Aujourd’hui, ce n’était pas une journée comme les autres, bien loin de là. Premièrement, nous étions le quatorze février, le jour de la Saint-Valentin, la fête des amoureux. Et même si certains pourraient estimer que c’était une fête un peu pourrie, beaucoup trop commerciale, j’étais d’avis que c’était le moment parfait pour accorder un peu plus d’attention à l’être aimé. De plus, aujourd’hui, j’estimais que c’était une journée encore plus particulière pour accorder de l’attention à ma chère et tendre épouse. En effet, en plus du fait que nous étions seuls à la maison cette semaine, aujourd’hui, nous avions congé tous les deux, puisque plus tard dans la journée, il nous faudrait se rendre à la clinique pour son échographie. Dès que j’avais su la date, j’avais pris congé au cabinet, refusant de rater ce moment important. De ce fait, j’allais passer la journée en sa compagnie, et je serais là pour ce fameux rendez-vous. Mais avant celui-ci, il nous restait encore un peu de temps à occuper, et sitôt que je me fus réveillé et que j’eus constaté qu’Arya, elle, dormait toujours, j’avais tout de suite su comment j’allais occuper une partie de ce temps. Discrètement, afin de ne pas la réveillé, je m’étais tiré du lit, avais enfilé un t-shirt ainsi qu’un pantalon de pyjama, puis j’étais descendu au rez-de-chaussée. J’avais lancé la machine à café, puis tandis que celui-ci se préparait, je préparai un petit-déjeuner à l’image des goûts d’Arya en mélangeant sucré et salé, ayant déjà deviné qu’au vu de ses envies de femme enceinte, un tel mélange ne serait clairement pas de refus. Une fois que j’eus terminé, j’en profitai pour servir de l’eau et de la nourriture à l’animal de compagnie de Micah, qui restait ici, qu’importe si son maître était là ou pas. Mais au final, s’adapter à sa présence n’avait pas été trop difficile, puisqu’il était somme toutes, plutôt docile. Ensuite, lorsque le café fut prêt, je le servis dans deux tasses - parce que même si le petit-déjeuner était pour elle, je ne saurais pas m’en passer non plus - les ajustant à notre goût respectif, et sitôt que tout fut prêt, j’installai l’ensemble de mon oeuvre sur un plateau de service, en l’occurence le plus solide que je trouvai, parce que je ne voulais clairement pas prendre le risque que tout se fracasse par terre et que le petit-déjeuner soit gâché. Attrapant le plateau, je remontai ensuite à l’étage en prenant soin de ne rien renverser, et lorsque j’entrai dans la chambre, je le déposai sur la table de nuit, histoire d’avoir les mains libres pour me pencher sur mon épouse et l’embrasser tendrement sur la joue dans le but de la réveiller en douceur. Puis, suite à un second baiser, je me permis de lui dire:  « Joyeuse Saint-Valentin, ma chérie. » en me reculant ensuite pour lui laisser l’espace qu’elle souhaitait pour convenablement se réveiller et éventuellement voir la surprise que je lui avais préparé.

