voiture et depuis, j’ai du mal à me déplacer. Pour le moment, je ne prends donc pas le risque d’emprunter les escaliers. » Au final, je m’estimai relativement fier de ma réponse. J’avais dit l’essentiel, sans toutefois entrer dans des détails susceptibles d’être ennuyants ou juste trop personnels pour cette conversation. Plus encore, je jugeai que j’avais fait le tour par mes mots, alors je ne vis aucun problème à en demander davantage à la jeune demoiselle sur son exposé, apprenant ainsi le sujet, sujet qui, sommes toutes, était plutôt large, d’où le fait que je ne vis pas de mal à lui demander par la suite:  « Et tu comptes aborder le sujet sous quel angle ? » Je n’enseignais peut-être pas beaucoup l’histoire à mes élèves, en tout cas, je ne leur demandais pas de me faire un exposé sur un sujet aussi vaste et complexe, mais quand même, je pensais avoir les connaissances pour lui poser la question, espérant aussi que cela la ferait parler un peu plus et ainsi, nous faire passer le temps à tous les deux. Combien de temps ? Je n’en savais encore trop rien par contre, d’où le fait que je décidai de ne pas m’épuiser non plus, ce que la jeune élève remarqua, au vu du commentaire qu’elle passa par la suite. Appréciant l’attention, je ne manquai pas de lui sourire, puis finalement de secouer la tête pour lui signifier que ce n’était pas nécessaire, que ça irait ainsi, lui laissant ainsi l’occasion de répondre à ma précédente question.
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyJeu 16 Mar - 21:38


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Lucy Bridges usait de curiosité. Elle tenait ce trait de caractère de son père : Llewyn. Il l'avait toujours poussé dans ce sens là, depuis le plus jeune âge. Notamment, il lisait des livres inappropriés, tant ils demeuraient complexes à comprendre, à sa fille bébé. Il s'agissait d'exemples. La jeune fille appréciait approfondir les sujets vus en classe. Elle passait pas mal de temps à la bibliothèque, le nez plongé dans des bouquins. Elle testait elle-même des expériences. Pour cela, l'adolescente demeurait rangée dans une catégorie : celle des « intellos », voire les « geeks ». Cela ne l'atteignait pas tellement sauf quand elle subissait les brimades quotidiennes et communes de ses camarades chaque jour. Elle regrettait sa propre venue à Savannah.

Présentement, elle s'intéressait au cas du professeur qui se situait dans l'ascenseur à ses côtés. Ils restaient coincés. Ils possédaient le temps de discuter. Cela enlevait le stress. Lucy observait son interlocuteur. Les dires de ce dernier étaient décortiqués. La lycéenne réfléchissait au sens de chaque phrase prononcé par ce professeur peu bavard. Elle saisissait un élément : il était blessé. Lucy avait un papa handicapé. Il marchait à l'aide de sa béquille et il ne pouvait plus exercer son métier : pompier. Il avait souvent besoin d'aide. N'ayant pas l'usage complet de sa jambe, il devait accepter d'être soulagé dans son quotidien notamment pour les tâches les plus simples. Un accident de la route, dont il ne représentait pas le responsable, avait provoqué cette situation. Qu'en était-il pour Jordan Oakley ? Il affichait une discrétion sans nom. Lucy l'interrogeait. Elle n'y mettait pas les formes.

Alors vous avez bien vécu quelque chose ? Mais vous avez quoi au juste ? Mon père est blessé aussi. Comme vous, il ne peut pas tenir debout longtemps. Il a une béquille au quotidien. L'ascenseur possédait-il toute sa place dans l'histoire personnelle de Jordan ? Qu'avait-il vécu ? Il ne cachait pas totalement sa condition. Il avouait sans peut-être le vouloir des brides de la réalité qu'il vivait. Il détenait bien un handicap. Lucy apprenait à mieux cerner cet individu qu'elle croisait seulement dans les couloirs du lycée.
Soudainement, Oakley n'hésitait pas à répondre aux interrogations de l'adolescente. Il avait vécu un accident de voiture et il possédait des difficultés à se déplacer, comme Llewyn. Peut-être qu'ils se connaissaient si l'homme faisait également de la rééducation. Je comprends, désolé pour vous. Vous connaissez Llewyn Bridges ? Vous avez un vécu similaire à celui de mon père. Je suis navrée pour vous. L'autre était responsable ? Cela s'est passé comment ? Depuis... vous vivez des séances de rééducation peut-être ? Les questions de la gamine étaient légions. Il n'était pas envisageable de mettre de côté ses impressions. Jordan tentait de se dérober en évoquant l'exposé de la petite brune. Je ne sais pas encore, le sujet est riche. Je vais l'étudier à fond d'où ma prise de l'ascenseur pour accéder à la bibliothèque. L'échange existait. L'homme refusait de s'asseoir, combien de temps allai-il tenir ainsi ? Luce s'inquiétait presque pour l'inconnu.



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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyMar 21 Mar - 16:43



