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 i want to go home (maia)

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MessageSujet: i want to go home (maia)   i want to go home (maia) EmptyJeu 4 Aoû - 3:09



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i want to go home
 « J’attends le verdict final du docteur, mais si tout va bien, vous pourriez sortir d’ici la fin de la journée. » Bouche-bée, ne m’attendant clairement pas à entendre quelqu’un me tenir ces mots aujourd’hui même, je regardai l’infirmière sans être capable de dire quoi que ce soit, sans réagir de quelconque façon. Elle par contre, me regardait avec un petit sourire, pensant certainement que je manquais de réaction parce que j’étais en ces lieux depuis si longtemps que je pensais que celui-ci n’arriverait jamais. Heureusement, elle n’insista pas vraiment, se contentant de faire ce qu’elle était venue faire avant de tourner les talons et quitter la chambre, me laissant seul avec mes pensées, ces nouvelles pensées qui étaient en train de se bousculer dans ma tête. Rentrer aujourd’hui, chez moi. Dormir dans mon lit, ne pas être obligé d’entasser mes affaires dans un sac et demander à tous ceux qui me payaient une visite de m’apporter un truc ou un autre dont je pouvais avoir potentiellement besoin. Évidemment que cette idée me confortait, je serais idiot de penser le contraire. J’avais eu beau m’habituer à ces murs austères d’hôpital, à cette routine qui combinait examens médicaux, visites et rééducation, mais cela ne voulait pas dire que je m’y plaisais pour autant. Je ne faisais que subir, vivre passivement en attendant le jour où je pourrais reprendre une vie à peu près normale aux yeux des autres. Voilà que ce jour pourrait arriver, aujourd’hui, demain, après-demain si jamais je manquais de chance, parce que je me doutais bien qu’on ne m’aurait pas dit cela si c’était pour me faire une fausse joie. Une chose était certaine dans ma tête, c’était que c’était pour bientôt, ce qui n’était pas trop tôt après trois longs mois dans ce lit d’hôpital, qu’importe si les six premières ne me rappelaient absolument rien. Pour toutes ces raisons, je pourrais être surexcité à l’idée de finalement rentrer, mais pourtant, quelque chose me retenait de l’être. En effet, le fait de rentrer à la maison entraînait quelque chose que j’appréhendais grandement; le fait que maintenant, le fait de voir ma femme ne serait pas limité aux quelques visites qu’elle me payait quand elle avait le temps et l’envie, mais il faudrait apprendre à composer dans la même maison, une nouvelle fois, dans une relation maintenant souillée de bien des choses que nous n’avions pas su mettre au clair. Étais-je prêt à affronter tout ça ? Je n’en étais pas convaincu, à un tel point que je me surpris à hésiter quant au fait de prévenir mon épouse de ce que l’infirmière venait de me dire. Normalement, elle aurait été la première mise au courant. Plus encore, je lui aurais demandé de tout préparer pour que le tout se fasse facilement, autant pour elle que pour moi, mais là, alors que je pris mon téléphone dans ma main, je ne sus que faire. J’essayais de me conforter en me disant que si je ne lui annonçais pas maintenant, ce n’était pas la fin du monde, puisque rien n’était confirmé, mais en même temps, je me sentais horrible de ne pas le faire. Après tout, c’était un secret qui avait brisé notre relation, et même si bien sûr, cette annonce n’avait pas la portée de ce que Maia m’avait caché, je jugeais que ce n’était pas correct quand même. Soupirant fortement, je tentai alors de commencer à taper un message que j’aurais voulu court et concis, mais puisqu’il m’était fort pénible d’écrire en raison de ce manque de dextérité que l’accident avait provoqué chez moi, je n’eus même pas le temps de taper deux mots que soudainement, j’entendis des bruits de pas s’inviter dans ma chambre. Relevant le regard, mon coeur manqua un temps - sans que je m’explique pourquoi, à vrai dire - au moment où je vis Maia à l’embrasure de la porte. Dans un maladroit sourire, celui que je lui servais probablement à chaque fois, je lui dis:  « Hey… » sans ajouter quoi que ce soit, préférant voir sa réaction, comment elle se portait avant de lui dire quoi que ce soit d’autre. Bien sûr, cela ne me faisait clairement pas plaisir de marcher sur des oeufs de la sorte, mais tristement, je commençais à avoir l’habitude, même si bien sûr, je voudrais que ce soit plus simple, quoique ce mot ne semblait plus exister dans notre vocabulaire conjugal désormais.