 « Je plaide coupable. » fut tout ce que je répondis à Arya, tout souriant, quand d’elle-même, elle remarqua que je lui avais préparé un petit-déjeuner, soit la dite surprise dont elle avait parlé plus tôt. Et ces mots, je les avais tenus sans prétention, sans gêne, non seulement parce que je trouvais que bien que c’était tout simple, c’était la moindre des choses, et franchement, en cette journée toute spéciale, cela m’avait fait grandement plaisir de lui préparer tout cela. Évidemment, je voulais lui faire plaisir, prendre soin d’elle, d’autres jours que la Saint-Valentin, et je faisais tout mon possible pour le faire au quotidien, mais là, le temps me le permettait, puisque le rendez-vous n’était pas pour tout de suite et ni elle, ni moi n’étions attendus au boulot. Pourquoi ne pas faire l’effort nécessaire alors ? En mon sens, ça n’aurait été qu’égoïste de ne rien faire pour le coup. Tandis qu’elle se servait dans le plateau, j’en profitai pour me réinstaller dans le lit à ses côtés, ce qui, sommes toutes, ne sembla pas lui déplaire, vu comment elle vint se blottir contre moi par la suite. Avec grand plaisir, j’entourai ses épaules de mon bras, puis après avoir déposé un baiser sur sa tête, je commençai à doucement caresser ses cheveux en répondant à sa question:  « Et moi donc… » Après, je ne disais pas que je la presserais à se préparer de sorte à ce que nous soyons là une heure d’avance, ce serait complètement illogique pour le coup. Mais disons qu’au moment venu, clairement, je ne serais pas celui qui la ferait attendre bien longtemps, et me connaissant, pour sûr, je serais impatient de voir notre bébé, entendre son coeur battre, apprendre que tout allait bien, ce que j’espérais plus que tout au monde. Puis, par réflexe, je considérai la main d’Arya, désormais posée sur son ventre, en souriant tendrement. Au bout d’un moment, je ne sus résister à la tentation de faire de même; tout en douceur, je glissai ma main libre sur son ventre qui commençait doucement, mais sûrement à s’arrondir. Rien de bien visible encore, mais me concernant, je le sentais plutôt bien, et franchement, je trouvais cela adorable, surtout sur Arya, à qui la grossesse allait à merveille, à mon avis. Définitivement, tout cela me rendait plus qu’heureux, voire même, je devais l’admettre, un peu gaga. Et ça, je le prouvai, encore une fois, en lui demandant, par curiosité:  « Tu as commencé à le sentir bouger ? » Je savais bien qu’il était encore tôt, mais quand même, j’étais plutôt curieux de ce côté et surtout, j’espérais qu’il me serait possible de le sentir également. Cela pouvait paraître idiot, mais cela m’avait toujours fasciné, émerveillé, et là, j’étais persuadé que ce serait aussi beau, aussi merveilleux, si ce n’était pas davantage, que lorsque j’attendais la venue de Micah dans ma vie, bien que jamais rien ni personne ne pourrait m’enlever l’amour que je portais pour mon premier fils.

Ce fut sans trop de surprise ou de déception quelconque que j’entendis Arya me dire qu’elle n’avait pas encore senti le bébé bouger. Plus encore, plutôt que d’adopter une attitude déçue ou quoi que ce soit du genre, je préférai de loin lui dire, toujours le sourire aux lèvres:  « J’espère bien ! » pour répondre au fait que je serais le premier à savoir si elle l’avait senti donner un coup de pied ou quelque chose du genre. Mais plus encore, il était évident que je voudrais être là, pour pouvoir le sentir également, même si ça, c’était impossible de déterminer à quel moment et à quel endroit cela surviendrait. Enfin, le mieux était que je croise les doigts et que j’attende patiemment pour le coup. Mais puisqu’il était loin d’être nécessaire de guetter le quelconque mouvement, sachant qu’il n’arriverait peut-être pas, il ne me fut pas difficile de reporter mon attention sur mon épouse et à sa question, lui répondre dans un haussement d’épaules:  « Qu’importe. Tant et aussi longtemps que ce bébé est en santé et qu’il est magnifique comme sa maman, et il le sera, je serai heureux. » Suite à cela, je souris doucement, et de façon peut-être un peu bête aussi, je dus me l’avouer. Toutefois, je n’avais aucun problème à l’assumer; j’avais compris il y a un bon moment que cette grossesse me rendait complètement gaga, et pour être franc, cela ne me complexait pas, parce que cela signifiait, en mon sens, que j’en profitais pleinement, et puisque c’était le genre de moment qui se reproduisait que rarement, je préférais de loin en saisir chaque instant, comme Arya semblait le fait également, pour mon plus grand plaisir. D’ailleurs, elle ne manqua pas de me le prouver encore une fois lorsqu’elle me parla de ce que ses collègues voulaient préparer pour elle avant son départ en congé de maternité. Content pour elle, je voulus lui faire savoir en lui faisant remarquer que c’était gentil de leur part - bien qu’elle semblait le savoir déjà - mais quand soudainement, elle se mit à parler de son partenaire, son principal collègue de travail, et de ce qu’il avait prévu pour elle, je ne sus faire autrement, par réflexe surtout, que de froncer les sourcils. J’en avais déjà discuté avec mon épouse précédemment, mais disons que ce collègue, il était loin d’être la personne que j’appréciais le plus au monde, en toute franchise. Pourquoi ? Je ne savais pas trop le dire, certainement que la jalousie était une des raisons, et le sachant très bien, je décidai de ne pas passer quelconque commentaire désobligeant, et je me contentai de simplement dire à la blague:  « Hum… Tu es sûr que tu ne veux pas que je vienne ? » Bien sûr, jamais je ne me permettrais de me taper l’incruste dans un évènement réservé à son milieu de travail, parce que ce n’était pas ma place, mais après, si jamais Arya venait à me dire à tout hasard qu’elle se sentirait plus à l’aise, je n’allais pas refuser de m’y rendre non plus.