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Plutôt que de satisfaire la curiosité de la jeune demoiselle afin que nous puissions changer de sujet par la suite, mes propos eurent l’effet complètement opposé. Ne sachant pas trop comment réagir dans un premier temps, j’en vins pendant un instant à réaliser qu’en fait, il m’allait être difficile de placer quelconque propos, compte tenu du fait que la petite demoiselle ne cessait de poser des questions ou affirmer diverses choses. Cependant, ce ne fut pas vraiment une mauvaise chose, non seulement parce que cela retardait le moment où il me faudrait trouver mes mots pour répondre à ses questions, mais plus encore, il me permit d’apprendre que son paternel avait un point en commun avec ma personne, à savoir l’accident et la condition physique qui laissait à désirer. Malheureusement, je dus m’en tenir à ce peu d’informations pour le moment, puisque je me dis que ne pas répondre serait malpoli, même si je n’étais pas prêt à le faire pour le coup. Maladroitement, j’en vins à dire alors:  « Mes jambes ont été grandement atteintes sur l’impact. », me disant que mon choix de vocabulaire avait beau être vague, mais au moins, il m’avait permis de ne pas faire usage de termes tels que « elles ont été écrabouillées » ou quelque chose dans le genre, ce qui aurait, sommes toutes, été plutôt déplacé dans le cas présent. Non pas que c’était méchant envers la demoiselle ou quoi que ce soit du genre, mais disons que ça n’avait pas sa place dans une discussion à mon avis. Et puis, m’éterniser plus longtemps aurait probablement eu pour effet, à un moment ou un autre, d’interrompre la demoiselle dans son discours, puisque peu de temps après, elle reprit la parole, en venant à me donner finalement le nom de son paternel, ce qui eut aussitôt pour effet d’éclairer mon expression, puisqu’inutile de mentionner que le nom m’avait tout de suite grandement fait réagir. Laissant de côté les autres questions de la jeune femme pendant un moment - sans toutefois les oublier, même si encore une fois, il me faudrait mettre de l’ordre dans ma tête pour répondre à toutes celles-ci - je choisis de lui dire d’emblée:  « Oui je connais ton père. » À ces mots, un petit sourire se forma sur mon visage, puis ce fut même avec un enthousiasme un peu plus marqué que j’ajoutai:  « Enfin, je l’ai connu en rééducation. Tu dois donc être Lucy alors, je me trompe ? » Après, au vu de ce qu’elle m’avait dit, je me doutais bien que je ne me trompais pas, mais je préférais être sûr et certain avant d’ajouter quoi que ce soit. Évidemment, je ne manquai pas d’écouter ce qu’elle eut à me dire concernant son exposé, mais je ressentis moins le besoin de continuer la conversation de ce côté, puisque maintenant, j’avais une meilleure idée d’à qui je parlais ou du moins, je me rendais compte que nous avions une personne commune dans nos vies, ce qui me rendait soudainement un peu plus confortable à l’idée de discuter de mon accident. Enfin, pas suffisamment pour que je donne tous les détails, détails dont je ne me souvenais même pas pour la plupart, au vu du coma dans lequel j’avais été plongé suite à l’impact, mais bon, je sentais maintenant que ce ne serait pas aussi lourd que je l’aurais cru dans un premier temps, alimenter cette discussion, et c’était loin d’être une mauvaise chose à mon avis.
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyMer 22 Mar - 15:52


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Le professeur possédait un vécu similaire à celui de Llewyn Bridges, le père de Lucy. Il avait également subi un accident. Il ne le décrivait pas totalement mais le terme « impact » représentait l'élément le plus percutant dans sa phrase. Il avait rencontré un gros choc. Ses jambes avaient pris cher. Il devait composer avec cette donnée. L'adolescente se posait pas mal de questions. Qu'avait-il vécu réellement ? Cet accident avait eu lieu à quel moment ? Comment le vivait-il au quotidien ? Elle se projetait pas mal. En effet, son géniteur connaissait la même situation. Il en parlait peu. Il s'était rendu à une sortie avec son fils Mason, quatorze ans. Ils avaient partagé un bon moment. Et le pire s'était produit. Llewyn vivait avec un gros traumatisme, des soucis de santé et surtout sans son fils, décédé sur le coup. L'homme d'origine anglaise effectuait de la rééducation. Lucy faisait le rapprochement entre son interlocuteur et son père. Peut-être qu'ils s'étaient déjà vus. Peut-être qu'ils partageaient des séances ensemble puisqu'ils possédaient des points communs. La famille Bridges venait d'emménager en ville, six mois plus tôt. Il n'était pas question de rester à New-York à vivre avec le souvenir douloureux d'une perte. Llewyn se faisait donc soigner à Savannah. Les fantômes de leur passé ne les quittaient pas et les Bridges devaient se reconstruire. La jeune fille balançait sa réflexion : le fameux rapprochement. Elle obtenait un sourire de la part du professeur. Il se livrait peu mais il échangeait quand-même, au point de se montrer presque chaleureux : les choses changeaient. Son vécu marquant était évoqué. Je suis désolée pour vous. Oui je suis Lucy, la fille de Llewyn. Vous vous entendez bien avec mon père ? Vous avez arrêté la rééducation ? La lycéenne se montrait sincère. Le stress ne demeurait plus au rendez-vous et leur condition actuelle se faisait oublier. Bien-sûr, l'adolescente espérait ne pas être coincée longtemps dans cet ascenseur, sinon, elle n'aurait pas le temps d'avancer ses recherches pour son exposé au sujet large et vaste. Jordan affichait également un air moins strict. Ils auraient pu se connaître en dehors du lycée. Alors, la donne se modifiait et la conversation s'ouvrait pour devenir réellement intéressante.


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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyMer 29 Mar - 21:39



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Soudainement, parler de mon accident, de ma condition et de la rééducation devint moins pénible, compte tenu qu’à présent, je savais que je ne m’adressais pas qu’à une étudiante curieuse de savoir ce qui avait pu m’arriver pour que je sois condamné à emprunter cet ascenseur douteux au quotidien et ce, pendant encore un bon moment maintenant. Évidemment, cela ne rendait pas le sujet moins délicat, mais savoir à qui je parlais rendait le tout moins étrange malgré tout. Après, peut-être n’était-ce que mon impression, mais pour tout dire, je m’en moquais, puisqu’en toute franchise, je préférais de loin être un peu plus ouvert et souriant que renfermé et ne sachant pas trop quoi dire. Plus encore, cela ne sembla pas gêner la jeune demoiselle non plus, qui, après m’avoir confirmée qu’elle était bel et bien la fille de cet homme que j’avais rencontré en rééducation, se permit de me poser des questions sur la relation que je pouvais entretenir avec celui-ci. Sa curiosité était demeurée la même, c’était évident, mais comment pouvais-je la blâmer dans le cas présent ? Non seulement, c’était moi qui avais quelque peu conduit le sujet à cette destination mais de plus, il était, en mon sens, parfaitement normal qu’elle veuille en savoir un peu plus sur l’entourage de son père. Sans trop d’hésitation cette fois-ci, je lui répondis donc:  « Disons qu’on a discuté quelques fois. Il est très sympathique, ton père. » Conscient que bien sûr, je n’avais pas répondu à toutes les questions qu’elle venait de me poser, je marquai quand même une pause, me disant que c’était chose normale dans le cas présent, puis je finis par ajouter:  « Je n’ai pas totalement arrêté, mais j’ai de moins en moins de rendez-vous, ou plutôt, ceux-ci sont davantage espacés. » Avec mon retour au travail, je ne pouvais clairement pas me permettre d’aller à la clinique à une fréquence de trois à quatre fois par semaine, et visiblement, le kinésithérapeute jugeait que je n’avais pas besoin d’en faire plus pour le moment, au vu de comment je m’exerçais au quotidien sans même m’en rendre compte parfois. Je ne m’en plaignais pas, même si je comprenais la nécessité de ce processus. Et puis, dans le cas présent, je me dis que si cela pouvait aider la jeune fille, d’une certaine façon, j’étais bien placé pour lui dire, d’un ton de voix qui se voulait encourageant:  « Ce n’est pas facile au début, mais je suis persuadé que ton père fait des progrès et bientôt, il ira beaucoup mieux. », terminant mon propos par un sourire un peu plus timide, mais sincère.

