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 she's like the wind (serena)

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MessageSujet: she's like the wind (serena)   she's like the wind (serena) EmptyVen 16 Déc - 11:46

Soleil terne, nuages sombres. Y a le temps maussade et le visage à peine ouvert au monde. Il sait pas ou il va Ike, ou plutôt il ne le sait que trop bien. nul part. Il patauge dans le vide, inlassablement. Noyé dans les eaux troubles qu'il connaît si bien. il ne connaît que ça. Y a les membres encore endoloris par la nuit violente, les phalanges qui démangent sous la cicatrisation trop lente. Les nuits se font souvent trop courtes, les journées bien trop longues. Solitaire. Y a cette rétrospection constante sur son existence foireuse. Y a le smoking dog et ses amis tant appréciés qui se laissent dérivés vers des histoires bien plus sales que celles qu'ils ont connus. Y a une brune incendiaire qui démolis chaque parcelles de lui, pour les reconstruire, pour les démolir à nouveau. Y a jill en souvenir sépia qui lui démoli l'âme, farrah revenue, mal venue. Y a les coups au corps qui laissent des marques, des douleurs visibles qui partent vite et les indicible qui ne s'effacent jamais. y a tout et rien à la fois. Et comme chaque fois qu'il songe un peu trop à ce qui l'entoure, Ike il fuit, il cherche le grand air, les bouffées d'oxygène qui étoufferont les réflexions hasardeuses qui le laisse douter du monde entier. Il parcourt les rues comme s'il savait ou aller, sans vraiment savoir pourtant. Il cherche sans rien chercher. Un échappatoire, un exutoire. Pourtant il arrive toujours au même endroit, à errer vaguement dans les rues de l'historic district. Il pourra nier mille fois qu'il ne veut pas rien avoir à faire de près ou de loin avec les sales histoires de Jack et Nash pourtant c'est toujours par ici qu'il se retrouve, Ike, c'est toujours là qu'il vient sans savoir ou aller, au comptoir d'un pub miteux qui laisse apparaître à la surface une image bien plus glorieuse que ce qu'il cache finalement. on ne change pas les équipes qui gagnent. et le squad, dans tout son mélodrame, c'est son équipe à lui. Pourtant, ses pas pressés se stoppent net, avant même d'atteindre le lieu dit. Le regard clair qui se heurte trop durement au visage doux d'une blonde bien connu. Serena. Lettres de feu qui mettent à mal la contenance qu'il se plaît tant à afficher, les tripes qui se serrent, le visage qui se ferme. Il se revoit gamin, il se revoit sale gosse. Il la revoit elle, différente d'aujourd'hui et pourtant semblable par bien des aspects. Il revoit des enfants, adolescents presque-adulte qui refaisaient le monde, qui croyaient fermement aux lendemains. Y avait cette facilité doucereuse qui fonctionnait si bien entre eux, serena en havre de paix délicat et délectable dans lequel il se perdait si facilement. Y a cette vérité brûlante qui ne le quitte pas : avec elle, il aurait pu y rester pour toujours, à parler, à sourire. Ou même à ne rien dire. Il aurait pu sans mal laisser les années s'égrainer dans la simplicité coutumière qui les caractérisaient tant. Mais c'était elle qui avait réduit en lambeaux les parcelles de joies qu'ils avaient constitué, y a son départ qui avait laissé un trou béant, pire encore son silence qui avait creusé les rancœurs enfantines qui l'habitaient depuis. Jaloux des rêves qu'elle avait pu réaliser, des instants dont il ne savait rien. enfant attaché, adulte puéril. Alors, il se contente de la dévisager, depuis le trottoir d'en face, comme s'il était capable de déceler tout ce qui n'est pas dit. Ce qui ne sera pas dit. Il associe stupidement une image lointaine à celle qui se pose sous ses yeux. Il pourrait aller lui parler, affronter enfin les années de silence qui l'ont trop longtemps torturé, lui dire qu'elle lui a manqué et mille autres choses qui apaiseraient sûrement les battements douloureux d'un myocarde blessé. le sien. Mais les fissures causées par son départ ont laissé des plaies au goût amer laissant des relents de fierté mal placée. Il observe le visage changé dont les traits lui semble pourtant si familier et la réponse lui semble soudainement bien trop évidente. il est pas capable de lui faire face. C'est la lâcheté trop habituel qui s'empare à nouveau de lui, comme la première fois, comme tant d'autres autrefois, bien plus encore pour les prochaines. Serena, il voudrait l'affronter, Ike, mais comme toujours, il tourne les talons. c'est la fuite encore. toujours.
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Serena Gianelli

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MessageSujet: Re: she's like the wind (serena)   she's like the wind (serena) EmptyVen 30 Déc - 20:55


Il y a ces instants déroutants. Où l’on est concentré sur pas grand chose, de l’anodin, comme regarder une vitrine sans vraiment voir ce qu’il y a derrière la vitre ou encore comme farfouiller dans son sac pour y dénicher les clés de sa voiture. Il y a ces instants où une sensation, un instinct, un pressentiment fait sonner une alerte en nous. Les sens s’aiguisent comme des griffes accrochées à la chair, entêtés. Pour nous dicter que quelque chose va se passer, qu’il vaudrait mieux tourner ou lever la tête. Pour éviter de manquer celui qu’on a cherché depuis qu’on a remis les pieds à Savannah. Par exemple. Oui il y a ces intuitions pour des moments comme ceux-là. Pour que la hasard n’en soit plus un. Pour que le monde tourne parfois bien rond. Même si il vous balaye décidément plus comme la rafale d’un ouragan paralysant quand on n’y est pas préparé.