Si Arya trouvait que la grossesse ne l’arrangeait pas, au vu de ce qu’elle pouvait dire, personnellement, je m’en moquais quelque peu. Non pas que je me fichais de mon épouse ou bien de son comportement, mais pour être franc, je trouvais qu’être enceinte avait chez elle l’effet contraire, c’est-à-dire qu’elle était tout simplement resplendissante, heureuse, et franchement, c’était magnifique à voir. Plus encore, j’étais heureux de voir que non seulement, elle semblait profiter à fond de ce moment qui ne se reproduisait pas souvent dans une vie, mais que plus encore, son entourage, mise à part moi, l’aidait à apprécier ce moment encore plus. Inutile de mentionner que dans cet ordre d’idées, j’étais plus que ravi que ses collègues voulaient lui préparer ce repas avant son départ, et je n’éprouvais quelconque jalousie à cette idée. De mon côté, mes collègues m’avaient clairement fait savoir qu’ils étaient heureux pour moi, et plus encore, la personne la plus importante dans tout cela, c’était elle, pas moi. Et parce qu’elle avait le droit d’en profiter sans que je m’impose dans quoi que ce soit, je n’avais pas l’intention de me rendre à son déjeuner dans un premier temps, parce que c’était son moment à elle, avec ses collègues et ce, même si j’en connaissais certains. Ce fait ne m’insultait pas de quelconque façon, alors pour sûr, je ne m’en fis pas, jusqu’au moment où elle en vint à me proposer de passer du temps avec son collègue, ce à quoi je grimaçai quelque peu, essentiellement pour la taquiner, même si au fond, si je pouvais m’assurer que celui-ci ne fasse rien susceptible de lui attirer des représailles de ma part, ce ne serait pas une mauvaise chose non plus, même clairement, jamais je ne serais capable de gâcher le moment spécial de mon épouse pour ce qui était sommes toutes un caprice. De ce fait, si ce n’était que pour ça, encore une fois, je fus tenté de dire que ma présence n’était pas nécessairement requise, mais par la suite, Arya en vint à tenir des propos qui, limite, en vinrent en quelques sortes à presque me convaincre de venir également. Puis, son dernier commentaire eut raison de moi, et ce fut dans un petit rire que je la considérai avec amour, tandis que mes mains venaient glisser doucement sur sa taille afin que je sois en mesure de l’attirer un peu plus vers moi. Puis, une fois que j’eus repris mon sérieux, je lui dis:  « Eh bien, si ça peut te rendre service, je vais voir ce que je peux faire. » Évidemment, si jamais il me fallait prendre quelques heures de congé pour être présent, pour sûr, je serais là, sans hésiter. Mais je me doutais bien que nous avions encore un moment pour nous décider et de ce fait, je choisis de plutôt saisir cet instant de libre que nous avions avant de devoir nous préparer pour le rendez-vous pour embrasser mon épouse d’abord sur les lèvres, avant de laisser ma bouche glisser à la hauteur de son cou pour y déposer quelques baisers.