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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyLun 3 Avr - 21:41


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Lucy se rendait compte qu'elle allait peut-être trop loin. Elle n'arrêtait pas de poser des questions personnelles à Jordan Oakley, il s'agissait sûrement de curiosité mal placée. Pouvait-elle se le permettre ? Non. Il représentait un membre du personnel de l'établissement, un professeur. Ils ne se connaissaient pas. Ils se croisaient rarement. Lucy connaissait plus le nom et la réputation de ce prof qu'elle n'avait pas. Il n'y avait pas de quoi crier aux loups. Ils n'entretenaient aucune relation valable. Ils restaient simplement deux inconnus coincés dans le même ascenseur.

Pour combien de temps d'ailleurs ? Les minutes défilaient plus vite depuis que la conversation était engagée. Discuter servait à occuper les esprits, au même prix qu'un divertissement. Il était question d'oublier, de mettre de côté la situation. Cette dernière pouvait durer des heures. Rien ne demeurait sûr. Les deux protagonistes, enfermés, semblaient zapper cette donnée. Au début, Lucy avait affiché un stress. Elle craignait la fermeture de la bibliothèque et l'enfermement tout court. Elle avait même usé de sa ventoline. Elle appréhendait la crise. Maintenant, elle se sentait plus détendue car elle apprenait à connaître le professeur.

En effet, l'homme subissait la même situation que Llewyn Bridges. Les deux hommes se côtoyaient lors de séances de rééducation. Cela ne devait pas qualifier une partie de plaisir. La souffrance restait de mise car il était question de faire travailler ses muscles et de récupérer les mêmes facultés que par le passé. Jordan utilisait un qualificatif pour parler de Llewyn : la sympathie. Le pompier était très ouvert, intelligent, sociable, et agréable. Luce croyait et buvait les paroles du prof. Pour elle, son père représentait la perfection. Elle l'admirait. Il lui apprenait tant de choses depuis toujours et il était toujours là pour elle. Les deux hommes se voyaient moins. Jordan vivait moins de séances pour sa rééducation. Sûrement qu'il guérissait : une bonne nouvelle ! Oakley se montrait encourageant, il rassurait Lucy sur la situation de son père. La jeune fille restait à l'écoute.

Vous allez mieux alors ou vous n'avez plus le temps ? La santé reste une donnée importante, sans elle : on ne peut pas faire grand chose et le moral s'en va rapidement. Elle souriait, le partage existait. Merci pour ce que vous dites sur son père, j'espère qu'il guérira aussi car ce n'est pas simple de le voir dans cet état. Soudainement, l'ascenseur faisait des siennes pour secouer ses occupants. Que se passe-t-il ? Vous allez bien ? Il va repartir ? Elle était inquiète. Rien ne se passait comme prévu.

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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyMar 11 Avr - 22:04



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Lucy avait raison en affirmant que la santé était importante et que le manque de celle-ci pouvait grandement jouer sur le moral d’une personne. C’était pour cela que même si la rééducation ne me plaisait pas, je me faisais un devoir de m’y rendre, histoire d’aller mieux, retrouver un rythme de vie environ normal. Cependant, je devais avouer que le fait de ne pas devoir m’y rendre aussi souvent qu’avant ne me gênait pas non plus, parce que mine de rien, ces séances étaient fatigantes et jouaient beaucoup sur le moral. En effet, j’étais persuadé que chaque personne qui passait au travers de ce processus vivait la même chose, soit ce sentiment de vulnérabilité, de mise en question plutôt intense qui jouait autant que le physique que sur le psychologique. Évidemment, je vivais encore ces moments, surtout quand j’étais inapte à faire certaines choses du quotidien, mais je vivais un peu mieux avec celles-ci, m’encourageant en tentant de me convaincre que j’étais sur la voie de la guérison, et je le prouvai en n’ayant pas trop de mal à répondre à la demoiselle en affirmant:  « C’est parce que je vais mieux, ou du moins, c’est parce que les médecins jugent que je n’ai pas besoin de ces exercices aussi souvent qu’avant, parce que maintenant, je m’exerce au quotidien, compte tenu du fait que je peux marcher sans me soutenir avec quoi que ce soit. » Parce qu’avant cela, quand j’étais dans mon fauteuil, ou bien que je faisais usage de mes béquilles, mes pieds ne touchaient presque jamais le sol, alors si je ne m’exerçais pas souvent, j’étais susceptible d’aggraver ma condition. Mais en travaillant, en me déplaçant sur mes deux jambes, je ne prenais pas de risque d’être inactif. Évidemment, je me devais de m’accorder des moments de repos, mais ce n’était pas ceux-ci qui allaient affecter ma convalescence, selon les experts qui s’étaient penchés sur mon cas, et je me doutais bien que la situation était similaire pour d’autres, comme Llewyn. Enfin, je ne connaissais pas son état bien précisément, et j’étais loin de connaître tout le jargon médical, mais je crus que je pus me permettre de dire à la petite demoiselle, dans un léger sourire:  « Je me doute que ce n’est pas facile, mais de ce que je sais, il travaille très fort pour aller mieux. Il lui faut juste un peu de temps. » En effet, la patience était de mise dans ce genre de situation, je m’en étais rendu compte. Et heureusement pour moi, mes proches avaient fait preuve d’une patience exemplaire me concernant, et jamais je ne saurais leur être davantage reconnaissant. Et de ce que je voyais, Lucy semblait adopter une attitude similaire avec son paternel, malgré son besoin d’encouragement qui était tout à fait normal, alors je ne pouvais qu’être satisfait pour mon ami. Et puis, au fond, la patience, ça payait toujours, comme la secousse qui se produisit dans l’ascenseur le prouva au bout d’un moment. Enfin, je ne pensai pas ainsi dans un premier temps, compte tenu que je fus trop occupé à sursauter, puis me soutenir à la barre pour ne pas chuter, mais quand je sentis le mouvement et que je l’associai à des expériences déjà vécues, ce qui me permit de dire, avec un petit sourire:  « Je crois que le concierge a remarqué que quelque chose clochait et il travaille pour la remettre en marche. », espérant vraiment que c’était cela aussi, au fond, sinon nous pourrions attendre encore un bon moment et je me doutais que ce soit la meilleure idée du monde.
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyMar 11 Avr - 22:43