Il est là. Juste en face. À quelques petits mètres. Des enjambées sur le bitume à faire. Il suffirait de ça pour retrouver celui qu’elle a reconnu immédiatement. Ike. Si il avait rimé avec autre chose que la démesure et l’insaisissable, celui qui semblait toujours hors d’atteinte même peau à peau, ne lui aurait pas autant manqué. Ça cogne dans son corps. Son myocarde bat trop fort. Il a même cherché à s’écraser sur le pavé ce con. La magie de sa présence a disparu quand elle est partie et là, c’est la nostalgie qui déboule, qui déborde. Elle croyait qu’elle avait oublié. L’effet de ses silences enroulés contre les siens, l’impact de leurs conversations étirées sans aucun sens, hormis pour eux. Ces choses qu’on dit ou ne dit pas quand on a quinze ans parce que le monde autour de soi est un peu trop assourdissant et qu’on peut le faire taire grâce à la compagnie d’un autre. Sa compagnie à lui. Elle croyait qu’elle avait oublié. La sensation de ses regards endormis croisant les siens, avant le jour, avant les nuits, après des ivresses blanches où elle pouvait le couvrir de rires, où il pouvait sourire comme il le sentait, s’écrier comme il le voulait. Là où elle décelait aussi des bribes de douceur entre ses mains déjà fêlées. Elle croyait qu’elle avait oublié. Les premières étreintes fondantes, pressées mais aussi frustrées. Contacts sans fin, toujours interrompus ; laissant sur sa faim, un peu mordus. Elle croyait qu’elle avait oublié les sentiments qui naissaient, ceux-là même qu’elle a étouffés parce qu’elle partait, parce qu’il lui en voulait déjà... Parce que déjà, il fuyait l’abandon. Leur solitude.
Merde. Qu’est-ce qu’il lui a manqué. Elle se sent cuire. Sauna sanguin. Elle se sent de pleurer aussi. Pour tout ce qu’elle a manqué. Tout ce qu’elle ne sait pas, tout ce qu’il a vécu. Parce qu’elle n’a jamais osé lui reparler. Persuadée qu’il ne voulait pas. Puisque tu pars, restes loin, t’accroches pas à rien. C’est comme ça qu’elle a traduit la colère muette d’Ike quelques mois avant son déménagement. C’est comme ça qu’elle l’entend encore. Coupable d’être partie, mais assurément de bien plus. Et elle ose toujours pas s’dire qu’elle aurait voulu qu’il soit là quand elle a claqué comme une ampoule, quand elle a grillé ses cartouches, quand elle a tout brûlé. Le tas de cendres, il aurait peut-être su quoi en faire si il l’avait eu à ses pieds…
Merde. Parce que finalement… Depuis quand elle hésite à sourire ? Depuis qu’il est là, devant elle, après tant d’années et qu’il confirme ce qu’elle a toujours cru. Depuis qu’il se referme et se détourne d’elle, là maintenant. Encore. Encore une fois. Encore aujourd’hui. L’automate du sourire s’absente, mais y a un autre réflexe qui fuse d’un coup d’un seul. Lui courir après. Encore ? Non. Enfin. “Ike !” Coup d’sang. Coup d’klaxon. Le caoutchouc s’est abattu sur l’asphalte pour ne pas la faucher. Et elle s’excuse sans s’arrêter. Indemne, toujours intacte. “Ike, attends ! … Attends-moi bordel !” Elle a l’impression qu’il a pris d’la vitesse alors qu’elle, elle perd patience. Elle marche pas assez vite. Est-ce qu’elle lui balance son sac dans l’dos ? Idée aussi vite réfutée. Elle serait bien incapable de l’toucher. Et puis ils vont où comme ça à s’enfoncer dans un dédale de petites rues inconnues ? Elle sait pas et elle est plutôt sûre que lui non plus. Elle reconnaît cette allure, elle sait ce qu’il est en train de faire sans s’douter de ce qu’il lui fait aussi. Et ce retour en arrière, c’est la claque du passé, c’est sa colère à lui contre celle d’aujourd’hui. Elle le sait bien, mais elle n’a pas l’intention d’se laisser faire cette fois. Tout ce qui est rare aux êtres rares.* Il se souvient probablement pas qu’elle lui avait gribouillé ces mots sur la peau. Les réactions uniques qu’il provoque. C’était le cas à l’époque, c’est toujours le cas aujourd’hui. Qu’il la fasse courir. Qu’il la mette en colère malgré tout. Et c’est sa main qui parvient enfin à attraper son bras. C’est le chaos essoufflé, noué à ses mots qui s’extirpe. “Arrête de me fuir putain ! J’te lâcherai pas.” Elle aussi égoïste. Elle aussi impulsive. Plus qu’avant certainement. Mais face à ses yeux trop clairs, d’un coup, de près, les différences font écrouler ses mots. Parce que ses émotions partent dans tous les sens, sans aucun sens. Elle s’retrouve petite et insignifiante face à lui. Peut-être pas si prête que ça à l’affronter. Et le coeur dans sa main s’accroche à son poignet pour remplacer c’qui ne sort pas pour l’instant. “Tu t’es encore battu ?” Parce que c’est tout c’qui lui vient, quand ses yeux bleu-vert chahutés tombent sur ses phalanges. Comme un écho suranné. Comme si c’était hier. Sauf que ça fait huit ans, Serena. Huit ans que vous vous êtes pas donnés signes de vie. Et ça devrait pas être ça les mots importants à lui dire. Les bons mots, ils se sont fait la malle en le heurtant, en le blessant…

