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 bitter night (nike)

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MessageSujet: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyVen 9 Déc - 20:23

Phalanges écorchées sur des visages qu'on abîme. Hématomes sur la gueule masquant ceux infligés au cœur. Écorchures qui vous sortent de la torpeur, anime l'instinct. animal. Il se retrouve. Le sale gosse ressurgit, trop longtemps opprimé, il s'extrait de l'inertie dans lequel il était si longtemps plongé, là, dans ce face à face douloureux qui laisse des marques qu'on n'avait plus vu. Symphonie morose qui laisse exploser les colères et les vanités, les hommes s'affrontent pour ne pas se perdre dans leurs démons. Collision imbécile, la fuite est imperceptible dans l'approche visible qui se fait sentir. Les ombres repoussées pour mieux battre les corps. Les faux innocents se tordent, de douleur et de rage. Les monstres sortent des cages, laisse à l'abandon les rêves étincelant pour se confondent dans les obscurités familières. La symphonie s'achève et c'est le silence, l'accalmie après l'euphorie de ceux qui regardent, de ceux qui s'affrontent. De vagues murmures et les respirations douloureuses qui tentent de se reprendre. Tout semble douloureux, soudainement, les coups qui ont laissés des traces, les souvenirs, les regrets. l'erreur. Le bon vieux temps l'a rattrapé, joie en demi-teinte, puissance éphémère. Il a retrouve le goût agréable de la liberté, affranchis des limites  et il aime ça Choix regrettable, sensation délectable. C'est le choix facile, le choix de l'oubli, le choix de la fuite. Le bien connu qui n'oblige personne à accepter, pas même à avancer. Il peut stagner là, dans les eaux troubles, sans qu'on le montre du doigt. Errer, incertain, poussé par la rage et la douleur sans qu'on le lui reproche. Il est là ou le monde ressemble à son âme, perdu dans des lieux qui le reconnaisse. Il finit la course, il finit la guerre, essoufflée et éructant. Les coups n'apaisent jamais la colère, elle la ravive avec la simplicité de ceux qui ont grandit avec. Moteur dégueulasse qui pousse toujours vers les mêmes failles, les mêmes douleurs. Bleus aux corps. A l'âme. Y a le souffle encore irrité quand il pousse la porte du vieil appartement, les lumières déjà allumé, vague sourire sur le coin des lèvres. Nora. Nora comme une surprise inconstante, sans jamais savoir ce qu'il va trouve d'elle. Nora, tantôt douceur tantôt malheur. Nora, jamais trop calme, toujours trop abrupt. Nora indomptable. Il oscille déjà, avant même d'entendre sa voix, entre la sensation agréable de leur quotidien et l'irritation palpable qu'il sait si facilement exploitable. Il l'entend déjà de sa voix suave lui rappeler l'homme qu'il est, qu'il est devenu, qu'il a toujours été dans le fond. Compter les bleus en appuyant dessus, panser les plaies sans aucune délicatesse, mettre le doigts dans chaque  écorchures, pour mieux lui en faire ressentir les douleurs. Y a que quelques pas qui le mène à elle, que quelques pas et un baiser déposer sur son  crâne avant de faire le tour du canapé miteux pour la rejoindre. Y a les mèches brunes un peu folle qui se balade autour d'un visage qu'il observe avec trop d'intensité. abîmé. Nora est abîmé, y a des marques sur ses pommettes, écorchures sur le visage. Y a la rage qui boue dans l'esprit de Ike, qui, quand, pourquoi ? Y a le fautif qu'il cherche vainement, y a Nora qui l'observe aussi. Y a la logique qui n'a plus lieu d'être et la colère qui l’inonde à nouveau. « Qu'est-ce que t'as foutu encore? » Le ton abrupt perfore le silence, il se fait violent face à son mutisme. qu'est-ce que t'as fait, Nora? Parce qu'il la connaît, parce que Nora c'est un ouragan, c'est pas celle qui se laisse faire, c'est celle qui confronte, qui affronte, qui frappe la première parfois, qui s'attire les ennuis comme l'aimant attire son contraire. Elle pourra dire tout ce qu'elle veut, Nora, elle est pas mieux que toi, pas mieux que cette masse dégueulasse que vous composer à vous tous. Amas d'hommes et de femmes perdus, à demi-loupé, noyé sous les regrets, les non-dit et la fierté. et tu sais pas lequel de vous deux fait le plus de mal à l'autre, finalement. Le froncement de sourcils marque l'inquiétude grandissante, l'incompréhension évidente. Et la question amer, qui anime davantage les colères. Prêt à en découdre avec le coupable de ces marques qu'il entrevoit. Finalement, il s'inquiète Ike, il s'inquiète toujours. Maladroitement, sans savoir trop y faire, à mi-chemin entre protecteur excessive et irritation à peine voilée. Il sait pas ce qu'il s'est passé, il sait pas si c'est à cause de Nora, il sait juste que, qui que ce soit, ça ne passera pas. Alors il tempère Ike, il calme le jeu, il veut l'explication avant la tempête annoncée.  « Qu'est-ce qui c'est passé? » douce ironie quand le reflet que t'observe, si différent de toi, te ressemble pourtant beaucoup trop. 
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyDim 11 Déc - 5:54

Nora, elle a la rage au creux des veines. C’est comme ça depuis aussi longtemps que tu te souviennes, peut-être même depuis toujours. Nora, t’es la fille flamboyante. Nora, t’es la fille enflammée. La fille en colère. La fille aux yeux de feu et si t’as cru une courte seconde que cette fille s’en était en allée, eh bien tu t’es plantée. Y a cette vie dérisoire dans laquelle t’es enfermée. Celle dont tu t’étais promise de sortir, pour vivre plus grand. Moins banal. Celle que t’as abandonné de changer, parce que c’est dur, de croire qu’on mérite mieux. Alors tu t’es laissée engloutir par les évènements, te faisant à l’idée que cette vie, c’est tout ce que t’aurais. Jamais moins, mais certainement jamais plus non plus. T’as laissé les espoirs s’amenuiser en même temps que tes envies d’ailleurs. Tes envies de plus. Et de cette vie chaotique, y a que sa présence qui s’élève. Que son image branlante qui te maintient plus ou moins à flots. De tous ceux qui sont partis, de tous ceux que t’as un jour aimé, Ike est le seul à être resté. Pas toujours, jamais sans partir quelques fois. Partir pour mieux revenir. Dans votre histoire décousue, vous avez signé les trêves, temps morts mérités. Réconciliations nécessaires. Ike, c’est cette dose d’adrénaline dont tu peux pas te passer. Le venin et l’antidote accrochés à tes coeur. Ike, il coule dans tes veines comme un poison salvateur. Et tu te fiches de qui traîne qui vers le bas. Tu te fiches de l’avenir, à ses côtés ou non, tu t’inquiètes juste de ce qu’il provoque chez toi quand il est là, de ce qu’il provoque d’autant plus quand il ne l’est pas. Ça t’énerve, souvent. Tout le temps. Ike il a gratté l’intérieur jusqu’à ce que tu ne puisses plus t’en détacher, et parfois tu le détestes pour ça. Ike, t’es chez lui ce soir, posée devant la télé en attendant son retour. Ike, il vagabonde toujours, souvent en tout cas, sans trop que tu saches où il disparaît pendant des journées entières. Et tu lèves la tête quand tu sens son baiser sur ton crâne, il te faut quelques secondes à peine pour remarquer que les choses ne sont pas comme d’habitude. Ou bien peut-être qu’elles le sont trop. y a tes yeux qui le suivent jusqu’à tes côtés, et t’en oublierais presque les marques sur ton visage, les yeux rivés sur les siennes. C’est la même histoire, encore et encore. Les mêmes excuses sorties sans plus d’assaisonnements, Juste parce que c’est comme ça. Se renvoyer la balle jusqu’à ne plus y voir clair. pourquoi ce serait ma faute ? t’as les sourcils froncés face à l’accusation gratuite, les mots trop brusques qui renvoient à ton visage amoché. Tu veux pas en parler, parce que tu sais déjà à quoi ça va mener. Alors tu dévies, sur autre chose que toi et tes blessures, pour te concentrer sur les siennes. C’est sûrement le jeu auquel vous vous adonnez le mieux. il s’est passé la même chose que toi visiblement. Et tu peux même pas contrôler, parce que tout ça c’est plus fort que toi. T’attaques la première, parce que tu sais faire que ça. Parce que tu sais pas te défendre, tu sais que blesser, mentir, blesser d’autant plus. Tu dis rien de ce que ça secoue à l’intérieur, jamais. Tu laisses le volcan s’enflammer, sans t’importer des dégâts. C’est comme ça, c’est nora. Nora, elle est pas très douée pour tout ça. Nora, elle sait pas comment faire, elle a jamais su. On lui a jamais vraiment appris non plus. Alors nora, t’enchaîne, le menton tendu vers lui, ce que tu sais faire de mieux. c’est quoi l’excuse ? Les sourcils relevés, t’attends les explications. Les excuses. T’attends presque qu’il te reproche d’être si bancale, de laisser la confiance s’échapper aussi vite qu’elle n’est arrivée. T’attends l’histoire grotesque, presque pittoresque, dans lequel la maladresse l’aurait encore frappé. T’attends la tendresse pour tenter de passer au travers de tes yeux éclairs. Comme avant. Et pourtant, tu trouves rien de tout ça ce soir, les sourcils froncés. C’est pas Ike que t’as devant toi, pas celui que t’as appris à reconnaître les jours heureux, juste le fantôme de celui qu’il était autrefois, peut-être en mille fois pire. Celui qui sombre sans que tu ne comprennes pourquoi. Comme toi. Deux identiques pourtant bien trop différents. fais voir. alors y a tes mains trop brusques qui attrapent son visage, qui le pivotent pour mieux en apercevoir les blessures. Y a tes mains bourrues qui appuient vainement sur les écorchures, qui tentent d’en comprendre la gravité. Et tu l’sais, ça fait mal, ça réchauffe tes doigts, ça appuie là où il ne faut pas. Et y a une part de toi qui aime ça, au final. Attirée par les ténèbres et la douleur qu’elle prétend tout aussi bien détester. y a les yeux envoûtés incapable de se détacher des bleus, les doigts qui ne s’éloignent pas, sensation grisante et désagréable à la fois. t’es pas faite pour la tendresse, nora, tu fais tout trop maladroitement. Alors tu relâches finalement son menton dans un soupire résigné. Y a rien que tu peux faire pour arrêter tout ça, la machine est lancée et continue avec ou sans vous. Y a tes yeux qui cherchent les siens, sans comprendre véritablement ce qu’il se passe, là, à la lumière faible de l’écran. t’as une sale gueule weaver. et y a pas de sourire, pas de blague cachée. Y a juste la vérité, pure et dure. Et l’exaspération des temps révolus qui n’en finissent plus.