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Lucy Bridges écoutait attentivement les dires de son interlocuteur. Il vivait une situation similaire à celle de son père. Il avait connu un grave accident et il subissait les conséquences de ce dernier. Comme Llewyn, ses jambes avaient pris cher. Le professeur avait arrêté la rééducation. Pourquoi ? Soit il guérissait rapidement, soit il préférait stopper son traitement. Cet homme possédait un réel passif, une histoire authentique. Il ne représentait pas le simple professeur de lycée, d'apparence stricte. Avait-il une femme ? Des enfants ? Son histoire devenait intéressante. Luce se surprenait à discuter aisément avec un inconnu. Aussi, elle ne comprenait pas sa propre envie d'en savoir plus sur cet homme. Qui portait une vraie attention à ce professeur dans ce bahut ? Ses collègues ? Quelques élèves ? Le concierge ? Jordan Oakley semblait si renfermé.

Vous progressez alors, c'est bien. Vous vous entraînez réellement ?


La jeune fille possédait quelques doutes. Il souffrait encore, cela se voyait. Il tenait difficilement sur ses jambes. Il paraissait ne pas supporter l'attente debout. Il se tenait toujours à la barre de l'ascenseur. Se cachait-il de quelque chose ? Certains hommes se voyaient diminués suite à ce genre de problématiques. Soit il tombait dans une addiction, soit il essayait de jouer les grands. Quand il tentait de se soigner, c'était souvent grâce au soutien de leurs proches. Où Jordan se situait-il ?
Le professeur se permettait de rassurer Lucy. C'était plaisant. Il n'ignorait pas la fille de Llewyn, homme avec qui il avait partagé des séances de rééducation. L'adolescente avançait des inquiétudes. Elle ne dissimulait pas les difficultés endurées par sa famille. L'homme de la maison demeurait très renfermé et peu enclin à se livrer. Il avait perdu un enfant. Il changeait. Contrairement à Jordan, il se tenait toujours sur ses deux pieds grâce à une béquille. Il ne savait pas faire sans. Il dépendait de cet élément. Il n'arrivait pas à rester debout très longtemps. Il avait besoin d'aide.

Ses efforts paieront alors. Il ne mérite pas tout ce qu'il a vécu, comme vous sûrement, vous m'avez l'air d'une bonne personne.

Soudainement, l'ascenseur faisait des siennes. Une secousse s'abattait dans l’habitacle. Lucy prenait peur. Elle ne connaissait pas cette sensation. Elle devait se tenir, comme Jordan. Ce dernier possédait le sourire. Il paraissait soulagé. Pourquoi ? Il s'exprimait. Selon lui, ils étaient sauvés.

J'espère que ça ne va pas secouer toutes les deux secondes et que le concierge va rapidement débloquer l'ascenseur, vous avez mieux à faire je suppose et moi aussi. La journée est terminée pour vous ?


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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyLun 17 Avr - 21:39



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Je n’étais pas certain que m’entraîner était le terme le plus juste dans le cas présent, mais pour les besoins de la conversation, je choisis d’acquiescer en affirmant:  « D’une certaine façon… » Mais bien rapidement, je me rendis compte que ma réponse n’était pas vraiment satisfaisante, autant pour moi que pour la jeune femme. Pour moi parce que j’avais le sentiment qu’il y avait un paquet de non-dits que je me devrais de préciser, pour l’élève parce que j’avais compris depuis plusieurs minutes maintenant qu’elle était remplie de curiosité, et que de ce fait, une réponse de ce genre ne serait certainement pas susceptible de combler cette curiosité. Me résignant encore une fois à faire quelque chose que je ne faisais pas très souvent, soit développer davantage ma pensée au-delà du nécessaire, j’ajoutai:  « Après chaque exercice est très varié selon le développement des personnes et la progression. Je ne fais pas de jogging ou quoi que ce soit du genre, mais il est possible de faire des exercices pour entraîner le corps, au-delà de la rééducation. » Ne sachant même pas si j’étais clair dans mes propos, ou même si j’en avais compris le sens au final, je m’arrêtai là, comprenant que clairement, parler de jargon médical, ce n’était pas fait pour moi, pas avec une certaine préparation que là, tout de suite, je n’avais pas. Mais heureusement, la demoiselle ne sembla pas trop m’en vouloir, n’ayant aucun mal à dévier quelque peu le sujet en venant à parler de la rééducation de son père, Llewyn, qui était fort probablement aussi ardue, si ce n’était pas plus que la mienne. Notre situation n’était pas pareille, mais au vu de l’expérience que c’était, je pouvais quand même le comprendre, et je me rassurais de voir que sa fille semblait compréhensive. Cela aurait pu être suffisant pour me faire esquisser un sourire, mais ce fut le propos qu’elle tint par la suite qui eut cet effet sur ma personne. Limite gêné, je ne sus faire mieux que de lui dire, regard baissé:  « C’est gentil… » et même si je semblais un peu fuyard, mes dires, aussi minimes ceux-ci soient-ils, ils étaient sincères. Cela me montrait que malgré la situation, j’avais pu lui tenir la conversation convenablement, et c’était toujours quelque chose d’agréable à entendre. Et comme pour cet échange aie un dénouement agréable, l’ascenseur choisit de se secouer à ce moment, ne voulant dire qu’une chose pour moi, soit que nous avions été remarqué et que quelqu’un s’affairait à le remettre en marche, ce qui pouvait être qu’une bonne nouvelle. Évidemment, ce ne fut pas pour autant que j’oubliai mon interlocutrice, alors ce fut sans trop de mal que je la considérai et à sa nouvelle question, je répondis:  « Oui, elle est terminée. » Je ne vis pas la pertinence de lui retourner la question, sachant qu’elle m’avait déjà fait part de ses plans au tout début de la conversation, mais histoire de ne pas laisser l’échange en plan, je me permis de lui dire, après une nouvelle secousse de l’ascenseur:  « J’espère que tu trouveras ce que tu souhaites à la bibliothèque malgré ce léger retard. », me permettant de lui adresser un petit sourire pour lui prouver la sincérité de mes propos.
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyDim 23 Avr - 23:01


