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 Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka

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MessageSujet: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyMer 16 Nov - 9:28

Je fronce les sourcils, mâchouillant distraitement le capuchon de mon stylo alors que j'essaie de retrouver un mot pour finir ma phrase. Il est là, il veut pas venir et ça m'agace un peu. Je sursaute quand je l'entends briser le silence studieux qui a envahit l'appartement.

"Alors, imaginons que c'est la fin du monde et qu'il reste plus que nous deux. Genre pour repeupler la terre et tout. Là, t'accepterais de sortir avec moi ?"

Je secoue la tête et je pouffe de rire, attrapant mon verre de lait avant de souffler en arquant un sourcil.

"Billy, si on est plus que nous deux, ça veut dire que ce seront nos gosses qui repeupleront la terre. Donc des consanguins. Et je suis pas sûre de vouloir voir ça."

Je soupire avant de me faire plus sérieuse et je reprends, d'un ton plus doux.

"On en a parlé déjà… c'était pas une bonne idée. On est amis, j'en ai déjà pas beaucoup alors je…"

Et je vois sa tête de chien battu avant de lever les yeux au ciel et de reposer brusquement mon verre de lait à moitié vidé sur la table, entre nos bouquins.

"Ok. Alors, si c'est la fin du monde et qu'on est plus que nous deux, là je pourrais envisager de sortir avec toi. Ca te va ? Maintenant finis moi cette fichue introduction."

Il me décoche un large sourire et agite les feuilles en secouant la tête.

"Ca irait plus vite si on avait un pc. C'est la merde d'écrire à la main. On est plus au 19ème siècle Quinn, faudrait t'y mettre."

C'est le moment où je luis dis qu'un ordi coute trop cher ? Et que j'ai pas envie que Luka continue de dépenser son fric pour moi parce qu'il en fait déjà trop ? Le pire, c'est que si je lui demandais, il serait fichu d'en acheter un. Et de faire encore des milliards d'heures supp en plus du reste pour le payer. Déjà qu'on se voit pas beaucoup, je préfère encore être classifiée comme une arriérée de la technologie. Un peu comme avec cette brique qui me sert de téléphone portable. Enfin, je peux appeler, envoyer des sms et des photos, le reste, on s'en fiche non ? On a même pas Internet de toute façon. Alors je me contente de souffler, d'un ton narquois.

"Ca te rendra pas plus malin. Il faudra quand même que tu réfléchisses à ce que tu dois écrire tu sais, ça le fera pas à ta place. Même la technologie a ses limites."

Et il lâche un rire, reprenant le livre entre nous deux.

"Ok, tu marques un point. Mais te plains pas si la prof dit que c'est illisible."

Tu parles. Il sait que je vais tout réécrire avant le jour J, comme d'habitude. Et qu'on aura une super note. Comme à chaque fois qu'on bosse ensemble sur un exposé. Il est plutôt doué quand il veut bien s'y mettre et moi aussi, on fait une bonne équipe. Et on s'entend bien. J'aurais juste préféré éviter de… déraper comme on l'a fait. Bon, on l'a fait plusieurs fois ok, mais dire que c'était juste pour être sûre que c'est pas mon truc, ça se fait ou pas ? Je me rends pas trop compte.

Je suis sur le point d'ajouter un truc quand j'entends la clé tourner dans la serrure à l'entrée. Je jette un œil à l'heure et je me dis qu'il est plus tôt que d'habitude. J'espère qu'il y a pas eu de souci. Comme toujours, quand je vois sa silhouette se dessiner dans l'entrée, mon cœur a un raté. Mon visage s'illumine sans même que je m'en rende compte avant de me renfrogner quand je vois sa tête. Pourquoi il est fâché ? J'ai pas encore fait de bétises pourtant.

Je déglutis, incapable de dire quoi que ce soit alors que je sent Billy se tendre à coté de moi et se lever de son siège comme s'il était sur ressort, en se mettant limite au garde-à-vous.

"Bonjour… m'sieur Stevenson… je… je vais y aller hein…"

J'écarquille les yeux, réprimant le fou-rire nerveux qui me vient en l'écoutant l'appeler m'sieur. Et je cherche même pas à le retenir alors qu'il embarque ses bouquins nerveusement, renversant la moitié des feuilles par terre et qu'il prend sa veste, évitant soigneusement d'être trop près de moi.

"On se voit en cours lundi hein. J'aurais fini ma partie, promis."

J'ai un vague sourire alors qu'il s'enfuit, autant appeler un chat un chat et que mon regard se porte à nouveau sur Luka. Là, tout de suite, j'aimerais me lever et me précipiter dans ses bras. Mais j'ai pas le droit hein, ça se fait pas, tout ça tout ça. Alors je mâchouille de nouveau le capuchon de mon stylo, cherchant un truc intelligent à dire.

"Salut…  t'as fini tôt, c'est cool."

Ouais alors on avait dit intelligent. Là c'est raté. Je me rends compte d'un coup que je suis tendue, guettant le moindre de ses mouvements, comme si j'avais peur qu'il disparaisse sous mes yeux. Et que je le dévore trop des yeux pour être honnête. Ca craint et je suis ridicule. Mais tellement.
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyMer 16 Nov - 23:03

Le truc cool en bossant ici, c'est que t'arrives à te faire pas mal de pourboires quand tu fais un effort. Efforts qui dans mon cas se limitent  en général à offrir mon plus beau sourire aux filles et à être poli et souriant avec les vieux, enfin, les plus adultes que moi. Bref, t'as compris. Le souci, c'est que j'y bosse beaucoup moins qu'avant. Par choix, oui et non. Enfin oui. La journée, en semaine, je bosse au garage. J'y ai pas de pourboires c'est clair, mais c'est plus régulier qu'ici. Et le soir, j'ai les cours. Donc forcément ça limite les possibilités. Et mon peu de temps libre est partagé entre le sport et Quinn. Alors quand ils m'appellent en extra ou à la dernière minute pour un remplacement, je vais pas non plus dire non. Même si du coup, je la vois moins.

Je manque de renverser la commande malgré moi alors que j'ai de nouveau ces images en tête. Sérieux, passe à autre chose. Ouais, je sais, facile à dire. C'est pas comme si je m'y attendais. Ou comme si de toute manière j'aurais pu y faire quelque chose ou comme si je pouvais dire quoique ce soit. Et puis, il a l'air gentil le môme. Ouais, évidemment que j'ai quand même envie de lui casser la gueule. Mais c'est un môme. Comme Quinn donc... Sans parler qu'elle apprécierait pas des masses, pas vrai, si je m'en prenais à son petit copain ? Je sais, elle pourrait dire que j'ai pas été hyper sympa, mais d'un point de vue personnel, je trouve que j'ai été super gentil quand même, mais ça n'engage que moi. Mais elle a rien dit, ni sur le moment, ni après. Sans doute qu'elle s'attendait pas non plus à me voir arriver si tôt, ou parce que... J'en sais rien, elle a peut-être rien à justifier. Et de là, découlent mille et une questions toutes plus connes,  emmerdantes et déplacées les unes que les autres : c'était la première fois ? Pourquoi elle a choisi ce crétin de puceau ? Pourquoi tout simplement ? Etc, etc, etc... Ah, j'ai dit que c'étaient des questions débiles hein. Et le pire, c'est que je la vois encore et toujours en t-shirt, rouge comme une tomate, à pas savoir quoi me répondre. Et rien que de l'imaginer avec...
Je suis vraiment con. J'arrive à foutre en l'air ce qu'on a, alors que j'ai tellement galéré au début à justement constuire tout ça...

Mais une nouvelle fois, je repousse tout ça et sourit à la table sur laquelle je finis de poser les desserts et l'addition, avant d'aller débarrasser une autre table. Je jette un coup d’œil à l'heure en me disant que j'ai bientôt fini et que je vais donc pouvoir passer du temps avec elle. Pathétique un peu là non ?
Je finis par retourner à l'autre table, m'arrêtant en souriant quand je vois le numéro de téléphone de la jolie brune inscrit sur l'addition, à côté d'un joli pourboire. Qu'est-ce que je disais ? Je range le papier et le pourboire, avant d'aller finir les quelques minutes de mon service.

Et ça aurait pu, ça aurait dû être une belle journée. J'avais bossé, j'avais eu quelques pourboires et même un numéro, et on aurait pu passer un moment tranquille. Mais non.
Je pousse à peine la porte que je les vois, en train de bosser. Enfin, je le vois lui là surtout. Et d'office, je sens ma mâchoire se contracter. Je me force pourtant à ne pas avoir l'air trop en colère ou je ne sais pas quoi qu'elle pourrait me reprocher ensuite. Mais ça doit pas être réussi, vu que je la vois perdre son sourire. Ou alors c'est juste parce que j'arrive et que c'est pas le bon moment ou qu'elle voulait être tranquille avec le boutonneux. Ouais, ça peut être ça aussi, ce serait normal même non ?

Mais l'autre là justement se lève. Sans déc, monsieur ? Il est en train de dire que je suis vieux en plus ce petit con ? Je plisse les yeux, même si ouais, je me rends compte de la stupidité et de mon raisonnement et de la situation en elle-même. Je le suis des yeux alors qu'il récupère ses affaires. Je devrais dire bonjour, être poli et aimable. Mais j'y arrive pas. Alors je préfère ne rien dire plutôt que de sortir une connerie. Et évidemment qu'il la voit en cours, il est dans sa classe. Oui, je suis ravi. Et il finit enfin par se barrer. Je retiens un soupir, même si je sens mes épaules se décontracter immédiatement.

Je reporte mon attention sur elle. Et un léger sourire apparaît sur mon visage alors que je la vois mordiller son stylo, et comme à chaque fois que je la vois faire, je trouve ça un peu trop adorable.
Je finis par me reprendre et je hoche la tête.

« Ouais, c'était juste quelques heures... Mais j'ai eu quelques jolis pourboires quand même... »

Je hausse un sourcil, esquissant un nouveau sourire sans m'en rendre compte au fur et à mesure que je parle.

« Billy... c'est Billy, c'est ça ? Il s'est sauvé à cause de moi ? Je lui fais peur ou il avait un truc de prévu ? »

Quoi ? Oui, je l'ai engueulé la dernière fois, évidemment que je l'ai engueulé, il... elle... ils... Merde.
Je retire ma veste en soupirant pour de bon et la jette sur une chaise, avant d'avancer vers elle avec hésitation.

« Ça a été... les révisions ? Ou c'était l'exposé c'est ça ? »

Ouais, je sais, c'est pas gagné vu comment je suis doué là...
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyJeu 17 Nov - 7:41

C'est fou quand même comme mon cœur peut jouer aux montagnes russes quand je le vois arriver. Je suis contente de le voir et, comme toujours, j'ai peur. Pas de lui hein, ça risque pas. Mais de tout le reste. Et le seul moment où ça se calme, c'est quand on est que tous les deux. Y a que lui qui me rassure, qui me donne l'impression que je peux affronter le monde, au moins un peu en tout cas ou qu'en tout cas, il va pas me dévorer toute crue tant qu'il sera là pour me protéger. Pourtant, quand il fait cette tête, j'aime pas ça, mais alors pas du tout. Je cherche ce qui va pas et j'arrive pas à trouver ce que c'est.

J'ai de toute façon même pas le temps de réfléchir que Billy joue au… crétin ? Ouais, ça se fait pas de dire ça, il est gentil comme tout mais, pour le coup, il fait vraiment n'importe quoi. Appeler Luka m'sieur quoi. Je note quand même qu'il lui répond même pas, qu'il dit pas bonjour et je me demande si ça l'agace pas que je ramène des gens à la maison. Il voudrait tet que ce soit calme quand il rentre, je sais pas trop moi.