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MessageSujet: Re: i want to go home (maia)   i want to go home (maia) EmptyDim 7 Aoû - 4:15



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i want to go home
Pas déjà. Pensa Maia lorsque l’alarme qu’elle avait programmée sur son téléphone résonna, l’extirpant des bras de Morphée. Elle passa ses mains sur son visage en un geste rapide avant de s’emparer de son portable et d’éteindre la sonnerie. Au même moment, elle vit la date. Depuis des semaines, depuis l’accident à vrai dire, elle avait perdu le fil du temps. Les journées se suivaient et semblaient toutes se ressembler. C’est à ce moment qu’elle réalisa. Presque trois mois qu’elle s’endormait seule dans ce lit qui lui semblait soudainement beaucoup trop grand. Trois mois déjà qu’elle vivait seule. Après avoir posé son téléphone à nouveau sur sa table de chevet, elle se tourna et regarda l’espace vide de l’autre côté du lit. Elle s’y était presque habituée, à ne plus dormir à côté de quelqu’un, à ne plus partager ce lit. Qu’allait-elle faire lorsque Jordan reviendrait à la maison? Reviendrait-il seulement vivre ici? Cohabiteraient-ils à nouveau? Perdue dans ses pensées, elle resta là, à fixer le vide pendant quelques secondes avant de pousser un soupire et de finalement sortir du lit. Elle s’empara des premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main, soit un simple short noir et un t-shirt gris – elle n’avait jamais été quelqu’un de bien compliquée ou excentrique lorsque venait le temps de se vêtir – et alla récupérer son portable. Elle avait rendez-vous, ce matin, avec une amie, histoire de parler du bon vieux temps, rattraper le temps perdu et peut-être aussi, pour Maia, se changer les idées. Elle récupéra son sac à main, se regarda dans le miroir pour s’assurer qu’elle n’avait pas l’air d’un zombie et que ses cheveux étaient en place, avant de prendre ses clés et sortir de chez elle. Elle s’installa au volant de sa voiture, ce qu’elle évitait le plus possible depuis l’accident, avant de prendre la route. Il faut dire, bien que les mois aient passés, les moments précédents l’accident et ceux de son réveil étaient encore bien frais dans sa mémoire. Elle essayait pourtant de ne pas trop y penser et se rendit, bien que sous le stress, à bon port.

Après une heure et demi à manger et discuter de tout et de rien, Maia dit au revoir à son amie, lui promettant de garder contact avec elle, et embarqua à nouveau dans sa voiture, cette fois-ci en direction de l’hôpital. Déjà quelques jours qu’elle n’avait pas rendu visite à Jordan. Sans doute aurait-elle du lui rendre visite de façon quotidienne, après tout, il s’agissais là de son mari, mais même après tout ce temps, il lui était encore difficile de lui faire face. Après tout, elle savait trop bien que c’était de sa faute s’il était cloitré dans ce lit. Elle avait beau se dire  qu’il fallait continuer à vivre, ne pas se concentrer sur le passé, mais c’était clairement plus difficile à dire qu’à faire. Elle se gara dans le stationnement avant d’entrer dans le building. Même si ses visites n’étaient pas aussi fréquentes qu’elles auraient du l’être, Maia se souvenait tout de même par cœur du chemin à prendre pour retrouver la chambre de son mari sans devoir demander à un infirmier de lui indiquer les directions. Elle resta un moment à l’extérieur de la chambre, là ou elle se savait hors de la vue de Jordan. En toute honnêteté, ces moments avec lui la rendaient encore nerveuse. Elle avait toujours cette crainte que leurs discussions ne tournent au vinaigre, qu’ils se disputent et c’était loin d’être ce qu’elle voulait. Jusqu’à présent, elle avait été relativement chanceuse dans ce domaine, mais rien n’était jamais écrit d’avance. Prenant son courage à deux mains, elle fit les quelques pas qui la séparaient de la chambre de son mari, s’arrêtant dans l’embrasure de la porte. Hey. Lâcha-t-elle en retour, un mince sourire au visage. En les regardant, on aurait sans doute eu de la difficulté à croire qu’ils étaient mari et femme. Et pourtant. Elle s’avança un peu plus, se rapprochant de son lit. Comment vas-tu aujourd’hui? La question semblait presque ridicule alors qu’il était toujours coincé dans un lit d’hôpital. Comment pouvait-il aller?
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MessageSujet: Re: i want to go home (maia)   i want to go home (maia) EmptyLun 8 Aoû - 14:33