* Nietzsche
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MessageSujet: Re: she's like the wind (serena)   she's like the wind (serena) EmptyVen 13 Jan - 6:45

Il l'avait pas senti depuis longtemps, Ike. Elle se réveille doucement, là, au creux du myocarde abîmé. Symphonie d'espoir déchirée, sur le rythme maladroit des quelques lettres qui forment serena. Il avait fait taire les accords de bonheur quand elle avait fait le choix de le lui reprendre. Silence pesant après une si belle mélodie. Prénom devenu écarlate, malheur plus que douceur. Il avait cessé de croire qu'il la reverrait, se confondant dans la douce illusion de son souvenir. Il aimait penser qu'il n'aurait plus à l'affronter, qu'il continuerait de laisser la colère s'animer en lui pour ultime pensée à son égard, rage hypocrite qui cache bien plus la mélancolie que la haine. La tristesse. Parce qu'elle a toujours fait ça Serena, sans le voir, sans rien faire pourtant. Elle réveillait en lui les facettes brillantes mais noircies, ces parcelles bien cachées extériorisées au contact d'une fille-soleil. Elle a nettoyé la crasse qui rendait invisible le plus beau des monstres, talent inné presque invisible. Est-ce qu'elle faisait attention à son don, Serena ? Est-ce qu'elle voyait tout ce qu'elle faisait ressortir juste au creux d'un de ses sourires, d'une main sur un bras, d'un regard compréhensif ? Y a jamais eu le jugement dans le timbre de sa voix, jamais de déception dans ses yeux clairs. Y avait qu'elle et lui dans une parfaite imperfection troublée et troublante. Y avait eux. C'était leur seul définition de leur rien. De leur tout à la fois. et y a eu plus que lui, le vent et la fraîcheur. Ère glacière. C'est le vent du nord qui soufflait sur le visage, cristallisant les pensées heureuses. Y a la main douce-violente sur son avant bras qui l'accule à la vision de la réalité. Des vieux souvenirs. du paradis au nouveau goût d'enfer. Il pourrait se battre, ike, d'un coup de bras bien placé se détacher de l'étreinte et fuir encore. Un peu mieux. Il sait plus s'il s'arrête parce qu'il est incapable de lui faire du mal ou parce qu'il a pas le courage de fuir encore. Les deux, sans doute. Rien qu'un peu. Pourtant y a la voix de Serena qui fend le silence a nouveau, qui creuse le sillon de la colère et de la mélancolie, mélange détonant de sentiment douloureux. « C'est toi qui m'parle de fuite ? » Rire amer pour une blessure sincère. Incapable de rencontrer le regard clair d'un ange sans doute trop éblouissant. Il remarque seulement de vagues détails, un corps changé qu'il ne compte même pas observé. Il veut rien voir Ike, au jeu de l'autruche il est le roi, mettre la tête dans le sable pour ne rien affronter, surtout pas ce qui lui fait réellement mal. Et serena elle est destin, elle est karma, elle est maîtresse. Elle crée le bonheur si vite qu'elle le défait, insuffle au creux de l'oreille des mots enjôleurs qui vous rendent heureux aussi vite qu'elle peut laisser souffler sur vous le vent frais de la solitude. Sans le voir, dans toute sa douceur enfantine, elle brise les fragments de ceux qui, trop entîchés d'elle, ne supporte plus de la voir loin. Il avait rien vu avant qu'elle s'en aille, il l'avait sentit sans l'avouer. Ike il était de ceux là. Qui veulent tout, trop. Qui veulent être auprès d'elle. De ces types maladroit dans leurs vies qui trouvait un point de repère. Dans la tempête, y avait Serena. Dans les accalmies aussi. Elle était partout même lorsqu'elle n'était pas là. Voix de la conscience et de l'apaisement. Il avait eu des ailes, Ike. Un court instants. Quelques mois, quelques années. Il avait volé presque au dessus de sa vie douloureuse, bien loin de subir les aléas de ses nuits farouches, y avait toujours au bout du chemin le sourire rassurant d'une blonde-oiseau. Lueur d'espoir dans le désespoir. pour mieux le plonger dans l'obscurité. Il est égoïste finalement. Il lui en veut pas d'être partie. Il lui en veut de pas être rester avec lui. Si ce n'est pour lui. J'te lâcherais pas, elle dit. Elle ment. Elle l'a déjà fait, non ? Serena balance l'illusion de sa présence, de son retour, de ses promesses mensongères qui prétendent qu'elles ne s'en va pas. Plus maintenant. Plus après avoir creuser le fossé douloureux dans la cage thoracique de Ike. Le mal est fait, elle peut revenir dans la lumière, sous l'éclat terne de la vie d'un ami oublié. C'est facile de partir, plus encore de revenir et y a ceux qui restent. Il a fait du sur place, Ike. Il l'a attendu sans s'en rendre compte, il l'a pleuré sans larmes, l'a rêvé sans sommeil et elle est là, finalement, sans qu'il soit