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 One moment of peace - Ioan

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MessageSujet: One moment of peace - Ioan   One moment of peace - Ioan EmptySam 14 Jan - 22:44

L'heure tournait, les minutes s'écoulaient lentement, l'aiguille ne cessait de faire des tours du cadran et pourtant la porte ne s'ouvrait toujours pas. Cela faisait plus de deux heures que Lavinia était assise dans un fauteuil du salon à fixer avec attention la pendule familiale. Anca était de sortie – dieu seul savait où – tandis que Lucian était parti faire l'un de ses combats. La peur rongeait le cœur de Lavinia qui se demandait dans quel état allait rentrer son mari. Allait-il seulement rentrer ? Combien de fois lui avait-elle demandé de cesser ses combats ? Bien trop souvent. Parce qu'elle sentait la bile lui retourner l'estomac, parce qu'elle avait le cœur au bord des lèvres à chaque fois qu'il passait la porte. Un jour, il ne rentrerait pas, il ne rentrerait plus. Il tomberait sur quelqu'un de plus fort que lui, de plus vif que lui, de plus fourbe que lui, et il laisserait sa vie lors d'un combat. Elle en avait l'intime conviction et cela la rendait malade. Dès qu'elle y pensait un peu trop, elle sentait ses tempes se serrer et sa tête tourner. Elle ne pouvait pas le perdre. Il était son mari, il était son roc, sa raison de vivre. Mais ce soir-là, si Lavi était installée dans le salon en train de fixer l'horloge, ce n'était pas pour attendre avec impatience le retour de son mari, non, elle attendait que Ioan termine sa journée de travail. Ils ne se voyaient presque plus ces derniers temps, et cela manquait terriblement à la mère de famille. Si leur relation avait été compliquée durant quelques années, désormais, tout semblait plus ou moins rentrer dans l'ordre. Elle retrouvait son fils aimant qui l'aidait lorsqu'elle avait besoin de lui. Bien sûr, tous les problèmes n'étaient pas réglés, et Ioan n'était pas au mieux de sa forme, mais il y avait du progrès et c'était là l'essentiel.

Lorsque l'ouragan avait frappé, Lavinia avait senti le monde s'écrouler sous ses pieds. Tout s'était volatilisé, le calme et la sérénité. Où étaient ses enfants ? Étaient-ils en sécurité ? Combien allait-elle en perdre ? Des questions qui lui avaient rapidement rongé le cerveau et le cœur. Et puis, un à un, elle avait eu des nouvelles de tous. Anca avait fini à l'hôpital, et malgré le fait que sa condition était assez préoccupante, elle s'en était sortie. Parce qu'elle était forte sa fille. Parce que c'était une Popescu et qu'elle luttait, encore et toujours. Ioan quand à lui, avait eu la cheville brisée. Même si ce n'était pas très grave, il avait mal supporté le fait de montrer au monde qu'il avait des faiblesses. Lavinia s'était occupé de lui, parce qu'il était la chair de sa chair et qu'elle l'aimait d'un amour démesuré. Cela faisait quelques jours maintenant qu'il avait enlevé son plâtre, et qu'il parvenait à marcher à nouveau sans béquille. La mama Popescu avait essayé de le convaincre de rester à la maison pour se ménager et se reposer, mais comme à son habitude, son fils n'en avait fait qu'à sa tête et avait préféré reprendre le travail aussi vite que possible. Elle était heureuse de le voir reprendre petit à petit sa vie en main, et même s'il n'était plus un enfant, même s'il était un homme désormais, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Beaucoup trop de ses enfants avaient quitté le cocon familial, elle se devait de préserver et de protéger ceux qui n'avaient pas encore fui.