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyMer 14 Déc - 8:33

Il y a le regard inquisiteur sur le visage tuméfiée de Nora. La crainte soudain d'avoir laissé passer devant lui quelque chose qu'il aurait pu éviter. encore. Un milliard de possibilités qui martèlent son esprit, à la recherche de la plus plausible. Les pensées qui s'entrechoquent avant de devenir muette sous le regard courroucé qu'elle lui porte. Y a la clarté brut d'un regard colérique, sans trace de tristesse. Y a son air outrée quand il suppose que c'est sa faute, comme si c'était la plus grande des évidences. « Alors c'est pas ta faute? » Y a le ton accusateur, malgré lui. Il l'a connaît Nora, sans doute trop bien. Quatre années, tant d'autres à traîner ensemble, il se persuade qu'il en connaît chaque parcelles après tout ce temps, tout en étant certains de ne pas saisir toutes les nuances qui la compose. Elle est tableau abstrait, Nora, on croit toujours en saisir les couleurs et les formes, on les interprète comme si elle était livre ouvert mais les courbures ne cessent de changer, les couleurs noircissent à vu d'oeil, s'éclairent ou disparaissent. Elle est changeante, Nora, aussi instable qu'intenable. Aussi fuyante que l'eau entre les doigts. Elle vogue au gré de ses humeurs bien plus que de ses désirs. et les humeurs, Nora elle en a mille, elle en change sans cesse. Elles sont souvent violentes, presque toujours douloureuses. « J'en doute.  » Lâché dans un soupire irrité devant le piètre tableau. Deux gueules écorchées qui, à nouveau, ne savent plus s'écouter ni se comprendre. Nora élude, répond sans vraiment le faire et use de son art le plus flagrant. L'attaque. « Mais raconte moi, j'ai hâte d'entendre une nouvelle histoire. » Le rictus se fait presque grimace, sans perdre l'ironie irritante dont il se pare. Il sait déjà que c'est pas la bonne attitude à adopter, Ike, que ça va l'énerver, la brune incendiaire. Il sait pas faire autrement, y a que cette façon de communiquer qu'ils connaissent vraiment. affrontement constant pour une relation inconstante.  Il la voit déjà claquer la porte dans sa fureur, partit des jours sans plus rien dire, sans plus être qui que ce soit pour lui. Il voit déjà la douleur dans le myocarde face à la scène si répétitive, la même colère, la même souffrance. Avec elle c'est toujours la même rengaine, un cercle vicieux duquel ils ont jamais réussi à se défaire. est-ce qu'ils en ont eu seulement l'envie? « J'dois forcément avoir une excuse, maman  ? » Il le lâche de son ton le plus amer, cynisme dérangeant quand il appui sur le dernier mot. Il aime pas ce comportement aussi mal placé qu'ultra protecteur, y a pas de famille, pas de remontrances à faire. Encore moins de rôle à jouer, elle devrait le savoir : Ike, les excuses il en a jamais, jamais de sérieuses, jamais de crédible. Il revient, visage tuméfié et colère au coin de l'oeil sans raison, parce que c'est comme ça. parce qu'il est comme ça, Ike. parce qu'il s'en va, parce qu'il revient, parce qu'il donne les coups autant qu'il les reçoit. Parce qu'il connaît que ça, la violence comme exutoire à toutes les ombres qui le submerge trop souvent, parce que c'est tout ce qu'il aime finalement, se sentir roi du vide rien qu'un instant, délesté de toutes règles encombrantes qui l'empêcherait de faire ce qu'il veut. Il veut, il agit. Y a rien a regretter, encore moins d'excuses à donner, surtout pas à Nora qui montre sur son visage angélique la violence des guerriers. poupée brisée. Y a ses mains graciles qui attrapent son menton sans aucune trace de douceur, les doigts volatiles qui se font brutes sur les plaies encore fraîches. « Tu sais, si c'est tout bleu ou que ça saigne, ça veut dire que si t'appuie ça fait mal. » Il réprime une grimace quand elle continue son inspection, quand elle lâche son visage dans un soupire lassé. Combien de fois elle a vu cette scène, Nora ? Des dizaines, des centaines ? Chaque fois pourtant, elle porte sur lui le même regard qui oscille entre la résignation et la déception. Des deux, c'est bien la dernière qui lui broie le plus les tripes. Il le dira pas, Ike, mais y a ce sentiment de honte qui s'infiltre doucement dans les veines, silencieux et dérangeant chaque fois qu'elle semble résigner à ne plus rien attendre de lui. « T'as rien a m'envier, Caldwell. » Il répond sur le même ton dénué de bon sentiment. Il sent déjà poindre l'électricité ambiante, prémices d'une guerre sans fin qui va reprendre. Ça marche toujours comme ça avec Nora, ça part d'une étincelle, toujours. Une petite étincelle si infime qu'on la croit innocente mais qui finit dans un extrême douloureux. Feu d'artifice ou bûcher. Plus souvent potence que paradis. Ils ne connaissent rien d'autres que la confrontation, le tumulte accablant qui les fait se sentir vivant, proche et si loin à la fois. Nora et Ike ça a pas de sens, il le sait, ça fonctionne à l'envers, les engrenages sont rouillés, les remarques acerbes ont remplacé trop souvent les mots d'amour et les regards courroucés on prit le pas sur les gestes tendres. Souvent. Trop peut-être. Mais Nora c'est encore son ancrage, ça le sera toujours. Bouée de sauvetage dans les eaux troubles. « j'aime pas quand tu fais ça, Nora. » Y a pas de douceur dans sa voix, la colère gronde dans la gorge en fixant ses traits abîmés. Il aime pas ça, non. Et elle non plus elle aime pas le voir comme ça, il le sait. Parce qu'elle est comme lui dans le fond, elle pourra hurler autant qu'elle veut, elle est pas si différente. Ils sont du même genre.  le genre qui se perd, qui ne se retrouve plus. Le genre qui se laisse aller à cette colère sourde, aux actes irraisonnés. Aux bleus à l'âme.   