 « Tu n’auras qu’à me donner la date et l’heure. » Voilà tout ce que je demandai à ma bien-aimée au moment où elle supposa que je saurais m’arranger pour ce fameux repas avec ses collègues de travail, si elle voulait toujours que je m’y rende avec elle au moment voulu, évidemment. Après, si jamais j’étais capable d’organiser stratégiquement mon emploi du temps, normalement, il ne devrait pas y avoir de souci pour la suite. C’était là un des avantages de mon boulot; à moins de soucis majeurs, je pouvais me permettre d’arranger mon emploi du temps un peu comme je le voulais. Évidemment, je ne faisais pas exprès de placer mes rendez-vous à des heures pas possibles, mais disons que si je le savais sous peu, je pourrais très bien faire en sorte de n’avoir rien de prévu et ainsi, être présent à ce fameux déjeuner. Mais ça, il était évident que je n’allais pas le planifier ici et maintenant. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, je me refusais de toucher à quoi que ce soit qui avait un lien avec le boulot. Cette journée toute spéciale, je la consacrais entièrement à ma chère et tendre épouse, et je n’avais pas l’intention de laisser qui ou quoi que ce soit entraver mes plans. Et visiblement, Arya était bien d’accord avec cette idée, puisque rapidement, elle se montra un peu plus insistante dans ses paroles et dans ses gestes, ce qui ne sut me déplaire, bien évidemment. Un sourire espiègle aux lèvres, je jouai le jeu en lui répondant:  « Tu as raison, on peut en profiter encore un peu. » Avec amour, je lui rendis son baiser tandis que je sentais des frissons granuler ma peau sous ses douces caresses que je voulus sitôt lui rendre, mais je n’en eus pas l’occasion, pas dans l’immédiat en tout cas. Pourquoi ? Parce que soudainement, elle s’éloigna, mais pour une raison tout à fait justifiée, soit pour retirer son vêtement de nuit. Ne sachant détacher mes yeux d’elle, je lui adressai un regard tendre, avant de finalement lui dire en douceur:  « À toi aussi, ma chérie. » Sans attendre plus longtemps toutefois, je l’attirai à moi de nouveau, et je pris l’initiative de la faire doucement basculer de sorte à ce qu’elle soit allongée sur le lit, tandis que de mon côté, je me positionnais par-dessus elle, en faisant gaffe de ne pas les écraser, elle et le bébé. Puis, dans un doux rire, je reposai mes lèvres contre les siennes, laissant à mon tour mes mains se promener sur sa peau douce en de fines caresses.

Depuis que je savais qu’Arya était enceinte, j’étais sur un véritable petit nuage, et ce début de journée en était une preuve irréfutable. Évidemment, avant aujourd’hui, ma femme et moi avions eu des moments câlins spontanés comme en ce moment, mais ces derniers temps, au vu des problèmes que nous avions pu rencontrer, ces moments s’étaient faits moins fréquents et, je m’en rendais de plus en plus compte, ils m’avaient grandement manqué. Heureusement, nous avions su être en mesure de nous parler, tenter d’arranger le tout et là, je ne saurais me plaindre de la vie que j’étais en train de vivre avec ma chère et tendre épouse. Comme pour le lui prouver, je la laissai déposer ses baisers sur ma peau, prenant chacun d’entre eux comme une étincelle d’amour et de désir qui vint m’animer, petit à petit. Puis, bien décidé à ne pas simplement me laisser faire, lui montrer l’effet qu’elle pouvait avoir sur ma personne, je commençai à l’embrasser tendrement dans le cou, me faisant de plus en plus insistant au niveau de mes baisers et de mes caresses. Puis, il n’en fallut pas plus pour qu’elle comme moi, nous soyons éveillés, tant au niveau physique qu’au niveau de notre désir, et au bout du compte, ce petit moment tout mignon de début de journée de Saint-Valentin se transforma en un moment intime, qui dura un bon moment, mais qui sut nous combler tous les deux. Après l’amour, je me permis quand même de m’allonger à ses côtés, la prendre dans mes bras un bref instant, persuadé que jamais je ne me sentirais forcé de rester positionné ainsi dans le lit, avec mon épouse contre moi. Cependant, je fus rappelé à la réalité lorsque j’eus le malheur de jeter un coup d’oeil du côté du radio-réveil, et que je vis que le temps était passé beaucoup plus rapidement que je ne l’aurais cru dans un premier temps. En revanche, je décidai de ne pas paniquer. De toute façon, j’étais trop de bonne humeur pour soudainement me renfrogner. Ce que je fis plutôt, c’est que je dis, sur un ton particulièrement juvénile qui ne me ressemblait pas nécessairement, qui venait trahir à quel point j’avais le coeur léger:  « Oups, je crois bien qu’il faudrait se préparer… » Sur ces mots, je considérai mon épouse avec un petit sourire amusé, avant de lui voler un dernier baiser, comme pour me donner le courage de me tirer du lit et aller m’habiller pour que nous puissions nous rendre à cette échographie.

