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 “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”

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MessageSujet: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyMer 3 Aoû - 16:39

“How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”
Yeva & Simon
“Good neighbors always spy on you to make sure you are doing well.” 
And that's the reason I'm looking after you from my bathroom window.



La serviette de toilette autour de la taille, elle traîne sa jambe ankylosée jusqu'au lavabo. Les rideaux sont baissés, au moins jusqu'à ce qu'elle se rhabille. Brossage de dents, de cheveux, elles tresse deux mèches devant et comme d'habitude, elle zappe l'étape du maquillage. Contrairement à sa sœur, elle n'est pas du genre à entourer ses yeux d'un trait épais de khôl ou de liner. Puis, elle s'habille, passant d'abord son bras tout maigre, tout chétif et peu-réactif dans la manche, le reste s'en suit. C'est toujours ainsi qu'elle procède, enfiler le membre à demi-paralysé, puis le reste. Parfois, c'est assez rapide, mais par moments, le durcissement des muscles quand ils se tendent et ses articulations qui se grippent rendent l'entreprise autrement plus compliquée. Mais aujourd'hui, non. Aujourd'hui, elle est reposée. Elle a bien dormi. Aujourd'hui, elle a pas mal. Après avoir enfilé son haut, elle remonte la manche sur son bras gauche et passe ses doigts sur son coude et l'hématome qui le colore, elle effleure doucement les petits cratères encore rouges. Elle appuie, elle frotte le creux de son coude, comme si ça allait faire partir les couleurs violacées de son épiderme. Puis, elle soupire et tire sa manche longue jusque son poignet. Pour cacher. Faut pas que ça se voit. Mais c'est ça, ou ne pas pouvoir bouger sous la douleur et finir par supplier les médecins de mettre fin à ce calvaire. Sa vie c'est vraiment juste de la merde depuis cet accident. C'est comme une sorte de punition divine alors qu'elle n'a jamais rien fait de mal dans sa vie. Le purgatoire avant même d'avoir pu mourir. Elle enfile ensuite une robe légère par-dessus le reste de ses vêtements. Elle se regarde à nouveau dans le miroir et inspire profondément. Puis, elle sautille sur sa jambe gauche et va chercher sa béquille avant de sortir de la salle de bain en claudiquant. Elle marche vraiment comme une putain de grand-mère cloîtrée dans un hospice. Les anti-douleurs qui remplissent des étagères de sa chambre n'ont pourtant aucun effet pour calmer le feu qui brûle et électrise chacun des nerfs de son bras et de sa jambe qui ne demandent qu'à se réveiller définitivement et pas partiellement, quelques heures par jours.
Elle loge au rez-de-chaussée tandis que sa sœur occupe tout le premier étage, déclamant que, de toutes manières, elle ne peut pas monter les marches, alors à quoi bon. C'est vrai. Sauf que, du coup, la cadette ne peut profiter que d'un espace restreint pour être tranquille. Les invités de l'aînée ne se gênent pas pour foutre le bordel dans le salon qui donne quasiment directement sur sa chambre. D'ailleurs, c'est encore le bordel. Ils ont pas réussi à ranger depuis la dernière fois. Solveig non plus et Yev' ne le fera pas à sa place. A la limite, elle poussera les trucs qui traînent sur le canapé, mais c'est tout. Elle se dirige cependant vers la cuisine et se plante devant le frigo. Un post-it rose en forme de coeur y est accroché et dessus, un mot de sa sœur :
« Tu pourras acheter des concombres, stp, y en a plus. Luv, Sol'. »

Elle lève les yeux au ciel en enlevant le bout de papier de là et en le fourrant dans sa poche. Des concombres. Non, mais. Elle en achète littéralement TOUT le temps et elle n'en voit jamais la couleur. Ils disparaissent de la cuisine presque instantanément. Pourtant Yev' ne pose pas de question, parce que la réponse risque de ne pas lui plaire. Ou même pire, s'il s'agit de ce qu'elle s'imagine, elle a toutes les raisons de ne pas poser la question. Mais une idée lui vient et elle sort à nouveau le papier, va chercher un crayon et y rajoute «  Tu veux des capotes avec, ou t'as c'qu'il faut ? Xoxo Yev' »
Contente de sa connerie, elle raccroche le papier sur le frigo et finit par en sortir de quoi boire. Un bon jus de fruit dès le matin, ça fait du bien pour se réveiller. Mais son corps fatigue déjà et elle laisse le verre vide sur la paillasse, à côté de l'évier et se traîne jusque dans sa chambre pour aller s'écrouler dans son fauteuil. Elle souffle un coup, puis regarde l'heure. Enfin, Yev' retourne dans la cuisine et récupère son verre qu'elle sirote tranquillement, en fouinant les placards à sa hauteur à la recherche d'un truc à se mettre sous la dents. Mais elle grogne et referme le tout, elle a pas si faim que ça au final.
Pfff. Elle soupire et va mettre son verre dans l'évier, Sol' fera la vaisselle ( ou pas, d'ailleurs). Faut dire que le rangement ou le ménage, c'est pas trop son truc. Sérieusement ? Yeva aurait jamais imaginé que c'était possible qu'il puisse avoir une croûte PAR-DESSUS la croûte du camembert. Dégueulasse. Elle laisse le frisson lui parcourir le dos et elle taille la route. Aujourd'hui, elle irait récupérer un peu de came et elle verrait bien ce qu'elle ferait. Explorer la ville un peu ? Enfin, explorer la ville à bord d'un bus et descendre quand un truc l'intéresse. Parce qu'elle savait d'ors et déjà que son bras droit lui dirait un gros fuck et qu'elle ne pourrait pousser ses roues indéfiniment.

Au final, elle est sortie quelques heures, quand elle est rentrée, le sac rempli de ses bonbons anti-douleurs et le porte-monnaie amaigri, elle s'enferme dans sa chambre pour faire la communion de l'aiguille à son bras. Quelques secondes suffisent pour que ça monte et vienne lui sonner le cerveau et faire vriller ses nerfs pour les apaiser. Elle soupire profondément, étalée en mode larvaire dans son fauteuil, avachie totalement, la tête tournée vers le plafond. Elle profite du répit. Puis, elle se reprend et elle récupère les déchets qu'elle fout dans des enveloppes qu'elle jette ensuite. Puis, elle se met devant sa fenêtre, elle regarde dehors. Dehors, puis chez le voisin. Y a trop rien qui bouge, alors elle ose pas trop venir sonner, au risque de ne trouver personne.
Elle grimace et recule, puis vient s'allonger sur son lit, téléphone en main. Elle commence à envoyer des messages à Simon.
Discussion banale, pour finir par un «  T'es chez toi ? » Question stupide, la journée touche à sa fin, il est bientôt 18h, forcément qu'il sera là. Puis, elle laisse le téléphone sur sa poitrine, l'écran tourné contre elle. Elle aime bien passer du temps avec lui, Simon. Elle aime un peu moins quand sa demi-sœur est dans les parages, mais qu'est-ce qu'elle peut bien y faire ? C'est sa maison à elle aussi et puis c'pas comme si elle pouvait demander à ce qu'ils soient tranquilles tous les deux : elle peut pas monter à l'étage, elle peut pas prendre les escaliers. Trop douloureux, trop épuisant.
Elle soupire encore et sourit. Elle dirait pas non si Simon lui proposait de la porter à l'étage. Dans sa chambre, hhhh. Puis elle se mord l'intérieur de la joue et s'assoit sur son lit.
Merci l'héro' et tes effets secondaires. Elle secoue la tête et respire profondément. Simon est son ami. Son ami. Elle attend sa réponse et elle débarque chez lui, ils vont sûrement se mater un film et discuter de tout, de rien, comme d'hab'. Voilà, c'est tout.