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i want to go home
C’était la première visite de Maia en quelques jours, mais pour moi, ce n’était pas une surprise ou nouveauté, parce que depuis mon réveil - peut-être même avant, ça je ne lui vais pas demandé - elle venait qu’une fois de temps en temps, probablement quand elle en avait le courage et la motivation. Au début, je dus admettre que je trouvais cela frustrant, voire même dégoûtant de ne pas toujours la voir, puisqu’elle était ma femme, puisque le fait qu’elle ne semble pas se faire limite un devoir de venir me voir - je ne l’obligeais pas non plus, mais bon - me donnait le sentiment que notre couple était vraiment en péril. Puis, aussi contradictoire cela soit-il, quand elle venait finalement, j’en venais à la conclusion que je ne pouvais pas être fâché qu’elle ne soit pas toujours là, parce que les conversations étaient minimes, superficielles, si bien que ça me mettait mal à l’aise. Dans un sens ou l’autre donc, c’était limite une véritable torture. Lorsqu’elle n’était pas là, je me demandais ce qu’elle faisait, quand elle était là, je n’osais pas lui demander quoi que ce soit. Pire encore, quand elle venait finalement me visiter, il fallait qu’à tout moment, je refoule cette envie d’agir comme si elle était ma femme, comme je le ferais si ça n’avait pas été de tout ce bordel entre nous deux. En gros, j’aurais envie de lui prendre la main, l’inviter à s’asseoir sur le lit, à côté de moi, la prendre dans mes bras, caresser ses cheveux, compenser ne serait-ce qu’un peu pour le fait que nous ne pouvions pas être ensemble à chaque nuit comme nous en avions l’habitude. Parce qu’au final, malgré tout ce qui s’était passé, malgré le fait que je ne pouvais pas faire autrement que de lui en vouloir encore, je l’aimais toujours, ce qui rendait tout cela encore plus difficile, inconfortable, voire douloureux par moments. Mais tout ça, je n’arrivais pas à lui avouer, parce que je n’avais toujours pas réussi à répondre à cette question qui me laissait dans un total néant : Elle, m’aimait-elle encore ? J’avais envie de croire que oui, mais chaque fois, je repensais à cet avortement, chaque fois, je voyais la chose comme étant une trahison à notre mariage, un rêve qu’elle avait brisé en morceaux sans même m’en parler avant. Chaque fois, je sentais un poignard me rentrer en plein coeur, me menant à ce moment où je peinais à lui répondre de façon confortable, où là, je me contentai d’un simple:  « Ça va… » en guise de réponse à sa question, incapable d’ajouter quoi que ce soit. Pourtant, la logique voudrait que je lui dise que oui, ça allait, parce que j’avais eu ce qui me semblait être une bonne nouvelle plus tôt. Mais là, misérable, pathétique, je ne sus que lui dire dans un rire nerveux:  « C’est drôle, j’étais en train de t’envoyer un message quand tu es arrivée… » sans mentionner une seule fois la raison pour laquelle j’avais eu cette intention, alors que je devrais le faire, puisque moi-même je ne me souvenais pas de la dernière fois où j’avais fait cela. Encore une fois, c’était là une horrible anomalie trop peu digne d’un couple marié, anomalie qui ne pouvait pas, à mon avis, seulement s’expliquer par le fait que je peinais comme pas possible à taper sur un clavier. Toutefois, tout cela ne me poussa pas à ajouter quoi que ce soit sur ce que j’avais entendu plus tôt, parce qu’en regardant Maia, d’un regard péniblement timide, je me rendais compte que peut-être n’avait-elle pas envie d’entendre que j’aurais mon congé. J’avais mes propres réticences, mais qu’en était-il d’elle ? Voudrait-elle vraiment que je lui impose le fait que me déplacer était encore difficile, même si dans de petits espaces, sur de courtes distances, je pouvais me débrouiller avec des béquilles, un triporteur ou autre toute façon de m’appuyer autre que le fauteuil ? Avait-elle vraiment envie de me venir en aide quand j’aurais du mal à faire un truc ou un autre ? Supporter le fait que j’aurais très certainement de la rééducation à faire ? Des rendez-vous médicaux plutôt fréquents ? Précédemment, je ne me serais même pas posé la question, mais là, ça valait le coup de le faire. S’était-elle préparée à l’éventualité ? Ou bien avait-elle pris pour acquis que je ne reviendrais pas à la maison tout de suite ? Ne l’ayant jamais confrontée à ce sujet, il me faudrait pourtant le faire, puisque bientôt, nous serions tous deux placés devant le fait accompli. Mais là, poser directement la question ne me sembla pas une possibilité plausible, alors je me contentai de simplement demander:  « Et toi… Comment tu vas ? » 