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyVen 16 Déc - 4:55

Là, devant eux, y a l’histoire qui se répète. Dans les esprits, y a le temps qui défile, qui ne s’enfuit jamais. Elle est là, la dispute au coin de la pièce, vous la sentez poindre tous les deux. Vous êtes habitués, maintenant, aux temps sévères, aux temps qui ne pardonnent pas. Ca fait des années. Trop d’années. Rien ne change, tout se multiplie. Les bagarres. Les disputes. Les excuses qu’on invente même plus. Vous vous connaissez sur le bout des doigts, sans doute un peu trop. Bien assez pour prévoir ce qu’il se prépare sous vos yeux sans même que vous ne puissiez faire quoi que ce soit pour l’arrêter. Encore faudrait-il en avoir envie. Encore faudrait-il pouvoir s’en donner les moyens. Mais vous êtes incapables de tout ça. Y a juste l’évidence qui se dessine, ike et nora trop cons pour y changer quoi que ce soit. qu’est-ce que ça peut bien faire ? y a sa question accusatrice qui te percute de plein fouet. Y a la colère sourde qui grimpe, la mâchoire qui se referme, comme chaque fois qu’elle retient les mots méchants. ta faute, la leur. C’est du pareil au même finalement. Ça n’a aucune importance, le résultat est le même. Visage tuméfié, égo écorché. Regard courroucé. Tu sais plus qui est en colère après qui à cet instant, les frontières s’amincissent, les limitations disparaisse. Ta colère est le reflet de la sienne. Et ike, il s’arrête pas. Il s’arrête jamais, pas même quand il sait que ça t’énerve. Surtout pas quand il sait que ça t’énerve. Ike, t’as parfois l’impression que c’est ce qu’il aime, les flammes dans ton regard, les actes de folie. Les mots qui grincent, qui creusent, qui font du mal. Que c’est ce qu’il cherche. Provoquer la culpabilité pour se délester de la sienne. Et ça fonctionne, à tous les coups. Il suffit jamais de grand chose. Un peu comme là, l’insolence au bout des lèvres. Il a les remarques acides, Ike. L’aigreur qui pointe le bout de son nez, les mots qui piquent. maman. ça fait frissonner de colère, regard noir jeté dans sa direction. petit con. t’as les doigts qui se font plus durs sur les plaies, plus par maladresse mais par volonté de causer des peines. Et y a les mots violents qui glissent presque d’eux-mêmes, incontrôlables, qui causent plus de dégâts qu’ils n’en réparent. Comme toujours. c’est quoi ton problème putain ? y a l’ironie flagrante qui te prend de court, tout à coup, quand tu te lèves soudain, que t’hausses le ton, parce que tu sais pas rester calme. Jamais. Tu fais tout, toujours trop. Entièrement. C’est toujours la même histoire. Ike et nora qui ne se comprennent pas. Ike et nora qui ne s’entendent pas. Préférer les accusations aux vérités latentes. La violence à la tendresse. Les non-dits à la sincérité. Y a que comme ça que ça fonctionne, entre vous, les âmes qui se ressemblent trop pour oser s’en approcher suffisamment. Miroir de l’âme qui reflète trop la tienne. Alors tu creuses pas, parce que t’as peur de ce que tu pourrais y voir. Tu creuses pas, parce que c’est plus facile de crier, d’accuser, plutôt que d’aimer simplement. Mais tu l’sais, nora, y a jamais rien de simple entre vous. t’étais où ? y a le cœur battant d’une furie enterrée, qui ressort à présent. Y a les yeux qui tentent de sonder, de comprendre, sans jamais y parvenir. parce que tu t’inquiètes malgré tout, même s’il t’énerve, sur le moment. C’est comme ça. Tu t’inquiètes toujours, sans jamais l’avouer, sans jamais le montrer autrement que par les accusations irritées. Y a l’espoir d’une explication, l’attente d’une réponse qui justifiera tout en sachant qu’elle ne viendra jamais. A la place, y a que le retour de la balle, la remarque qui t’atteint plus que les autres, qui fait mal comme elle devrait pas. j’aime pas quand tu fais ça. ça reste coincé, là, ça pèse affreusement sur le cœur, ça t’attriste même, un sombre moment pendant lequel t’y penses peut-être un peu trop. Ça pourrait être différent, oui. Peut-être. Etre mieux, être beau. Est-ce que ça fonctionnerait ? est-ce que vous vous aimeriez autant ? T’y réfléchis parfois. Souvent. Des fois tu te dis qu’Ike, il partira un jour. Il voudra plus de toi, il trouvera quelqu’un d’autre, moins chiante, moins en colère. Un jour il te laissera, pour plus doux, plus beau. Le dernier pilier ébranlé. Parfois tu le sens glisser, se détacher. Et ça coupe le souffle, ça broie les entrailles. Et plutôt que d’essayer d’y faire quelque chose, tu sais rien faire d’autre que d’enfoncer le couteau dans la plaie. Parce que y a la honte qui prend de court, autant pour lui que pour toi, de devoir se montrer à découvert, presque à nu. Y a la fierté trop amochée pour deux égos surdimensionnés qui refusent de se montrer vulnérables. les bras cassés qui se passent à côté. t’aimes pas quand je fais quoi ? y a l’œil affuté, presque méchant, qui joue à l’innocent. Y a le sourire atrocement cynique sur les lèvres, l’âme qui détruit les derniers restes plutôt que de reconstruire. oh, ike, t’es quand même pas sérieux ? qu’elle semble murmurer tout bas. quand je fais ce que tu fais ? c’est pas un peu hypocrite ça, chéri ? y a le palpitant qui s’affole de colère folle, le cœur noir qui ne sait rien faire d’autre que provoquer et la main presque tendre sur son visage. Y a le plaisir malsain qui s’éveille à l’idée de détruire, les mots d’amour qui perdent de leur sens. Y a Nora qui s’élève quand elle se prépare à faire ce qu’elle sait faire de mieux. Anéantir. le pousser au bord du précipice et sombrer avec lui.
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyMar 20 Déc - 17:01

Volcan jamais endormi, c'est la fusion douloureuse, toujours. A chaque seconde c'est le pas de plus vers l'apothéose des colères sans retour en arrière. Il a fini par oublier s'il persistait par habitude ou par fierté, s'il avait su ne serait-ce qu'un jour apaiser les ouragans qui les engloutissaient si souvent. sans doute pas Il était pas plus plus mature qu'elle dans le fond, pas plus ce soir, ni les prochains jours. Il retrouve les habitudes des sales gosses qui ne peuvent jamais avoir tort, de ces rois sombres qui sont remplis d'orgueil. Et aux jeux des fiertés, Nora est la reine. « T'as raison, je m'en fout. Jm'en fout de tes conneries de petite fille. » Acidité sur le bout de la langue qui claque en fouet sur son esprit. Infantiliser Nora, ça a toujours été le moyen le plus simple pour s'en défendre, pour la piquer avec la facilité des plus mauvais joueurs. Des plus piètres menteurs. Ca suffit pourtant à éveiller sa colère, un rien suffit. Nora, il la connaît, de ses failles à ses forces. Il en connaît les courbes du corps et celle de l'âme. Ce sont de ceux qui se connaissent le mieux qui savent le mieux s'aimer. Le mieux se haïr. Le mieux se blesser. Alors tour à tour, Nora il l'aime, puis il la déteste, les deux à la fois souvent. Il la blesse pour mieux panser les blessures, crée des cicatrices invisibles qui laissent les marques d'un amour douloureux. c'est quoi ton problème? elle le crache comme s'il était fou. C'est elle, finalement, le problème. Nora qui lui fait perdre l'esprit, pour qui il s'inquiète trop, qu'il protège jamais vraiment. Nora qui le fait sortir de ses gonds, qu'il aime un peu trop. Le monde s'est rétrécit au fil des années, au rythme de tous ces gens qui se sont éloignés, qui ont disparu. Elle, elle a toujours été là, arrivée discrète dans une existence morose, rayon de soleil brûlant dans les journées grises. Elle est devenu beaucoup. Beaucoup trop. De ces passions dévorantes qui vous broie les tripes, qui accapare l'oxygène jusqu'à faire suffoquer, qui fait bouillir le sang dans vos veines. Alors Nora et Ike, ça marque trop et trop peu. Parce que c'est violent, c'est aussi dur que doux. C'est naturel et sans logique. Stupide et plein de sens. paradoxal « Tu veux rien me dire et tu voudrais tout savoir ? Tu te fout de la gueule de qui Caldwell? » Il éructe Ike. Ils l'ont vécus cent fois cette scène pourtant, l'inquiétude qui se heurte à la colère sourde, aucun des deux ne sait écouter l'autre et ce sont les éclats de voix qui servent à eux seuls de communication foireuse. Elle n'entend pas plus qu'il ne comprend. non-sens parfait. Il commence à bouger dans le petit salon. Il cherche de quoi s'occuper, oublier le fourmillement de la colère qui fait gesticuler un peu trop ses mots. Un coup d'oeil vers la fenêtre et l'envie de s'y envoler, d'attraper au vol une bouffée d'air froid et de coller à nouveau son poing dans la figure d'une personne dont il n'en a rien a faire. Il veut un exutoire mais y a que Nora. Et ses mots dérangeants qui aiguisent le couteau des violences. Finalement il se tourne vers elle. Tout reviens inlassablement à elle, cercle vicieux. Des pas trop rapides qui se rapproche de son corps. Progression avortée lorsqu'il reprend une inspiration puissante pour exorciser le surplus de rage. « Parce que t'aime ça avoir la gueule cassée ? Ressembler à rien ? » Un pas en avant. Physique. Douze en arrières. Métaphorique. Des souffles qui s'emmêlent dans la chaleur des rages extériorisées et les regards qui lancent des éclairs. Y a déjà les odeurs de chairs brûlés dans les guerres sans fin et les myocarde malmené dans la course des fiertés. « T'aboie chaque fois que j'reviens comme ça, même ce soir mais regarde toi. C'est pathétique Nora. » j'veux pas voir ça, te voir toi. Pas comme ça. Joyau abîmé, diamant éraflé. Il sait plus lequel des deux est réellement le plus pathétique. La brune incendiaire prête à mener une nouvelle guerre contre lui pour les même affres que ceux qu'elle porte ou lui, persuadé qu'elle a un autre choix de vie alors qu'elle baigne depuis toujours dans les eaux marécageuses de leurs vies. Il comprend pas Ike, cette tendance à tout détruire. Elle casse ses traits doux, elle casse ce qu'elle touche, elle casse ce qui lui tombe sous la main. Il fait que regarder, stoïque face à la tornade mais quand vient son tour, c'est ensemble qu'ils cassent tout. « Si t'avais envie de te faire démolir la gueule, t'avais qu'a demandé. » Sourire cynique aux coins des lèvres, comme s'il en était capable, comme s'il en avait seulement envie, la lueur de défi au fond de l'oeil. Luisant de colère. Ils se détruisent eux-même. Y a rien a faire contre ça.  