La preuve, quand Billy s'en va, il sourit enfin. Et, évidemment, mon cœur fait boumboum. Pour un peu, je me sentirais rougir sans même savoir pourquoi. Ah mais en fait je rougis. Ok, parfait. Alors je mâchouille mon stylo de plus belle, histoire de me donner une contenance et m'éviter de dire ou de faire n'importe quoi.

"T'as toujours un tas de super pourboires. Je parie que tu dois juste leur sourire et tu peux leur servir ce que tu veux, ils s'en rendent même pas compte."

On va pas se mentir, il a un sourire à tomber. Et je dis ça en toute objectivité, je suis pas totalement aveugle. Ca doit jouer rapport à toutes les filles qu'il ramène à la maison d'ailleurs. Je me demande s'il me sourirait comme ça s'il me connaissait pas. Ou s'il me draguerait. Bien sûr que non. Je cille, essayant de chasser ces pensées de mon esprit qui sont pas franchement agréables et je reporte mon attention sur lui, laissant filer un rire quand il parle de Billy.

"Ouais c'est bien son nom. Et je pense que tu lui fais peur. En même temps, t'avais ta tête de fâché, avec les sourcils tout froncés-là…"

Je joins le geste à la parole et je fronce les sourcils pour lui monter de quoi je parle.

"Et… je pense qu'il boudait un peu. Je lui ai dit que je sortirais avec lui qu'en cas d'apocalypse. Y a p'tet de quoi vexer un peu. Enfin, je me dis que le bal de l'automne, c'est un peu la fin du monde pour moi, donc je sais pas si ça doit compter ou pas. J'espère que non. Sans compter que je le connais et qu'il avait pas avancé sa partie. Et que je vais l'enguirlander si c'est pas fini à temps."

Je penche la tête sur le coté en le regardant soupirer et je me retiens de lui demander ce qui se passe, préférant replier mes jambes contre moi sur la chaise. C'est l'avantage d'être un petit gabarit, je peux me recroqueviller contre moi quand je veux sans prendre trop de place. Et vu que je suis souvent stressée, autant dire que j'en ai besoin assez fréquemment. Je saurais pas dire exactement pourquoi je me sens pas à l'aise, là de suite, mais je pense que son hésitation doit jouer. Comme s'il savait pas quoi me dire. Parce qu'il a rien à me dire ? Qu'il en a pas envie ? Qu'il se force ? Y a quoi qui cloche ? Je me mordille la lèvre, hésitant à lui poser toutes ces questions avant de me dire qu'il a peut-être pas envie de me répondre en fait. Ou plutôt, je sais pas si j'aimerais ce qu'il dirait. Ouais, c'est surtout ça, je vais pas me leurrer.

Alors je me contente de hausser les épaules, espérant qu'il voit pas à quel point d'un coup, je peux me sentir paumée et incapable de savoir quoi faire face à lui. Pour pas qu'il veuille plus de moi.

"On prépare un exposé. En histoire. J'essayais de trouver un point de vue moins barbant que celui qu'on trouve dans les livres mais je t'avoue que c'est pas gagné. Et puis en plus, je me dis que je vais devoir parler devant toute la classe…"

A cette pensée, je pique du nez et je soupire sans me retenir, jetant un regard désespéré en direction de Luka. Lui il sait à quel point c'est difficile, c'est bien le seul d'ailleurs. Les autres me voient juste comme une fille pas sociable, ou timide, ou trop snob pour leur parler, j'en sais trop rien. Faut dire qu'à part leur dire bonjour, j'évite tout contact ou presque. Heureusement qu'il y a Hannah. Et Billy. Quand il arrête de vouloir jouer au petit copain quoi.

"Oh, j'ai fait des muffins. T'en veux ? Je les ai même pas oubliés dans le four cette fois en plus. Ils sont tout beaux."

Quoi, comment ça je suis pas du tout subtile pour changer de sujet ? Mais non, c'est juste une impression.
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyVen 25 Nov - 11:29

D'accord, je pourrais faire un effort. Mais disons que rentrer chez soi, de bonne humeur, en se disant que tiens, je pourrais arrêter de faire le con et qu'avec ces quelques billets, je pourrais lui payer une glace en allant faire un tour en ville ou même au lac, et tomber sur cette gueule de boutonneux, y a quand même de quoi être blasé. Parce qu'il me casse tout ce con. Ouais, c'est peut-être pas sa faute. Quoique si bordel, c'est lui qui … d'accord, c'est peut-être pas un connard qui lui fera du mal. J'espère bien en tout cas, sinon je serais forcé de lui péter la gueule. Et ouais, j'en serais ravi en fait de pouvoir le faire... Mais bon, c'est son copain, je peux pas faire ça. Non, ma mâchoire se crispe pas quand j'y pense, même pas.

Et en fait, c'est pas un connard, c'est un abruti. Bien trop poli. Petit con. Ça m'agace d'autant plus qu'il soit si... lisse ou j'en sais rien. Et puis, il est bien assez poli pour nous deux, j'ai pas besoin de faire d'efforts comme ça. J'en fais juste quand il part. Juste parce qu'il ne reste plus qu'elle. Pour elle tout simplement. Et si je souris, ça dure pas super longtemps alors que je la vois rougir. Okay, je tombe mal et je les ai gêné c'est ça ?... Non, on va dire que non, ça vaut mieux. Mais sinon pourquoi elle rougirait ?... Ouais, elle rougit souvent pour rien. Même si ça va un peu mieux. Okay, on va dire que c'est rien alors. Même si elle est super choupie... et merde. C'est grave à quel point d'utiliser ce genre de mot et d'être quand même attiré par elle ?...

« Non, je dois aussi être poli et plaisanter avec eux. Et je me plante pas dans les commandes... Pas trop souvent. »

Bon, dès fois, il me suffit effectivement de sourire, avec un clin d’œil en sus. Mais faut pas abuser, c'est pas si simple. Et puis, c'est pas les mêmes sourires qu'avec elle. C'est des sourires simples et pas aussi... Avec elle, ils sont sincères, et plus doux. Tant mieux si elle s'en rend pas compte, tant mieux si elle pense que je peux avoir plein de trucs en souriant. Et mon sourire, un peu moqueur alors que je parlais de Billy, s'agrandit légèrement quand je l'entends rire. C'est dingue comme j'aime ce son. Y a quelques semaines à peine, elle riait vachement moins facilement, et moins souvent. C'est super cool.
Je fronce quand même les sourcils, avant de cesser quand elle m'imite, ou qu'elle essaie du moins.

« J'avais pas les sourcils tout froncés comme ça. Et j'ai rien fait pour lui faire peur, je lui ai même pas parlé ! »

Ouais, mauvais argument là, je sens déjà le retour de bâton. Mais c'est vrai pourtant. Et je me fige alors qu'elle poursuit, mon froncement de sourcils revenant de plus belle.

« … Que tu sortirais ? C'est pas déjà le cas ?... Non, oublie, ça me regarde pas.
Et... C'est vrai, y a le bal bientôt. Tu veux y aller ? T'en as envie ? »


Qu'il finisse ou pas sa partie, je m'en fous un peu. Enfin non, parce que ça va lui faire du boulot en plus à elle, mais... Merde, elle compte aller au bal avec lui ?... Elle va être capable d'y aller ? Au milieu de tant de personnes ? Je fais taire cette voix qui vient me dire qu'elle ne doit pas y aller, pas parce qu'elle va flipper et que je vais la retrouver prostrée, mais juste parce qu'elle parle d'y aller avec lui. Parce que ça, c'est ridicule. Que je ne veuille pas, que je flippe même qu'elle y aille, parce que ce sera trop pour elle et que je veux la protéger, ça ouais, c'est normal, ça, je peux gérer et accepter. Le reste, c'est naze.
Je secoue un peu la tête et la regarde se recroqueviller un peu. Ça j'aime pas. Surtout vu que c'est de ma faute oui. Je la mets mal à l'aise, et j'aime pas du tout ça. Et ça me gêne moi d'autant plus que je la trouve craquante à se mordiller la lèvre comme ça. Respire et passe à autre chose Luka.

J'esquisse un sourire, avant de soupirer doucement en me rendant compte de l'ampleur de la tache que ça représente pour elle. Okay, Billy, le reste, on s'en fout. Je m'approche d'elle et me pose contre la table, à côté d'elle.

« Tu veux que je t'aide ? A trouver un truc amusant pas pour le reste, le reste, t'es bien meilleure que je le serais jamais. »

Je l'observe une seconde avant de reprendre.

« Je te ferais répéter. Et puis... Tu n'auras qu'à imaginer que c'est moi en face, à oublier les autres, et comme tu l'auras déjà fait, ça ira. Ou alors, tu les imagines à poil. Et si tu finis pas en fou rire, ça t'aidera vachement. »

Je passe doucement ma main sous son menton pour lui relever la tête.

« Et si vraiment tu le sens pas, si vraiment c'est trop dur... J'irais voir le prof. D'accord ? »

J'esquisse un sourire en la regardant, retirant doucement ma main.

« Mais perso, je pense que t'en es capable. Quitte à te concentrer sur le prof et uniquement sur lui en parlant... en l'imaginant en tenue de pompomgirl. »

Je lui souris doucement. Non, je me leurre pas, elle aura du mal, et j'ai de grandes chances de la retrouver planquer dans un placard, ou coincée sur la marche d'un escalier paumé. Mais elle a fait tellement de progrès, elle peut faire tellement plus. Enfin, c'est clairement pas le genre de truc que je lui demanderais de faire si elle veut pas, et je trouverais toujours quelque chose à dire au prof pour passer son tour à l'oral.
Je souris, un peu plus amusé, quand elle change de sujet et essaie de m'acheter à coup de gâteaux.

« Des muffins pas cramés ? T'as pas le droit de dire qu'ils sont tout beaux, je suis le seul à pouvoir juger. Je demande donc à voir ! Alors oui, j'en veux pour attester de tes progrès petit padawan... Des muffins à quoi ? »
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyDim 27 Nov - 20:20

Faudrait que j'arrête de le regarder comme ça hein ?! De le dévorer des yeux comme si c'était une super bonne pâtisserie. Parce que bon, pour le moment il fait pas gaffe vu que je l'intéresse pas mais si un jour il remarque et qu'il me dit un truc, je saurais tellement pas quoi lui répondre. Oh, je me doute que je vais finir cramoisie, que je vais bafouiller et songer à me cacher au bout du monde. Un peu comme maintenant en fait. Enfin pas tant que ça, juste là je sais pas trop quoi penser de lui. Ou ce qu'il pense de moi. Ou… bref, c'est pas très clair dans ma tête, surtout que son sourire disparait. Avant de revenir un peu. Donc ça va non ? Je crois.

Je le fixe un instant, arquant un sourcil à ses propos avant de souffler, avec une moue un rien malicieuse.

"Quoi ? T'es pas toujours poli ? Tu veux dire que tu fais des efforts avec moi et tout ? Pour mes petites oreilles innocentes ?"

On sait tous les deux à quel point j'ai du mal avec les gros mots ou les trucs dans le même genre et que oui, il se force pour moi. Parce que je me crispe involontairement à chaque fois. Pourtant je m'entraine hein, mais vu le nombre de coups que j'ai pris parce que j'avais eu le malheur de pas être polie que j'ai toujours peur, même six mois après. Luka dit que ça me passera mais des fois, je me dis que non, que ça s'arrangera jamais.