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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyMer 3 Aoû - 17:41

How you can have dreams
YEVA & SIMON

Happiness can be found, even in the darkest of time. ✻✻✻ Allongé sur son lit, il entend la sonnerie de son portable exalter dans la pièce. Yeva. Il l'aime bien. Yeva, il l'a trouvé un soir et l'a aidé sans se poser de questions. Un raz de marré. Cette fille qui choisit de rester avec ces démons pour tellement de raisons. Elle est détruite. Peut être parce que la mort n'était pas si lointaine pour elle. Ce fauteuil qui ne devrait être réservé qu'aux vieux en âge de crever. Cette envie fulgurante de hurler. De changer de vie. C'est peut être ça qui les rapproche. La douleur. La solitude. Parce que finalement, à ses côtés, les couleurs remplacent parfois le noir et blanc de leurs vies. Si jeunes et si brisés. Ils vont mal et personne ne le voit. Ils arrivent à prétendre à la perfection. Peut être aussi parce que c'est plus facile de ne pas voir, de fermer les yeux. T'es chez toi ? Il y est. A vrai dire, il y a passé la journée et n'a pas conscience qu'il est l'heure de son couvre feu. Aujourd'hui, il n'était pas d'humeur à affronter ce monde hostile et brutal. Il s'est replier sur sa lecture du moment. Trop lâche surement. Ouais. Tu viens ? demande t-il en connaissant déjà la réponse. Si elle pose la question, c'est qu'elle est déjà en chemin. Il se lève et vient attendre la jeune femme sur le perron. Il sort une cigarette du paquet bien entamé qu'il garde au chaud dans sa poche arrière. Une de plus. Une qui le mènera directement au cimetière si l'on en croit les inscriptions sur le paquet. Tant mieux. Il est usé par la vie. Il n'est plus sure de vouloir y prendre part. Son être tout entier est sur le point d'abandonner. Parce qu'essayer, c'est fatiguant. Il lève la tête et la voit sortir. Des volutes blanches s'écartent en sortant de ses lèvres. Prisonnier de sa propre vie, il comprend très bien ce qu'elle ressent dans cette cage représentée par ce fauteuil. Les composants des barreaux qui les retiennent enchainés ne sont pas les mêmes et pourtant...

Elle arrive face à lui et il se baisse pour l'embrasser, ses lèvres viennent côtoyer sa joue brièvement. Il est seul chez lui. Il sait pas bien ce que font tous les autres. Faut dire que c'est pas le stéréotype d'une famille soudée. Au contraire. Il a souvent l'impression d'être dans un épisode de série télévisée. Et les scénaristes ne sont pas cools avec son personnage. «  ça va ? » une question presque rhétorique quand on y songe. C'est vrai, on la pose toujours mais qui choisit d'y répondre sincèrement ? Quasiment personne, c'est une certitude. Lui même préfère dire oui, juste pour que son entourage ne creuse pas. Puis, ça créerait un malaise. Les gens n'en ont rien à foutre de savoir comment vous allez, ils veulent seulement être polis. Il vient ensuite s'assoir sur la chaise qui se trouve sur le perron pour être au niveau de sa voisine. Un acte irréfléchi. Son visage est fatigué. Il dort mal. Il n'a pas eu une nuit correcte depuis son retour ici. Difficile d'expliquer pourquoi. Lui même n'en a pas la moindre idée. Peut être est ce parce que Bobbi dort dans la chambre voisine et qu'une part de lui rêverait de la rejoindre au beau milieu de la nuit. «  J'ai regardé le film que tu m'avais conseillé. Et j'ai trouvé ça... » Il lève les yeux au ciel. « Nul, c'est quoi cette fin mélodramatique au possible ? » Parce que Simon, il aime les fins heureuses. C'est étrange sans doutes mais il aime quand ça se termine bien pour les protagonistes. Comme ça, il a l'impression que quelque part dans le monde, les choses peuvent être belles. Sa cigarette se consume vivement. Il fume depuis l'âge de douze ans. Il a commencé quand il a trouvé un paquet à son père planqué dans la cuisine. Ça lui a valu une raclée mais il regrette pas.  Il rit en repensant à cette scène de fin. Un rire sincère. Un dont elle est la seule à avoir droit dans le fond. Un qu'elle arrive à sortir hors de lui sans faire le moindre effort. Une amie. Une bonne. La seule finalement. Pas facile de réussir à faire confiance. Il est méfiant. Des amis. Il en avait bien avant de finir en détention juvénile mais ils ont étonnement tous disparus de la circulation. Il semblerait que l'amnésie arrange beaucoup de personnes.

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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyJeu 4 Aoû - 2:32

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Il lui a répondu, du coup, elle s'est redressée. Elle s'est mise debout, mais sa jambe, comme une gamine capricieuse lui dit à nouveau « merde » et se met à trembler, comme pour la prévenir que, non, elle refuse de faire son job. Mettant son poids sur sa jambe gauche, en équilibre, elle attrape son fauteuil qu'elle tire vers elle pour s'effondrer dedans.  Elle laisse son sac, prend juste son paquet de clopes, briquet, son portable et roule jusque dehors. En chemin, elle répond au texto de Simon qui lui demande si elle vient. Quelle question, bien sûr, qu'elle vient. Même si c'est pour buller, fumer des clopes et rien foutre, elle vient. Imaginer des dessins dans la peinture sur les murs toute seule dans sa chambre, c'est déprimant, à deux c'est mieux. Puis penser seule, c'est dur. C'est pesant. Parce que les idées sombres qui tournoient dans sa tête parfois sont comme une enclume qui écrase sa poitrine. Elles sont violentes, méchantes et acides. Elles rongent. Elles s'approchent de son oreille pour lui murmurer qu'elle ne vaut plus rien maintenant que son corps ne fonctionne qu'à moitié. Que les poupées désarticulées finissent toujours au fond des placards ou pire, à la déchetterie. Comme les oiseaux aux ailes brisées qui restent à terre, à observer leurs congénères explorer les cieux et voltiger dans tous les sens, la liberté comme air dans leurs poumons. Elle, c'est avec de la fumée de cigarette qu'elle emplit ses poumons. La clope entre les lèvres alors qu'elle pousse sur les roues de son fauteuil pour rejoindre le perron de Simon où il l'attend déjà.
Elle a beau être maussade, quand elle le voit, c'est toujours avec le sourire. C'est fou comme quand elle est avec lui, elle arrive à faire de la noirceur de sa vie quelque chose d'un peu coloré. Avec lui, elle peut rire un peu, parler beaucoup, elle laisse toujours le poids de la douleur à l'entrée de son jardin et elle arrive toujours légère devant lui. Elle ne prête même pas attention aux beaux rosiers dont sa mère est si fière, parce qu'elle ne voit que le fils. Ils connaissent leur histoire mutuelle. Ils savent l'un pour l'autre. Mais il n'a pas eu de pitié pour elle et elle n'a jamais eu peur de lui. Pourquoi avoir peur de la seule personne qui voit en elle … une personne ? Et pas un bout de porcelaine fissurée.

Face à lui, elle lui sourit, l'incitant à éclairer un peu ce visage morose. Il a l'air si fatigué… Ils s'échangent des bises, elle lui sourit toujours. Pas qu'elle soit heureuse ou quoique ce soit, elle aimerait juste réussir à chasser ce nuage d'orage qui enveloppe la tête de son ami. Crevé, fatigué, les traits tirés de quelqu'un qui dort peu et il lui demande si ça va. Le monde à l'envers. En même temps, elle ne doit pas avoir une meilleure mine, même si elle, elle dort. Merci l'héroïne. La redescente, elle se fait molletonneuse, comme le contact de l'oreiller sur son visage. Mais ça lui bouffe son envie de manger, ça creuse son corps déjà pas bien gros. Ca inquiète les médecins, même, qui craignent qu'elle ne mange pas. Vous n'imaginez pas tout ce qu'ils lui ont prescrit. Tout ce qu'elle ne prend pas. Tout ce qu'elle refile à l'autre égyptien pour pouvoir acheter son héro' au roumain. Quelle vie de merde. Dépendance à la con. Peur de cette foutue douleur constante. Quand les cachetons ne sont pas barrière suffisante pour chasser les flammes qui dansent sur ses nerfs. Alors, non, ça va pas. Mais elle va juste répondre : « M'ouais, comme d'hab', quoi. Et toi ? » Elle roule son fauteuil à côté de lui et continue de fumer sa cigarette. Les doigts de sa main droite tremblent, mais, machinalement, elle s'obstine à les bouger, comme pour se rassurer qu'ils fonctionnent toujours. C'est ce que les médecins lui avaient dit, d'ailleurs. Qu'en cas de paralysie définitive ses doigts risquaient d'être les premiers à cesser de se mouvoir. Alors elle les bouge. Tout le temps. Elle pianote sur l'accoudoir de son siège ou alors, elle les plie, les déplie, sans s'arrêter. La seule chose qui les interrompe, c'est quand le reste du bras se met en mode '' veille '' et elle déteste ça. Parce que ça lui fait peur. Ça a beau être de moins en moins récurrent, l'angoisse pince son estomac et son cœur à chaque fois.  «  J'ai regardé le film que tu m'avais conseillé. Et j'ai trouvé ça... » Elle le regarde. « Nul, c'est quoi cette fin mélodramatique au possible ? »  Elle sourit et laisse retomber sa tête, puis elle le regarde encore et grimace. « J'sais pas, j'trouve ça plus réaliste. Ça m'fait toujours chialer les fins heureuses, j'aime pas ça. » Parce que pour elle, y a pas de happy ending dans la vraie vie. Surtout pour des gens comme Simon ou elle. Puis, d'abord, c'est quoi un happy ending ? On voit pas la fin de leur vie, si ça s'trouve, quelques mois après, y en a un qui se fait percuter par une bagnole en traversant la route ou la greluche crève dans une prise d'otage dans une banque. Est-ce qu'ils ont vraiment une happy ending ? Est-ce qu'ils s'aiment toujours autant à 90 ans ? C'pas possible. C'est se donner des espoirs vains. Les fins mélodramatiques, elle préfère. Elle se dit que y a pas qu'elle, y a pas qu'elle qui a une vie de merde et que, non, les choses ne s'arrangent pas forcément. C'est comme ça. La vie, c'est pas un film Disney.
Mais il rit. Il rit et cette tristesse tendue dans l'air se dissipe un peu, alors Yeva, elle va poser sa main valide sur le genou de son ami, pour le pousser gentiment. « J'essayerai d'te trouver un film plus gnangnan s'tu veux ! »  lui lance-t-elle en le taquinant. Puis, elle se redresse et va écraser le reste de sa clope dans le cendrier qui trône comme d'habitude à l'extérieur de la maison de Simon, toujours à portée de main. « - Ah, au fait. T'aurais du concombre en rab' ? La sœur m'a demandé d'en racheter, mais j'ai zappé, elle va gueuler encore si j'rentre sans. »