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyMer 21 Déc - 18:31

Ike, il déclenche les colères comme personne. Il sait, presque par cœur à présent, comment les déclencher, encore mieux comment les éviter, parfois même comment les apaiser. Ike, il est tout à la fois, détonateur et mèche enflammée, pacificateur aussi, parfois. Rarement. Tu le diras jamais vraiment, nora, mais t’aimes ça, sentir les crépitements de la colère grimper dans tes veines, sentir le feu rageur à son encontre qui t’anime. T’aimes quand ça part sans que tu ne le réalises, quand ike t’emporte avec lui dans ses remarques placides, quand il déclenche en toi les volcans et les ouragans. Les séismes et les cyclones. Il suffit d’un rien. D’un rien qui vienne de lui et te voilà, toute feu, toute flamme, vengeresse des jours terrible, à créer le désordre, la détresse, et la colère en retour. Oui, nora, t’aimes l’effet grisant de l’imperturbable fureur qui agite le myocarde mais ce que t’aimes par-dessus tout, c’est peut-être le challenge d’une irritation partagée, d’un mélange courroucé entre deux êtres qui menace pratiquement de ne pas te laisser en sortir vainqueur. Un peu comme là, quand tes yeux-fusils suffisent à l’engrainer, quand ike se laisse tomber dans ta colère avec la même impressionnante facilité qu’il faut pour que tu tombes dans la sienne. Petite fille. oh oui, ça fonctionne. Beaucoup trop, trop bien. C’est si agaçant qu’il te connaisse si bien, qu’il sache exactement quoi dire, quoi faire pour déclencher l’orage, bien souvent d’autant plus enivrant. C’est comme ça, toujours. Le cercle vicieux dont nous sortez jamais. Les insultes à en pleuvoir, les cœurs piqués à n’en plus pouvoir. Et tant pis s’il faut être prévisible. Tant pis s’il faut perdre pieds et en perdre la raison. Des années plus tard, ça garde le myocarde exalté, le souffle court et la respiration saccadée. Des années plus tard, ça garde les flammes vives d’un amour trop consommé, trop malmené, peut-être même violenté. et toi, t’aimes bien ressembler à rien ? tu crois que ça me plaît de te voir comme ça ? y a les pas trop brusques l’un vers l’autre, les arrêts plus violents encore avant même d’y parvenir. ensemble, mais jamais vraiment. et ça crie, c’est pas joli, nora, ça hurle la colère parce que ça ne sait pas faire autrement. Ça renvoie la même image de fierté blessée, parce qu’ike, il est pareil, certains jours plus littéralement que d’autres. Comme ce soir, là, la même gueule écorchée, le même refus d’avouer. Ike, t’aurais envie de le serrer comme de le secouer. Y a des jours où il faudrait te le retirer de forces pour que tu t’en sépares. Ike, il est gravé dans ta tête, gravé sur tes lèvres et sur ta peau, il coule comme un poison venimeux dans tes veines, comme un murmure qui rendrait l’esprit fou. Y a des jours où Ike, il faudrait qu’on te l’arrache pour que tu t’en débarrasses. Souvent. Tout le temps. Mais c’est plus simple de prétendre le contraire plutôt que de l’admettre, comme toujours entre vous. Les non-dits prennent le pas sur la vérité criarde. Blesser plutôt qu’apaiser. Briser plutôt que de fortifier. Reculer plutôt qu’avancer. Ike et nora, tu penses souvent que vous n’êtes rien que des bébés incapables de faire des efforts. A camper tous les deux sur vos positions, à préférer vous détruire plutôt qu’à faire le moindre pas en avant. Trop froussards. Trop fiers. vous viendrez vous-mêmes à votre perte. alors tu fais le pas restant qui vous sépare, tu le sens trop près, là, son souffle haché qui s’écrase sur ton visage. Tu sens l’œil joueur qui te cherche, vilement, ignominieux, et tu fais ce que tu fais toujours. T’acceptes le défi, y réponds avec plus de ferveur encore. L’enfant joueuse qui ne sait jamais quand s’arrêter, qui va tout le temps très loin, trop loin. tu veux vraiment savoir ? après tout, tu dois bien déjà avoir une idée, pas vrai ? j’étais où, ike ? réfléchis un peu. et c’est vilain sur de si jolies lèvres nora, mais tu peux pas t’en empêcher, c’est plus fort que toi. Ça fait écho à des jalousies mal placées, des fiertés piquées, une possessivité exacerbée qu’aucun des deux ne sait gérer. Nora, y a qu’un seul endroit où tu pourrais être si tu n’es pas ici, qu’un homme avec lequel tu le nargues et que tu le menaces de partir quand vous en venez aux grands mots. l’autre. comme une menace inconnue qui veille aux dessus de vos têtes, une identité que tu gardes inconnue parce que même si t’aimes encore plus voir le lion rugissant s’éveiller, t’as besoin de ce secret, pour toi, comme une parfaite égoïste. Tu préfères lui mettre cette image d’une aventure qui tourne mal en tête plutôt que la triste vérité : un client du bar un peu trop sûr de lui qui a refusé de s’en aller. Tu préfères le rendre fou de jalousie plutôt que de provoquer sa pitié. Tu préfères le pousser à bout plutôt que de te montrer dans un instant de faiblesse. Te montrer à sa hauteur, aussi vile, médisante et charognarde plutôt que comme la fille qui en a fini de se battre. Nora. ah, c’est ça que tu cherches alors. être le premier pour ça aussi. Y a l’air de dégoût sur ton visage qui s’installe quand il te la propose, la manche ultime. Le jeu des poings. Ta main qui bouscule son épaule par simple provocation et l’affreux rictus inébranlable qui s’installe un peu, celui qui dit viens, j’ai pas peur de toi. bah vas-y. coup de menton dans sa direction, le souffle extatique , les corps qui luttent d'être trop loin et trop proches à la fois et la même lueur de défi dans les pupilles noires. qu’est-ce que t’attends, ike ? lâche toi. ensemble on se détruira.