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MessageSujet: Re: i want to go home (maia)   i want to go home (maia) EmptyLun 22 Aoû - 18:02



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i want to go home

Maia franchit finalement les quelques pas qui la séparait encore du lit de Jordan, se tenant maintenant à ses côtés. Il y avait déjà tellement de distance entre eux, inutile d’y ajouter la distance physique. En fait, elle avait envie de réduire cette distance à zéro, de mettre fin à tout ça. Ils étaient mariés après tout. Il était simplement normal veuille lui prendre la main, glisser ses doigts dans ses cheveux, l’embrasser. C’était là des gestes purement normaux. Elle ne devait pas craindre de les poser et pourtant, voilà qu’elle était hésitante. Une petite voix au fond de sa tête lui disait que ce n’était peut-être pas la meilleure des idées, que c’était à Jordan de faire les premiers pas. Parce que c’était lui, ce soir-là, qui était parti en claquant la porte. C’était lui qui avait été l’instigateur au fond. Maia tentait tant bien que mal de la faire taire, mais dès qu’elle trouvait un argument pour contrer ces pensées négatives, celles qui la poussait à se tenir le plus loin possible de son mari, la voix revenait en force. Elle poussa un soupire, lasse de cette situation. Jordan devait lui en vouloir. Elle-même s’en voulait et se détestait pour ce qu’elle avait fait. Alors elle comprendrait bien qu’il lui en veuille. C’était sans doute pour ça qu’elle était si distante avec lui. Elle se disait qu’il avait peut-être besoin de temps pour faire face à tout ça, à cette nouvelle vie, ce qui s’était passé. Maia avait donc préféré se retirer du paysage quelques temps. En fait, cette raison n’était qu’une excuse. Parce qu’elle avait peur, Maia. Peur que les choses ne puissent plus redevenir comme elles étaient avant cet accident. Peur qu’il lui en veuille trop pour pouvoir lui pardonner. Peur que cette promesse qu’ils s’étaient fait d’être là pour l’autre quoi qu’il arrive ne tienne plus tout à coup et que son mariage n’éclate en milliers de morceaux impossibles à recoller. Elle ferait quoi si toutes ses craintes venaient à se concrétiser? Cinq ans déjà qu’elle partageait sa vie avec lui, elle n’était pas prête à jeter ça aux poubelles. Non, elle devait faire un effort… et pour le reste, il ne lui restait qu’à espérer que Jordan fasse de même de son côté.

Ça va. Voyez, ça en devenait ridicule. Chaque fois qu’elle lui rendait visite, les discussions étaient ainsi. Parler sans rien dire, éviter les sujets qui fâchent, marcher sur des œufs de peur de dire quelque chose qui rendrait l’atmosphère encore plus glaciale. Parce qu’en fait, ça n’allait pas. Elle s’en voulait. Elle aurait sans doute pu se confondre en excuses là, tout de suite, si elle n’avait pas été aussi têtue et fière. En fait, c’est sans doute ce qu’elle aurait du faire parce qu’elle lui en devait, des excuses. Il n’y avait qu’elle à blâmer, après tout. C’était de sa faute s’ils étaient ainsi, dans cette situation, mais elle était trop fière pour faire les premiers pas, admettre ses tords à voix haute. Pourtant, tout ce qu’elle voulait, c’était retrouver un semblant de vie normale, briser cette barrière qui s’était installée entre eux. Timidement, elle posa sa main sur le lit, tout juste à côté de celle de Jordan. Elle ne voulait rien brusquer ni l’obliger à faire quoi que ce soit, mais voilà, elle lui offrait sa main, c’était à lui de décider s’il voulait la prendre. Le regard rivé sur leurs mains, elle attendit un moment avant de dire ou faire quoi que ce soit d’autre. Puis, elle repensa à ce message qu’il avait voulu lui envoyer. Que disait-il? Il ne le lui avait pas encore dit et sa curiosité était piquée. Et il disait quoi ce message? Qu’elle demanda en posant son regard sur lui, une lueur d'espoir dans les yeux. Était-ce pour lui annoncer une bonne nouvelle? Elle l’espérait parce qu’elle en avait besoin. Elle avait l’impression que, dernièrement, tous les malheurs s’abattaient sur elle. Certes, elle était la seule à blâmer, mais pour le coup, elle aurait bien aimé une petite dose de bonheur, quelque chose à quoi se raccrocher. Était-ce pour lui annoncer qu’il avait eu son congé de l’hôpital, qu’il pourrait rentrer à la maison? Sans doute pas, inutile de se faire de fausses joies. Peut-être voulait-il simplement prendre de ses nouvelles en bon mari qu’il était, lui demander si elle viendrait le voir. Milles et une possibilités valsaient dans sa tête, certaines clairement moins heureuses, mais elle tenta de les chasser. Après tout, s’il comptait lui envoyer un message, c’était sans doute signe que, peu importe ce qu’il avait à lui dire, ça ne pouvait pas attendre sa prochaine visite.
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MessageSujet: Re: i want to go home (maia)   i want to go home (maia) EmptyJeu 25 Aoû - 2:03