"Mais je sais que t'es drôle en tout cas. Si tu l'es comme avec moi, ça doit trop bien marcher. Et genre, tu te trompes pour de vrai des fois ?"

Comme si c'était possible quoi. Lui, se planter. Ca arrive ? Enfin, on s'en fiche, il sourit de nouveau là. Et ça fait comme des papillons dans mon estomac. Je suis ridicule un peu… bon, pas qu'un peu en fait.

"Bien sûr que si. Tout froncés en mode "je vais te manger" et tout. Et t'as même pas besoin de parler, on le sait tous les deux."

Je me mordille la lèvre à ses questions, un peu hésitante, me demandant ce que je peux lui répondre ou pas. Mais en fait, j'ai même pas le temps de vraiment y réfléchir que je lâche, comme une cruche.

"Non, on est juste amis. J'étais juste… curieuse et… je voulais… bref, tu t'en fiches je suppose."

Non mais comment ce genre de trucs pourrait l'intéresser. C'est pas comme si cet aspect-là de ma vie avait une importance pour lui hein. Enfin bref. Je soupire longuement à propos du bal, fronçant les sourcils sans même m'en rendre compte avant de me ronger un ongle déjà inexistant. Outch, ça fait mal direct sur la peau en fait, mauvaise idée.

"… je sais pas. Enfin si, j'ai peur d'y aller. J'aimerais bien mais je sais que je vais pas y arriver. Y a trop de monde et je connais pas assez les gens. Et il fera nuit… et je sais pas. Les choses ont l'air plus simples dans ma tête et dès que j'essaie de faire le tri à haute voix, paf, tout s'emmêle. T'en penses quoi ?"

Là tout de suite, je m'écouterais, je me lèverais pour me blottir dans ses bras. Ouais, je sais, encore. Mais c'est pas comme si c'était pas un truc récurrent hein. C'est peut-être pour ça que j'ai un peu de mal à le regarder en face, ça plus le reste quoi. Genre cet exposé qui va arriver et qui m'angoisse un peu. Bon, beaucoup ok, ok. Mais je fais pas exprès hein. J'essaie pourtant et j'ai déjà réussi à aller au tableau une fois en cours de maths. Et à répondre sans trop rougir. C'est bien non ? Ca va que les profs doivent le sentir et me font pas le coup trop souvent.

"T'es bête, tu te débrouilles super bien. Tu crois vraiment que tout le monde serait capable de bosser ET d'étudier le soir ? Et de gérer tout le reste avec ? Mais oui, je veux bien que tu m'aides. Je sais que ça a déjà marché pour parler devant les autres élèves sauf que là c'est devant le proooof. Et tout le monde. Et…"

Je soupire à nouveau, réprimant une grimace avant de glousser quand il parle de les voir à poil. Et de rougir. Normal quoi. Ca se fait pas de penser ce genre de trucs, même si je l'ai déjà imaginé lui… ok, ne finis surtout pas cette phrase Quinn, tu vas devenir tellement rouge qu'il va se poser des questions. Déjà, j'arrive à rester naturelle quand il me relève le menton, c'est bien non ? Mais je secoue la tête, prenant une petite inspiration et chassant ces pensées totalement débiles de mon esprit.

"Je veux pas non. Je dois y arriver. Parce que je… c'est bête mais j'ai l'impression que si je fais ça, je pourrais faire plein d'autres trucs. Et tu seras fier de moi en plus, ça c'est le bonus carrément pas négligeable."

J'attrape sa main qui a effleuré mon menton et je garde mes doigts emmêlés aux siens avant d'esquisser un sourire.

"Non mais… m'sieur Hitckins en pompom girl ? T'es sérieux là ? Il a une barbe quoi ! Et des grosses lunettes comme dans les années 1980. Il est rigolo un peu."

On sait tous les deux comment ça finira. Enfin si j'arrive à faire cet exposé, il va me retrouver roulée en boule dans le canapé avec ma peluche et il devra passer je sais pas combien de temps à me détendre. Et si j'y arrive pas… bin ce sera encore pire. Mais il arrivera quand même à me réparer, comme d'habitude quoi. Je déglutis un instant avant que mon sourire ne se fasse plus franc.

"A la myrtille et au chocolat blanc. La recette avait l'air cool. Je l'ai imprimée à la bibliothèque. Ca se fait tu crois ? Ils sont là, juste derrière toi."

Oui, je sais, je lui ai toujours pas lâché la main. Mais j'ai pas envie. Et oui, je suis ridicule.
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyMer 7 Déc - 21:51

Je vais quand même pas rester énervé à cause de lui, si ?... Oui, bon, c'est pas comme si ça faisait des semaines que c'était le cas je sais. Mais ce n'est pas si simple. Je peux rien lui reprocher, ce serait plus qu'hypocrite, et puis, pour lui dire quoi ? Que j'aime pas qu'elle voit d'autres... hommes ? Alors que moi, je suis pas vraiment le dernier de mon côté à ramener des filles... ce serait donc déplacé et hypocrite. Et va le faire sans créer de quiproquo en plus, sans qu'elle cherche à savoir pourquoi ça m'emmerde... Bref. Tout ça pour dire que je supporte tant bien que mal et que je continuerais à faire avec, quand bien même ça me plaît pas. Et non, je vais vraiment arrêter de faire la gueule, parce qu'elle le mérite pas. Ouais, je sais, elle mérite vachement mieux que ce bouffon aussi.
J'inspire, conservant mon sourire et chassant toutes ces pensées. Mon sourire s'agrandit un peu alors que j'acquiesce d'un signe de tête.

« Je fais des efforts incommensurables pour toi, tu te rends pas compte ! Tes chastes oreilles sont à l'abri malgré ma faculté à sortir des conneries... genre là... »

Je lui fais un clin d’œil. Je sais bien qu'elle a énormément de mal, et je fais de mon mieux pour lui faciliter la tâche. Et autant y a des trucs où elle s'améliore petit à petit, autant ça, c'est pas encore gagné. Bon, dans l'absolu, clairement, c'est pas plus mal. C'est juste qu'elle se bloque et réagit mal, et ça peut lui jouer des tours, donc il vaudrait mieux qu'elle arrive à s'y faire quand même.

« Et je le suis pas autant qu'avec toi... Ou ils sont pas aussi bon public que toi. Et ça m'arrive oui. Pas aussi souvent qu'au début heureusement. »

Bon, souvent quand j'écoute pas trop et que je suis plus absorbé par une fille que par ce qu'elle dit, mais qu'importe.
Mon froncement de sourcils s'efface alors que je lui souris à nouveau.

« Je dois le plaindre du coup ? Et j'essaie d'être gentil jte jure. »

Un peu du moins. Je l'ai pas encore mangé, c'est vrai quoi. Bon, j'avoue, je pourrais faire mieux, mais je pourrais vachement faire pire. Dans le genre là, à lui poser des questions à la con, dont je veux pas vraiment connaître les réponses. Même si je me retrouve un peu con quand elle répond.

« Oh. Euh, non, je m'en fiche pas, mais que t'aies pas envie d'en parler, de m'en parler, je comprendrais. Donc, c'est juste un ami avec qui tu as... euh... okay... »

Amis ?... Curieuse ?... Fait chier, je sais pas si c'est pire ou pas. Sans doute que si dans un sens, parce que ça veut dire qu'elle l'aime pas et qu'elle a juste... Non, je vais pas finir cette phrase. J'ai déjà trop de mal à me dire qu'un autre... Je me concentre sur elle, parce que c'est tout ce qui compte non ? Et là, elle va pas bien et s'angoisse déjà. J'attrape doucement sa main pour la serrer. Je la détaille alors qu'elle parle, esquissant un léger sourire, mon pouce faisant des allers-retours sur le dos de sa main.

« J'en pense que si tu en as envie, tu devrais y aller. Et puis, c'est chouette les bals au lycée, faut en profiter.  On pourrait te trouver une jolie robe, genre dans la boutique là, Aphrodite, devant laquelle tu t'es arrêtée l'autre jour, y en avait des pas trop chères. Et je me disais, mais vraiment si tu veux hein, je pourrais peut-être venir. Pas forcément pour t'accompagner, je comprendrais que tu veuilles pas y aller avec un vieux qui a connu le minitel, mais... enfin, tu vois... Pour être là... Et pourquoi pas pour te faire danser. Et puis, je serais super classe en costard je suis sûr. »

Je lui souris. Mais si, je propose vraiment ça pour l'aider. Bon, et un peu parce que si, dans un moment de folie, elle veut de moi en cavalier, ça m'évitera de vouloir péter la gueule à un autre bonhomme. Ce qui serait pas mal avouons-le.
Mais au final, affronter le bal n'est pas forcément le plus difficile dans l'immédiat pour elle. Moi, les exposés ça me faisait chier, mais uniquement parce qu'il fallait bosser un minimum. Ou pas si on avait la chance de tomber sur une tête pour le faire à sa place... genre elle. Ouais, bon, ça va hein. Tout ça pour dire que pour elle c'est une autre histoire et que je vois d'ici la scène : elle paniquant devant la classe, devenant rouge coquelicot, avant de se sauver encore plus vite qu'un de mes binômes qui avait eu la trouille devant l'exposé d'un autre groupe. Y a pas à dire, mais y a vraiment des peurs connes. Et parmi elles, on trouve la cuniculophobie et l'ichthyophobie... Et lui cumulait les deux... Le boulet donc.
Et donc, sinon, je disais ? Ah ouais, son exposé.

« J'ai pas dit que j'étais nul, j'ai dit que t'étais meilleure, note la nuance. Je sais que je suis un surhomme, mais tout le reste consiste à faire les courses et à te dire de faire à manger femme ! Donc c'est pas grandiose. Quant aux autres... »

Je sais bien que l'aider à le faire n'est pas le réel problème. Je souris malgré moi en voyant ses joues tourner au rouge homard, oui, j'ai développé tout un éventail de choix coloristique la concernant. Le bon côté, c'est qu'elle se détend, légèrement mais quand même. Oh tiens, le rouge pivoine de retour. C'est rigolo. Je la fixe alors qu'elle répond, sans pouvoir m'empêcher de sourire. Parce que ça a l'air de rien, mais encore une fois pour elle, c'est énorme, comme traverser un océan, franchir une montagne, pas un molard, ou escalader un baobab. Mais bon, c'est une tête de mule, donc elle le fera vu qu'elle a l'air décidé.

« Et tu as sans doute raison. Tu es capable de... bah de tout. Et je suis toujours fier de toi mini-pousse. Vraiment. Mais, oui, ce serait un pas important. Sauf qu'il faut pas que tu te mettes non plus une pression de fou pour forcément le faire, d'accord ? »

Je serre doucement sa main, sans songer à la retirer une seconde même quand je vois les fines nervures qui zèbrent son poignet et qui me serrent le coeur à chaque fois, lui retournant son sourire.

« Oh, ça marche moins bien... Quoique ça peut être amusant quand même... Et pourquoi pas en Jabba le Hutt ? Enfin, sans le regard de vieux pervers... ça pourrait marcher ! »

Ou elle pourrait refaire des cauchemars. Non, c'était pas avec Star Wars qu'elle a cauchemardé, c'était avec quoi ? Je sais plus. Ah si, les véloceraptors ! Jurassic Park... Tiens, on tentera Jurassic Wolrd, y a peut-être moyen de la faire rire en se foutant de Chris Pratt. Quoiqu'après son exposé, j'aurais sans doute besoin d'un stock complet de chocolat et de crackers avec du fromage. Va falloir que je prévois ça...
Je soupire intérieurement alors qu'elle semble vraiment se détendre, mais vu qu'on parle de bouffe justement, c'est pas si étonnant. Plop, elle sourit, le reste passe à la trappe.