capable d'en être heureux. Il l'aime sans battement de cœur. Plus profondément, enfoui quelque part, sarcophage oublié. tu t'es encore battu? la voix trop douce dans l'amertume ambiante et y a le sourire dérangé vissé sur les lèvres d'Isaac. c'est tout? c'est tout ce qu'on dit quand on revient ? Quand on est partie et qu'on se retrouve ? C'est tout ce qu'on dit quand on retrouve l'ami devenu inconnu, le souvenir d'une photo heureuse déchirée dans leurs mains ? Il est presque certain qu'elle saurait lire dans l'éclat mort de son regard l'affreuse déception qui lui prend aux tripes, il attendait autre chose sans doute, tout en craignant de l'entendre. De le ressentir. c'est le vide, finalement. Bien plus douloureux encore que toutes les belles paroles qu'elle aurait pu sortir. « Y a des choses qui changent pas, Serena. » presque craché avec amertume alors qu'il pose enfin un vrai regard sur elle, sur un corps changé, un visage affiné, un regard qui lui est devenu presque inconnu et tant de détails différents d'autrefois. Elle est différente, elle. pas lui. Il est resté dans son monde obscure teinté d’hémoglobine, dans les mêmes rouages abîmés qui lui écorche l'intérieur. Toujours la violence. Toujours la fierté. Toujours le même con qui fait face au même soleil sans plus réussir à en percevoir la clarté. « J'ai pas de temps à perdre, pas avec toi. Sûrement plus maintenant. » menteur éhonté. « Faut que j'y aille. » Loin de toi avant que ça me tue. Il a pas la force d'affronter le passé, pas plus qu'il peut affronter sa propre douleur. Il a jamais été glorieux Ike, jamais vraiment fort. Y a les coups assenés en moyen de défenses mais toute une forteresse qui se fissure au simple contact de Serena. Et il est incapable de bouger pourtant, le regard ancré dans le sien, il attend de la voir partir. Ou rester. L'achever ou le faire revivre. Elle peut tout faire, elle peut tout défaire. « Va t'en. » parce qu'elle doit le faire, lui il en est pas capable. Parce que c'est plus simple comme ça, plus facile d'abandonner que de batailler. Finalement, c'est toujours elle qui a eu tout les droits, tout les pouvoirs. Elle est régente d'un royaume inconnu, perdu au fond de lui.
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Serena Gianelli

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MessageSujet: Re: she's like the wind (serena)   she's like the wind (serena) EmptySam 14 Jan - 14:50


C'est toi qui m'parle de fuite ?” Ses mots sont des flèches qui heurtent en plein coeur alors que ses yeux ne la touchent plus. Il la regarde pas. Posture si lointaine qu’elle a l’impression qu’ils sont pas là. Comme un déphasage, un écart dans l’temps, dans l’univers. Y a que la fierté amochée et la rancoeur renforcée qui le placent là. Et si il faut qu’elle se contente de ça pour qu’il reste, elle prendra. Mais elle sait qu’il n’est pas que ça. Dans la pénombre, elle l’a vu resplendissant. Elle préfère sa force mais surtout, sa fragilité. Et malgré tout ça, elle l’a vu donner plus, lui donner plus. C’était peut-être pas grand chose. Mais pour elle à l’époque, c’était déjà énorme. C’était le premier étranger à provoquer ces bouffées d’affection, d’attention. Un attachement pur. C’était l’exclusif à son coeur. Même si elle n’a jamais rien dit, même si elle ne l’a peut-être pas autant montré qu’elle le ferait aujourd’hui. Le premier mais aussi le dernier. Parce qu’après trop de choses sont arrivées. Elle l’a regretté. Elle l’a imaginé. Trop souvent vu à côté d’elle. À découvrir maladroitement le monde qui n’attend que lui. À l’étreindre pour se calmer et la calmer aussi. Comme pour se rassurer mutuellement, que ça -la vie- allait bien se passer. Parce qu’ils se sous-estiment trop. Comme des allumettes craquées à l’improviste dans les moments charbon. “Y a des choses qui changent pas, Serena.” Émotion amère et noire qui coule sur sa silhouette obscure provenant des sombres profondeurs de son âme. Comment pourrait-elle ne pas voir sa tristesse quand enfin il pose ses yeux sur elle. Elle le déçoit encore. Elle culpabilise encore. Il l’impressionne plus qu’avant. Elle se pensait plus forte. Mais face à lui, ça n’a jamais été le cas. Ike est ce genre de faiblesse greffée pour toujours dans le myocarde. Celui provoque les arrêts cardiaques et les tachycardies quand on apprend à le connaître. Il a cet effet-là sur les gens qui perçoivent ce qu’il cache, elle en est persuadée. “Oui.” Imperceptible mot formé pour le rassurer. Elle veut lui dire que c’est pas grave et qu’elle non plus, elle n’a pas vraiment changé. Mais ça sort pas. “J'ai pas de temps à perdre, pas avec toi. sûrement plus maintenant. Faut que j'y aille.” Bien sûr qu’il faut qu’il aille. Il lui en veut d’être partie mais c’est lui qui partait toujours