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyJeu 22 Déc - 18:32

Sur les champs de bataille, Nora est guerrière aguerrie prête à terrasser les ennemis autant que les amis. Elle ne dissocie plus dans le tourbillon de sa fureur ceux qui s'aiment et ceux qui se haïssent. Elle ne discerne plus les autres et lui. Sur les champs de bataille, Nora est combattante, violente et puissante, elle s'arme et fend les corps sans égards. Y a l’œil vitreux qui ne laisse de perceptible que la lueur avide de voir la souffrance. Ça semble fou autant qu'elle est folle. autant qu'elle te rend fou. Elle devancerait la chair si ça la rendait vivante, de mollirait les âmes si elle devenait puissante. Il le sait, Ike. Il la voit frêle, il la voit forte. Il la voit douce puis violente. Ou la voit sous mille angle mais il n'y en a qu'un qui brouille toutes les limites entre eux. Cette optique trouble qu'il côtoie si souvent, ou la raison déraisonne et les sens abandonnent. Il n'entend plus vraiment, ne voit plus grand chose, il parle sans rien dire et ne sent rien de plus que l'électricité et les relents de myocardes brûlés par les acides qui sortent de leurs bouches. « Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Suffit que tu te casses, comme tu sais si bien le faire et tu verras rien de tout ça. » rien de ma gueule cassé, de notre conneries, de nos coups de sang. Il dira pas qu'il la pousse souvent vers la sortie, qu'il claque la porte dans son dos parfois. Y a aucune sincérités dans les timbres irrités de sa voix, juste le besoin écœurant de blesser, de pousser à bout. Voir exploser le volcan jamais endormi, toujours prêt à brûler la peau. tu dois bien déjà avoir une idée, ike. sourire qui s'étire sur les lèvres de Nora, comme une blague amusante qu'elle serait seule à déceler et dans ses veines à lui, le sang bouillonne jusqu'à la déraison alors qu'elle achève sa phrase, couteau planté dans les tripes. réfléchis un peu. Harpie perfide, elle nargue les cornes qui ornent son front, à Ike. Mais y a le rictus qui s'imprime sur ses lèvres, à lui aussi. Détenteur du secret qu'elle garde si précieusement sans savoir qu'elle l'a laissé filé y a bien longtemps déjà. Les muscles qui se crispent au souvenir d'un vieil ami effacé par les frasques passés, d'un sale petit con qu'on appelait frère et qui préfère désormais se perdre dans les draps d'une femme qui ne lui appartient pas. Jack le faux frère. Jack le faux ami. Jack la tromperie et Nora la reine damnée. ike le roi des cons. il pourrait mettre fin à la mascarade et lui hurler qu'il sait. Qu'il sait tout. Depuis le début, depuis toujours, qu'il a su. mais le jeu serait moins drôle et l'aveu douloureux. « T'as toujours été doué pour faire la pute. » Les mots sont amers, balancés pour la blesser elle, qui finalement le blesse lui. Ike, il la déteste Nora. D'une façon si forte et si démesurée qu'il l'en aime chaque fois un peu plus, incapable de laisser filer entre les doigts les torrents violents qui la compose. Incapable d'accepter des mains inconnus se poser sur elle. Encore plus incapable d'avouer que ça le blesse, bien plus prompt à bousiller un peu plus les lambeaux de leur relation dévastée. détruire plutôt que rebâtir, c'est la définition même de ce que vous êtes. Tous. Trop habitués aux ombres et aux déceptions, effrayés par les belles choses, les lumineuses, les douces. Auto-destruction naturelle qu'on prétend être force là ou elle n'est que lâcheté. Et Nora se pâme un peu plus, titille toujours davantage, tend la joue pour se faire battre. « Est-ce que j'ai déjà été le premier? » Rire rauque pour une question cynique. Il sait pourtant, il croit savoir du moins. Mais il aime la lueur de défi que lance son regard, qui irrite un peu plus. Il doute parfois, parce que Nora ne s'arrête jamais, elle brise chaque fois un peu plus. Y a Nora et Ike, parfois aussi insubmersible que le roc, parfois aussi obsolète que le vent. Il est, puis il n'est plus. Et Nora elle vogue, elle s'arrête jamais de bouger, de découvrir. s'ouvrir un peu trop puis mieux se refermer. Folle brune qui défi d'oser alors que la colère bat déjà la mesure de chacun de ses gestes, elle prend seulement le risque de lui laisser le droit de le faire et dans son regard acier y a toutes les frasques désolantes, toutes ces fois avec Jack qu'il a déjà su déceler, toutes celles encore qu'il a pas vu passer. Y a tout les mots douloureux qu'elle a sortit dans un sourire serein, fière de casser un peu plus le lien fragile. Y a tout les gestes démesurés, les actes manqués, les actes ratés. Y a l'inspiration profonde et, à peine sa dernière perche tendue décelé, la main qui s'abat dans une claque sonore qui laisse derrière elle un silence brûlant. Il a tempéré le geste. Presque. A peine. Et y a ce sentiment de satisfaction dégueulasse face au calme éphémère qui s'étend quelques secondes après le coup. « C'est ça que tu voulais? » Un pas en avant et la fureur qui découle de chaque mot, même infime, qui s'échappent de ses lèvres. Un pas, et les battements de cœurs trop violents dans la poitrine au point d'en devenir douloureux tant ils sont délectables. Y a la limite franchie, l'affreuse, l'horrible. Celle ou il abandonne toute raison, ou il serait prêt à marquer, lui aussi, le visage angélique d'un démon bien caché. Un pas, et la main qui caresse un instant la marque rouge sur le visage comme une empreinte éphémère qui désigne un territoire pourtant évident. Nora, c'est son domaine. C'est pathétique tant s'est possessif. Des doigts volatiles sur des traces qui s'en iront, des doigts plus fermes autour de sa gorge et le souffle qui s'accélère devant ce sentiment de puissance trop connu dans les nuits de combats. Celle ou Nora est l'adversaire, aussi bien que celle ou elle ne l'est pas. « Ou t'en veux plus? » Souffle contre son visage et l'emprise un peu plus ferme. Y a le regard ancré dans le sien qui ne défie plus de rien. Il promet seulement. tout ce que tu voudras, princesse, pour notre paradis apocalyptique.  
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyVen 23 Déc - 5:01

Oh oui. Tu pourrais partir, comme tu le fais souvent, comme tu le fais tout le temps. Claquer la porte derrière toi et l'entendre t'insulter jusqu'à l'autre bout du couloir. Tu pourrais partir, mais pourquoi partir en si bon chemin ? Pas alors que tu commences à peine à trouver ce que tu cherches, là, sous son regard courroucé, sous son affreux rictus moqueur qui répond au tien. Pas alors que le jeu commence à peine à en valoir la chandelle. t'as aucune idée de la façon dont les choses sont devenues aussi désastreuses. Aucune idée du moment où vous avez tout fait basculer, sans vous rendre compte que c'était désormais trop tard, pour vous sauver.  Mais vous êtes là, tous les deux, au centre d'une pièce bien trop étroite à vous hurler des mots d'horreur et à vous briser jusqu'à ce qu'il ne reste rien. T'as plus le souvenir du moment où tout à dérapé mais tu crois pas vouloir en changer. Tu crois pas vouloir l'effacer, comme t'es certaine de jamais vouloir l'oublier, Ike. Le ying à ton yang. L'équilibre imparfait des âmes qui se cherchent encore, qui se trouvent uniquement lorsqu'elles entrent en collision. C'est peut-être pas parfait, mais c'est tout ce que tu connais, tout ce que t'as toujours connu. Rencontre improbable de deux âmes égarées. Le choc certain de ceux qui ne savent pas se taire, qui savent encore moins l'écraser quand il faudrait. Ike et Nora, l'amour fou et déraisonné. Un peu particulier. c'est moi la pute, connard ? Y a l'indignation dans le timbre de la voix, la révolte au creux des veines. Y a les sourcils froncés et les membres relâchés qu'on ne contrôle plus. Le premier object qui te tombe sous la main et que tu balances à l'autre bout de la pièce à son encontre. Pour le blesser. Pour l'enrager. Y a le cadre qui se brise quand il rencontre le sol, et la pensée perfide qui regrette presque d'avoir manqué sa cible. Y a le ballet des colères qui ne s'arrête plus, Ike et Nora danseurs étoiles qui n'ont plus fini de se renvoyer la balle. t'en doutes encore, chéri ? Sourcil levé, rictus amusé lancé par dessus l'épaule, alors que tu viens à trouver son regard. ike est le premier pour beaucoup de choses, mais tu l'as devancé y a bien longtmeps en rentrant le visage égratiné. ike, c'est pas le premier à lever la main sur toi, c'est pas le dernier non plus. et Tu le connais si bien, c'est presque trop facile de déclencher sa colère, de le pousser au point de non retour. C'est presque trop beau de le voir s'enflammer, s'éveiller et rugir, se lever et détruire, tout comme toi. Ike, tu le devines si bien maintenant, pas seulement à cause des années, mais parce que Ike, il est comme toi. s'indigne des mêmes colères, s'empare des mêmes faiblesses. Pantin de bois qu'il ne reste plus qu'à manipuler. Il y a la provocation, les silences à moitié dévoilés et la réaction presque magique qui tombe à point nommé, comme tu le prévois, comme à chaque fois. Tout s'enchaîne si vite. Et Nora, tu ciles même pas de sentir la gifle s'abattre avec virulence contre ta joue. Y a le sang qui tape, là, contre la joue malmenée, contre la tempe, le sang qui résonne dans l'esprit et qui fait voir rouge. Y a le regard-éclair qui le jauges d'un air mauvais, prêt à craquer, les larmes de colère qui montent et qui signent le début de la guerre. Y a le torse qui s'élève à intervalles irréguliers, une respiration bloquée d'une fierté mise à toutes épreuves et enfin, il y a Nora à l'égo blessé, pétrifiée d'une rage atrophiant les muscles, à passer les dernières secondes en boucle dans la tête en se demandant si elles sont bien arrivées. Y a Nora certainement bouche bée pour