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Lucy Bridges s'intéressait à la santé de Jordan Oakley. La situation et leur proximité les rapprochaient. Jamais la jeune fille n'aurait prêté attention à tant de détails. Les professeurs possédaient une existence différente de celle des élèves. Ils avaient un travail prenant mais aussi, une vie en dehors de leur profession. Ils ne se préoccupaient des soucis des adolescents, sauf des leurs, leurs enfants. Ils se montraient durs car ils pouvaient arborer des diplômes: le prix de leurs efforts et de leur assiduité. Il s'agissait de deux mondes à part. Quand les élèves s'occupaient d'obtenir des bonnes notes pour entrer dans une université acceptable, les profs passaient leur temps à discuter autour d'un café ou à corriger des copies tout en regardant la télévision. Ils n'avaient plus rien à prouver contrairement à leurs élèves. Ces derniers devaient gérer les changements dans leur quotidien suite à une période de leur vie particulière. Ils était presque qu'impossible qu'un ado et un adulte d'un tel établissement se comprennent. Pourtant, Lucy essayait de faire un effort aujourd'hui, dans cet ascenseur. Jordan avait presque les mêmes soucis que son père. Alors, elle voulait en savoir plus. Comment le vivait-il ? Comment s'en sortait-il ? Elle apprenait à le connaître et celui lui plaisait. Plus jamais elle ne l'observerait de la même manière dans les couloirs.

D'accord, chacun son rythme et son programme si je comprends bien. Cela ne doit pas être simple de s'adapter. Certains lâchent prise pendant la rééducation ? Vous avez déjà vu cela ? Comment vous trouvez le courage ? Je n'arrive pas à me mettre à votre place, malgré le fait que je côtoie ce genre de problématiques à la maison. Tout doit vous passer en tête. Papa a changé depuis son accident.

En même temps, il avait perdu un fils. Il s'agissait de la pire chose au monde. Il devait vivre avec cela, il avait assisté à tout. Comment ne pas se sentir coupable ? C'était le plus courageux des hommes car il survivait malgré tout. Oakley connaissait-il la même souffrance ? Luce espérait que non. Personne ne méritait cela. Présentement, elle partageait son point de vue avec lui. La gentillesse et la bienveillance étaient de mise. Une forme de petite complicité naissait entre les deux prisonniers de l'ascenseur fou.

Je le pense sincèrement. Elle le sentait touché. Il était discret, peut-être un peu froid et distant mais il nourrissait des sentiments comme tout le monde. Le stress restait de mise avec les secousses qui venaient déranger la conversation. Bridges craignait d'être coincée longtemps dans l’habitacle car elle pensait ne pas le supporter longtemps. Son asthme aurait raison d'elle. Super ! Vous allez faire quoi ? Moi mes devoirs, vous l'avez compris. Cela occupe et si je veux aller à l'université je dois travailler. Luce restait mal vue pour cela. Elle devenait asociale et solitaire à force d'être jugée négativement par ses camarades. Merci j'ai peur qu'elle ferme si j'arrive trop tard. Par moment, les horaires ne sont pas respectées. L'homme se montrait souriant, il rassurait la jeune fille sans le vouloir car la situation la perturbait malgré tout.

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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptySam 6 Mai - 19:55



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Voir une personne tenter de se remettre d’un accident, c’était quelque chose, mais le vivre, c’était chose très différente, bien loin de là. Plus petit, quand j’avais vu ma soeur Maisie se casser la jambe, puis tout ce qu’il avait fallu pour qu’elle recommence à marcher à un moment ou un autre, évidemment que j’avais été triste pour elle, et j’avais tenté tant bien que mal de me rendre utile, malgré mon jeune âge à cette époque. Cependant, jamais je n’avais pu comprendre ce qu’elle vivait. Maintenant, j’avais ma propre situation à gérer, mes propres problèmes, alors je pouvais bien comprendre ce que mon ami vivait, et je pus ne pas être trop surpris des questions et doutes que la jeune demoiselle pouvait avoir dans le cas présent. Et me doutant bien que si elle les posait, c’était parce qu’elle espérait obtenir réponse à celles-ci, histoire de se rassurer un peu, peut-être, je me dis que le plus simple et le plus poli de ma part pour le moment était de tenter de lui répondre, même si ce n’était pas nécessairement simple. Malgré tout, je parvins quand même à prendre la parole, d’abord pour lui dire:  « Chaque personne le vit différemment… Ça dépend toujours des circonstances, de leur caractère… » avant de prendre une pause, histoire de mettre les mots en ordre dans ma tête, puis ajouter:  « Je suppose que… Chacun trouve sa raison de continuer quelque part, une raison pour aller jusqu’au bout. » En ce qui me concernait, j’en avais même deux, raisons, voire neuf, tout dépendant de comment les gens calculaient la chose. Premièrement, et c’était l’important, j’avais ma femme, qui ne m’a pas quittée malgré ce qui s’était passé. Bien sûr, se battre pour notre couple n’était pas nécessairement chose facile à tout moment, et pendant un bon moment, j’avais cru que rester ensemble ne serait pas possible, mais j’avais sincèrement envie d’avoir une vie normale avec elle, alors je continuais, et je faisais mon possible. Puis, la seconde raison, c’était mes élèves. Compte tenu de leur condition, ils n’aimaient pas les changements brusques, ce qui m’avait sitôt inquiété, mais aussi rendu plus désireux de revenir le plus rapidement possible, afin de ne pas les laisser déstabilisés trop longtemps. Voilà j’étais toujours là même si je n’étais pas complètement rétabli, je tenais à être présent autant que possible. Bien sûr, je ne pouvais pas tout faire ce que je faisais précédemment, mais au moins, j’étais là, ce qui était mieux que rien à mon avis. Après, ça, ce n’était que mes motivations personnelles, qui n’avaient pas grand-chose à voir avec ce que Lucy pouvait vivre, je supposais. Mais malgré cela, je me permis quand même de lui dire:  « Je sais que ce n’est pas toujours facile, mais je crois que si tu montres à ton père que tu le soutiens dans sa démarche, ça lui fera du bien. » Comment un peu de réconfort pourrait lui faire du mal de toute façon ? Voilà ce que j’en étais venu à me dire. Évidemment, ce n’était là qu’une suggestion, Lucy était libre de faire ce qu’elle voulait, et là, ce qu’elle souhaitait faire, visiblement, c’était encore et toujours aller à la bibliothèque pour s’occuper de ses travaux. Amusé de voir sa motivation et sa détermination, j’eus un petit sourire, puis je lui dis:  « De mon côté je compte rentrer chez moi. », n’allant pas plus loin dans mes propos, puisque même si j’avais voulu lui dire autre chose de plus élaboré, je n’aurais pas su quoi ajouter, puisque je ne savais même pas ce que je ferais au cours de la soirée. À la place, je me contentai de lui souhaiter:  « J’espère pour toi que tu pourras y aller alors. » d’un ton sincère, considérant ensuite l’ascenseur qui s’était finalement décidé à commencer à se mouvoir, ce qui était très bon signe.
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyLun 8 Mai - 14:04