et elle qui restait. C’était lui qui la retrouvait toujours. Peut-être qu’elle l’attendait, ralentissait aussi pour qu’il puisse la rattraper, parce qu’elle voulait qu’il tombe sur elle. Alors okay. Si il doit faire chuter ses sentiments et ses mots de cette façon pour l’atteindre, elle le laissera faire. N’importe quoi. Parce qu’Ike dit qu’il doit y aller, mais ne bouge pas. Et c’est son espoir étouffé. “Va t'en.” Coup-au-coeur. Brutalité fleurissant dans des battements qui n’osent plus pomper son sang. Ça fait mal. Elle a un peu sursauté mais est restée accrochée. “Non.” C’est comme une larme révoltée dans sa gorge. L’eau qui noie sa voix entre force et fragilité, affaibli”. Pourtant elle sait que c’est Ike. C’est ça façon de faire. Il se venge. Veut lui faire subir ce qu’il a vécu, comment il l’a vécu. Elle sait qu’il croit qu’elle n’a pas voulu d’lui. Pas assez pour aller à l’encontre de ses parents, pas assez pour rester. Mais aujourd’hui, c’est différent. Et même si c’est lui qui la pousse à dégager… “J’veux pas.” Égoïste. Éprise d’une nouvelle obstination. Parce que c’est pas impossible de se retrouver. Eux deux, c’est pas sans issue. C’est peut-être risqué. Elle a l’impression d’être en haute mer, un peu menacée. Mais faut essayer. Malgré l’espace et les silences qui pèsent entre eux d’un seul poids sur le coeur. Elle refuse de le laisser cette fois-ci. Qu’il choisisse. Qu’il cueille les bouts de coeur qu’il veut et qu’il la laisse à nouveau voir à l’intérieur. Elle fait un pas dans ce sens, veillant à amarrer ses iris aux siens. “Laisse-moi…” Elle souffle son courage. “Laisse-moi rester. Laisse-moi m’excuser. Laisse-moi t’écouter.” Sa respiration s’emballe comme une fièvre, comme un tournis dévasté par sa propre chaleur. Elle aurait peut-être dû juste le serrer au creux de ses bras pour qu’il y croit. Elle veut désespérément le faire. Elle retient ses muscles “C’est ma faute, je le sais. J’ai pas su garder le contact, te parler pendant toutes ces années. Je. J’aurais dû te demander de venir avec moi.J’aurais dû t’emmener.Mais laisse-moi essayer de me faire pardonner.” Sa main libre vient se poser sur sa mâchoire pour percer son attention. “Tu me manques. Tous les jours.” Y a que lui qui lui a appris ce qu’était la solitude. “Laisse-moi revenir Ike.
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MessageSujet: Re: she's like the wind (serena)   she's like the wind (serena) EmptyMar 17 Jan - 16:36

Pars. Reste. Repars. Reviens. Ça s'entrechoquent inlassablement, ça se mêlent jusqu'à faire des nœuds qui tordent l'esprit, qui tordent les tripes, qui malmènent le cœur. Il sait pas avec Serena. Il a jamais su. Ils ont toujours été dans cet entre-deux doux, parfois rugueux. A mi-chemin entre amitié et amour. Entre les mots et les gestes. Entre la tendresse et la distance. Ils ont jamais été tout, jamais rien non plus. Ils étaient trop., un extrême dangereux perdu dans le rien. Ils étaient, simplement. et si à l'époque ça semblait d'une simplicité déconcertante, aujourd'hui ça paraît pourtant bien compliqué. Parce qu'il sait plus quoi dire, ni comment agir. Il peut pas être l'ami qui la retrouve avec plaisir, ni l'amant bafoué qu'elle a abandonné. Il parvient pas à être l'épaule réconfortante et ne sais pas jouer vraiment l'insensible à son regard. Avant, il n'y avait aucune questions à se poser, c'était. Sans réflexion, sans questions, sans retenue et sans doute. Là, pourtant, il a l'impression de devoir mesurer chaque geste et chaque paroles, y a plus rien de naturel dans sa manière d'agir, incapable de laisser les sentiments seuls guider ses gestes, encore moins sa raison déraisonnable. Alors il reste stoïque devant ce non prononcé, qui le soulage autant qu'il l'accable. Ca doit être ça, le rôle de serena désormais, apaisé dans la violence, blesser dans la douceur. Elle ne pourra plus être uniquement l'un ou l'autre, elle sera les deux, quoiqu'il fasse. S'il part, elle sera ce souvenir brûlant auquel il se raccroche, qui l'apaise autant qu'il le broie. S'il reste, il laissera la douceur des gestes le temps de quelques instants pour mieux souffrir face a la peur constante d'un nouveau départ. j'veux pas., comme une manière claire d'affirmer qu'elle lâchera pas. Lui non plus il veut pas, il peut pas le dire mais il resterait bien là. Il lui dirait bien de plus jamais s'en aller. Mais il peut pas. Y a son regard posé sur elle, qui cherche une réponse mais qui ne découvre que des questions. Il observe les traits d'un visage changé ou il reconnaît une gamine d'autrefois sans savoir qui lui parle vraiment. Celle qui est partie ou celle qui revient ? Il écoute chacun de ses mots, plaidoyer constant comme si elle était coupable. Comme s'il était victime. C'était ce qu'il voulait