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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyLun 8 Aoû - 15:24

How you can have dreams
YEVA & SIMON

Happiness can be found, even in the darkest of time. ✻✻✻ Passer du temps avec Yeva, c'est devenu un plaisir. C'était pourtant pas gagné au départ mais le franc parlé de la jeune femme a su le séduire. Amicalement parlant. Il ne la voit que comme ça. Il ne la voit pas. Pas comme une femme. Pas comme Bobbi. Il la bouffe pas des yeux comme il peut le faire avec sa demi-soeur. La fumée s'échappe de ses lèvres. Il fume trop Simon. Il utilise cette mauvaise habitude comme exutoire. Comme si ça pouvait l'aider. Comme si ça allait régler ce qui est cassé chez lui. Il ne vit pas. Il ne vit plus. Il survit. Le pire c'est que la majorité des gens qui peuplent cette terre sont dans le même cas que lui. Certains sont juste plus doués que d'autres pour le cacher. Une vision cynique mais lucide. Yeva, elle est pleine de compassion. Elle est toujours tendre et gentille avec lui. Elle arrive à lui faire du bien, avec elle, il oublie souvent le reste et son passé maudit. Elle avait débarqué dans sa vie totalement à l'improviste et avec elle, il n'avait finalement plus peur. «  M'ouais, comme d'hab', quoi. Et toi ? » La main de sa voisine tremble mais il ne le remarque pas. Il est pas observateur Simon. Il fait pas attention aux détails. Il devrait peut être. Si ça se trouve, elle voudrait bénéficier d'une oreille tendue. Seulement, il sait à quel point un regard trop intense, trop dur, de ceux qui jugent. Il sait que ça peut blesser. Que même les meilleurs intentions peuvent agacer. Elle est comme lui. Pas pour les mêmes raisons mais elle attire les regards. Elle ne se ballade pas dans la rue incognito, même avec une capuche et des lunettes de soleil, elle peut pas effacer le fauteuil. Comme lui ne peut effacer les actes commis par la passé. Il veut pas en rajouter Simon. Parce qu'ils le savent tous les deux que la vie n'est pas aussi formidable que l'on peut se l'imaginer. Que ça se termine rarement comme dans les contes de fées qu'on te raconte quand t'es gosse. Ou alors la version véritable. Comme pocanhontas qui crève à la fin. Il n'est plus un gosse même si parfois il se comporte comme tel. « Bien, comme d'hab. » répond t-il. En réponse à ses propos. Un sourire sournois au bout des lèvres.

Il change de toute façon habillement de sujet pour lui reparler de ce film, celui qu'elle avait conseillé, celui qu'elle avait adoré. Lui n'a pas un avis aussi positif sur l’œuvre. « J'sais pas, j'trouve ça plus réaliste. Ça m'fait toujours chialer les fins heureuses, j'aime pas ça. » Les rôles devraient être inversés. C'est vrai, le plus souvent ce sont les filles qui rêvent de fin heureuse et les hommes qui trouvent ça cucul. Une atteinte claire et nette à sa virilité. Elle le pousse gentiment pour ajouter : « J'essayerai d'te trouver un film plus gnangnan s'tu veux ! » Il fronce les sourcils et rétorque: « Hey ! Dit comme ça, on dirait que tu parles d'une fillette. » Il la voit écraser sa cigarette dans le cendrier. Forcé de constater qu'elle inhale ces morceaux de nicotine à une vitesse folle. Lui, il a plutôt tendance à savourer chaque bouffé. Ce goût amer. Les sensations que ça provoque. Il a besoin de les ressentir. Le réceptacle de toute sa colère. On dit souvent que la clope calme les nerfs, pour lui c'est vrai, ça fonctionne à merveille. Peut être qu'il devrait s'essayer à quelque chose de plus fort parce que ce n'est pas toujours suffisant. « Ah, au fait. T'aurais du concombre en rab' ? La sœur m'a demandé d'en racheter, mais j'ai zappé, elle va gueuler encore si j'rentre sans.   » Il éclate d'abord de rire à cette demande inattendu. Il en sait rien. Il fouine jamais trop. C'est pas un gros mangeur. Il se contente de venir quand il est convier aux repas en "famille" et engloutit alors ce que sa mère a concocté. En dehors de ça, il met rarement le nez dans le frigo. De toutes façons, il a jamais apprit et il s'y prendrait comme un manche à balai s'il devait se cuisiner un truc. Au centre de détention, la nourriture était si infâme qu'il a prit l'habitude de manger pour se sustenter, rien de plus. « J'en sais rien, faut que j'aille voir à l'intérieur. » Il hausse les épaules et écrase à son tour la cigarette qu'il vient de terminer dans le vieux pot de fleur qui fait office de cendrier extérieur. « Ceci dit, tu pourrais aussi lui répondre qu'elle peut faire ces courses elle même. » Un avis qu'il exploite sans trop de conviction. Il a parfois le sentiment que Solveig se sert de Yeva. Elle est pas méchante dans le fond, sous ses airs de garce. Seulement, elle se prend trop souvent pour une princesse.
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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyMar 16 Aoû - 18:49