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Jordan Oakley tentait de répondre aux interrogations de sa jeune interlocutrice. Celle-ci essayait de comprendre les problématiques traversées par des personnes comme Jordan ou Llewyn, son père. Cela l'intéressait beaucoup puisque le sujet s'était présenté à elle sans qu'elle le demande. La jeune fille appréciait comprendre comment pouvait fonctionner les choses. Elle demeurait d'une nature curieuse. Elle préférait se renseigner, plutôt que d'avancer des imbécillités sur ce thème le jour venu. Elle agissait ainsi dans tous les domaines : une constance chez elle se dessinait. Elle réfléchissait plus que les autres jeunes de son âge. Elle creusait et analysait les sujets, ces derniers restaient diverses et variés.

Jordan Oakley se montrait entier. Il était peu à l'aise. Il devait se livrer et il n'en possédait pas l'habitude. Cela se sentait. Au début de cette rencontre fortuite, il affichait une froideur. Cette distance servait à repousser les gens. En creusant, le brunet devenait plus intéressant, profond et agréable. Il osait même les esquisses d'un sourire, plutôt timide mais sincère. Cet échange était vraiment sympathique. Jordan parlait de sa situation qui ressemblait à celle de Llewyn Bridges. Il avait vécu un accident et il en conservait des conséquences plutôt visibles. Il représentait un homme courageux qui voulait s'en sortir. Il enseignait à la jeune génération. Cet homme arborait de belles qualités.

Concernant la rééducation, Lucy s'interrogeait sur la volonté d'autrui. Était-il possible qu'un patient s'arrête en plein traitement ? Si oui, quelles étaient les causes de cet abandon ? Jordan y répondait bien poliment. L'adolescente imaginait que Oakley, ou même son père, pouvaient appartenir à cette catégorie. Comment les aider ? Le professeur partageait des données pertinentes. Le caractère d'une personne pouvait soit la rendre forte ou à l'inverse, l'enfoncer. Cela dépendait de la force d'esprit. Des raisons pouvaient aussi donner une optique à ces personnes de poursuivre leur combat : une personne, un projet, etc. La discussion était percutante.

D'accord je vois. Qu'est-ce qui vous aide à tenir ? La suite touchait Luce. Je l'aide souvent, je veux qu'il sache que je suis là. Il ne mérite pas sa condition, tout comme vous. Les deux inconnus échangeaient alors qu'ils étaient toujours bloqués dans cet ascenseur. Jordan souhaitait rentrer chez lui et la jeune fille, aller à la bibliothèque. Lucy souriait quand son interlocuteur faisait preuve de bons sentiments. Merci, je pense que c'est mal parti mais on va faire avec, autant prendre les événements avec philosophie. La situation n'allait pas tarder à se débloquer.


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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyDim 14 Mai - 22:19



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N’ayant pas l’habitude de parler de ma vie, j’en vins à me demander si le fait de dire à la jeune demoiselle ce qui me permettait de me battre quand venait le temps de la rééducation et de ma convalescence était un peu trop personnel pour le coup. Hésitant, je ne sus pas trop quoi lui répondre, ce qui lui laissa l’occasion de reprendre la parole, en venant à ajouter quelque chose que je trouvai tout simplement adorable, tellement que je me permis de lui sourire doucement, et au final, je jugeai préférable de lui dire dans un premier temps:  « C’est très gentil de ta part. », prenant pour acquis que cette réponse serait suffisante à lui faire savoir qu’il était gentil qu’elle veuille aider son paternel de la sorte, et que c’était gentil qu’elle en vienne à tenir ce que je pensais être un bon commentaire à mon égard. Et comme si ses propos avaient été source d’inspiration me concernant pour la suite, je finis par me convaincre de lui répondre, et d’ajouter:  « Tu vois, moi ce qui m’aide à tenir, c’est ma famille aussi… » Bon d’accord, je n’avais pas d’enfant, mais j’avais une épouse, des soeurs, un frère, des parents qui voulaient que j’aille mieux. Je passai outre mes élèves dans le cas présent, me disant que m’étaler sur cela dans un tel contexte ne convenait pas vraiment, d’autant plus que cela ne permettrait pas à Lucy de s’identifier à cette situation, à mon avis. Je ne disais pas qu’elle n’avait pas d’amis ou quoi que ce soit, ça je ne le savais pas du tout, mais je le disais dans le sens où elle n’était pas enseignante. Peut-être voudrait-elle l’être un jour, je ne m’étais pas permis de le lui demander, même si là, tout de suite, j’étais persuadé que qu’importe ce qu’elle voudrait faire plus tard, elle serait en mesure d’atteindre son objectif, puisqu’elle semblait déterminée et travaillante. Comment pouvais-je dire une chose pareille ? Non seulement, je travaillais depuis suffisamment longtemps pour le savoir mais de plus, il suffisait de voir comment elle s’accrochait à l’espoir d’aller à la bibliothèque ici et maintenant pour préparer son exposé, même si là, elle ne me semblait peu convaincue de pouvoir y parvenir, compte tenu du retard que l’ascenseur avait pu provoquer dans son emploi du temps. Légèrement embêté pour elle, je regardai ma montre, réfléchis pendant un moment, puis même si je ne fus pas totalement convaincu que je pouvais concrètement faire quelque chose du genre, je me décidai à tenter le coup et proposer:  « Si tu le souhaites, je peux tenter de t’accompagner et si c’est fermé, essayer de convaincre la bibliothécaire de te laisser prendre ce dont tu as besoin… » Bon d’accord, elle ne pourrait certainement pas y travailler tranquillement comme peut-être elle souhaitait le faire, mais ce n’était mieux que rien, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyMar 16 Mai - 20:46