Ike, pourtant à mesure qu'il l'entend il se voit fuir, plus à cause d'elle mais a cause de lui. De l'égoïsme dégueulasse dont il fait preuve, de cette indifférence feinte quand elle s'est approché, de sa manière de repousser constamment tout ce qui fait mal. Par bien des aspects, Serena est plus forte que lui, rien que dans sa façon de l'affronter là ou il n'aurait jamais eu le courage, dans ses fragments de voix qu'elle laisse éclore dans l'espoir de tout reconstruire alors qu'il n'a jamais voulu recoller un seul morceau. il aurait rien fait pour ça. C'est sans doute le lot de tout les cons, de ces maladroits qui ne savent pas agir, jamais correctement du moins. Ike, il connaît bien sa tendance à tout foutre en l'air, sa fierté mal placée qui vient s'imposer dans tout son être jusqu'à le faire suffoquer, toute cette haine sans cesse extériorisé auprès de ceux qui le mérite le moins. Comme Serena. Y a sa main qui se pose sur sa mâchoire, lance une décharge électrique dans le corps. Y a le battement de cœur loupé, le sang qui bouillonne. C'est l'envie de rester et celle de fuir qui fusionnent. Alors y a les tripes qui se serrent dans un élan de culpabilité qu'il veut faire taire. Le silence entre eux, électricité douce, respiration mal mesurée. Il sait plus s'il lui doit la vérité, pas même s'il en est capable. Il sait pas s'il doit partir, s'il est capable de rester. Là, y a plus que le regard clair de Serena, peut-être que s'il regarde mieux, il y verra son âme. Il savait le faire autrefois, il est presque sûr qu'il en avait déjà décelé les contours à défaut de l'avoir prise à bras le corps. Il en connaissant l'aspect et la douceur juste dans un coup d'oeil. « Je serais pas venue. » Il le souffle, comme un aveu qu'il a jamais su dire, comme un poids qu'il ose a peine retirer des épaules de Serena parce que c'était bien plus simple de lui donner tout les tort. « Même si tu m'avais demandé de le faire, je serais pas partis d'ici. » Il l'aurait sans doute voulu de toute ses forces, il aurait cru peut-être un moment pouvoir le faire mais il sait déjà qu'il aurait jamais sauté le pas. Y a Savannah. Les rues étriquées, les combats tard le soir, l'obscurité qu'il connaître bien trop, qu'il est incapable de quitter. Il le fera sans doute jamais, né dans le noir, pour mourir dans les ruelles mal famée. Il aurait sans doute aimé qu'elle le lui demande mais il l'aurait déçu autant qu'elle l'a fait en partant. Y avais pas d'issus pour eux deux à cette époque, aucune solution pour ne pas se perdre. Et il est pas certain qu'aujourd'hui il y en ait une pour se retrouver. « Je t'ai laissé partir bien avant que tu t'en ailles, on le sait tout les deux. » quand il a cessé de venir la voir, quand il n'a laissé que son mutisme pour toute compagnie, qu'il a fermé les yeux. Tourné le dos en espérant que sa suffirait à chasser le souvenir. « Je t'ai fait du mal avant même que tu disparaisse et encore maintenant je t'en ferais. Parce que j'sais faire que ça. » Sourire presque grimacé sur ses lèvres, c'est une vérité qui lui écorche la bouche. Celle qu'il ne prononce pas. Jamais. Mais la sincérité, il lui doit bien à elle, au moins en partie. « Parce que même si je tiens a toi, t'étais plus là. » Huit années c'est long. C'est le temps de grandir. C'est le temps de changer, comme elle. C'est le temps de devenir meilleur. Mais pour Ike c'était juste le temps de devenir pire.
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Serena Gianelli

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MessageSujet: Re: she's like the wind (serena)   she's like the wind (serena) EmptyMer 15 Fév - 15:01


Elle se souvient de ce regard perçant, qui voit sous la peau, sous les os, met à nu. Mais c’est aussi à ce moment-là qu’elle peut se faufiler dans l’autre sens, voir aussi loin que lui. Déceler les regrets de ce qu’ils ont été comme si ils ne pourraient plus l’être. Deviner toutes ses incertitudes, ses questions par dizaines qui ne franchiront jamais ses lèvres. Tout ce qu’il ose à peine penser en se persuadant déjà de son incapacité. Tout ce qu’il pourrait ou ne pourrait pas faire. Perdu entre craintes et désirs. Finalement, peut-être que rien n’a changé mais tout est différent. Trop de désordre et pas assez de stabilité. “Je serais pas venu. Même si tu m'avais demandé de le faire, je serais pas parti d'ici.” Elle veut pas parler de ça. Elle veut pas que le souvenir de son ancienne elle, lui rappelle combien ses mots-là auraient pu faire ébouler une digue déjà fendillée par la peine de leur éloignement. C’est du passé. “Ça ne m’empêchera pas, à partir de maintenant, de te le proposer et continuer à te le proposer. Qu’on parte en voyage ou non. Peu importe. Aujourd’hui, cette fois-ci, je te demanderai. T’auras une