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Il est beau Simon. C'est ce qu'elle se dit à chaque fois qu'elle le regarde. Il est beau, plein de tristesse et de colère, mais il est beau. C'est ce qui l'a frappée au début. Quand il est venu l'aider à déplacer ses cartons, à son arrivée. Alors que sa sœur la regardait depuis sa fenêtre et riait en la laissant se démerder. Il est arrivé à son secours et ça a tout de suite cliqué. Jamais elle se serait imaginé qu'un type comme lui ne lui aurait parlé. C'est encore une ado' Yeva. Elle pense encore comme si elle était au lycée, les beaux garçons, ça fait toujours hors concours, le type qu'on mate discrètement et qui sait pas que les filles quelconques comme elle existent. Mais celui-ci, il est pas comme les autres, lui aussi il a un bagage lourd à porter sur ses épaules. Ils se ressemblent. C'est bien pour ça qu'elle peut dire de lui que c'est son meilleur ami, même si elle ne sait pas vraiment s'il la considère comme telle. C'est son échappatoire, la branche à laquelle elle peut se rattraper et il est son endroit rassurant. Sans lui, c'est certain, elle aurait été perdue. Et tout le temps qu'ils passent ensemble, à rien faire, ou pas grand-chose, c'est du temps qu'elle apprécie. Elle relâche la pression, elle oublie qu'elle est en fauteuil et que son corps n'est plus celui qu'elle avait quand elle avait quinze ans. Elle peut lui parler sans avoir peur qu'il la juge. Elle peut se taire aussi. Parce qu'elle préfère. Elle préfère quand elle ne parle pas. Elle aime bien le silence et avec lui, c'est facile. Surtout quand sa connasse de demi-sœur n'est pas là. Le paradis. Sans Solveig, sans Bobbi ces vipères qui croassent en coeur, c'est comme un havre de paix cette maison voisine. D'ailleurs les deux jeunes femmes s'entendent bien, trop bien, pour que ce soit tranquille pour Yeva. Ou même pour Simon. Et sincèrement, si tous les deux pouvaient s'enfuir à l'autre bout du pays, sans elles, ce serait tellement bien, tellement mieux. Pas de Bobbi dans les parages pour qu'il oublie la présence de son amie, ou qu'elle la trucide du regard. Pas de Solveig qui la pourrit dans ses gestes et dans ses mots. Juste elle et Simon. Le rêve. Si seulement… Oh oui, Yeva rêverait de profiter de la vie avec juste Simon à ses côtés, parce que maintenant qu'elle l'a rencontré, elle ne voit pas sa vie sans lui. Son meilleur ami et peut-être un plus, comme son cœur qui frétille la trahit quand parfois il pose sa main sur son épaule ou la touche du bout des doigts.
« Bien, comme d'hab. » qu'il dit. Bien que le « comme d'hab' » veuille plus dire « Bof. » que « Bien ». Elle le sait, parce que c'est pareil pour elle. Ça ira bien le jour où elle n'aura plus mal, où elle pourra marcher, où elle aura arrêté de torturer ses veines avec ces foutues aiguilles stérilisées. Lui, ça ira bien le jour où on arrêtera de le regarder de travers, où sa cheville ne sera plus décorée de ce foutu et énorme bracelet électronique et où il pourra trouver un job afin de rebondir. Mais elle lui sourit. Parce qu'il n'y a que ça à faire. Être rassurante, apaisante. En attendant que la tempête passe, que les rouleaux des vagues cessent de s'exciter sur leur gueule.

De retour sur le sujet du moment : le film qu'elle a conseillé à son ami. Il n'a pas aimé, tant pis. Il n'est peut-être pas aussi défaitiste que Yeva, Simon. Plus solide, plus optimiste. Plein d'espoir malgré sa mine toute triste qui lui donne si souvent envie de le prendre dans ses bras et de le serrer fort. Elle le taquine, elle sourit, elle lui propose de lui conseiller un film plus cul-cul, ça la fait rire ses réactions, ses mimiques. Il est chou. « Hey ! Dit comme ça, on dirait que tu parles d'une fillette. » « Oh c'est pas l'cas ? » Elle hausse un sourcil, continuant à le taquiner. C'est vrai que les rôles sont inversés. C'est elle qui ressemble à une enfant et lui à un adulte, c'est lui le bonhomme et elle la donzelle. C'est elle qui devrait rêver au prince charmant et aux lendemains sucrés. Mais après tout, il a le droit aussi de rêver à des choses plus douces. Mais c'est vrai qu'elle a du mal avec ce genre d'histoires. Parce qu'elle est vraiment persuadée que ces choses-là ne sont pas pour elle, parce que la vie lui rappelle tous les jours que rien n'est comme dans les films. Jamais. Elle, son film, c'est plus Requiem For a Dream que PS: I Love You. Bien qu'elle ne risque pas de participer à une partouze pour se payer sa dope.

Puis, elle rebondit. Elle lui demande pour les concombres. Solveig fait chier, franchement. Yeva sait qu'elle se sert d'elle comme d'une bonniche à roulettes. Mais elle ne lui refuse rien, parce que malgré les disputes et les coups de pute, elle l'aime sa sœur. Mais elle ne sait pas comment le lui montrer, ni comment le lui dire, alors ces petites attentions, c'est sa façon de l'accepter et de lui montrer, mais avec trop pleins de sous-entendus. Tellement alambiqués que jamais l'aînée ne capterait.
Il a ri, Simon. C'est sûr que dire ça comme ça, ça paraît un peu… Étrange. Forcément, c'est du concombre, c'est phallique et qu'une jeune femme en dévore à la seconde et passe son temps à en demander, c'est méga louche. Juste, c'est quand même dingue que ça disparaisse plus vite que des tampons dans une baraque de nanas. Demander ça à un garçon, c'pas forcément la meilleure des idées, mais c'est plus qu'un garçon. C'est Simon. Alors du coup, elle a pas trop réfléchi Yeva. Puis bon, merde, c'est vrai quoi. Si elle en ramène pas, l'autre sera pas contente, alors zut.
« J'en sais rien, faut que j'aille voir à l'intérieur. » « Merci.. » Elle glousse un peu.
Lui aussi, il éteint sa clope. C'est fou ce qu'ils peuvent fumer tous les deux et elle peut pas l'inciter à fumer autre chose puisqu'il suffit qu'il ait une petite visite pour qu'il se retrouver dans une situation encore plus pourrie. Et elle veut pas le voir disparaître de la circulation pour atterrir derrière les barreaux à nouveau. Elle veut pas de ça pour lui. Il vaut mieux. Puis, elle ne peut pas l'attirer dans son tourbillon d'embrouilles. Sa vie est déjà suffisamment compliquée pour qu'elle lui rajoute ce poids sur les épaules. « Ceci dit, tu pourrais aussi lui répondre qu'elle peut faire ces courses elle même. » « J'sais bien. Mais tu la connais, à force. Vaut mieux que j'fasse c'qu'elle demande si je veux pas une énième dispute avec elle. Elle marque une pause et une expression sournoise passe sur son visage, un sourire vil sur les lèvres. Au pire, elle peut se l'foutre là où j'pense son concombre. Chose qu'elle doit déjà faire j'imagine, vu à la vitesse à laquelle ils disparaissent. Elle aura qu'à s'démerder pour s'acheter un sextoy plus efficace… J'irais lui dire de pas oublier le lubrifiant la prochaine fois. » ajoute-t-elle en riant.

Passés les rires, elle enchaîne, curieuse :

« - D'ailleurs, avec la tienne de sœur. Ça s'arrange ou elle est toujours aussi snob ? J'l'ai croisée l'autre jour, elle m'a lancé un putain de regard, j'ai cru qu'elle allait me buter ou crever mes pneus. Ou les deux. »



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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyLun 29 Aoû - 10:13

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Happiness can be found, even in the darkest of time. ✻✻✻ Simon, il sait plus trop ce que c'est une relation normale. Il en a perdu l'habitude. On peut pas dire qu'il fut particulièrement populaire auprès de ses convives en centre de détention. Pariah. Le mec un peu étrange que personne ne comprenait vraiment. Que personne n'a eut envie de côtoyé. Puis autant vous dire qu'il ne bénéficiait pas d'un traitement de faveur de la part des professionnels. Après tout, il avait tué un flic. Un monstre d’oppression mais un flic. Le contact humain n'était pas évident. Il avait toujours l'impression d'être gauche, de pas savoir s'y prendre. Seule Yeva arrivait à percer la carapace. Seule Yeva connaissait la véritable identité du bourreau qu'il avait assassiné de sang froid. Elle le croyait. Elle n'avait jamais remis sa parole en question. Elle ne le regardait pas comme un meurtrier. Elle ne le regardait pas comme un martyr non plus. Plutôt comme un égal. Et sachez le, ça faisait un bien fou dans ce monde de merde. C'est la raison pour laquelle il passait au delà du handicap. Parce que finalement, ils l'étaient tous les deux. Invalides. Inadaptés à cette société qui leur rappelait sans cesse qu'il n'étaient pas fait pour elle. Et puis ensemble, dans un sens, ils se sentaient plus fort, comme si rien ne pouvait les atteindre. « Oh c'est pas l'cas ? » titille t-elle dans un sourire narquois. Il la secoue doucement, avec une tendresse qu'on ne lui connait que rarement. Avec cette ambiguïté un peu malsaine qu'il n'a pas conscience de placer entre eux. Il sait pas qu'il joue avec les sentiments de la belle. Il sait pas qu'elle voudrait sans doutes essayer de vivre un peu plus avec lui. Il se rend pas compte. De toutes façons, il en ferait quoi s'il le savait ? Sans doutes rien. Parce que lui, il ne vit pas la même chose. C'est cette demi-soeur qui hante son corps et qui le pousse à ressentir des trucs inouïs. Cette chieuse invétérée qui s'amuserait à lui briser le cœur en milles morceaux sans trop d'états d'âmes. Il ferait mieux d'aimer Yeva. Ce serait plus simple, plus doux. Parce qu'ils se ressemblent et se correspondent. Avec elle, ça pourrait être une belle histoire. Quoi qu'il ferait sans doutes rien de mieux que l'abimer à petit feu. Simplement parce qu'il est incapable d'aimer correctement. Faut dire que ces modèles n'étaient pas nécessairement parfait. Un père maltraitant. Une mère qui ne l'aimait pas assez pour le protéger du voisinage. Et qui avait reconstruit sa vie sans trop se soucier de son fils. Ça aide pas à se construire sereinement. Il est comme une cruche cassée en milles morceaux: irréparable.