la première fois, choquée mais pas dévastée. Y a l'amère vengeance qui s'écrit déjà dans ton esprit et y a les envies de meurtre que tu réprimes par parce qu'il le vaut mieux, mais parce que la main du scélérat se referme autour de ton cou, plus comme une menace que comme une véritable atteinte. Y a l'autre main douce qui glisse sur ta joue, souvenir amer d'une époque révolue, qui apaise les tensions une rare seconde. Trop courte. Alors si dans le fond de ses yeux, tu ne trouves rien d'autre que le reflet de ta fureur indomptable, y a toujours cet air détestable de défi dans le fond des tiens. Le regard qui soutient avec provocation le sien et le visage qui ne se détourne pas quand il ressent les vibrations terribles de son souffle s'écraser sur la peau. Et pire encore, tu t'approches, en redemande presque, parcours les derniers millimètres pour rejoindre celui de Ike, et attraper ses lèvres dans un grognement colérique et frustré que tu retiens plus. Il y a le baiser furieux et dégueulasse, de ceux qui font mal, de ce qui arrachent, la morsure des dents qui se plantent férocement dans la lèvre et qui déchirent, à mesure que la main qui tient fermement la mâchoire serrée laisse violemment les ongles tracer leurs sillons dans la peau tendre des joues. Y a le dégoût dans les yeux et sur les lippes, dans les cœurs et dans les âmes. Y a l'irritation qu'ils n'ont plus fini d'exprimer, qu'ils ne savent plus réprimer. Y a ce désir abject et fou furieux qui naît au creux de l'estomac, qui souffle que tu l'as jamais vu plus beau que ça, Ike, la gueule salement amochée, la colère dégoulinant des yeux, les poings fermés prêt à démordre du gagnant. Cette avidité dévorante et  irrépressible qui rend le regard brûlant d'une haine qui se mélange à l'amour, qui prend aux tripes et qui réveille les instincts les plus mauvais. meurtriers. Cette possessivité mal placée qui se manifeste soudain, trop longtemps endormie, qui crie qu'ike, il est à toi. Même tout cassé, même le visage en sang, même à bout de sa colère et de ses gestes noirs. Ike, il est à toi, et à personne d'autre. Et Nora, t'adore et tu détestes ça, les mots aussi violents que les coups, peut-être tout autant que tu l'adores et le déteste lui. C'est écœurant, là, cette proximité magnétique, c'est viscéral, ça en retourne l'estomac et ça tranche le cœur, tant c'est plus fort que tout le reste. alors y a le visage qui se recule juste un peu, assez pour reprendre son souffle, pour murmurer d'autres mots d'amour. t'arrête pas en si bon chemin. C'est un souffle erratique et tremblant de fureur, presque muet contre les lèvres abîmées, une énième provocation d'une Nora qui ne sait pas s'arrêter. Qui ne sait pas reculer. Même la joue brûlante et même l'égo écorché, tu titilles encore, tu joues avec tout ce qui te tombe sous la main jusqu'à n'en plus pouvoir. Avec Ike, le plus souvent, partenaire tout aussi flamboyant que toi. C'est ça, Nora et Ike, dans toute la gloire de leur déraison, à l'apogée de leur destruction : trois mots muets sur des lèvres sanglantes, trois petits mots qui se perdent dans la cohue des plus violentes batailles. fais moi mal.
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptySam 7 Jan - 13:19

La fuite. L'issue aux bouts des doigts qu'ils n'ont jamais su prendre. Ce saurait bien plus simple. Bien plus doux. Pourtant ils fuient pas les gens comme eux. Jamais. Y aurais mille porte de sorties, pour leurs vies autant que pour leurs relations mais aucunes portes n'est assez glorieuse pour eux. Ou peut-être n'ont-ils jamais eu assez de courage pour oser emprunter les chemins inconnus. Le bal des fiertés à laisser croire à qui voulait bien l'entendre qu'ils étaient plus fort que le monde. Plus fort que l'univers. Peut-être même plus puissants que la fatalité. Mais aux jeux des faux semblants, les faux-fiers sont les plus grands menteurs. Ils dénigrent la vérité aux yeux des autres, mais surtout à leurs propres yeux. Alors y a la fuite aux bouts des doigts, pour s'éloigner de cette vie foireuse, de cette relation qui n'a aucun sens mais ni Nora ni Ike ne la prend vraiment. Ils font mine parfois, prétendent ne plus supporter tout ça, s'en vont pour mieux revenir. Ils oublient la porte de sortie, tente une fenêtre délabrée qui les reconduit sans cesse dans les mêmes travers. Vers la pire des faiblesses. nora c'est la tienne, la plus grande, la plus flagrante. Même si t'emploie toute ton énergie à le nier farouchement. Sûrement parce qu'elle est comme lui. Semblable. Différente. Alter-ego dévastateur. Elle est le reflet du plus sombre de son être, parfois miroir du meilleur aussi. Bien plus souvent du pire. c'est moi la pute, connard? Sourire. Presque victorieux. Presque amusé. Piquer au vif. Une pute et tant d'autres insultes. Tant d'autres mots doux. Je t'aime, connasse. A en crever salope. Mais y a les belles paroles qui se heurtent à la barrière de ses lèvres et il n'y a plus que l'acidité dégueulasse qui s'échappe du bout de sa langue. « On sait jamais vraiment, avec les meufs de ton genre. » Premier. Dernier. Perdu dans une longue liste. Personne ou beaucoup trop. toi ou mille autres. Il crache pour blesser, il pique pour satisfaire un besoin viscéral de la torturer, de se torturer lui-même. Et qu'est-ce que ça changerait au fond ? La traînée du coin pourrait bien porter ses traits, il pourrait même prétendre qu'il s'accepterait jamais, il est encore là pourtant, Ike. Toujours. Incapable de se détacher du poison agréable qui s'insinue dans les veines à chaque contact qu'il a avec elle. Elle est drogue invisible, indolore, elle ne laisse aucune trace visible Nora, c'est l'intérieur qu'elle détruit. Elle arrache bout à bout de petites parcelles d'un myocarde déjà en lambeaux, conserve jalousement les parties qu'elle vous enlève. Il sait plus finalement, s'il court après elle ou après toutes ces parts de lui qui ne savent pas la quitter. Malgré tout. Malgré les coups, les cris et les trahisons impunies. Malgré l'incompatibilité flagrante qui se mêle aux similitudes évidentes. Malgré toute la haine, parce qu'il y a bien trop d'amour. Puis y a la claque. Y a le silence. Y a la bouche a demi ouverte sous la consternation, son regard qui pétille d'une rage insolente. Bombe a retardement prête à exploser. Il attend presque désespéramment le retour de bâton qu'il sait violent, qu'il connaît désarmant. Y a les lèvres furieuses de Nora contre les siennes. Trop voulu. Inattendu. Il a le goût d'une attaque perfide son baiser, d'un abandon enragé. Il s'y perdrait presque, lui aussi, avant que les dents acérées ne morde sa lèvre.Mouvement de recul abrupt, les doigts qui caressent un vague instant la plaie infligée. « Putain! » Juron étouffé dans la barbe, inaudible dans l’électricité ambiante, invisible sous le regard de défi de Nora. Il voudrait lui faire ravaler son air de guerrière, son menton bien levé pour afficher ses victoires. Assener le coup qui la ferait flancher. Gagner la bataille et toutes celles a venir. mais ça ne se passe jamais comme ça. Et presque pour raviver le feu, pour chercher un peu plus l'explosion, elle nargue Nora, elle provoque. t'arrête pas en si bon chemin. Sourire goguenard, elle intime d'oser seulement. De continuer. De ne pas courber l'échine. Même s'il l'avait un instant songé, l'air de défi l'en empêche. Fierté piquée au vif pour mieux laisser entrevoir le rouge violent qui réveille l'instinct. Nora demande. Nora obtient. Nora rêve de violence, empreinte d'amour et qui est-il pour le lui refuser ? La raison est menée par la seule déraison qui le pousse un peu plus dans les retranchements. Ces lieux sombres et sournois dans lesquels elle le pousse avec le désir farouche d'en voir ressortir le pire. Elle est bien là, toute l'ironie de l'histoire. A Nora, tu voudrais offrir le meilleur mais elle ne désire que le pire. Il lui est offert là, sur un plateau d'argent, son baiser violent qui aiguise un peu plus autant le désir que la rage. Les lèvres violentes dans un baiser qui n'offre plus rien de doux, une main abandonné dans la chevelure, mêlé entre les mèches, tirées et abîmées. Un corps chétif plaqué sans ménagement contre le mur. Il oublierait presque, Ike, avec qui il est, ce qu'il veut, peut-être même ce qu'il est. y a que ce besoin acharné de marquer un territoire bien trop libre, qui se mêle à l'envie de prendre sa revanche sur les blessures qu'elle inflige. Baiser au goût délectable d'amertume. Il éructe sans douceur. Il veut. Il obtient. A l'image de la brune sulfureuse. A coup de griffe ou de caresse, peut-être même les deux a la fois. Il veut sans savoir quoi. Son corps, son cœur. Sa déchéance ou sa grâce. Tout et rien a la fois. Faire mal en faisant du bien. le vide et le trop plein. La droite tire un peu plus sur la chevelure emmêlée, la gauche joue les geôlier d'une mâchoire mille fois caressée, il pourrait sans doute lui causer des ecchymose – autant au corps qu'au cœur – qui dessinerait le pourtour d'un sourire fier qui porterait ses traces à lui. Ses doigts. Sa violence. Alors il presse Ike, un peu, un peu plus, jusqu'à décelé la grimace sur le visage angélique d'un démon électrique. « casse-toi Nora. » Maintenant. Menace intimée au creux de son souffle, tout contre ses lèvres. Menace pour lui. Pour elle. L'un ou l'autre. Les deux peut-êtres. Avant de se perdre. Avant de se trouver dans cet amas de violence qui les caractérise. Dernière échappatoire avant la fin. Apothéose de la sensualité des amants extériorisé dans la colère dévorante. « Dégage » pars. Sauve toi. Sauve moi. Que l'un de nous reste indemne. Et le regard pourtant, qui lui intime de rester. Que la septième vague les emportes, sans regrets, dans son tumulte. 