opportunité si tu en as besoin ou envie.” Le sourire a tracé sa route, sûr et confiant. Mais Ike s’obstine. Ike insiste, persiste toujours. “Je t'ai laissé partir bien avant que tu t'en ailles, on le sait tous les deux.” Oui elle le sait. Qu’à l’époque, il voulait pas d’elle, qu’il pouvait pas être avec elle. Elle le savait avant même d’en avoir elle-même envie malgré tout. Et tout ça, c’est encore le cas aujourd’hui. Certainement. Elle-même, elle sait pas pourquoi elle est revenue en sachant pertinemment tout ça. “Je t'ai fait du mal avant même que tu disparaisses et encore maintenant je t'en ferais. Parce que j'sais faire que ça.” Son expression lui tord le coeur. Ses mots la mettent en colère. Il a pas le droit de dire ça. C’est injuste. C’est faux. Il se fourvoie. Il suppose. Elle veut pas de ça. “Parce que même si je tiens a toi, t'étais plus là.” Ça s’échauffe dans sa cage thoracique et ça se perd dans le tumulte. Parce qu’il mélange passé et présent, la faisant tanguer dans l’incertitude, l’incompréhension. Mais il a raison sur une chose. Ils ont changé, ça ne peut plus être comme avant. Elle ne supporterait pas ce flou, où il mélange présent et passé. Qu’est-ce qu’elle est censée faire de tout ça ? Elle n’a pas les réponses. Elle va pas dire ce qu’il faut. Elle veut pas dire ce qu’il faut. Ça serait trahir le peu de relation qu’ils leur restent. “Y a que moi qui décide si ce que les autres font me fait du mal ou non. Donc t’en sais rien Ike. Tu sais pas ce que tu m’as fait ou me feras. Tu te sous-estimes toujours. Tu te peins toi-même en noir. Et encore aujourd’hui, je ne suis pas d’accord avec toi. Mais on pourrait admettre qu’on a tous les deux des torts.” Elle sera jamais d’accord avec lui sur la façon dont il se voit. Ses traits se froncent un peu. God c’qu’elle aimerait lui prêter ses yeux pour qu’il se voit comme elle le voit. Qu’il se l’imprime, se le grave sur les rétines. On fait tous du mal à quelqu’un à un moment ou à un autre. On fait tous des erreurs. On regrette tous au moins une chose, un acte, un mot, un silence, un oubli, ou l’absence de réaction. Et sur une ligne de vie, ils ont encore du chemin à faire. Ils ne sont peut-être bien encore que des gamins. Personne ne leur demande d’être irréprochable ou des héros. Pourquoi tant d’exigences ? Pourquoi tant de pression ? Est-ce qu’elle lui demande tant ? Est-ce qu’elle demande trop ? De juste pouvoir revenir dans la vie de quelqu’un, c’est trop ? Cette idée la fait frémir. Elle veut pas l’obliger à quoique ce soit. “Même si tu me fais du mal, c’est pas grave. Je t’en ferais peut-être même aussi. C’est la vie. On n’est pas oracles. Et je ne suis pas quelque chose qu’on protège, qu’on enroule dans du coton pour amortir les coups, qu’on enferme loin des maux. Je refuse de m’attendre au pire, de dramatiser les conséquences d’une relation qui s’est effilochée. Entre nous, ça ne pourra pas être comme avant, ça sera forcément différent. Mais moi ça me va.” Elle fiche ses grands yeux dans les siens comme si elle cherchait à se rapprocher, se fondre plus près. “Mais si ça ne te va pas, dis-le. Si tu ne veux pas, dis-le. Tu sais maintenant que je suis revenue, que je suis là, prête à partager tout ce que tu voudras.” Elle offre, il dispose. “C’est toi qui vois.”, dit-elle en sortant une petite carte de son sac pour la lui tendre. “J’bosse quelques soirs par semaine au Smoking Dog, mais sinon j’ai une petite boutique de fringues du côté de City Market.” Elle tente un sourire pour dissimuler l’émotion qui cogne dans sa gorge, le pouls vibrant parce qu’elle craint de l’avoir braqué, encore plus blessé, en revenant et en demandant. “Viens quand tu veux. Ou ne viens pas. J’vais pas te forcer.” Voix castagnette. Bien sûr que si il ne veut pas, si il ne vient pas, elle devra faire avec la chape de plomb qui écrasera ses sentiments. Elle devra l’accepter. Mais c’est pas parce qu’ils sont différents aujourd’hui que ça veut dire qu’ils sont finis. Elle ne comprend pas ce raisonnement. Mais elle s’laissera faire et respectera sa décision, quelle qu’elle soit. Vieux réflexes de gestes quand elle est gênée, le bout du nez frotté d’un revers de main rapide, main qui s’échoue dans la masse de cheveux pour caler une mèche libertine et le regard qui s’évade timidement sur le côté. “Moi aussi je tiens à toi Ike.” Soupir avoué, lâché au vent écrasant, presque irrésistible. Et même si son cerveau lui rappelle qu’il veut certainement la paix là maintenant, qu’elle devrait partir et le laisser digérer… Même si son corps amorce le départ, d’un pas reculé… Y a le regard qui s’amarre une nouvelle fois, lui demandant si au moins, il la croit ou si il rejette toute confiance qu’on pourrait lui accorder. Si c’est juste elle ou si c’est toute la terre.