Simon s'amuse d'entendre Yeva parler de la sorte de sa soeur. Cette petite peste n'a rien d'enviable. Pourtant il sait que Yeva tient à elle. Le contraire est surement vrai aussi. Il n'est pas assez bon juge des sentiments pour comprendre ce que ressent Solveig mais il s'est surpris à plusieurs reprise à voir dans le regard de l'arrogante voisine une lueur d'amour concernant la droguée. Cette relation est tumultueuse mais finalement, elles sont là l'une pour l'autre. « J'sais bien. Mais tu la connais, à force. Vaut mieux que j'fasse c'qu'elle demande si je veux pas une énième dispute avec elle. » Des disputes, il avait été témoin de certaines d'entre elles. C'était pas toujours jolie. Les deux soeurs savaient appuyer là où ça fait mal et donnaient souvent l'impression de se pousser vers le fond. « Au pire, elle peut se l'foutre là où j'pense son concombre. Chose qu'elle doit déjà faire j'imagine, vu à la vitesse à laquelle ils disparaissent. Elle aura qu'à s'démerder pour s'acheter un sextoy plus efficace… J'irais lui dire de pas oublier le lubrifiant la prochaine fois. » Il rit de bon coeur. C'est toujours ainsi avec elle. Elle arrive à lui redonner le sourire. Toujours et sans difficultés. Son franc parler ne le laisse jamais indifférent. « En même temps, à part un concombre, je vois pas tellement qui voudrait d'elle. » Il se lève doucement, invitant la jeune femme à le suivre à l'intérieur histoire de vérifier tout de suite cette histoire de concombre. Personne ne se rendrait compte de la disparition du légume à la maison. Et même si c'était le cas, il n'en saurait rien. Sa petite famille l'évite comme la peste. Sa mère n'ose pas le regarder dans les yeux, son beau père essaye bien de créer un lien avec lui mais Simon le freine rapidement. Bobbi l'insulte ou le rend fou. Quand à sa soeur, elle est clairement en colère contre lui et préfère ne pas croiser son chemin -quand ça arrive, un silence gêné s'installe et tous deux partent chacun de leurs côtés-. Ils parlent pas. Plus en tout cas. Il se souvient avoir été proche d'elle autrefois mais elle avait bien grandit aujourd'hui. « D'ailleurs, avec la tienne de sœur. Ça s'arrange ou elle est toujours aussi snob ? J'l'ai croisée l'autre jour, elle m'a lancé un putain de regard, j'ai cru qu'elle allait me buter ou crever mes pneus. Ou les deux. » A l'évocation du mot sœur, il grimace. Cette idée ne lui plait qu'à moitié, il est trop con pour comprendre que c'est parce qu'elle lui plait cependant. Alors devant les autres, il joue à ce petit jeu instaurer savamment par la blonde. Il fait semblant de la haïr. Faut dire qu'elle fait tout pour ne pas être aimé. « Aurais tu osé lever le regard sur sa majesté ? » fit il avant de reprendre en se dirigeant vers la cuisine. Le sujet Bobbi est récurent, comme Solveig. Faut dire que ces deux là en tiennent une sacré couche. « On se croise pas si souvent finalement, je suis souvent seul à la maison t'sais. C'est sans doutes pas plus mal. L'autre jour, je l'ai surprise en train de se regarder dans le miroir pendant une dizaine de minutes. Égocentrisme bonjour. » Il hausse les épaules et rejoint la cuisine. « Pas de concombre mais y'a des bières par contre. T'en veux une ? » demande t-il le plus naturellement du monde avant d'en sortir une première.
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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyDim 25 Sep - 16:31

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Y a énormément de sensations que Yeva a oublié. Beaucoup trop. Des sensations normales, des réactions, normales, des choses que l'humain moyen rencontre au moins une fois par jour, les plus malchanceux, une fois par semaine. Mais quelles sont-elles ? Tendresse. Affection. Attention. Douceur. Bienveillance. Et Yeva… Yeva, ces petites attentions, elle ne les a retrouvées qu'en présence de Simon. Ces petites choses dont elle ne se rappelaient plus les conséquences. Alors peut-être que c'est pour cela que son cœur sursaute dans sa poitrine lorsqu'il lui sourit, qu'elle sent les cordes de son palpitant se tendre tandis qu'il effleure sa peau ou qu'il la chahute. Et qu'il chante, qu'il chante quand elle est en sa présence. Que sa peau pâle reprend un peu de couleurs chaleureuses, de rouges, de roses, de lumières. Puis, tout danse, dans sa tête, son cœur, sous sa peau. De nombreux frissons se glissent dans ses veines et étirent les coins de ses lèvres en un grand sourire sincère. Parce qu'elle est heureuse quand elle est avec Simon. Elle se sent…. Entière. Vraie. Humaine. Il n'a pas idée à quel point sa présence l’apaise et lui ravit le cœur, le lui enlève, comme pour le garder au chaud entre ses paumes. Mais au final, c'est ça. Il n'en a aucune idée. Il ne sait pas. Il ne la regarde pas comme elle, elle le regarde. Il pose ses yeux sur elle, mais il ne la voit pas. Elle le sait, malheureusement. Elle le sait et elle s'en convainc, parce que sentir les remous dans son ventre, ça ne lui plaît pas. Elle ne veut pas. Elle ne veut pas voir son cœur s'enflammer plus que de mesure, elle ne s'en sent pas la force. De toutes manières, elle se ment à elle-même. La petite blonde se dit juste que c'est juste la sensation de bien-être à ses côtés qui lui enfume le cerveau, rien de plus. Un sentiment d'amitié puissant. Mais que ça ne dépasse pas ce seuil-là. Pourquoi donc ? Il n'y aurait pas de raison, rien qui la pousserait à analyser ces ressentis et à poser un nom dessus. Parce que c'est inutile, c'est une perte de temps et qu'elle ne préfère pas y penser. Il y a trop de choses déjà qui tournent en rond dans sa tête, elle n'ira pas en rajouter, elle se contente juste des bonnes choses qu'il lui procure. En plus, il lui permet d'être naturelle. De laisser son côté animal blessé chez elle et de ne plus être sur la défensive, d'oublier ce que c'est d'avoir à sortir les crocs ou à tenter de se faire oublier pour qu'on lui foute la paix. Non. Non, elle cherche même plutôt à ce qu'il lui cherche des noises, à ce qu'il la taquine, qu'il l'embête, qu'ils chahutent et plaisantent. Elle cherche la complicité et elle la trouve. Elle le titille, il la secoue, elle sourit, toujours plus, mais son cœur, son cœur se met à fondre, son sourire s'étend un peu plus, doux, sucré. Elle le regarde et dans ses yeux, une étincelle, une petite étoile qui brille, qui scintille. Elle se sent basculer un instant, mais elle rétablit vite son équilibre, pour ne pas chavirer. Comme si sa conscience avait claqué des doigts pour la réveiller. Il n'est pas encore temps. Ces écarts la trahiraient, ce n'est pas le moment, il ne faudrait pas que quelque chose se casse entre eux, qu'il y ait une gêne. Elle perdrait tout.