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Lucy Bridges se prenait d'affection pour ce professeur plutôt discret et secret. Cet enfermement poussait-il les choses dans ce sens ? Rien n'avait été préparé ou commandé à l'avance. L'attitude de cet homme la touchait. Il se montrait distant avec autrui. Pourtant, il était intéressant. En effet, il possédait des cordes à son arc. Sa personnalité semblait riche. Il pouvait tenir une conversation. Il détenait un passif qui lui donnait cette aura. A première vue, Lucy n'aurait pas fait attention à ce professeur trop transparent dans les couloirs, malgré une beauté certaine. En lui parlant, elle l'aurait jugé froid. Jordan Oakley n'était pas cette personne. Il fallait creusait. Peut-être que son histoire, trop similaire à celle de son père, jouait beaucoup dans son jugement.... . La jeune fille ne se posait pas la question. Elle appréciait cet instant de partage. Son stress s'était envolé. Elle ne craignait plus la fermeture de la bibliothèque. Rien ne lui passait par la tête. Elle profitait du moment. L'authenticité régnait. Il s'agissait d'un élément rare de nos jours. La petite brune n'oubliait pas d'avancer de bons sentiments. Jordan la remerciait. Elle souriait. Un réel échange se produisait. Luce pensait ses dires. Il ne méritait pas sa situation. La connaissant un peu, l'adolescente la savait difficile et contraignante. Un nouveau point commun entre Llewyn et Oakley : la famille les faisait tenir.


Vous avez des enfants ? Nous étions deux dans ma famille. Il y avait mon petit frère Mason mais il est mort. Alors, papa a du mal à se relever. Ce n'est pas simple. Nous faisons au mieux mais rien ne se passe bien entre maman et papa, ils s'évitent depuis l'accident. Moi je n'abandonne pas mon père. Il a trop besoin de moi, sa situation ne lui permet pas de survivre seul.

Jordan pouvait saisir tout cela. Lucy osait se confier à son tour. Elle interrogeait beaucoup son interlocuteur. Cela pouvait éventuellement le mettre mal à l'aise. Alors, partager aiderait sûrement à l'acceptation de cette situation. Lucy pensait que cette attitude serait judicieuse. Jordan serait sûrement moins « embêté ». Il avait le droit d'en savoir plus. Les deux prisonniers se libéraient de leurs chaînes. D'ailleurs, la jeune fille ne cachait pas son envie de travailler. Elle n'arrêtait pas de s'inquiéter de la fermeture de la bibliothèque. Jordan proposait une solution. Pourtant, ils étaient encore bloqués. A croire que le contact prenait bien. Le professeur souhaiter aider la gamine. Chacun leur tour, ils prouvaient leur bonté d'âme.

Ça ira merci, je vais reculer les recherches. Je ne sais pas quand le concierge va nous libérer alors... je préfère oublier la bibliothèque, je ne vais pas déranger cette dame, merci en tout cas. Vous étiez également un rat de bibliothèque plus jeune ? Ce côté ne la poussait pas à se faire des amis.

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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyDim 28 Mai - 23:59



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Lentement, mais sûrement, je commençais à m’habituer au fait que la petite demoiselle semblait prendre plaisir à me poser des questions à caractère personnel. Je ne disais pas que j’y prenais plaisir et qu’à un moment ou un autre, je serais parfaitement à l’aise à l’idée de lui raconter ma vie comme si de rien n’était, mais disons que je me sentais moins réticent à lui répondre. Enfin, je me sentis moins réticent jusqu’au moment où Lucy en vint à me poser une question à laquelle il m’était très délicat de répondre. En effet, la question des enfants, c’était une question particulièrement délicate me concernant, même encore aujourd’hui. De ce fait, il me fallut faire un effort à caractère surhumain pour ne pas laisser mon expression se décontenancer trop et ainsi, alarmer la jeune femme, susciter plus de questions de son côté. Heureusement, elle ne sembla pas avoir terminé son discours à ce moment-là, ce qui fit en sorte que je sus m’en tirer avec un hochement de tête négatif pour lui répondre, ce qui, en mon sens, était plus que suffisant, et pas mal tout ce que j’étais en mesure de faire. Mais encore là, la façon dont je secouai la tête demeura plutôt maladroite, et il me fallut malgré tout m’efforcer de me ressaisir pour écouter attentivement la demoiselle m’expliquer qu’elle avait vu son frère mourir dans un accident, que son père avait du mal à s’en remettre. Bien que je ne pouvais pas exactement comprendre cette douleur qu’était de perdre un enfant, un enfant qui avait vu le jour, que ses parents avaient appris à aimer et à chérir, mais je me doutais bien que ce n’était pas facile à supporter au quotidien. Mais visiblement, la soeur de ce défunt enfant, elle avait un caractère suffisamment fort pour tenter de remonter la pente, aider son père à faire de même. Et parce que je le pensais vraiment, je me permis de lui signifier:  « Tu fais bien, c’est très admirable de ta part… » À ces mots, je tentai de lui sourire doucement, histoire de lui prouver la sincérité de mes propos, parce que ceux-ci l’étaient, vraiment. Cependant, cela ne fut pas pour autant que je me sentis parfaitement à l’aise de continuer sur le sujet, d’où le fait que je me permis de le détourner légèrement, en revenant inévitablement au potentiel passage à la bibliothèque de la jeune femme. Sachant que cela pourrait être en mon pouvoir d’enseignant, et que jamais, à mon avis, on devrait refuser à un élève de travailler, j’en vins à lui proposer de l’aider, mais poliment, Lucy déclina mon invitation. Je n’insistai pas davantage, ne voulant pas lui imposer quoi que ce soit, et ne me voyant pas vraiment le faire, puisque ç’aurait revenu à l’interrompre dans ses propos, qui se soldèrent en une nouvelle question, beaucoup plus simple à réponse. Sans trop d’hésitation donc, je lui dis:  « Plus ou moins. » En effet, je n’étais pas celui qui allait s’enfermer à toute heure de la journée pour lire, mais contrairement à bien des gens, quand venait le temps de faire des recherches, je me rendais à la bibliothèque sans aucun problème. Mais ça, je n’eus pas l’occasion de le lui préciser, puisque soudainement, une nouvelle secousse se fit sentir, puis le mouvement régulier, bien qu’incertain, de l’ascenseur reprit. Quand je compris de quoi il s’agissait, je dis:  « Je crois bien que notre souci est réglé. », me permettant d’adresser un petit sourire rassurant à la petite demoiselle par la même occasion.