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MessageSujet: Re: she's like the wind (serena)   she's like the wind (serena) EmptyLun 27 Fév - 20:39

Il essaye. De rester. De partir. Il parvient à faire ni l'un ni l'autre, un pas en avant, puis en arrière. Trop près, trop loin. Aucuns chemins qui soient le bons, aucuns mots qui apaisent, aucuns gestes qui calme. rien c'est peut-être bien tout ce qu'il reste entre Serena et Ike. Un gros vide, un trop plein de rien. Il y a entre eux tout un passé bâti puis réduit en cendres, lambeaux encore fumants de leurs souvenirs. Serena a tout cassé en partant, lui, il a tout brûlé pour combler l'absence. Son retour, c'est pas le panorama du bonheur, c'est celui de tout ce qui a fini brisé. « Que tu restes ou que tu partes, t'as pas à me le proposer, tu sais que c'est plus mon problème. » Il détache un à un les mots d'une voix étrangement calme, s'il veut la persuader elle, ou lui. Peut-être eux deux. Y a ce murmure dans le myocarde qui réfute chacun de ses mots et la voix tonitruante de son esprit qui hurle d'apporter le coup de grâce à une histoire qui n'en est plus une, qui ne peut plus en être une. Y a pas assez de mots pour combler l'absence, pas assez de regards pour rattraper le passé. Pas même assez d'envie pour courir derrières les souvenirs. Il a achevé les courses, Ike. Fini de finir essoufflé sans trouver la ligne d'arrivée, ni même le point de départ. Il fini toujours seul sur le bord de route, délaissé et lassé, traînant les regrets comme des boulets et les souvenirs en poids mort. Il s'en est délesté depuis. Il veut y croire au moins. « J'me peins en noir parce que c'est ce que je suis. » Maintenant. Maintenant que les années ont filé et les espoirs avec. Maintenant que tout a tant changé en paraissant si semblable a autrefois. Il sait pas ce qu'elle a vécu, Serena. Il lui souhaite presque d'avoir été heureuse, d'avoir vu le monde et aimer chaque levés de soleil parce qu'ici y a plus rien de beau. Ni dans cette vie ni dans l'éclat terni de ses yeux à lui. « Si j'le sais, bien sûr que je le sais. T'as loupé des années, Serena, t'as aucune idées de ce que je suis devenu et je serais pas ce type que t'as laissé. » Il le souffle comme une vérité dérangeante, parce que dans le fond peut-être que c'est ce qu'il veut, Ike. lui faire du mal comme il a eu mal. Il se persuade qu'il sait dejà ce qu'il fera parce qu'au fond de lui il le veut vraiment, comme un let motiv dégueulasse. Rendre coup pour coup comme s'il en ressortirait apaisé. Parce que c'est ce qu'il fait maintenant, depuis toujours, encore plus aujourd'hui. Parce que c'est bien plus facile de se protéger que de risquer, de se battre contre le vent plutôt que pardonner. La colère est a la mesure de l'attachement. Serena, il y était bien trop attaché. Mais elle est soleil et toujours elle rayonne, elle ébloui jusqu'à cramé la rétine avec ses vérités douces. c'est pas grave, comme si c'était évident, comme si elle savait que ça arriverait. c'est la vie. parce que dans la vie on pardonne, on pardonne tout. Elle visiblement. Lui non. Elle parle d'optimisme comme il parlerait de fatalité, elle parle du jour comme il vit la nuit. Y a le fossé qui se creuse davantage, comme le pont qui se construit entre eux. C'est les opposés qui se lient, se relient. Mais du chemin l'un à l'autre, y a qu'un mauvais équilibriste, ike il en tombera dans le vide. Il le sait. c'est la vie, ça aussi. Il avance jamais à tâton, jamais dans la demi-mesure. Il vit sur le concret, bâtit ses jours sur des choses fortes. L'amour pur. La colère violente. Y aura pas d'étreinte pour absolution ni de pluie d'amour en guise de pardon. Y aura rien parce qu'il a rien a donner. Tout parce qu'il saura pas faire autrement. Et donner tout a Serena encore, c'est prendre le risque de revenir à rien. Encore. « Et si moi, j'ai rien a te donner? » lâché dans un rire amer, pas pour blesser mais en dernière vérité. Même en le voulant, qu'est-ce qu'il aurait à lui offrir maintenant ? Huit ans après, après l'amour et l'absence, la guerre intérieur et la paix jamais trouvée ? Elle est loin la fille enrobée qui posait la tête sur son épaule, aussi loin que le gamin des rues qui rayonnait d'un bonheur jamais vu jusqu'ici. moi aussi j'tiens a toi. Et il s'en veut presque de sentir les membres se détendre, le myocarde laisser un battement plus apaisé dans sa cage thoracique. « Alors y a véritablement des choses qui changent pas, il faut croire.  » Vague esquisse d'un sourire triste, le regard plongé sur l'horizon. Le silence qui s'étire à perte de vue, le temps de reprendre une respiration perdu. Inspire. reste. expire. fuis. « Peut-être que toi t'es prête à tout partager mais pas moi. Pas maintenant. » Il en est presque désolé de lui offrir la vérité nue après tout ce qu'elle a pu dire. Ca serait facile d'accepter la main tendue, de se laisser aller au présent enroulé dans les souvenirs qu'ils ont partagés mais après quoi ? Il lui offrirait du vent et il a au moins le respect d'avouer qu'elle mérite mieux que ça. « Un jour. Bientôt ou peut-être pas. Un jour mais pas aujourd'hui. » Et Un jour. Bientôt ou peut-être pas. Ca devient une promesse, lâché là, en silence, dans l'air qui passe entre leurs deux corps. Une prière silencieuse pour espérer qu'un jour ça fonctionne a nouveau. Que tout ça ai un sens. qu'il cesse de fuir.
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