Mais au moins, entre eux, ils se montrent qu'ils s'apprécient, qu'ils tiennent l'un à l'autre. Pas comme Yeva et Solveig. La petite blonde tient à sa sœur adoptive, là n'est pas la question. Elles… ne savent juste pas comment se le montrer, se le dire. Se l'avouer peut-être aussi. La communication, c'est pas leur fort et dès qu'il y a un accroc, quelque chose qui ne va pas, le moindre petit problème, ça court-circuite. Ça explose. Une déflagration violente. Elles se disputent. Trop souvent. L'atmosphère chez elles est pesante. Raison de plus pour qu'elle aille se réfugier chez Simon. Elle aimerait juste savoir si sa sœur l'aime vraiment où si elle l'a suivie juste pour l'emmerder et non pas parce qu'elle se serait inquiétée de savoir si tout irait bien pour elle. Yeva aimerait croire que sa sœur aînée l'aime. Parce que de son côté, c'est son cas. Ça la fait flipper parfois et quand elles se disputent un peu trop violemment, elle se réfugie dans sa chambre, les larmes aux yeux. Elle l'avouera à personne d'autre qu'à elle-même qu'elle tient à sa sœur et qu'elle aimerait que les choses changent. M'enfin…
M'enfin même face à Simon, elle est infecte envers sa sœur, la taclant de manière humoristique sur cette foutue histoire de concombres qui risque de rester dans les annales. Forcément, Simon éclate de rire avec elle. A chaque fois qu'elle sort ce genre de bêtises, ça le fait rire. Au début, elle osait pas trop, mais quand elle a vu qu'elle pouvait le faire rire, lui faire perdre son air grave pendant quelques instants, elle n'a plus hésité. Elle a le sentiment que ça lui fait du bien et elle a peut-être raison, au final. Parce que d'un côté, si elle, réussit à lâcher prise et à se détendre, lui aussi, du coup.  Mutuellement, ils se soignent et se lâchent, évacuent la pression qui écrase leurs épaules.  « En même temps, à part un concombre, je vois pas tellement qui voudrait d'elle. » Elle met sa main devant sa bouche et s'écroule de rire encore.Burn. « Violent, haha. Mais j'avoue ! » Elle secoue sa main dans les airs tout en gloussant encore. Simon pouvait être sacrément salé quand il le voulait, mais qu'est-ce que c'était drôle ! Même si ce n'est pas très moral de cracher dans le dos des gens comme ça, qu'est-ce que ça fait du bien. Puis, c'est de bonne guerre. Ça vaut bien tout ce que l'aînée lui fait subir.
Qu'est-ce qu'ils sont pas aidés ces deux-là avec leurs familles bancales.
Il se lève, elle le suit. A l'intérieur, il fait plus frais. Question de famille, elle tâte le terrain de sa belle-famille, ou plutôt de sa morue-sœur, pardon. Demi-sœur. Par alliance. Queen Bitch par excellence qui, forcément, s'est acoquinée avec Solveig et toutes les autres pétasses de Savannah, parce que qui se ressemble s'assemble. Et forcément, ça retombe sur les deux marginaux. Et sur Yeva, parce que la blondasse estime que son handicap ne devrait pas la protéger des emmerdes. Alors, elle s'en donne à cœur joie, elle la pourrit à chaque fois qu'elles se croisent, quand elle ne la piège pas en piquant le téléphone de son frère. Quant à Simon, lui aussi a l'air de ne pas l'apprécier, du moins, selon ses dires, mais quand elle est là, à la maison, qu'elle squatte près d'eux pour les emmerder, Yeva voit bien le regard que Simon lui lance. Elle ne sait pas exactement ce qu'il veut dire, mais il n'y a clairement pas de la haine comme il le prétend. Elle comprend pas trop, Yeva. Mais elle n'en sait rien, elle n'arrive pas à analyser, mais peut-être qu'elle n'y parvient pas pour se protéger elle. Elle préfère se mettre des œillères, fermer les yeux.  « Aurais tu osé lever le regard sur sa majesté ? » Elle hausse les sourcils et soupire. « Malheureusement ! Mais Son Altesse a été bonne, elle ne m'a pas condamnée à la décapitation sur la place publique. »
« On se croise pas si souvent finalement, je suis souvent seul à la maison t'sais. C'est sans doutes pas plus mal. L'autre jour, je l'ai surprise en train de se regarder dans le miroir pendant une dizaine de minutes. Égocentrisme bonjour. » Elle lève les yeux au ciel, puis fait une grimace, comme si elle allait vomir. « Au secours… »
Dans la cuisine, il cherche, mais pas de concombre. Tant pis. Par contre, il y a plus intéressant : des bières. Bien sûr qu'elle en veux une. « - Avec plaisir, Sim' ! »  Elle attrape une bouteille au vol et la décapsule sur l'accoudoir de son fauteuil. Trinquons Elle envoie la blonde pétillante au fond de sa gorge, la laissant lui réchauffer les entrailles et lui caresser le ventre. Elle s'arrête un instant et se pose une seconde avant de se tourner vers Simon. « Eh, tu crois que t'as le droit de demander une permission un soir à ton agent de probation ou un truc comme ça ? Parce que j'aimerai bien passer une soirée en ville avec toi, pour une fois. Puis, j'aurais peut-être quelqu'un à te présenter. 'fin. Ça me ferait plaisir que vous vous rencontriez. »
La personne en question. C'est cette fille-là, qu'elle a rencontré et qui s'est accrochée à elle, qui lui relève la tête et lui tire sur les joues pour la faire sourire. Avec qui elle fait les quatre cents coups pour que la russe reprenne de l'assurance.
Pénélope. La belle à l'énergie débordante et aux sourcils surnaturels.
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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyLun 3 Oct - 17:20

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Happiness can be found, even in the darkest of time. ✻✻✻ Tout le monde à un passé, des secrets. C'est très bien comme ça. Garder un jardin secret, une part de mystère. Simplement parce que prendre le risque que quelqu'un vous connaisse sur le bout des doigts, c'est prendre le risque de perdre beaucoup. A trop s'attacher, on peut tomber, de haut. Une chute imprenable. Douloureuse. Il l'avait bien comprit. C'est pour ça qu'aujourd'hui il est plutôt froid et distant, qu'il ne laisse pas les autres entrer dans sa bulle. Il a vite comprit qu'il était plus sage de faire preuve de discernement et d'abandonner toutes ses futilités plutôt que de céder à une trop grande implication. On finit toujours par être déçu. A part Yeva. Elle est différente, depuis sa rencontre avec elle, il avait l'impression d'avoir cédé la place à un peu de lumière. Quand il est avec elle, juste elle, il flotte dans les airs sur un petit nuage. Elle lui fait du bien tout simplement. Et s'il ne la voit pas vraiment pour ce qu'elle est: une femme. Il tient à elle, plus qu'elle ne le pense. Avec elle il est vrai. Il ne cache rien. Il fait preuve d'une sincérité déroutante, assez à l'aise pour faire tomber les barrières qui le sépare du bonheur. Comment pourrait elle le savoir ? Il parle pas Simon. Pas de lui en tout cas. Trop personnel. Trop instable pour réussir à mettre des mots sur tout ça. Avec Yeva, ils sont d'accord sur un point: ne pas se laisser contaminer par le passé et encore moins l'incertitude de l'avenir. Quand ils sont ensemble, ils ne pensent qu'au présent sans s'encombrer de souvenirs maladroits. Bien sur, ils ne sont pas libérés de leurs passé pour autant. Il est là, comme une épée de Damoclès au dessus du crâne à attendre le bon moment pour ressurgir. Malgré ça, y'a des jours où il se dit qu'il devrait se confier à elle. Parler. Se délester du poids de ses fantômes. Ceux qui l'empêchent d'avancer librement. Parce qu'elle serait bien plus doué que n'importe quel foutu psychologue. Bande de faux culs. A prétendre qu'ils comprennent juste pour toucher le chèque à la fin de la séance. Simon, il a jamais comprit comment c'était possible de ne pas biaiser ce genre d'entretien. Parce que ces charlatans se foutent complètement de vous, et vider son sac pour 60 dollars la séance, c'est une connerie. A la limite, aller à l’église, un prêtre fera le même job gratuitement.