« D'imprimer à la bibliothèque ? Bah, c'est fait pour ça. La cuisine, c'est de la culture aussi. Comme d'apprendre où se trouve l'Uruguai ou encore ce que veut dire walou en arabe... »

Ouais, je m'éloigne un peu du sujet, mais bon... Je tourne la tête, et l’entraîne avec moi vu que je suis trop loin pour les attraper et qu'elle ne me lâche pas. Quoi ? Moi, la lâcher ? Pourquoi donc ?... Je l'entraîne donc et en attrape un que j'examine un instant super sérieusement.

« Ils ont l'air super bons ! Au pire, vu qu'y a presque plus rien dans les placards, on fera un jeun ou on mangera des biscottes au petit déj demain. »

Je lui jette un coup d'oeil, avant de croquer dans le muffin. Après, tant que ça me file pas la diarrhé, je dirais rien. Mais en fait...

« Ils sont supers bons ! Mais carrément même ! »

J'engouffre une autre bouchée, avant de lui sourire.

« Finalement, on va peut-être pouvoir faire quelque chose de toi... Et t'as réussi à faire ça sans rien casser et sans te blesser ? »

Je la fixe, avant de reprendre en claquant des doigts alors que je repense à un truc urgent. Enfin, urgent, si on veut quoi.

« Au fait, ça te dirait de venir choisir des trucs avec moi dans les magasins pour Noël ? Genre des boules de Noël, des guirlandes lumineuses, des décos à mettre aux fenêtres ? J'ai pris mon aprem demain, comme normalement t'as pas cours... Mais si t'as prévu de bosser sur ton exposé, je peux sans doute reporter. »

Ouais, ça, j'avais pas vraiment anticipé... Bah, je verrais bien. Je l'embrasse sur le crane, avant de finir le muffin en lui souriant. Hé, c'est pas parfait tout ça au final?
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyJeu 8 Déc - 18:29

Y a des jours où j’aimerais que tout soit facile, évident. Et y a rien jamais rien qui l’est. Enfin si, ce que je ressens quand je le vois. Ca, bizarrement, c’est une des rares certitudes que j’ai, un secret que je porte et qui me fait pas peur. Même quand il est de mauvaise humeur comme là, maintenant. Il fait des efforts, ça se voit, mais je le connais et je sais qu’un truc cloche. Par contre, à part de me répéter encore et toujours qu’il aimerait un peu de tranquillité, j’avoue que je vois pas ce que ça peut être.

Mais ce sourire… il me donne envie de glousser bêtement. Et déjà que j’ai pas beaucoup de crédibilité, j’ose même pas imaginer sa tête si je le faisais. Alors je me contente de sourire et de papillonner des yeux quand il parle, comme si tout était parfaitement normal et que j’avais pas envie de lui sauter au cou. En plus, je sais même pas ce que je ferais en fait. Enfin si, je sais mais… bref. Chut.

"Oh si, j’imagine très bien en fait. Je sais comment tu parles quand t’es avec Dean hein. Et je suis sure que lui en rajoute une couche parce que ça le fait marrer de me voir devenir écarlate quand il dit des gros mots. Un jour, je mettrais du piment dans un muffin et je lui donnerais pour la peine. Na."

J’ai quand même rougi au mot connerie mais j’essaie de faire comme si de rien était, comme si j’étais super à l’aise. A force d’essayer de me convaincre, ça devrait finir par marcher un jour non ? Je sais pas trop pourquoi je souris au reste de ses propos alors que je souffle, à mi-voix.

"Ah ouais, je suis une exception ? C’est cool ça. Un jour, je braverais le monde extérieur et je viendrais te voir travailler tiens. Je trainerais Dean avec moi sinon je vais me perdre pour toujours en essayant d’y aller par contre. Et il ira draguer tes collègues pendant que je fais des bulles avec un milkshake. C’est un bon plan non ?"

Bon si, je sais pourquoi je souris. Parce que, l’espace d’un instant, j’ai l’impression d’être importante. Et unique. Pour lui. Et c’est carrément chouette. Même si je sais que c’est pas vraiment le cas. Je chasse cette pensée alors que je laisse filer un rire quand on se met à parler de ce pauvre Billy et je hausse les épaules en secouant la tête.

"Le plaindre ? Nan, j’irais pas jusque-là. Il est gentil mais c’est pas plus mal qu’il ait un peu peur de toi, ça évite qu’il espère vraiment qu’il se passe un truc avec moi."

Ok, je sais, des trucs y en a eu hein, mais bref, vous voyez l’idée. Et j’ai un bref soupir alors que je reprends, un peu mal à l’aise.

"Je sais pas si j’ai envie d’en parler ou pas en fait. Parce que je sais pas si t’as envie de m’écouter là-dessus. Et je saurais pas à qui en parler d’autre de toute façon. Je… ouais un ami avec qui j’ai couché donc. Parce que je voulais savoir ce que ça faisait. Voilà. On va appeler un chat un chat hein."

Le reste est encore pire en fait et heureusement qu’il me tient la main parce que ça m’empêche de commencer à me sentir vraiment mal. Bon je tremble peut-être un peu mais je me focalise sur son pouce, mon regard se perdant un peu dans le vague alors que je réfléchis à ce qu’il dit.

"Déjà, je pense que je dois être juste ridicule en robe. Surtout si c’est celle qu’on a vu en vitrine. Et je… si je devais y aller ouais, j’aimerais que ce soit avec toi. Pas comme un cavalier hein, je comprendrais que t’aies pas envie de sortir une gamine de mon âge. Surtout qui sait pas comment fonctionne un minitel en plus mais je… enfin c’est…"

Je fronce les sourcils de plus belle, écarlate, alors que j’ai fait l’erreur de l’imaginer comme mon cavalier. Et en costume. Okay, en fait, je bafouille tellement que je préfère me taire et je me mordille la lèvre, prenant une profonde inspiration. Heureusement qu’il change de sujet et que ça me fait sourire, sinon, je pense que je serais fichue pour le reste de la soirée. J’arque un sourcil et je le fixe un instant, la tête penchée sur le côté.

"Mais genre, tu vas me dire ça toi ? Tu sais que je suis capable de partir dans un fou-rire et de jamais m’en remettre si tu me demandes de faire la cuisine de cette façon. Enfin t’es pas nul, je te le confirme, loin de là."

Bien, je vais passer par combien de nuances de rouge d’ici les prochaines 5 minutes ? Nan parce que là, ça devient totalement ridicule. Ca doit être pour ça qu’il sourit, il doit se moquer de moi un peu. Et il aurait tellement raison.

"Capable de tout ? Je crois pas non. Je … y a trop de trucs que je sais pas faire et qui sont trop difficiles. Et qui me font peur. Et que je peux rater. Et les gens vont rire de moi. Et dire que je suis idiote. Et je…"

Je sens mes mâchoires qui se contractent à la vague de panique qui m’envahit et je respire longuement, comme j’ai appris je sais plus où pour essayer de me calmer encore. Ca s’arrange pas quand je vois son regard s’attarder sur mes poignets et une part de moi a juste envie de lui lâcher les mains pour les cacher. Mais non, ça me rassure trop pour que je le fasse en fait. Je finis quand même par lui répondre, d’une voix un peu trop sourde pour pas qu’il voit que quelque chose cloche.

"Nan Jabba il est juste… c’est un gros tas gluant dégueulasse. Je préfère éviter. Il fait presque aussi peur qu’un raptor ! T’imagines ? Ou alors je l’imagine en guimauve géante. C’est bien ça non ?"

Ou c’est n’importe quoi. Aussi. Les deux ne sont pas incompatibles en fait. J’ai l’impression d’arriver à me calmer un peu et puis bon, ça va tout de suite mieux vu qu’on parle de nourriture. J’arrive même à lui décocher un sourire sincère même si je suis pas super à l’aise à l’idée d’avoir imprimé un truc pour moi. Enfin pour une recette de cuisine. Je sais pas trop si ça se fait ou pas et je veux pas non plus être une criminelle. Mais non, j’ai pas des réactions disproportionnées. Et puis zut, vous en auriez aussi si on vous avait étranglée pour un jus d’orange renversé. Ca bouscule un peu l’échelle des valeurs, autant le dire tout de suite.

"T’es sûr ? Je veux pas de problèmes moi. Ou qu’on ait une lettre ou je sais pas quoi. Ce serait affreux. Et ça veut dire quoi Walou ?"

Je laisse m’entrainer quand il va chercher un muffin, refusant de toute façon de lui lâcher la main. Je la serre même encore un peu plus, comme si je m’y raccrochais, comme la gamine que je suis en fait.

"Il reste des céréales. Les trucs immondes que t’as achetés là, qui sont roses fluos et qui ont le goût de bonbon. Ou de désodorisant pour toilettes, j’ai pas encore décidé."

Ouais, ça vend du rêve. C’est bien pour ça qu’elles sont toujours là et que je le ai pas dégommées hein, on va pas se leurrer. Et, à sa réaction, j’ai un sourire incertain.

"Tu les trouves vraiment bons ? Tu dis pas ça pour me faire plaisir ? Ce serait tellement ton genre pourtant… Et je me suis pas fait mal… enfin, je me suis coupé un doigt mais c'est rien. Regarde."

J'agite mon index entouré d'un bout de sparadrap pas très bien posé. Faut dire qu'en plus d'être gauche, je suis gauchère et c'est galère vu qu'on a des ciseaux de droitier. J'ai eu du mal à couper et ça saignait un peu beaucoup, c'était glissant, tout ça. Bref. De toute façon, il va forcément vouloir voir si c'est profond ou pas et refaire le pansement, donc bon. Et puis, j'oublie tout le reste quand il me parle de déco de Noël. Je le fixe, plissant des yeux, un rien méfiante, comme si je croyais pas ce qu'il me disait.

"… on va fêter Noël ? Genre, pour de vrai ? J'ai le droit ?"

Je me rends compte à quel point ma question est stupide et je lui relâche la main, baissant les yeux. Mais ça fait tellement longtemps. Et je parle même pas de mon anniversaire. De toute façon, il a parlé de Noël hein, avec un peu de chance il aura oublié que ça tombe en même temps. Quelle idée d'être née la veille de Noël quand même.
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyMer 21 Déc - 22:18

Voilà, en lui parlant, c’est plus facile. C’est toujours plus facile quand elle est là de toute façon. Et ouais, je sais à quel point ça fait guimauve et ridicule de dire ça… de penser ça. Et jamais j’en parlerais à Dean justement, parce qu’il s’en remettrait pas. Il aurait une attaque à force de se foutre de moi ce con. N’empêche que je souris parce qu’elle a raison, et je lâche un rire quand elle termine.

« Ouais, il en rajoute un peu, mais c’est juste parce que t’es super mignonne quand tu rougis, c’est rigolo. » Ouais, ou pas. Perso j’adore la voir rougir, genre là oui, et ouais, je la trouve vraiment super mignonne, mais bon, pas de la même façon que lui… Encore heureux on est d’accord. « Et préviens-moi si tu le fais. J’adorerais voir ça, mais je tiens pas spécialement à le subir… Surtout que te connaissant, tu voudrais en mettre juste un peu et c’est le pot entier de piment qui tomberait dedans, donc je préfère éviter. Mais Dean, ce sera marrant à voir… »

C’est vrai non ? Bon, d’accord, ça sera peut-être pas si drôle… Enfin si, et on le sait, sauf pour lui évidemment. Mais il l’aura mérité… Et à la voir sourire comme ça, on pourrait pas deviner qu’en fait, elle peut aussi se transformer en petite peste. Petite peste douce et naïve, qui me trouve vraiment drôle par je ne sais quel miracle.