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyMer 11 Jan - 4:26

nuit agitée. douloureuse. y a que comme ça que vous savez les passer. distraction éphémère d’une réalité plus dure encore. confrontés chaque jour au tumulte des agressions qui leur tombent dessus, ike et nora y répondent avec plus de violence encore. c’est toujours comme ça que ça se passe. jamais dans le calme. jamais dans la plénitude. toujours dans la volonté de posséder farouchement et détruire indignement. de garder jalousement près de soi. pour soi. Et y a aucune raison pour que ça change ce soir. Y a le cadre jeté, cassé. Les mots amers et la gifle, inattendue, qui déclare la guerre. Les gestes violents viennent remplacer les mots atroces, sans jamais complètement les effacer. Vous êtes particulièrement en forme ce soir et pourquoi cela devrait-il arrêter ? Y a pas d'arrêt sur image, pas de pause régénératrice, pas de souffle salvateur entre vous. Y a pas d'issue, ou s'il y en a une, vous choisissez de ne pas la prendre. Pas ce soir, alors que le jeu commence seulement à en valoir la chandelle. Alors vous continuez, tout ce que vous savez si bien faire. Vous emmêler dans ce tourment d'agacement et d'épuisement. De haine et puis d'amour, surtout. Sans jamais parvenir à le dire, encore moins à le montrer, pas de la façon dont on l'attendrait, en tout cas. Mais c'est pas grave. Rien de tout ça n'est important. Vous avez compris à la manière forte que ce sont pas les mots doux qui comptent. Pas les petites attentions. Pas non plus les gestes tendres. Ce qui compte vraiment c'est que vous soyez là, coûte que coûte. À regarder les corps s'enflammer et à prendre part à votre propre fin. l'apogée des amants destructeurs. c'est là-dedans qu'ils se trouvent, c'est ici qu'ils s'aiment le mieux. Dans leur monde de colère et de crasse, dans leur univers de problèmes qu'ils s'entêtent eux-mêmes à créer. C'est comme ça qu'ils se sentent bien, c'est à ça qu'ils excellent. À briller de leur infortune. Alors quand l'énième accusation tranche l'air, il y a le regard noir en réponse, les mâchoires serrées. Ton propre piège qui se referme sur toi et l'envie dévorante de lui faire bouffer son sourire victorieux. Il a gagné ni la bataille ni la guerre, Ike. Y a jamais personne qui gagne à ces jeux-là, y a que les poussières des âmes que vous incinérez sur votre passage. Y a que les colères qui se déchaînent et qui font mal, trop mal, trop souvent ravivées. Et pourtant tu pourrais lui dire. y a que toi. t’as envie de le hurler sans pourtant en être capable. Les mots restent coincés au fond de ta gorge, meurent sur tes lèvres avant d’en prononcer les sons.  il devrait le savoir, ike. le reste, ça compte pas, pas vraiment. Il devrait savoir, que depuis le temps et les années, la routine ne vous a pas ravagé. Que y a peut-être un autre, que le corps est parfois ailleurs mais que le coeur, lui, demeure. Quand bien même tu puisses le dire, aveu brûlant sur les lèvres ensanglantées, t'es même pas sûre qu'il te croirait. Et t'es certaine que ça ne lui suffirait pas, parce que rien ne lui suffit jamais, à Ike. Il prend sans même exiger, s'approprie, pose ses sales pattes sur tout ce qu'il estime lui appartenir. Toi, le plus souvent. Sans savoir ce qu'il veut. Sans se rendre compte que même si tu serais là, toute entière, ce ne serait pas encore assez pour son égo affamé et rongeur d'âme. Qu'il a beau t'aspirer, parfois, souvent, dans son sillon dévastateur, il se rend pas compte que t'es là, que tout ce qu'il pourrait t'arracher et prendre de toi lui appartient déjà. Alors plutôt que de mettre un terme à cette relation trop chaotique pour en trouver le sens, la démone joue à son tour. Provoque. Exige. Et déchire à son tour. Et de savoir qu'elle provoque le mal et la douleur, et peut-être même la torture, sous ses crocs acérés, fait jubiler la geôlière sans doute un peu trop. Y a l'affreux sourire machiavélique qui se dessine sur le visage qui n'a plus rien d'angélique, à l'écoute d'un juron qui se meurt dans l'air électrique, le temps statique rien qu'une seconde avant que les hostilités ne reprennent de plus belles. Et tu ne sais plus, nora, si c'est une déclaration de guerre ou un traité de paix que vous signez. Tu ne sais plus si c'est l'amour ou la guerre que vous faites, sans doute un peu des deux. Tu ne sais plus, si c'est toi qui abdiques ou si tu obtiens ce que tu veux. l’esprit s’abandonne au gré des baisers enflammés, déchirés. Et ike s'impose, conquiert d'une main de fer les territoires qu'il pensait encore libres. T'as plus le temps de penser, plus le temps de réfléchir, tout juste l'occasion de reprendre une bouffée d'air, perdue entre la ferveur des baisers qui ne s'arrêtent plus, le désir qu'il provoque et la douleur qu'il dessine sur ton visage. Une fois, et puis une autre. Y a le grognement perdu au fond de la gorge qui s'indigne, les membres qui se tendent, à mi-chemin entre révolte et plaisir. Et enfin, quand tu ne peux plus en supporter davantage, y a la claque qui brûle ta main en retour, violente, impulsive, et les yeux brillants des peines et de la colère qu'on t'inflige. Et soudain, l'air trop brutal qui s'insufle entre vous, comme une dernière gifle qu'on t'assène. Sans doute la plus violente. Le coup de grâce. Y a la gorge nouée, là, et le coeur battant. Les membres frustrés, sans aucun doute et le manque se faisant déjà ressentir. Y a l'hésitation, rien qu'une seconde, et le regard qui recherche sans cesse le sien, perdu dans la masse folle des évènements. Sans que tu parviennes à le lire. Ike, il te laisse te noyer dans ses émotions, te brûler de sa chaleur, à tel point que tu finis par tout absorber sur ton passage sans savoir ce qui est à toi et ce qui est à lui. Il te laisse couler dans les eaux profondes, à ses côtés. T'étouffe de sa présence et te fais suffoquer de son absence. Jusqu'à ce que tu ne finisses par ne voir que lui, ne lire qu'en lui, et ne penser qu'à lui. N'exister qu'à travers lui. non. c’est dégluti dans un souffle retenant les yeux humides de haine et de colère et de douleur. C'est soufflé contre des lèvres trop proches, trop loin à la fois. Les membres qui retombent lâchement, emprunts de douleurs et de fatigue, sans même chercher à se défaire de son emprise accablante. Y a l'électricité de l'air qui semble avoir été mise en pause, rien qu'un court instant. Le temps de laisser le silence assourdissant retomber, entrecoupé des respirations saccadées. Une seconde et, plus aucun son. Plus aucun mouvement. Ike tout contre toi et la certitude que tu partiras pas. j’peux pas. j’veux pas. Voix rauque cassée. fébrile. tremblante. c’est trop. c’est l’air qui te manque, c’est tout qui se mélange, tout ce que tu peux plus retenir. c’est la confession douloureuse que t’aimerais ne jamais avoir à dire et pourtant, tu sais qu’elle trouve son auditoire. là, quelque part, tu sais que ça résonne, que ça soulève une question que vous vous posez bien trop souvent. Parce qu'ike, il est comme toi. Partage les mêmes forces et les faiblesses parfois, surtout. Ces mêmes faiblesses que vous prenez bien trop de plaisir à exploiter, sans le moindre remord.  Ces mêmes faiblesses que tu ne connais que trop bien, si bien qu'elles résonnent en toi. Alors y a le corps qui se mouve un peu plus contre le sien, indécemment. Y a la main qui se referme brutalement autour de sa nuque et le front que tu colles au tien. et ses lèvres que tu cherches, sans pourtant jamais les trouver. à bout de souffle. toi, casse-toi. murmure indécent, marque incandescente sur la peau et l’esprit. Y a les yeux qui lancent les éclairs, et le coeur furieux qui souffle l'inverse : pars pas. la prise que tu lâches pas, comme l'ultime combat de force. T'as signé un pacte avec le diable. Et là devant toi, ta damnation prend les traits de son visage. Y a plus rien à faire, t'es foutue. Alors Tu fermes les yeux et t'abandonnes, enfin. advienne que pourra.