 « Malheureusement ! Mais Son Altesse a été bonne, elle ne m'a pas condamnée à la décapitation sur la place publique. » Foutue demi-soeur. Celle qui le rend dingue. Le regard qu'il porte sur elle n'est pas celui qu'il prétend. Et sans que le sujet ne soit évoqué, il savait qu'elle aussi ressentait ce truc un peu spécial. Ce bourdonnement dans le ventre quand elle est dans le coin. Les yeux qui brillent, les lèvres en attente de l'autre. Quand il parle d'elle à Yeva, c'est souvent en mauvais terme, il se moque éhontément de la belle qui joue les princesses pour se donner l'impression d'exister. S'il décidait de se confier à sa voisine, ça rendrait les faits trop réels et il devrait faire face au flot de sentiment qui ne lui laisse pas de répit depuis sa rencontre avec elle. Alors non. Il dit rien.  « Avec plaisir, Sim' ! » Il en sort deux. Il en tend une à la jolie voisine qui ouvre la bouteille avec son fauteuil. Ca le fait sourire Simon. Parce qu'elle est naturelle Yeva. Elle ment pas sur ce qu'elle est. Elle se cache pas. Pas quand elle est avec lui en tout cas. Il sait qu'elle est accablée de tourments, tout comme lui mais ensemble, ils arrivent à passer au dessus de tout ça. Ils trinquent et le jeune homme porte la bouteille à sa bouche pour laisser le liquide assombrir son œsophage. « Eh, tu crois que t'as le droit de demander une permission un soir à ton agent de probation ou un truc comme ça ? Parce que j'aimerai bien passer une soirée en ville avec toi, pour une fois. Puis, j'aurais peut-être quelqu'un à te présenter. 'fin. Ça me ferait plaisir que vous vous rencontriez. » Une soirée en ville le ravirait aussi. La solitude ne le dérange pas tant que ça, il en a l'habitude mais s'il veut réussir à recommencer à vivre, peut être qu'il devrait simplement faire comme tout le monde non ? Seulement, en étant cloitré à la maison à partir de 18H, c'est pas l'idéal. Loin de là. Une grimace fend son visage. « T'as un mec à me présenter ? » Là, y'a ce truc qui gargouille dans son estomac. Une brûlure. Désagréable. Il sait pas trop si c'est l'idée de la voir avec un autre. Parce que dans leurs bulle, ils sont les seuls intervenants. Il amène de nouveau la bière à sa bouche, comme pour masquer ce mal être et reprend, aussi nonchalant que possible: « Je vais demander en tout cas. J'en sais trop rien, peut être qu'une entorse est possible pour une soirée. » Pas sûre, c'est qu'ils sont assez stricte avec lui. Ça laisse peu de marge de manœuvre pour reprendre une vie sociale normale d'ailleurs. Ca l'arrangerait presque en même temps, il n'a aucune envie de se mêler à la foule dans le fond, il est bien dans son cocon.
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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyDim 23 Oct - 23:31

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Simon et Yeva. C'est tellement… normal. Cette amitié, elle est normale. Ce sont juste deux idiots qui traînent ensemble, qui se racontent des bêtises en buvant des bières ou avachis dans un canapé à regarder un film. Des copains qui se taquinent, qui relèvent les maladresses de l'autre pour l'enquiquiner avec. C'est parfois aussi des silences, de l'ennui, à deux. Des clopes qui s'enquillent les unes après les autres et des piques lancées juste pour passer le temps. C'est de l'affection, une tendresse dont ils ne parleront jamais entre eux. Peut-être même plus que de la tendresse. Mais ils n'en parleront pas. Trop fiers sans doute ? Ou juste trop flippés que tout ce qu'ils ont construit ne se voit chamboulé. Parce que rien que se dire qu'ils s'apprécient, ils n'y arrivent pas. Ils se complaisent dans leur petite bulle à deux. Mais, plus le temps passe, plus d'autres options rentrent en ligne de compte. Il n'y a plus qu'eux deux. C'est fini. La vie bat son plein et tous deux rencontrent du monde. Des gens, des hommes, des femmes. Des plans culs, des connaissances, des amis, des amants. Des gens plus ou moins appréciables, agréables, d'autres plus mémorables. On en reparle de Pénélope, ou bien ? Ce rayon de soleil. Ce putain de rayon de soleil qui force son passage dans la vie nuageuse de Yeva. Celle qui transforme sa vie de grand-mère coincée dans un fauteuil et nourrie aux médocs en une vie de jeune normale de vingt piges, qui s'éclate, à rouler à fond dans sa voiture, la tête par la vitre et les cheveux dans le vent. Des éclats de rire comme rarement elle a pu avoir, même avant. Elle se sent revivre avec elle. Elle sent à nouveau son sang pulser dans ses veines, elle sent son corps s'épuiser, mais de cette fatigue qui pousse à aller se coucher et à dormir paisiblement. La douleur, quand elle est avec elle, elle l'oublie. Elle se sent tellement vivante et humaine, qu'elle fait tout pour oublier ce qui la rend différente. Après… quand elles se séparent et que Yeva se retrouve à nouveau toute seule, elle retombe dans ses mauvais détours, le manque lui vrille dans les oreilles et elle se sent dans l'obligation de soulager ce poids sur sa poitrine. Parce que malgré Pénélope, malgré tous les bons moments, à partir du moment où elle se retrouve à nouveau seule, ses démons font leur retour. Ses démons qu'au final, personne ne peut faire fuir complètement, pas Pénélope, pas Solveig, pas même Simon. Malgré toute l'affection et la tendresse qu'elle lui porte, il n'a pas ce pouvoir, pas encore. Par contre, y a une idée qui est née dans sa petite tête de ruskova. Réunir ces deux personnes qui la font se sentir humaine et importante. Pas si compliqué ? Un peu que si. Parce que sortir le soir, avec Simon, c'est impossible et elle se voit difficilement ramener Pénélope chez lui. Avec la bitchasse de demi-sœur et … le reste de la famille. Même chez elle ça paraît tendax. Y a Solveig. Et rien que ça, c'est le meilleur argument pour faire demi-tour et changer d'avis.

N'empêche que Yeva lui présente son idée. Peut-être qu'elle paraît un peu trop excitée à cette idée, elle n'en sait rien. Mais lui, lui ça n'a pas l'air de le ravir. La grimace qui lui tord le visage un instant et la phrase qui suit la font presque sursauter. « T'as un mec à me présenter ? »
Elle le regarde, les yeux grands ouverts et se met à éclater de rire. « Pardon ? Un mec ? Moi ? Non. Non. Non… Mais…. Sans blague ? On parle de moi, là. Pas de Solveig ou Bobbi… » Elle le regarde, un peu incrédule. Comme si c'était son genre à elle d'être la cible des passions des hommes. Elle rigole encore un peu. Puis pointe son doigt vers lui, les yeux plissés, le sourire au coin des lèvres. « T'es jaloux, en fait. » Puis à nouveau, elle ricane, écartant cette idée aussi vite qu'elle est apparue dans sa tête. Même qu'elle y repense même pas, parce que ça paraît vraiment trop improbable. Comme si un garçon allait s'intéresser à elle, maigrichonne coincée dans un fauteuil à la con. Comme si un type comme Simon, aussi bien foutu, aussi sympa, aussi brisé, aussi chouette que lui pourrait émettre ne serait-ce qu'un tout petit brin d'intérêt envers elle. Impossible. Sa grimace, c'est  sûrement dû à de l'incompréhension. Du genre. What ? Toi ? Yeva ? Un gars ? No way. C'est plus probable. Elle se serait dit la même chose. C'est tellement pas possible. Qui donc aurait l'audace de pouvoir poser ses yeux sur elle et se dire : ah oui. Elle me plaît. Impossible. A moins que le gars soit sous crack, un putain de trip sous acide. La drogue, ça fait faire des choses. Genre, comme ce qui s'est passé entre Samih et elle. C'était rien que dû à la drogue. Rien de plus. Elle sait même pas trop comment elle le regarderait à l'avenir, mais ça risque super bizarre.

« Je vais demander en tout cas. J'en sais trop rien, peut être qu'une entorse est possible pour une soirée. »
Elle sourit et se trémousse sur son fauteuil. « J'espère que ce sera possible. J'ai vraiment envie que vous vous rencontriez. »  Elle sourit et le pousse un peu « T'inquiètes, c'est pas un gars. C'est une fille. Elle s'appelle Pénélope. Et j'crois pouvoir dire que… C'est mon amie. Et comme toi aussi, t'es mon ami, j'aurais aimé que vous vous rencontriez. » Elle arrête de parler et roule ses yeux dans ses orbites et tourne la tête en souriant. « J'ai l'air pathétique à dire ça comme ça. Sorry. » Elle rigole encore un peu comme pour dissiper le malaise et elle se remet à boire, s'enfilant une longue gorgée de bière.  