« La seule exception. Tu te rends compte de l’honneur ? » Je la dévisage et hoche la tête. « Tu aurais un double milkshake chocolat et une part de tarte à la myrtille ou de cheesecake selon si tu viens, pour te remettre de tes émotions, tout ça… » J’esquisse un sourire, me faisant un brin plus sérieux. « Ce serait cool que tu viennes. Je serais plus obligé de sortir mon portefeuille pour montrer à tout le monde que si, tu as des joues de hamster… »

C’est pas comme si j’avais un peu parlé d’elle… un peu… Et c’est pas comme si ils avaient envie de la connaître tous autant qu’ils sont… Donc on verra plus tard pour le bain de foule hein. Mais oui, ce serait chouette. Pas pour la voir un peu plus quand je bosse. Enfin pas que… Okay peut-être que si, si c’est pour l’entendre rire comme ça. Je hausse légèrement un sourcil en la regardant.

« Je dois lui faire peur pour qu’il te laisse un peu tranquille ? Enfin, en dehors des cours quoi. Si c’est ça, je peux, pas de souci. »

Vraiment aucun. Même s’il devait plus du tout l’approcher. Mais je suis sage, pas très malin, mais sage, et je me contente de partir sur une pente glissante. A part moi, elle peut en parler à qui ? Hannah ? Je suis même pas sûr qu’elle voudrait… Ah bah non, personne donc… Je me frotte la nuque, avant de la fixer.

« Ça me dérange pas. Si t’as besoin, ou envie, d’en parler, je suis là.
Juste pour savoir ce… Okay. C’est une raison comme une autre. Et donc… Enfin ouais voilà, si tu veux, hésite pas, d’accord ? »


Je la dévisage un peu trop, retenant de peu la question qui me vient spontanément aux lèvres : et alors, c’était comment ? Parce que j’ai pas vraiment envie de savoir ou de l’imaginer encore plus avec lui. Qu’est-ce que je peux être con sérieux. Enfin, pas comme si j’avais le temps de me prendre la tête sur ça, vu qu’elle commence à s’angoisser toute seule. Je la sens trembler, et je tente de l’apaiser sans en avoir l’air, continuant de passer mon pouce sur sa main et de lui parler. Je secoue la tête, avant de me figer un peu, et d’esquisser un sourire en la voyant rougir encore plus. Qu’est-ce qu’elle stresse trop pour rien j’vous jure.

« Tu serais magnifique dans cette robe. Je suis sûr qu’elle t’irait super bien. Vraiment. Et vu qu’il y a plus de minitel, je vois pas l’intérêt de savoir s’en servir. C’est juste… Enfin, je me disais que tu voudrais peut-être y aller avec un garçon de ton âge… Mais je serais honoré d’être ton cavalier et de te faire danser, si c’est ce que tu veux. »

Je m’incline un peu en parlant, non sans lui sourire. Ça évitera que d’autres l’approchent trop. Par contre, faudrait pas qu’elle soit trop jolie, elle serait foutue d’être élue reine et de se retrouver planquée sous une table… Enfin, ce serait difficile de faire en sorte qu’elle le soit pas, jolie, mais on avisera. Et je souffle un rire en voyant sa tête. Bon, au moins, j’ai réussi à lui changer les idées.

« Tu m’obéirais même pas ? La déceptioooon ! Moi qui pensais pouvoir rentrer et mettre les pieds sous la table… Bon, si je te fais rire, c’est déjà ça je suppose. »

Parce que c’était mission impossible il y a quelques mois seulement. Tu vois le chemin déjà accompli ? Elle est géniale et s’en rend même pas compte. Sans lâcher sa main, je vais caresser sa joue de ma main libre pour qu’elle me regarde et se calme un peu.

« Quinn, tu es la personne la plus intelligente et la plus maligne que je connaisse. Les gens peuvent rire pour des bêtises, ce n’est pas forcément méchant. Et c’est pas Nelson Mandela qui a dit un truc genre " Ne me jugez pas sur mes succès, mais sur le nombre de fois où je suis tombé et où je me suis relevé " ? Ou Einstein qui a dit un truc dans le même style ?... Tu peux avoir peur, mais ça ne doit pas te bloquer… Crois-moi, je sais moi, que tu es capable de beaucoup plus que ce que tu penses. Arrête de penser un peu aux conséquences, et ça viendra tout seul. »

Même si je sais qu’il est bien plus dur pour elle de tomber ou d’accepter n’importe quoi de tout ça. Mais je serais là. Je lui ai promis après tout, de ne plus jamais la laisser. Peut-être qu’un jour, ça suffira à racheter un peu mon abandon… et à effacer ces marques sur ses bras… Je relève les yeux, et je me rends compte que je me suis peut-être un peu trop attarder sur ses marques, parce qu’elle a pas l’air bien. Merde. Alors je me contente de sourire à sa réponse, comme si rien de tout ça ne me posait problème.

« Ouuuh, qu’un raptor, carrément ? Effectivement, il est flippant alors. Mais oui, une guimauve géante, ça me semble bien. Un nounours en guimauve, c’est rigolo. »

Je sais pas lequel des deux à commencer à raconter n’importe quoi, mais là, on le fait tous les deux. Je sais pas si c’est bon signe par contre. Bon, et en parlant de bouffe… Je hoche la tête sérieusement alors qu’elle me demande confirmation. Faut vraiment que j’arrive à lui remettre les idées en place concernant certains trucs, y a pas idées de se faire du mouron pour des trucs comme ça. Ouais, ouais, je sais bien…

« Sûr et certain ! Tu peux imprimer à peu près ce que tu veux… J’allais dire tant que c’est pas du nu, mais en fait, si t’imprime du Michel Ange ou du Raphael, ça compte pas, donc bon. Je te promets, ça risque rien. Et walou, ça veut dire rien. Je crois… »

Et, sans la lâcher, je vais enfin gouter un de ses muffins. Et elle dit rien, donc c’est que ça va. Elle serre même un peu plus, si elle voulait que je la lâche, elle ferait le contraire non ?

« Ah oui. les trucs fluos. Hé, m’en veux pas, je pensais que ce serait bon, et que ça te ferait plaisir, j’y suis pour rien moi si ça sent le pschitt… Faudrait les jeter quand même un jour… »

Avant que ça moisisse au fond du placard.
Mais là, pour le coup, ses muffins sont vraiment bons, et pour que je le dise, alors que c’est du chocolat blanc, c’est que c’est vrai.  

« Ah non, c’est pas pour te faire plaisir. Ils sont super bons. Tu les as pas goutés ? » Je hausse un peu les sourcils, avant de lui tendre le mien. « Et on me croque pas les doigts cette fois ! Et sérieusement, non, on sent les myrtilles et le chocolat, t’as vachement bien dosé en plus. »

Je regarde sa main et son doigt, laissant une grimace m’échapper. Je lâche son autre main pour m’emparer de celle-ci, retirant doucement le pansement mis n’importe comment. Je me tourne et attrape la petite boite où j’ai un nécessaire de survie à portée de main, continuant de parler en nettoyant la plaie, pas bien profonde heureusement, et en remettant convenablement un pansement. Enfin, à peu près correctement, parce que je la regarde en lui parlant des décos.

Je tiens toujours sa main, la blessée ce coup-ci, quand elle répond en plissant les yeux. Et à nouveau, même si à chaque fois, je me dis que ça me le fera plus, sa réponse me serre le cœur. Parce qu’en plus ce fils de pute lui a interdit de fêter Noël ? Et donc son anniversaire. Je me rends compte que ma mâchoire s’est crispée involontairement, et je me force à desserrer les poings, plus pour pas lui faire mal qu’autre chose. Même si elle lâche ma main. Okay. T’énerve pas. Surtout reste calme. Putain ! Mais il est pas là. Il n’y a qu’elle. Alors je respire et me force à sourire.

« Evidemment ! Tu croyais pouvoir échapper aux corvées ? Tu vas m’aider à trouver un sapin et à le monter jusqu’ici mademoiselle ! Et à le décorer ! J’en ai un peu des trucs, mais bon, tout seul, c’est déprimant, donc en plus, tu vas être obligée de m’accompagner pour acheter un milliard de guirlandes et boules en tout genre. O-BLI-GEE. »

Je relève doucement son menton pour qu’elle me regarde.

« Et t’es obligée de me faire un cadeau surtout. Je veux un cadeau, parce que je le mérite. Et comme je suis exigeant, je veux un truc fait maison, sans que tu te vides de ton sang pour autant parce que passer Noël aux urgences, je m’en passerais. »

Je la fixe, avant de sourire sans la quitter des yeux. Ouais, on va fêter Noël. Et son anniversaire. Et putain, je vais prévoir encore plus de trucs que prévu, juste pour rattraper les années qu’il a foutu en l’air. Juste pour elle.
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyVen 23 Déc - 22:18

C'est fou comme c'est à la fois simple et compliqué de lui parler. Simple parce que j'ai l'impression de pouvoir tout lui dire. Ou presque. C'est là que ça devient compliqué en fait. Je sais, dit comme ça, c'est pas hyper clair et ça l'est de toute façon pas vraiment dans ma tête en fait. Mais c'est juste qu'il y a des choses que je peux pas lui dire, même si j'en meurs d'envie. Parce que je veux pas que ça casse ce qu'il y a entre nous, qu'il me repousse ou, pire encore, que ça le fasse rire. Je sais pas si je pourrais le supporter. Déjà que j'ai du mal à supporter toutes ces filles qui vont et qui viennent. Et je vais faire quoi moi, le jour où y en aura une qui restera ? Parce que ça va forcément arriver hein. Je cille un instant à cette pensée avant de la chasser de toute mes forces et de me concentrer sur ce qu'il raconte. Et j'ai un rire alors que je secoue la tête, lui tirant tout de même la langue, pour le principe.

"Je suis pas mignonne, encore moins quand je rougis. J'ai juste l'air ridicule. Et ça doit l'amuser. Pour le reste… je te préviendrais si tu mérites pas que je me venge aussi, on sait jamais. Même si t'as pas tort, une fois j'ai mis tout le sel dans les œufs brouillés que j'ai fait. T'as même tout mangé vu que c'était le premier plat que je faisais toute seule. T'es fou."

Je lui décoche mon plus beau sourire quand il dit que je suis la seule exception. Ouais, ça devrait pas me faire aussi plaisir je sais, je sais. Et pourtant, une part de moi, totalement idiote, a envie de le croire.

"Je me rends compte ouais. Je dois faire un truc spécial pour fêter ça ? Te lancer des confettis ou des paillettes ou… ? Et j'aurais touuuut ça ? Que pour moi ? Oh c'est trop cool."

Mais je plisse des yeux au reste de ses propos, la mine brusquement boudeuse.

"J'ai PAS des joues de hamster. Et tu leur montres quoi comme photo ? Et puis à qui ?"

Je regarde en direction de ses poches, comme si j'avais une vision laser qui me permettrait de voir au travers et de trouver le portefeuille pour savoir ce qu'il y a dedans. Ce serait cool hein. Mais non, déception, c'est pas le cas. J'ai une moue pensive quand il reprend et je secoue la tête avant de souffler, avec hésitation.

"Non y a pas besoin, je me débrouille. Et puis, quand il est pas lourd avec ça, c'est un peu un des seuls amis que j'ai. Avec Hannah."

Je me mordille la lèvre avant de reprendre, un peu plus nerveusement.