En d’autres circonstances, je ne me serais probablement pas montré aussi rapide à vouloir me lever et me préparer pour finalement sortir, parce que j’adorais ces moments câlins avec mon épouse, parce que si jamais je m’écoutais, je pourrais rester des heures, voire toute la journée avec elle dans mes bras, lui faire l’amour comme on le fait à une reine, profiter de sa chaleur et de son contact si délicieux. Mais là, un rendez-vous plus qu’important nous attendait, et ça, Arya semblait l’avoir compris également, puisqu’elle ne tarda pas à acquiescer à l’idée de se lever et de se préparer. Sitôt, elle en vint à s’habiller, et de mon côté, je fis ce qui était le plus logique, soit de faire de même. De mon côté, je pris un jean et un pull, que je jugeais plutôt convenable pour ce genre de rendez-vous. Je ne voulais pas passer pour quelqu’un qui ne savait pas s’habiller avec une certaine décence, mais je ne pensais pas qu’il était nécessaire de sortir un de mes complet-cravate pour aller à l’hôpital. Puis, compte tenu que de mon côté, il me fut plus rapide de me préparer, j’en profitai pour prendre le plateau du petit-déjeuner et aller débarrasser le tout dans la cuisine. Je terminai de m’occuper de cela au moment où ma femme descendit au rez-de-chaussée, me montrant qu’elle était prête à partir. Désireux de ne pas la faire attendre longtemps, et plus qu’impatient pour ce fameux rendez-vous dont l’heure se rapprochait de plus en plus, je pris sa main pour nous rendre à l’extérieur, afin de prendre la voiture. Galamment, je lui ouvris la portière pour qu’elle puisse s’installer, avant de m’installer du côté conducteur, et une fois que nous fûmes arrivés à l’hôpital, je fis le chemin inverse pour aller lui ouvrir la porte et la laisser descendre. Ensemble, nous nous dirigeâmes ensuite vers l’entrée, et tandis que nous étions en train de franchir ce trajet, Arya en vint à passer un petit commentaire qui m’arracha un léger sourire, comprenant bien que ce qu’elle voulait me dire, c’était quelque chose d’imagé, et non au sens propre. Et c’était convenable ainsi, parce que je n’étais pas certain que j’aurais voulu voir un petit bout s’extirper de son ventre avec un pistolet à la main, ou même un simple crayon. Mais sachant que cela n’arriverait pas, je ne passai quelconque commentaire, tout comme je ne dis rien lorsque nous fûmes dans la salle d’attente. Je dus admettre, pour le coup, j’étais à la fois impatient, et anxieux. Impatient de connaître le sexe du bébé, anxieux du fait que nous soyons assurés que tout allait bien, je ne m’osais pas à dire quoi que ce soit. Et au bout du compte, je n’aurais pas eu le temps de lancer quelconque discussion, puisqu’une personne issue du personnel médical vint à notre rencontre pour nous signifier que c’était le moment du rendez-vous. Sans lâcher la main d’Arya, je l’accompagnai dans le cabinet, puis je m’installai sur une des chaises devant le bureau, mon épouse à mes côtés, saluant la gynécologue quand elle vint à notre rencontre, mais n’ajoutant quelconque propos pour le moment, sachant que c’était le moment où j’étais probablement le moins utile à ce point.