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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyLun 31 Oct - 17:23

How you can have dreams
YEVA & SIMON

Happiness can be found, even in the darkest of time. ✻✻✻ Yeva, il se souvient parfaitement du jour où son regard s'est posé sur elle. La voisine. Un peu à part. Ce regard triste. Celle qui comme lui cherchait des excuses pour ne pas être responsable de sa vie. Très vite, ils avaient apprit à s'entendre. Rire. Joie. Comme s'il ne pouvait s'en sortir qu'à ses côtés, un soutien devenu un besoin au fil du temps. Simon, il a prit goût à ces petites rencontres journalières. Elle donne un peu d'éclat et de couleurs. Et alors qu'il fait preuve d'une jalousie trop flagrante, elle écarquille les yeux. Comme s'il venait de dire un truc totalement improbable du genre: j'ai rencontré Brad Pitt et il m'a fait un chèque de dix milles dollars. « Pardon ? Un mec ? Moi ? Non. Non. Non… Mais… Sans blague ? On parle de moi, là. Pas de Solveig ou Bobbi… » Ces mots appuient cet air hagard sur son visage. Elle parle de Solveig ou Bobbi dont la beauté extérieure se voit au premier coup d'oeil. Mais faut être réaliste, aimer quelqu'un pour son apparence, c'est comme acheter un magazine parce qu'on a aimé la couverture. Elle n'a pas conscience de sa valeur Yeva. Elle sait pas. Elle est jolie pourtant. A sa façon, elle arriverait à faire battre n'importe quel cœur sans trop y travailler si elle n'avait pas érigé ces barrières autour d'elle. Dans un sens, ça l'arrange bien Simon. Le soulagement se lit sur son visage. Pas vraiment expert pour cacher ce qu'il ressent. Simon, on peut lire en lui comme dans un livre ouvert si on s'attarde un peu sur son visage. C'est pas sorcier. Égoïstement, il voudrait pas la voir appartenir à un autre. Peur de perdre cette amie fidèle. La seule. Peur aussi finalement de passer en deuxième... Après... Et la simple idée de ne plus être aussi important pour elle qu'à cet instant lui fend l'âme. « T'es jaloux, en fait. » Elle ricane. Lui non. Putain mais elle a raison en fait. Il est jaloux. Enfin possessif quoi. Il voudrait ne pas la partager. Stupide gosse. C'est impossible. Il dit trop rien en même temps, il voudrait pas prendre le risque d'abandonner cette dynamique de jeu entre eux. Bouger les lignes de failles. Détruire une amitié naissante et primordiale à sa vie. « J'espère que ce sera possible. J'ai vraiment envie que vous vous rencontriez. T'inquiètes, c'est pas un gars. C'est une fille. Elle s'appelle Pénélope. » Elle le sort de ses pensées. Presque amusé par sa gêne quand elle dit ça, il la taquine: « Je comprend mieux pourquoi tu ne t'es jamais jetée sur moi, en fait tu préfères les minous. » maladroit. Il plaisante évidement. Pour chasser la gêne ressentie plus tôt mais l'effet s'inverse et il finit par rougir sans trop savoir pourquoi. « Et j'crois pouvoir dire que… C'est mon amie. Et comme toi aussi, t'es mon ami, j'aurais aimé que vous vous rencontriez. » reprend t-elle, enfantine. Elle est adorable à cet instant, comme une gamine dans un bac à sable qui veut présenter ces partenaires de jeu entre eux. Ca le touche finalement qu'elle ait pensé à lui. C'est agréable. Il n'est pas qu'une parenthèse à son existence. La porte s'ouvre à la volée. Sa soeur. La gamine ne leurs adresse pas un regard et claque la porte de sa chambre.  « Je sens qu'elle devient plus chaleureuse. » se désola-t-il. Pas loin derrière, c'est sa mère qui passe la porte, visiblement agacée par le comportement de sa fille. Les relations entre ces deux là sont tendues. Faut dire que l'adolescente a un sacré caractère. Il sen mêle pas. Il se blinde contre tout ça. « On mange bientôt. » fait elle à l'attention de Simon pour lui faire comprendre que son invitée devait mettre les voiles. Il pousse un soupire, l'impression d'avoir quatorze ans. « Je te raccompagne, on se fume une clope ? » Pour s'envoyer des messages plus tard dans la soirée surement. Il est prisonnier de cette existence qui ne lui convient en rien Simon. Il a parfois l'impression de s'enfoncer doucement dans des sables mouvants. Il prend les devants et se lève. Quand il n'est pas seul dans la maison, il est rare de le voir au salon de toutes façons...
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MessageSujet: Re: “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”    “How you can have dreams when your neighbors have nightmares.”  EmptyJeu 3 Nov - 21:22

“How can you have dreams when your neighbors have nightmares.”
Yeva & Simon
“Good neighbors always spy on you to make sure you are doing well.” 
And that's the reason why I'm looking after you from my bathroom window.


Non, elle n'a pas conscience de sa valeur, Yeva. Pour elle, elle n'est rien, c'est pour ça qu'elle surenchérit, qu'elle appuie sur le fait qu'il est jaloux, parce que pour elle, c'est de la comédie. Rien qu'un jeu de plus. Une idiotie de plus, parce que ça paraît pas crédible. Simon l'apprécie, oui, sinon il ne chercherait pas sa présence, mais pas au point d'être jaloux des autres, ce n'est pas possible. C'est un ami, juste un ami et étrangement, cette pensée-là, ça lui fait mal au cœur, Yeva. Y a tellement de choses qu'elle aimerait voir changer entre eux, évoluer, s'intensifier. Tellement de choses qu'elle tairait, encore plus envers elle-même, parce que c'est effrayant. Effrayant de voir les choses bouger, se transformer. C'est dangereux, aussi. Et s'ils perdaient le contrôle ? Et s'ils se perdaient tous les deux ? C'est bien, comme ça. C'est agréable. Pourquoi vouloir toujours plus ? Elle tait ses pensées, Yeva. Elle aime bien ce qu'ils sont. Tant qu'il n'y a personne d'autre dans leur parfait petit schéma. A part Pénélope. Elle, elle peut s'inclure parmi eux. Parce qu'elle ne se mettra pas entre eux, mais à leurs côtés. Elle aide Yeva à tenir droite sur ses jambes et à être forte, elle pourrait y parvenir avec Simon, aussi. Pourquoi pas ?
Quand elle lui parle d'elle, il réplique, encore sous le joug de leur jeu, il plaisante. « Je comprend mieux pourquoi tu ne t'es jamais jetée sur moi, en fait tu préfères les minous.  » Elle rit et le regarde avec un air coquin : « Zut, je suis démasquée.  » Puis, en se redressant dans son fauteuil et en le regardant avec un petit air félin, malicieux, elle reprend. « Mais c'est vrai que toutes les autres sont à tes pieds. Même ma sœur te reluque bizarrement, hahaha.  » Elle se rassied correctement et continue sur sa lancée. « En fait, nan, peut-être que je ne vais pas te présenter Pénélope, du coup, vous allez vous enfuir tous les deux en amoureux et me laisser toute seule.  » Elle est belle, Péné. Il est beau, Simon. Mais cette idée de les voir disparaître tous les deux, c'est pas du tout appréciable. Mais elle ne lui ferait pas ça. Lui non plus. Puis, il est coincé chez lui et elle doute qu'il veuille retourner derrière les barreaux pour une escapade en voiture façon Bonnie & Clyde.

Mais ils se font interrompre. La petite sœur qui marque bien son arrivée colère en claquant la porte. Yeva lève ses sourcils et fait une grimace du genre «  oulalaaaaaa » à l'attention de Simon. « Je sens qu'elle devient plus chaleureuse.  »  Elle se penche vers lui « J'espère ! Ou elle finira aussi aigrie que Solveig ! » elle pouffe de rire. Elle sait que ça lui pèse, elle veut réduire la pression qu'il se met, détendre l'atmosphère. Puis la maman. La russe la salue brièvement, petit sourire, puis elle s'adresse à son fils en le prévenant qu'il serait bientôt l'heure du repas. Donc l'heure pour la blonde de partir. « Je te raccompagne, on se fume une clope ? » « Avec plaisir, petit chat.  » Elle le suit. Ce sont les moments qu'elle déteste le plus, ceux-là où ils se quittent. Certes pour se retrouver à nouveau, le lendemain ou le surlendemain, ou même encore plus tard, qu'importe. Mais elle aurait préféré pouvoir passer plus de temps avec lui.
C'est toujours trop court..
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