"J'aurais ptet pas du lui dire oui quand il m'a proposé de… mais au moins il est gentil, pas comme certains garçons du lycée qui regardent les filles comme des morceaux de viande. Et je… je… c'est pas terrible hein, comme… truc. Enfin… tu vois ?"

Ok, je suis écarlate, voilà, voilà. Et pourquoi j'ai dis ça moi ? Je suis vraiment stupide. Heureusement, il arrive à me détendre un peu. Je sais même pas s'il se rend compte à quel point ça me fait du bien alors que j'essaie de prendre des petites inspirations pour pas me stresser pour rien. Je secoue la tête quand il reprend la parole et je rétorque, d'un ton penaud.

"Je vois pas comment je pourrais être magnifique, même si la robe est jolie. Je suis trop maladroite et pas jolie et…"

Je ferme les yeux super fort quelques secondes avant de les rouvrir et de reprendre, comme si de rien était. Bon, ça marche pas du tout ok, mais on va faire comme si hein.

"Je veux pas de cavalier de mon âge. Le moins pire de tous c'est Billy et il va imaginer des trucs si je lui dis oui. Et j'aime pas les autres garçons. Ils me regardent bizarrement, c'est.. j'aime pas. Je préfère qu'on reste que tous les deux. On peut s'habiller et tout même. Et danser dans le salon. Ce serait pas chouette ça ?"

Et vachement plus gérable pour moi. J'arriverais pas à aller au bal, même avec lui. Et puis je me vois pas en parfaite petite lycéenne qui va s'amuser avec ses copines. Ca va qu'il arrive à me changer les idées avant que ça commence à trop me prendre la tête et je le fixe, avec une ombre de sourire.

"Tu peux mettre les pieds sous la table, c'est pas un problème. Mais après, ce sera surtout pour me voir rigoler. Enfin, ça, t'y arrives tout le temps, même sans raconter des trucs pareils."

J'ai un profond soupir quand il reprend la parole et je le fixe, écoutant avec attention le moindre de ses mots et sentant mes yeux qui s'embuent, sans bien que j'arrive à saisir pourquoi. Je me mords la lèvre de plus belle et je déglutis pour pas pleurer avant de souffler, dans un murmure.

"Mais je fais que ça… tomber. Tout le temps. Je sais que t'as raison, que je dois pas penser aux conséquences mais j'ai tellement peur de pas arriver à me relever, même avec toi."

Je vois bien qu'il les regarde ces fichues marques et je reprends, toujours sur le même ton, sans le regarder.

"C'est arrivé quelques mois avant que tu reviennes. Quand je me suis dit que j'arriverais plus à me relever. Et que j'en avais pas envie."

Et je laisse filer un silence, incapable de rebondir sur le prof, d'arriver à faire semblant l'espace de quelques secondes, même si l'image de la guimauve géante a quelque chose de drôle. J'arrive pourtant à repousser tout ça, à le cloisonner un peu et à parler des muffins que j'ai fait. Comme si ça allait changer quelque chose. J'arrive même à rougir et à lui mettre une tape sur la main quand il reprend en lâchant, la mine outrée.

"Mais je vais pas imprimer du nu, t'es pas bien ! Je… ça se fait pas ! Même si c'est de l'art ! Donc je suis pas une délinquante. C'est cool. Tant mieux."

Je continue de me raccrocher à sa main et je me dis que s'il voulait pas, il m'aurait dit de le lâcher hein. Oui, je sais, je radote mais c'est important pour moi. De me focaliser sur des trucs comme ça et pas sur autre chose.

"Je les ai pas goûtés non. J'aime bien quand c'est toi qui teste en premier. Je suis contente que t'aimes bien. Sinon, pour les céréales, on attend un peu et je pourrais faire une expérience scientifique dessus. Tet même qu'on va découvrir un nouveau micro-organisme et qu'ils vont inventer la roue et tout. Et pour ce qui est de te mordre les doigts… t'exagère c'est arrivé qu'une seule fois ! Et c'est parce que ce bout de fromage était bien trop petit pour tenter ce genre d'expérience. Non mais."

J'ai peut-être, je dis bien peut-être, un peu beaucoup rougi parce que je suis vraiment contente qu'il aime mes muffins. Je me concentre sur mon doigt qu'il soigne, comme je m'en serais douté et j'ai une petite grimace de douleur, mais rien de bien grave, j'ai connu tellement pire. Je vois bien que ce que je lui dis lui déplait, je vois ses mâchoires contractées et ses poings serrés. Mais j'ose trop rien dire, guettant sa réaction avec une inquiétude qui augmente à mesure que passent ces secondes abominablement longues. Avant de soupirer de soulagement et de lui sourire en retour, même si j'arrive toujours pas à lever les yeux vers lui.

"Oh, on va avoir un VRAI sapin ? Et on va acheter des décos  genre des petits lutins et tout ? On pourra décorer les vitres avec de la fausse neige ? Ce serait trop chouette. J'aimerais beaucoup."

Je relève la tête malgré moi, parce qu'il attrape mon menton et je sens une vague d'angoisse monter. Comment je dois réagir en fait ? Je veux dire, je me rappelle même plus de la dernière fois où j'ai fêté Noël et où c'était chouette. J'ai oublié comment on fait je crois. C'est stupide, encore plus que le reste et je baisse de nouveau les yeux, la lèvre tremblante.

"… un cadeau. Fait maison ? Je… je dois pouvoir faire ça. Enfin autre chose que cet horrible bracelet brésilien que tu t'obstines à porter. Ca fait combien de temps que tu l'as ? Combien de siècles ? C'est quoi le vœux que t'as fait quand tu l'as attaché qui veut pas se réaliser ?"

Bon, j'ai presque l'air de gérer non ? Alors pourquoi je serre une nouvelle fois sa main aussi fort que je peux ?
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyMar 27 Déc - 0:46

Je lève les yeux au ciel, un léger sourire toujours aux lèvres. C’est dingue comment elle peut ne pas être objective quand ça la concerne. Et une bonne partie de moi s’en veut évidemment terriblement. Parce que ce serait certainement pas aussi grave si je l’avais pas laissé aussi longtemps seule avec lui qui la démolissait petit à petit. Mais comme elle dit, je sais tout réparer, je finirais bien par y arriver avec elle aussi non ? C’est le but après tout. Et comme elle a quand même fait des progrès immenses, j’essaie de me dire qu’elle y arrivera. Alors je me contente de prendre ça comme si c’était un peu idiot et pas sérieux, même si c’est aussi idiot qu’elle peut être sérieuse.

« Quinn, tu n’as jamais l’air ridicule… Pas totalement du moins, et certainement pas quand tu rougis… Mais oui, ça doit l’amuser. Faut pas trop lui en demander non plus. » Je plisse un peu les yeux. « Genre je peux mériter que tu te venges comme ça ? Moi qui suis l’innocence et la gentillesse incarnée ? » Je hausse une épaule en grimaçant à se souvenir. « J’allais pas te décourager pour une erreur de rien du tout. C’était super gentil de vouloir me faire un petit déj, c’est le principal… Même si j’ai dû boire 10 litres d’eau au boulot dans l’heure qui a suivie. Et puis, tu t’es améliorée, donc voilà… »

Je souris un peu en la regardant. Sourire qui se fige une demi-seconde en voyant le sien encore plus lumineux. Au moins, elle est contente d’être une exception, c’est déjà ça, ça veut dire qu’elle le croit.

« Le sourire me suffit, je me passerais des paillettes va. Et oui que pour toi. Et peut-être des pancakes avec du sirop d’érables si tu fais un sourire à Joe. Il est faible et à une gamine de ton âge, il te fera tout ce que tu veux à manger. »

Je lui fais un clin d’œil, tout en me disant que c’est une mauvaise idée de sortir ce genre de truc à ce ventre sur pattes. Et mon sourire se fait plus grand quand elle fait mine d’essayer de voir mon portefeuille, alors que je hoche la tête.

« Oh que si. Moins que quand tu étais petite, mais quand même… Et euh… Des photos… Que j’ai de toi… Pas beaucoup… A ceux qui bossent au resto, il a bien fallu que je leur parle de toi pour expliquer comment je pouvais embarquer autant de restes sans devenir énorme… Et un peu aux gars du garage aussi sans doute… en passant quoi. »

Faut bien après tout. Ne serait-ce que pour justifier que je puisse plus faire des heures à tire-larigot ou ce genre de choses… Et puis, vaut mieux leur dire que j’ai récupéré ma sœur après le décès des parents adoptifs, ça évite aussi trop de conneries de leur part. Ou de la mienne. Bref. Ça me fait pas plus plaisir que ça de parler de Billy, mais bon… Je la fixe et esquisse un sourire. Au moins, elle se fait des amis. Même s’ils sont encore peu nombreux. Même si c’est lui.

« Ça marche. Tant qu’il est gentil avec toi… Et tu devrais inviter Hannah un coup, pour une soirée pyjama, ou un truc du genre… Je pourrais vous acheter des pizzas, du pop-corn, des glaces et des conneries, et je trouverais un truc à faire avec Dean si tu veux. Ça pourrait être sympa… Enfin, un jour quoi. »

Non parce que je la vois stresser d’ici, à se poser mille et une questions ultra existentielles. Ou alors ça va être un des moments étranges chez elle où elle va juste sauter de joie. J’ai encore du mal à savoir ce qui peut la faire flipper ou la rendre heureuse parfois…
Genre là, je pensais pas qu’elle en parlerait… J’aurais sans doute préféré qu’elle le fasse pas ouais. Pas terrible ? Elle parle des morceaux de viande ou de… Tu sais de quoi elle parle. Et évidemment, elle a couché avec un puceau boutonneux, comment ça aurait pu être bien ? Je secoue la tête avant de la regarder à nouveau, le regard plus doux.

« Oui, c’est déjà ça. Qu’il soit gentil et cool… Et… Euh… ça doit dépendre de comment ça se passe et avec qui et… Non, c’est pas toujours terrible. »

J’esquisse un sourire. C’est pas terrible, surtout au début. surtout pour les nanas je pense ouais. Mais ça j’y peux pas grand-chose. Enfin si je pourrais. Et c’est pas que j’aimerais pas, surtout avec elle, mais quand même ça se fait pas, elle… Okay, on arrête ce genre de délire de suite. Et elle, elle part dans d’autres délires. Que je connais aussi bien que les miens.
Je passe le dos de ma main avec douceur sur sa joue alors qu’elle ferme les yeux.

« Etre maladroite n’a rien à voir avec le fait d’être jolie ou non. La robe est jolie, tu es belle, tu serais donc magnifique dans cette robe Quinnie. Et crois-moi, tu es jolie. Très jolie. »

J’essaie de capter un peu son regard, mais même en me regardant, je suis pas certain qu’elle me croit. Et pourtant Dieu sait que c’est vraiment l’une des plus jolies filles que j’ai pu croiser, en toute objectivité. Sans objectivité, c’est la plus jolie point barre, mais même sans ce que je ressens pour elle, elle l’est tellement... Je soupire doucement, me demandant si un jour elle acceptera de s’en rendre compte. J’espère que oui quand même.

« Qu’on soit sur notre 31 et t’avoir que pour moi ? Mettre des musiques ringardes et danser comme des idiots toute la nuit ? Oh si, ce serait super chouette. Même si j’aurais adoré voir la tête des puceaux en t’ayant à mon bras. Ils auraient tellement été jaloux… Mais tant que je danse avec toi, on fera comme tu veux. Surtout si on s’habille et tout. »

Je souris à nouveau en la regardant. Le bal n’est pas pour tout de suite, elle aura peut-être changé d’avis d’ici là. Peut-être qui sait. Mais pour le moment, on déconne un peu et c’est pas plus mal. Je lui tire la langue en souriant.