Alors elle attendait, là, dans son fauteuil, son regard se promenant de la pendule à la feuille qu'elle tenait sur ses genoux. Lorsque ses yeux se perdaient sur le papier, des étoiles s'inscrivaient dans les pupilles de la roumaine. C'était un dessin. Un dessin de Ioan. Elle l'avait trouvé dans sa chambre un peu plus tôt dans l'après-midi lorsqu'elle lui avait déposé du linge propre et repassé. Alors qu'elle s'apprêtait à ressortir de la pièce, son regard avait été attiré par un papier éclatant posé sur le bureau. Elle avait hésité quelques secondes et puis elle y avait jeté un coup d'oeil. Les larmes lui étaient rapidement monté aux yeux lorsqu'elle avait compris que son fils se remettait enfin au dessin à la peinture. Lucian avait tout fait pour qu'il arrête de dessiner, mais malgré tous les efforts du Popescu, toutes ses tentatives, cela n'avait été qu'un échec cuisant. Il ne pouvait rien changer cela : Son fils Ioan, était, est et sera toujours un artiste. Les traits de crayon étaient si fins que Lavinia avait l'impression d'observer une photographie en noir et blanc. Elle n'avait pas pu résister et avait emporté contre son cœur ce morceau d'espoir. L'espoir que son fils reprenait goût à la vie, l'espoir qu'elle allait retrouver celui qui adorait passer des heures à faire le ménage avec elle en chantant et dansant. Perdue dans ses pensées, elle ne s'était même pas rendue compte que la porte d'entrée venait de claquer. C'est seulement lorsqu'elle vit une ombre se dresser vers la porte du salon qu'elle comprit qu'il était rentré. Un sourire bienveillant s'afficha sur le visage de la brune, tandis qu'elle se levait pour embrasser son fils. « Tu n'es pas trop fatigué ? Tu as mangé ? Je t'ai préparé des lasagnes dans la cuisine si tu as faim... » Oui elle le couvait, oui il était tard et sans doute n'avait-il pas envie de manger un plat aussi lourd, mais elle avait cuisiné avec son cœur et pour lui. Même s'il ne mangeait pas ce soir, il n'aurait qu'à emporter une portion pour aller au travail le lendemain. Alors qu'elle souriait avec tendresse à son fils, elle vit le regard de ce dernier se poser sur le sol un peu plus loin. Elle se retourna et se rendit compte que le dessin de Ioan avait glissé de ses genoux lorsqu'elle s'était levée. Elle se dépêcha d'aller le ramasser et les joues rosies par la gêne d'avoir été démasquée, elle lui demanda en chuchotant : « Je peux le garder ? Il est vraiment magnifique... » Elle espérait qu'il ne serait pas énervé parce qu'elle était entrée dans sa chambre, elle espérait qu'il ne penserait pas qu'elle fouillait dans ses affaires, elle espérait qu'il lui dirait : « Bien sûr maman, tu peux le garder, il est à toi. » Alors patiemment, elle attendit, le cœur battant à tout rompre, que son fils lui réponde.
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MessageSujet: Re: One moment of peace - Ioan   One moment of peace - Ioan EmptyJeu 19 Jan - 18:41

J'enchainais encore mes deux boulots. Comme toujours. J'étais totalement crevé, même pas la force de faire autre chose, contrairement à avant. Moi qui ait pas la force d'aller boire ou fumer quelque part c'est que je suis vraiment fatigué, ça me ressemble pas vraiment. Le chemin jusqu'à la maison me semblait une éternité. J'étais dans mes pensées pendant que je marchais à l'instinct, un peu comme un zombie. J'essayais de calculer dans ma tête l'argent que j'allais devoir à Seven mais j'y arrivais franchement pas, c'était trop galère de me concentrer quand j'avais un peu la tête ailleurs. Je me remettais à penser à ma vie, ou plutôt à où elle me menait à présent. Peu de choses ont changé depuis des années. Ouais je me suis sûrement adoucis et j'essaye d'être plus présent pour les personnes qui me sont précieuses, j'évite de faire ma tête de con au maximum mais ... Est-ce qu'il y a vraiment un changement quelque part ? Ou plutôt une amélioration ? Parce que je me tape toujours des boulots de merde, je dépense toute ma thune dans la drogue et l'alcool et je continue de taper sur la gueule des gens qui me font chier. Je perpétue ma vie de merde, de toute façon je ne vois pas de quelle manière elle pourrait changer, je suis enfoncé dans cette merde jusqu'au cou.