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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyMar 30 Mai - 22:47


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Lucy Bridges se livrait pas mal face à ce professeur de lycée. Le fait qu'elle ne le connaissait pas d'avant l'aidait beaucoup. Il ne la jugeait pas comme un ami le ferait. Il mettait de la distance et de la légèreté. Cela faisait du bien. En retour, elle lui posait de nombreuses questions. Elle ne réfléchissait pas aux conséquences de ses actes. Elle partageait. Llewyn représentait une connaissance de Jordan Oakley. Lucy se sentait proche de cet homme quelque part. Aussi, il avait également vécu un accident comme son père. Ces détails importants les rapprochaient. Le contact passait plutôt bien. L'instant demeurait agréable malgré la vraie situation inquiétante dans laquelle ils se trouvaient : ils demeuraient bloqués dans un ascenseur. Le stress s'envolait. Plus de malaise, la tension redescendait tout doucement. Jordan n'avait pas d'enfants. Quel âge avait-il ? La trentaine ? Sûrement y penserait-il un jour. Il devait être marié. L'avait-il dit ? Luce ne s'en rappelait plus. Elle préférait imaginer que oui. Elle ne pensait pas à regarder s'il portait une bague de fiançailles. Il n'était jamais trop tard pour engendrer des enfants, heureusement... . Bien évidemment, tout le monde vieillissait alors il fallait bien s'y mettre un jour pour transmettre. Voulait-il des enfants ? Il avait beau côtoyer des jeunes, il ne vivait pas avec un ado ou un gamin sous son toit. Serait-il gérer comme il assurait ses cours ? C'était plaisant à visualiser. La jeune fille lâchait un sourire involontaire car elle voyait la scène se jouait devant elle. Cette dernière était plutôt comique. Un papa tentant de se faire entendre en s'inspirant des plus grands noms de l'histoire pour prouver à son enfant que dans la vie, tout n'était pas donné : tout cela pour un rangement de chambre... . C'était tellement drôle ! Pour le moment, Jordan félicitait presque son interlocutrice pour son comportement vis-à-vis e son père. Elle avait perdu un frère mais elle ne sombrait pas. Elle ne s'abandonnait pas à un égoïsme servi sur un plateau. Non ! Elle préférait être présente pour les siens, ils ne demeuraient pas éternels. Lucy était touchée.

Merci.

Elle ne pouvait pas allonger plus de mots. Le moment restait rempli d'émotions. L'adolescente se surprenait à partager d'importants éléments de son quotidien. Elle n'en parlait pas d'habitude, même à ses parents. La réaction de Oakley lui apportait du baume au cœur. Bridges s'intéressait au passé du professeur. Représentait-il un ex rat de bibliothèque ? La brunette ne jugeait pas Jordan. S'il était prof, il n'était pas pour autant un férue de bouquins.

D'accord, vous êtes spécialisé dans quoi déjà pour les cours ? Fin', vous êtes prof de ?
Soudainement, l'ascenseur reprenait ses fonctions. Le concierge avait réussi son job. Lucy était contente malgré le bon moment qu'elle passait et qu'elle devait quitter. Après ses réponses obtenues, elle avançait : au revoir, à bientôt, merci pour la conversation : c'était sympa. Elle souriait.


© Narwenn

HJ
:Il s'agit de ma conclusion. Merci pour le rp c'était super ! Quand tu veux pour la suite We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : 1043588926 .
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MessageSujet: Re: We are broken, and locked up [Jordan Oakley] :   We are broken, and locked up [Jordan Oakley] : EmptyLun 12 Juin - 14:33



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Bien que pendant un instant, le sujet de conversation m’avait paru un peu trop délicat pour que je sois en mesure de le soutenir, je tentai quand même de le faire, sans toutefois me plonger dans des propos un peu trop intimes, des dires qui ne feraient que susciter d’autres questions, questions auxquelles j’étais susceptible d’avoir peu ou pas de réponse. Mais au final, je pensais ne pas avoir trop mal fait, dans le sens où je pensais avoir été capable de rassurer un peu la demoiselle quant à la situation avec son paternel, ce qui n’était clairement pas de trop, au vu de ce que sa petite famille était en train de vivre. Mais en même temps, je dus admettre que je dus quelque peu soulagé de la voir changer de sujet pendant un instant, en venant à parler de mon métier, me demandant des précisions sur ce que je faisais exactement. Bien que je savais que ce n’était pas le genre de conversation qui plaisait à tout le monde, il n’en demeurait pas moins que me concernant, ce n’était pas le genre de sujet qui me gênait. Au contraire, j’adorais mon métier, et j’estimais que le travail qui était fait dans ce côté de l’école - pas juste le mien, celui de tout le monde - était parfois sous-estimé, mis de côté un peu trop rapidement. Après, je n’étais pas du genre à me lever et jour les gens défenseurs de mon métier, mais j’y faisais honneur comme je le pouvais, par exemple en le pratiquant du mieux que je le pouvais et en étant fier de le pratiquer. Alors là, ce fut avec peu d’hésitation que je vins à dire à Lucy:  « Je travaille dans le bâtiment d’éducation spécialisée. » Volontairement, je n’en dis pas plus, me disant que parler de mes élèves et de leurs troubles serait quelque peu inappropriée pour eux. Non pas que j’avais honte d’eux, au contraire, je trouvais qu’ils étaient tous et chacun extraordinaires, mais je ne pensais pas que c’était l’affaire de qui que ce soit d’en savoir plus à leur sujet. Et puis, je ne savais pas ce que pensait Lucy de tout cela. Elle ne me semblait pas être méchante pour un sou, mais je savais bien que certains enfants étaient craintifs, discriminatoires envers eux. Ça aussi, je voulais faire mon possible pour que cela cesse, puisque cela n’aidait en rien l’intégration de ses élèves au sein de l’école, mais malheureusement, je ne pouvais pas tout changer à moi seul. Et puis, là, tout de suite, je n’en aurais pas eu le temps, puisque finalement, l’ascenseur reprit sa course, nous libérant quelques secondes après, au rez-de-chaussée de l’école. Une fois que la porte s’ouvrit, j’aperçus directement le concierge, l’air inquiet. Rapidement, je hochai la tête pour lui signifier que ça allait, puis je me donnai une poussée pour ne plus m’appuyer sur la rampe. Ce fut au même moment que Lucy choisit de me saluer, m’arrachant alors un sourire, de même qu’un:  « Ce fut sympa pour moi aussi. Tu diras bonjour à ton père de ma part, Lucy. Bonne fin de journée. » Sur ce, je la regardai partir, finalement bien content d’avoir pu faire connaissance avec la fille de mon ami, même si les circonstances n’étaient pas idéales. Qui sait, peut-être une prochaine fois, nous pourrions avoir une conversation un peu plus adaptée ?


SUJET TERMINÉ I love you
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