« C’est parce que t’es pas un public bien difficile. Mais faut bien que j’innove de temps en temps… »

Et si ça va un peu mieux, ça se recasse la gueule. Enfin, pas vraiment, c’est des sujets qu’on a déjà abordé, et des trucs que je lui répéterais un million de fois si nécessaire, mais j’aime pas pour autant la voir comme ça. Mon pouce effleure sa lèvre qu’elle mord durant une petite seconde avant de retourner sagement sur sa joue. Et j’inspire alors qu’elle parle enfin, un peu, de ces fines zébrures. Merde. Mes doigts vont effleurer la peau si fine de ses poignets, essayant d’imaginer à quel point ça a dû être dur pour qu’elle en arrive là. Et j’y arrive pas. Je peux pas. Je veux pas. C’est de ma faute. Si elle avait réussi… Si…
Je déglutis et mes lèvres vont se poser sur son front en même temps que ma main passe derrière son cou pour l’attirer vers moi, avant de murmurer contre sa peau.

« Je te demande pardon. Pour tout. »

Je dépose un nouveau baiser sur son front, et m’éloigne un peu après un silence, la fixant à nouveau.

« Tu te relèves. Tu tombes, mais tu te relèves Quinn. Et… maintenant je suis là. Je te laisserais plus et si tu tombes et que… tu crois ne plus pouvoir te relever, ou ne plus en avoir envie… alors je serais là. Et je t’engueulerais. Ou je te porterais comme le nain dans le seigneur des anneaux là… Sam… »

Oui, je sais, outraaaage, c’est un hobbit. Mais je sais qu’elle l’adore Sam, ça la fera réagir un minimum. Et ça évitera peut-être qu’elle pleure. Ou pire, que ce soit moi qui chiale ouais.
Et si on parle d’autre chose, si on essaye tous les deux, tout ça reste un peu au-dessus de nous. Même si ça s’éloigne un peu, surtout parce qu’on parle de bouffe oui. De muffins qu’elle a fait elle-même nuance. Et de nu donc. Je souffle un rire en voyant sa tête.

« De l’art ! David de Michel Ange, ou la venus de milo, ou la venus dans un coquillage. C’est pas de la pornographie. Tu pourrais… »

Mon sourire s’agrandit et je serre doucement sa main, carrément pas décidé à la lâcher. Je hausse un sourcil et fronce un peu les sourcils.

« Donc non seulement je suis le gouteur, donc le premier à potentiellement pouvoir être foudroyé par un éclair, mais en plus, tu comptes faire un élevage de bacilles ou de jenesaisquoi dans la cuisine, si jamais ta cuisine ne m’achevait pas ? C’est cruel un peu non ?... Et non. Non, le morceau était bien assez grand, tu l’as fait exprès parce que j’avais mangé celui d’avant, je l’ai vu dans tes yeux. »

Bon, en vérité, niveau nourriture, je dois être immunisé à à peu près n’importe quoi vu tout ce que j’ai pu manger comme conneries. Et non, je ne parle même pas de ses essais à elle. Outre son désastreux premier essai d’œufs brouillés, le café qu’elle n’arrive toujours pas à faire, j’ai trouvé un pansement un coup aussi dans un gâteau. Ouais, ça coupe un peu l’envie de manger le truc, mais bon… c’est pas comme si je savais pas qu’elle pourrait se couper un doigt avec une feuille en papier hein.

Quant au reste… Noël… j’ai une légère envie de défoncer un mur qui me prend, mais je peux être fier, parce que je reste sage, et que je parviens même à sourire, même si pour ça, je dois me forcer à me décrisper et pas qu’un peu. Et le fait qu’elle me regarde toujours pas, malgré son sourire, m’aide autant que ça me déplait. Ça m’aide parce que je me dis qu’elle redoute toujours la réaction des gens, et mes réactions à moi donc, et qu’elle s’inquiète. Même si j’espère très sincèrement qu’elle sait que je lui ferais jamais rien. Mais j’aime pas qu’elle n’ose pas me regarder… Mais elle sourit, on va se concentrer sur ça. Mon sourire se fait un peu plus sincère, alors que la tension me quitte un peu.

« Un vrai qui perd ses épines partout dans l’appart… et qui sent bon… ça sera chouette. Des lutins, une étoile, de la fausse neige, des trucs à coller, des trucs qui clignotent… Ce que tu voudras. »

Et si je lui relève le visage et que je croise son regard, mélange de joie et d’angoisse, elle baisse à nouveau les yeux. Je fronce les sourcils pour de bon, baissant les yeux sur ledit bracelet.

« Hé ! J’adore ce bracelet moi !... ça fait pas si longtemps… Je… Je l’ai enlevé quand je suis parti… Il était dans mon portefeuille, j’avais peur de l’abimer. Je l’ai remis quand je suis allé te chercher. Quant au vœu, ça se dit pas ! Sinon, il se réalisera pas. Et même si c’est en bonne voie, c’est pas encore ça. Donc, il tombera quand il tombera, c’est tout. »

Je serre doucement sa main, même si elle tente visiblement de me casser la mienne.

« Donc, oui, j’adorerais avoir un cadeau fait maison venant de toi. Moi, je vais éviter, parce qu’à part pour réparer, je suis pas vraiment doué en truc manuel… Mais je peux tenter pour toi si tu veux… Un Noël fait maison. Ça pourrait être cool. »

Je souris avant de soupirer en silence. Quelle idée à la con si je dois lui trouver un truc fait maison… faut que j’aille chercher son cadeau d’anniv aussi tiens. Et que je prévois un gâteau… ou juste un mix de cupcakes improbables ? Ouais, pourquoi pas.
Je lui poke le nez.

« Dis-moi, après, ce soir, tu veux faire quoi ? On peut se mettre Jurassic world, avec des raptor partout qui font peur. Ou Alien, je sais plus si on les avait tous vu… Ou un ciné, y a des trucs cools en ce moment non ? »

Hé, t’as vu ? Comme avant, rien ne cloche, tout va bien ? Nickel. Reste qu’à continuer comme ça…
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyMar 27 Déc - 23:34

Quand je suis angoissée, quand j'ai peur d'un truc, suffit que je lui parle, que le vois sourire et paf, d'un coup, ça va beaucoup mieux. C'est fou comme ça peut m'apaiser et comme je peux avoir l'impression d'être capable d'affronter le monde quand il est là. Bon, ça dure jamais bien souvent mais au moins, c'est mieux que rien non ? Même si j'ai quand même un peu l'impression qu'il se moque de moi en fait alors forcément, je lui tire la langue. Non mais.

"J'ai quand même l'impression que t'es pas hyper objectif me concernant hein. Mais oui, ça doit l'amuser. Donc faudra que je me venge. Et toi ? Alors la gentillesse je dis pas… mais l'innocence… comment te dire…"

Je me frotte le nez, me rappelant cet épisode et surtout, le moment où j'ai voulu goûter les œufs et qu'il a tout englouti pour pas me faire de la peine. Donc je peux pas m'empêcher de sourire, un peu à contrecoeur.

"T'es fou quand même, je maintiens ce que je dis."

Evidemment que je suis contente d'être une exception pour lui, même si l'entendre parler de moi comme d'une gamine fait un peu mal. Au moins, ça me ramène à la réalité si, au cas où, j'aurais pu croire autre chose venant de lui. Mon sourire se fige un peu, j'espère qu'il s'en rend pas compte avant qu'on ne change de sujet et que j'essaie de voir son portefeuille. Et, à ses propos, je gonfle mes joues avant de souffler, avec une grimace.

"Là j'ai des joues de hamster. Tu vas pas me dire que tu fais pas la différence quand même.  Et donc… ils t'ont cru quand tu leur as dit que je mangeais tout ce que tu ramenais ? T'en as aussi parlé aux gars du garage. Va falloir que je vienne te voir là-bas alors ? Ils sont gentils hein ?"

Normalement oui, vu qu'il s'entend bien avec eux. Donc, logiquement, ça se passer bien. J'espère. Et puis, ça lui ferait plaisir que je vienne le voir non ? Enfin je suppose. Sauf s'il y a des gens qu'il veut pas que je vois parce que bon, je reste la gamine qu'il se trimballe mine de rien. Je secoue la tête, chassant cette pensée, avant de parler un peu de Billy. Je sais pas trop si c'est une bonne ou une mauvaise chose que de faire ça, surtout avec Luka. Mais si je peux pas lui parler à lui, à qui d'autre je pourrais parler ? Quand il me propose d'inviter Hannah, j'avoue, je sais pas trop comment réagir. Et je papillonne des cils, à la fois angoissée et ravie.

"Je… ouais c'est une chouette idée. Tu crois qu'elle aura envie ? Qu'elle va pas trouver ça trop nul ? Qu'on s'amusera ? Et tu partiras pas toute la nuit hein, dis. Tu reviens ? Parce que bon, si j'ai un cauchemar, je fais comment ? Je lui ai jamais dit que j'en faisais et…"

Je laisse filer un soupir et j'ai un pauvre sourire avant de souffler, un rien dépitée.

"Je me monte la tête toute seule hein, c'est ça…"

Alors, au lieu d'en rajouter une couche, je hoche la tête quand on continue de parler de Billy et de… bah de ce qui s'est passé avec lui.

"Donc ça peut être… bien alors ? Pas juste bin… c'était pas horrible hein, mais bon, ça donne pas particulièrement envie de retenter le truc quoi."

Je me retiens encore et toujours de lui demander comment ça se passe avec les autres filles, qui ont vraiment l'air d'aimer quand elles se retrouvent dans sa chambre. Parce que je suis pas sure d'apprécier ce qu'il pourra répondre. Enfin, je suis sure que je vais pas aimer en fait, je vais pas me leurrer. J'inspire quand je sens sa main effleurer ma joue et pourtant, ça change rien. Je suis pas jolie, il dit juste ça pour me faire plaisir. Si je l'étais, il… nan, même si je l'étais, il ferait rien du tout. Je suis une gamine, faut pas l'oublier. Pourtant, j'arrive à sourire quand il continue et j'avoue que j'aime bien l'idée de nous imaginer tous les deux bien habillés dans l'appartement.

"C'est les filles qui auraient été jalouses, pas les garçons. Elles auraient passé des semaines à me harceler pour savoir qui t'es et pour avoir ton numéro. Et moi j'ai pas envie de leur donner. Et puis c'est tout. Mais danser avec toi aussi… j'aurais pas peur d'être ridicule ou de tomber ou de je sais pas quoi… et ça c'est chouette."

Je me contente de pouffer de rire au reste de ses propos avant de me faire plus sérieuse. Je dois un peu casser l'ambiance, je le sais bien, mais j'y peux rien. On en a jamais parlé, même s'il devait se douter de ce que c'était, il est pas bête. Mais le dire à haute voix, c'est encore autre chose. Heureusement qu'il est là, que je sens ses doigts sur mon visage sinon je pense que j'arriverais pas à dire tout ça. Et, quand il reprend la parole, je soupire à nouveau avant de secouer la tête, même si ça me fait super bizarre qu'il m'embrasse sur le front comme ça. Ca fait des siècles que c'est pas arrivé j'ai l'impression et, l'espace d'un instant, je sais pas quoi répondre. Alors je marmonne, d'un ton boudeur.

"C'est un hobbit, pas un nain."

Je laisse filer un silence, essayant de ne pas pleurer parce que je suis juste pathétique en fait. Encore plus que ce que je pensais.