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MessageSujet: Re: bitter night (nike)   bitter night (nike) EmptyVen 13 Jan - 8:57

Les rouages ne s'arrêtent jamais. Les pièces sont rouillées, mal taillées, elles blessent à chaque passage. Mécanisme infernal qui ne connaît jamais de fin, les engrenages tournent au rythme des battements de cœur, cesseront de vibrer sous la colère que lorsque l'un deux soupirera pour la dernière fois. En attendant, ils sont perdus dans la machine, sans porte de sortie, coincés là dans leur folie. Furieuse relation. Écorchures après écorchures. Il sait, Ike, au moins autant que Nora, que même si un jour le mécanisme s'arrête, ils seront tellement blessés qu'aucunes plaies ne saura se refermer, que même loin, il restera les cicatrices douloureuses de leur affrontement constant pour leur rappeler qui ils étaient l'un pour l'autre. l'un contre l'autre. Jamais de répit pour les maladroits de l'amour. Incapable de se dévoiler vraiment. De parler avec de jolis mots, de jolis geste. Ike il dit je t'aime entre les lignes de ses insultes, il dit ne pars pas dans un baiser furieux qui la pousse dehors. Il dit pardon dans l'ironie teinté de fierté qui relance les batailles. Mais il est là. Toujours. Quatre années douloureuse qui ne suffisent pas à abandonner. Immuable dans la tempête, visage écorché en reflet du myocarde, stoïque. Il a déjà pensé à s'en aller, pour la facilité, pour échapper à l'étau qui les étouffent tout en les libérant mais il en est incapable, sans doute autant que Nora. Pas assez fort pour s'abandonner, pas assez faible pour s'aimer simplement. Ils sont dans cet entre-deux étranges ou ils ne savent ni s'aimer ni se haïr, alors ils font l'un et l'autre, mêle les deux dans une version unique du couple. d'être deux. Elle l'entraîne avec dextérité, sans qu'il n'en voit rien, jusqu'aux portes de l'excès. Le trop. Toujours bien trop. Et Ike il perd les pédales, il se laisse aller à la folie douce qui l'emporte trop souvent quand elle est là, ses mains qui marquent la peau, presque dans un acte déraisonner de la rendre sienne de manière tangible. Desir de domination puéril pour la garder près de lui, empêcher la femme qui comme l'eau n'en fait qu'à sa tête, glisse entre ses doigts. Y a cette voix dans sa tête qui murmure qu'il va trop loin, qu'il faut arrêter le combat avant d'y laisser ses souffles et ses battements de cœur. Elle se fait discrète pourtant, la voix de la raison, si imperceptible que ses colères l'étouffent sans même un scrupule pendant qu'il dévisage le changement crescendo du visage du Nora. L'ouragan se lève, désir et colère qui s'entrechoquent. Jusqu'au trop plein, jusqu'à cette ligne rouge qui délimite l'instant ou il va trop loin. Il le sait, ça sonne comme une alarme dans son crâne. Alors il lui intime de partir, il offre avec maladresse un échappatoire à cette guerre, trêve bien trop brève pour supporter encore un peu le poids de leur violence. Une nuit pour respirer, pour mieux pouvoir attaquer. Sans la lâcher. Ike il offre une porte tout en la défiant du regard d'oser s'en aller. Prière muette pour la voir resté, désir étrange de la voir partir. le paradoxe des amants maudits. aussi singulier que leur amour rythmé par le désamour. Et y a la claque, dans un bruit sourd, la tête qui suit le mouvement, qui essaye presque de s'échapper. Y a la lueur folle dans le regard sous l'affront du geste, la brûlure sur la joue après le coup. L'air qui passe ne fait qu'échauffer un peu plus les traces de ses doigts fins devenu violent sous le geste. Il pourrait renchérir. Frapper encore, jusqu' laisser échapper le soulagement de son corps, jusqu'à voir Nora abdiquer avant lui. Mais il n'en fait rien, Nora, elle, Elle dit non. Elle dit toujours non. Presque un automatisme simplement pour ne pas courber l'échine, il l'attendait comme une évidence. Nora ne dit oui que pour faire mal un peu plus. Elle dit non pour ne pas avoir à être d'accord avec lui. Tout en contraste. Tout en opposition. Jamais d'accord, jamais raccord. j'peux pas. Battement de cœur raté. Myocarde soulagé. Il décèle presque l'accalmie dans la tempête. Il prie cent fois son départ sans jamais vraiment le vouloir, rassuré de savoir qu'elle est incapable elle aussi de s'en aller. Nora bien trop volage, oiseau fou qui se ballade souvent loin de lui, elle revient toujours pourtant. Il le sait, il l'a toujours su. Incapable de l'accepter pourtant. Y a ce besoin viscéral de le constater chaque fois, de l'entendre le dire à demi-mots, comme un aveu muet derrière ces trois mots balancés dans un souffle quasi inaudible. Dans un j'peux pas., il entendrait presque un je t'aime. Dans un j'peux pas. il croit déceler ce j'ai besoin de toi.. les jolis mots cachés derrières les plus maladroits. toi, casse-toi. parce que Nora, ne laisse jamais un aveu, même demi-mot, prendre le pas sur sa fierté. Parce qu'elle laisse encore planer le doute sur son indifférence, jeu dont elle est devenue maîtresse. Intimité jonché d'incertitudes aussi douloureuse qu'amusante. toi, casse-toi comme si elle pouvait le décider. Comme s'il allait quitter son propre toit au seul son de son ordre intimé là, lèvres contre lèvres. Affront désagréable, elle attise un peu plus les flammes. « Ferme là Caldwell. » soufflé contre son visage. Les murmures comme un secret douloureux, un ordre qui n'attend aucune réponse. Fin de l'affrontement, le début d'un nouveau. C'est un maelstrom d'émotions. Mélange détonant. Violente douceur. Lèvres contre lèvres. Corps contre corps. L'âme contre l'âme. Il abandonne la bataille, il en livre une nouvelle. Déverse sur son corps l'amour sous la colère. l'amour et la haine.. Parce que Nora et Ike, c'est l'un et l'autre. C'est le tout et son contraire. Trop de bons sentiments. Trop de mauvais. C'est ce tout, acide et base qui fusionnent, explosion des sens et des sensations. C'est la raison qui se perd dans les pensées enfouies et la déraison qui s'impose, sans logique et sans lois. C'est de l'instinct pur, animalité dérangeante. Corps à corps. Cœur à cœur. Y a l'oubli et le souvenir. Des guerres à faire et à défaire, des batailles qu'on remet au lendemain. Déjà l'accalmie furieuse, mais bientôt, le doux orage qui reviendra. Comme toujours. Cercle vicieux de l'amour à la colère, l'un jamais détaché de l'autre comme ils le sont l'un pour l'autre. Abdiquer pour mieux reprendre les armes. Ils abandonnent un instant la guerre qui laissent des séquelles pour mener la bataille qui pansera les blessures de l'âme pour marquer la peau. Toute leur histoire est un champ de bataille, avec un début notable mais sans jamais de fin. L'amour ingrat qui se nourrit des souffrances, la douceur les tueraient, ils ne vivent que du mal. Des plaies qu'ils s'infligent, des marques au fer rouge laissé sur les myocardes autant que sur leurs âmes. Demain, ils se trouveront. Demain encore, ils se tueront. Demain, toujours, ils se feront vivre, maladroitement, coup par coup. Demain existera toujours, parce qu'ils ne connaissent que ça. Demain et leurs combats. Demain et eux. Nora et Ike c'est rien de censé, c'est rien de beau. Magnifique désastre
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