Je suis enfin arrivé devant chez moi. J'ai passé la porte et j'ai laissé ma veste au porte manteau dans l'entrée. J'ai vu de la lumière dans le salon et j'ai regardé ma montre. C'était sûrement maman. Je me suis approché de la porte et quand elle a croisé mon regard elle s'est mise à sourire. Un sourire plutôt communicatif puisque j'ai esquissé à mon tour un léger rictus. Elle s'est levée pour m'embrasser et m'a directement demandé comment j'allais et si je voulais manger. Toujours aussi gentille, toujours au petits soins avec moi comme avec les autres membres de la fratrie, depuis notre enfance. Elle est le pur contraste de notre père, on se demande parfois comment ils ont fait pour finir ensembles d'ailleurs, mais bon.

" Je suis un peu mort, mais tu sais que je dirais jamais non si tu proposes des lasagnes ! "


J'ai ris un peu. C'est peut-être subjectif, mais la bouffe préparée par maman c'est la meilleure. Je passe mon temps en dehors de la maison mais c'est clair que rien vaut ça. Je m'apprétais à me diriger vers la cuisine quand je l'ai vue regarder derrière elle. Il y avait une feuille blanche sur le sol et en regardant de plus près je me suis rendu compte que c'était un de mes dessins, un que j'ai laissé sur le bureau de la chambre en partant la dernière fois. Je les laisse rarement à la vue car j'aime pas vraiment les montrer, mais je l'avais complètement oublié celui-là. Je reste les yeux rivés sur le dessin lorsqu'elle le ramasse et je la vois rougir un peu. Je suis plus du genre à m'énerver quand on fouille dans mes affaires, puis vu qu'il était posé sur mon bureau en évidence c'est pas vraiment fouiller alors je peux pas lui en vouloir de l'avoir pris. Mais d'un côté ça me gène énormément, surement à cause de la vision que j'ai eue de l'art pendant des années, notamment à cause du padre mais aussi quand j'ai commencé à partir en couille. Je me suis totalement désintéressé de ça quand j'ai commencé à haïr ma vie.

« Je peux le garder ? Il est vraiment magnifique... »

Le compliment m'arrache un sourire gêné que j'arrive pas à contenir. C'est rare les compliments au sein de cette maison alors ça me fait toujours bizarre. Je sais pas trop quoi dire, je suis pas forcément satisfait de ce dessin mais si ça lui fait plaisir ...

" Euh ouais si tu veux, mais je pourrais t'en faire un mieux si tu veux ...! "


Je détourne les yeux à nouveau.
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MessageSujet: Re: One moment of peace - Ioan   One moment of peace - Ioan EmptyJeu 2 Mar - 0:03

Il était épuisé, elle l'avait remarqué dès qu'elle avait croisé son regard. Elle savait au fond d'elle, qu'il n'avait qu'une seule envie et que c'était celle d'aller s'allonger. Elle savait qu'il n'avait ni envie de manger, ni envie de discuter, encore moins la patience de rester en sa compagnie. Pourtant le visage de Ioan se détendit quelque peu et il esquissa même un léger sourire. Qu'il était beau ce sourire, qu'il emplissait d'une douce chaleur le cœur de la Popescu. Lavinia regrettait souvent les années où ses enfants n'étaient justement que des enfants. Où les rires et les cris résonnaient dans la maison, où l'insouciance se lisait dans leur regard. Désormais, ils avaient tous grandi, ils avaient tous mûri, et tous, ils avaient été marqués par la vie. Ioan faisait partie de ces petits garçons joyeux qui en grandissant prenaient conscience que la vie ne faisait pas de cadeaux. Et comme si la famille Popescu avait été maudite, lui aussi avait été frappé par la violence du quotidien, la violence d'un père qui ne laisse place ni à la fragilité, ni à la faiblesse. Alors ce soir, lorsqu'il lui avait souri avec simplicité, Lavinia avait comme eu l'impression de récupérer son Ioan, son bébé. Et comme si cela ne suffisait pas, elle l'entendit répondre en riant : « Je suis un peu mort, mais tu sais que je dirais jamais non si tu proposes des lasagnes ! » Et le rire de la mère se joignit au sien. De tous ses enfants, Ioan était sans doute celui qui appréciait le plus sa nourriture. Elle adorait cuisiner, parce qu'elle le faisait avec amour, parce qu'elle avait le temps de le faire. Alors ce soir, lorsqu'elle s'était mise derrière les fourneaux, elle l'avait fait en pensant à ce qui pourrait faire plaisir à son fils. Et comme à son habitude, Lavinia ne s'était pas trompée.