"C'est drôle, quand je suis revenue de l'hôpital, il m'a dit que même ça, j'étais pas capable de le réussir. Enfin bref… T'as pas à t'excuser pour ça. C'est… c'est pas toi qui faisait tout ça. Juste t'étais plus là pour me donner envie de continuer et… que je dois bien finir par accepter le fait que t'es pas obligé de l'être tout le temps. T'as ta vie et je… enfin… "

J'ai pas envie de finir cette phrase et encore moins d'y réfléchir. Je préfère retenir ce qu'il dit, qu'il sera là maintenant. Et de pas penser au moment où il en aura marre. Parce que ça va forcément arriver, je veux dire, il peut pas passer sa vie à s'occuper de moi comme il le fait. Et je ferais quoi moi alors ? J'en sais rien. Rien du tout. Alors on parle d'autre chose, de nourriture, de ce que j'ai le droit de faire à la bibliothèque ou pas. Et encore de mes peurs tellement idiotes parfois. Bon, souvent, je sais, je sais. Je hoche la tête, essayant de graver dans ma tête que je suis donc pas une criminelle avant d'esquisser un sourire, pas très naturel je sais, mais on fait ce qu'on peut hein.

"C'est pas cruel, c'est de l'expérimentation scientifique. Tu ferais obstacle à la science toi ? Et puis le morceau d'avant était plus gros alors oui, peut-être mon inconscient a voulu se venger, on saura jamais. C'est pas de bol."

Et puis, d'un coup, il parle de Noël. Genre on va faire un truc pour de vrai. Et ça va être chouette. Et je vais pas tout gâcher hein. Il faut pas. Surtout pas. Pas avec tout ce qu'il veut faire pour moi.

"On pourra faire des guirlandes de pop-corn aussi ? Comme dans les films ? Ca va être joli."

J'arrive pas à m'enthousiasmer pour de bon, j'ai tellement peur de faire un truc qu'il faut pas, de le décevoir que j'en ferais une crise de panique si j'étais pas occupée à imaginer tout ce que je pourrais lui trouver pour Noël.  Je fronce les sourcils quand même, quand il parle du bracelet et j'ose pas lui demander pourquoi il avait peur de l'abîmer.

"Tu crois que ton rêve va se réaliser alors ? C'est cool ça. Et ouais, je veux bien que t'essaies aussi de me faire un cadeau maison. Ce sera chouette comme tout."

Même s'il mériterait tellement plus de trucs, que je sois à même de lui offrir des vrais cadeaux pour le remercier de tout ce qu'il fait pour moi. Je louche sur mon nez quand il le poke avant de le froncer et de secouer la tête.

"J'ai pas envie de sortir. Enfin… j'y arriverais pas je pense. On a pas vu le dernier Alien, ce serait bien ça non ? J'ai un tas de muffins et j'ai vu que t'avais ramené des trucs du resto, j'ai l'oeil. On peut juste rester comme ça, tous les deux, sur le canapé. C'est bien non ?"

Je peux lui dire que pour moi, c'est juste la soirée parfaite. Lui et moi, loin du monde entier. Avec un peu de chance, je pourrais même me blottir contre lui, il a plus vraiment l'air fâché maintenant. J'oserais peut-être faire comme avant.
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MessageSujet: Re: Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka   Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me ♪ | Luka EmptyVen 30 Déc - 13:37

Elle a l'air d'aller mieux non ? Que ce soit grâce à moi ou non importe peu. Ouais, si elle me tire la langue, c'est que ça va mieux. Je souris.

« Je suis vachement plus objectif que toi quoiqu'il en soit. Et tu pourras te venger, mais pas de moi qui suis la gentillesse ET l'innocence incarnée. Même si je suis un peu fou d'aimer ce que tu fais à manger. »

Je lui fais un clin d’œil, heureux de la voir sourire ne serait-ce qu'un peu. Et peut-être qu'elle se rend un peu compte de ce qu'elle représente pour moi. Enfin, je veux dire, qu'elle est importante, pas forcément ce qu'elle représente vraiment, mais au moins qu'elle sache qu'elle compte vraiment pour moi. Parce que si elle savait vraiment. Ouais non. Je m'embrouille tout seul là non ? Je cligne des yeux avant de souffler un rire en la voyant gonfler ses joues.

« Oh si, y a une différence, légère, mais je la vois. Et bien évidemment qu'ils me croient puisque c'est la vérité. Un ventre sur pattes. Et bien sûr que je parles de toi à tout le monde... Et tu peux passer au garage oui, ils seraient contents de te rencontrer et ça me ferait plaisir. Ils sont gentils, ils te taquineront, mais pas pire que Zak, alors tu devrais t'en sortir. Tu les aimeras bien je pense. »

Sinon, je leur pète la gueule. Je souris à cette pensée idiote. Mais ce serait chouette de pouvoir la présenter aux gars. Ils me charrieraient encore plus, mais ils seraient contents de pouvoir mettre un visage, pas seulement des photos, sur ce que je leur raconte. Et puis, elle verrait où je bosse, même si ça doit moyennement l'intéresser. Enfin, on verra quand elle aura le courage et l'envie. Je veux juste qu'elle aille bien. Et peut-être qu'avec Hannah... Elle oscille, et j'esquisse un sourire devant son avalanche de question. Là, on dirait presque une ado normale et ça me fait bêtement plaisir. Je hoche un peu la tête en souriant, ma main allant effleurer sa joue.

« Juste un peu. De passer une soirée sans parents avec sa meilleure copine ? Un peu qu'elle en aura envie. Vous vous amuserez. On trouvera... j'en sais rien... des vernis multicolores, des films et d'autres trucs. Et t'auras qu'à prévoir des films qui font peur, des films à l'eau de rose ou des comédies, vous aurez le choix. Vous ferez des muffins. Et vous parlerez la moitié du temps de toute façon... » Je le fixe en secouant la tête. « Et non, je partirais pas toute la nuit. Je vais pas laisser des ados shootées aux sucreries sans surveillance à la maison... Quant aux cauchemars... Tu pourras toujours lui en parler, si tu en as envie, ce sera l'occasion... Après si tu veux pas, t'en feras pas forcément, et je serais là de toute façon. »

Bon, parler d'inviter Hannah, c'est facile. Parler de Billy... Ouais, ouais, je sais, c'est moi qui ai proposé. Je suis un peu con parfois. Et je sais pas si je suis désolé pour elle ou soulagé qu'elle n'ait pas envie de... recommencer... Je la dévisage, effaçant à l'instant où elle apparaît la pensée que oui, qu'avec elle, ça serait plus que bien, carrément trop même. Je toussote et acquiesce.

« Oui, ça peut être bien. Faut juste... J'en sais rien. Mais tu... Enfin, quand tu rencontreras quelqu'un de bien, qui te plait... vraiment je veux dire... Tu auras peut-être envie de retenter et... Enfin, on verra... tu verras à ce moment-là, okay ?... Juste... je euh... je laisserais des, de quoi te protéger dans la salle de bain. Au cas où. »

Voilà voilà. C'est aussi gênant pour les parents qui doivent expliquer ce genre de trucs à leur môme ? J'ai du mal à savoir si c'est pire ou pas de se retrouver à dire à la fille qu'on aime qu'elle pourrait vouloir coucher à nouveau avec un abruti et de lui proposer des capotes. Je suis grave dans la merde là quand même, mais c'est pas si important. J'ai promis qu'elle irait bien, que je serais là pour elle, quand je l'ai récupéré. Quelle que soit la raison ou le besoin, je l'aiderai. Ouais, ça va être grave compliqué je sais.
Et j'essaie de la convaincre, de lui faire comprendre, mais je vois bien qu'elle me croit pas vraiment, quand bien même elle me sourit. Bon, qu'elle préfère rester ici à deux plutôt qu'être au milieu d'une foule n'est pas vraiment étonnant. Je hausse un sourcil et esquisse un sourire.

« Harcelé carrément ? Admettons que les mecs comme les filles auraient été jaloux. Parce qu'on serait vraiment un couple trop swag, que je suis super classe en costard et que tu seras super mignonne en robe. On dansera sans tomber, et on s'amusera tous les deux. Ce sera une super soirée. »

Comme toutes les soirées avec elle en fait. J'aimerais bien qu'elle puisse profiter de ce genre de soirées quand même. L'année prochaine, elle ira peut-être suffisamment bien pour assister au bal. Ça laisse du temps. Le temps d'effacer un peu tout ça, de changer un peu son ressenti, d'améliorer ses souvenirs. Enfin, c'est pas clair quand je le dis, mais tu comprends. Ouais, comme si ça allait pouvoir effacer ses cicatrices...
Et si l'espace d'un instant j'ai envie de sourire en l'entendant, mon cœur se serre quand elle poursuit. Alors je réponds dans un murmure, mes lèvres toujours contre elle.

« J'aurais dû être là, rester, t'aider pour de vrai, faire quelque chose. C'est ce que j'ai voulu faire en allant te chercher... Même si j'ai mis trop de temps... » Je déglutis et inspire. « Si... si t'avais réussi, je... Oublie-le, tout ce que ce connard a dit. Il... n'en vaut pas la peine. Je suis heureux de t'avoir avec moi Quinn. T'es importante pour moi et ça changera pas. »

Et si je peux, je lui démolirais la gueule, jusqu'à ce qu'il lui demande pardon. Même si ça suffira jamais. Je retiens un soupir en songeant qu'en vrai, le plus important, c'est qu'elle, elle s'en sorte et qu'on s'en fout de ce connard, et que... Bref. On est parti sur autre chose et ça vaut mieux. Je ris en l'entendant, secouant la tête. Qu'est-ce qu'il faut pas entendre. De l'expérimentation scientifique... N'importe quoi. Je souris en levant les yeux au ciel, avant qu'on embraye sur Noël. Et que je me retrouve à nouveau partagé entre l'envie de lui sourire, l'envie de la protéger du reste du monde et l'envie d'encore démolir le sourire de ce sale con.

« Des guirlandes en pop-corn ? Pour avoir des réserves de nourriture supplémentaire ? On pourra ouais. »

Je lui souris. Elle va finir par vraiment être dedans, quand on achètera les décos et qu'on fera le sapin. C'est obligé. Et là, j'aurais le droit à de vrais sourires ravis. Pour l'instant, je me contente de ce qu'elle m'offre. Et de toute façon, moi, j'ai envie de le fêter, et c'est pas elle qui me le gâchera d'abord... Je suis tellement crédible je sais. Je hoche la tête, prenant un air convaincu.

« Évidemment qu'il va se réaliser. J'y travaille tous les jours. Et va pour un cadeau maison... Mais ne soit pas trop exigeante alors... »

Parce que là, je viens de me foutre dans la merde tout seul. Je suis tellement nul pour faire des trucs du genre. Réparer ouais, mais alors créer, sans déc ? Enfin, je vais essayer de faire... en quelques jours donc. Tranquille. Je souris et passe une dernière fois ma main sur sa joue avant de m'éloigner un peu, un tout petit peu.

« Pour de la bouffe, t'as toujours l’œil morfale. Va pour le dernier Alien alors. Avec des restes et des muffins, à squatter le canapé comme des larves. C'est parfait. »

Je lui fait un clin d’œil. Que demander de plus ? Soirée à deux, et demain, magasins et décos de Noël. Et après cette exposition au monde, je suppose que j'aurais le droit à un roulage en boule sous la couverture. Prévoir du chocolat, des crackers et du fromage donc. Je souris en la regardant, avant de lui lancer un coussin. Ouais, si j'oublie Billy et le beau-père, ça ira nickel...
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