L'espace de quelques secondes, la mère avait retenu son souffle, comme si elle se préparait à voir la bulle de sérénité qui les entourait exploser d'un moment à l'autre. Parce qu'elle avait empiéter dans l'espace vital de son fils, parce qu'elle s'était immiscée dans sa vie privée, percé son cocon, parce qu'elle s'était incrustée dans son jardin secret. Les Popescu ne partageaient rien, ils gardaient souvent tout pour eux. Il n'était pas question de s'étaler sur les sentiments que l'on pouvait ou non ressentir, il n'était pas question d'avoir une passion et de l'exposer au reste de la famille, il n'était pas question de se livrer. Avec le temps, tous les membres de la famille étaient devenus de plus en plus secrets. Parce qu'il ne fallait pas déranger les autres, parce qu'il ne fallait pas les blesser, parce que tout était bon pour éviter un conflit. Alors lorsque Lavinia avait sur un coup de tête pris le dessin de son fils, elle n'avait pas une seule seconde pensé aux conséquences que cela aurait pu avoir. Et une nouvelle fois ce soir-là, elle fut surprise. Si elle avait rougi devant son aveu, elle remarqua sans nulle peine la gêne de son fils. Il ne semblait pas en colère contre elle, il semblait mal à l'aise d'être confronté à son propre talent, comme si en prenant son dessin, elle avait pris un morceau de ce qu'il était. « Euh ouais si tu veux, mais je pourrais t'en faire un mieux si tu veux ...! » Lavinia écarquilla les yeux quelques instants, et un immense sourire s'afficha sur son visage. Elle glissa sa main dans l'une de son fils et en riant doucement répondit : « Les artistes sont vraiment trop durs avec eux-mêmes. Impossible pour eux de reconnaître qu'ils ont du talent. » Et elle lui fit un petit clin d'oeil. Elle savait pertinemment qu'il ne la croirait pas. Parce qu'elle était sa mère et que par conséquent, elle n'était pas objective, pourtant, elle ne mentait pas. Son fils était talentueux, il fallait juste qu'il parvienne à l'admettre. Doucement elle l'amena jusqu'à la cuisine et le fit s'installer à table. Sans s'en rendre compte, elle commença à chantonner tandis qu'elle sortait le plat du four. C'était ces moments-là qui la rendaient heureuse. C'était ces moments de simplicité qui faisaient de sa vie une vie paisible. Elle posa le plat sur la table, et servit une part à son fils. Alors qu'il commençait à manger, elle se prépara une tasse de thé. Le dos tourné à lui elle osa une question peut-être un peu indiscrète : « Quand as-tu recommencé à dessiner ? » Elle n'osait pas le regarder, parce qu'elle n'était pas sûre qu'il ait vraiment envie de se livrer, et elle n'avait surtout pas envie de gâcher ce moment de « complicité ». Son thé en main, elle se retourna et s'installa sur la chaise qui faisait face à son fils. Machinalement, comme pour s'occuper les mains et l'esprit, elle commença à tourner sa cuillère dans le récipient. Le bruit régulier du métal contre la porcelaine la berçait légèrement. Osant croiser une nouvelle fois le regard de son fils elle ajouta : « Tu... Tu as recommencé la peinture aussi ? » Ses pupilles plantées dans celle de sa chair, elle attendait nerveusement qu'il lui réponde. Elle se souvenait parfaitement de ce jour, où, fou de rage, Lucian avait arraché toutes les peintures de son fils: « Parce que l'art c'est pour les tafioles ! T'es un Popescu ! T'es un putain de Popescu, et y a pas de peinture qui tienne dans cette baraque ! » A cet instant, Lavinia avait quitté la pièce, comme à son habitude. Parce qu'elle avait envie de pleurer et qu'elle ne voulait pas que son mari le voit. C'était ce jour-là que Ioan avait tout arrêté, à moins que cela ne soit arrivé à un autre moment... Dans tous les cas, voir son fils peindre lui manquait terriblement, le voir heureux lui manquait terriblement.
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