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Une réponse courte, qui se voulait à caractère franc, sans peu d’hésitation et pourtant, je n’étais pas totalement convaincu que c’était celle que je voulais entendre. Non pas que je n’étais pas content que Maia dise aller bien, mais pourquoi fallait-il que ce soit aussi bref ? Sans explication quelconque, sans aucun détail qui pourrait me permettre de vraiment savoir comment elle se sentait. Comment étais-je supposé décider si c’était une bonne idée ou pas de lui parler de ce que l’infirmière m’avait dit plus tôt avec ces deux simples mots ? Pour le coup, je devais avouer que c’était frustrant, mais je pouvais en vouloir qu’à moi-même. En posant une question aussi banale, il fallait que je m’attende à une réponse aussi brève. Je ne m’en montrais pas surpris, peut-être un peu déçu, déçu de moi-même parce que j’étais ce pauvre type qui ne pouvait pas demander à sa femme de lui parler d’elle, de ses journées, de tout et rien sans se lasser. Parler de la pluie et du beau temps à présent était signe que nous tentions tout et n’importe quoi pour éviter ce qui nous tracassait vraiment, et clairement, c’était la même chose aujourd’hui. Par contre, régler la situation n’était pas une solution envisageable pour moi. Enfin, si, mais elle était si effrayante que je n’osais pas l’aborder, me laissant donc une nouvelle fois baigner dans cette situation gênante, où le simple fait de la voir, le moindre geste être source de conflit dans ma tête. Et ce fait, je ne l’exagérais pas, enfin je ne pensais pas. Plus encore, j’eus de quoi l’appuyer à un moment, peu de temps après que Maia m’ait fourni sa réponse et que j’eus fini par acquiescer d’un signe de tête, sans ajouter quoi que ce soit. Discrètement, elle avait posé sa main sur le matelas du lit, à quelques centimètres de la mienne. Clairement, ce n’était pas un geste banal, pour prendre appui ou quelque chose du genre. À mon avis, il y avait une autre raison, une raison que je ne saurais comprendre. S’était-elle faite mal et il fallait absolument qu’elle laisse sa main reposer sur quelque chose. Si oui, pourquoi pas sur sa cuisse ? Devrais-je m’en inquiéter ? Toutes ces questions, dans un premier temps, semblèrent logiques dans ma tête, mais je me rendis compte rapidement qu’en fait, je cherchais trop loin, et surtout pas dans la bonne direction. Et si au fond, c’était juste pour me donner la chance de prendre sa main dans la mienne ? Dans un premier temps, cela me parut tout simplement impossible. C’était limite si nous étions proches l’un de l’autre depuis l’accident, pourquoi aujourd’hui, pourquoi maintenant, je pourrais prendre sa main ? Ressentait-elle le besoin que je le fasse ? Voulais-je vraiment le faire ? À cette dernière question, la réponse n’était pas compliquée; bien sûr que je le voulais. Évidemment que je voulais croire que cela pourrait nous venir en aide, même si cela ne pourrait pas tout régler. Bien sûr que je voulais du réconfort de sa part, parce que malgré ce qui s’était passé, j’étais persuadé que rien ne serait plus rassurant que son contact. Mais était-ce vraiment une bonne idée ? Serait-ce sauter des étapes, passer outre une conversation que nous devrions avoir ? Je craignais que ce soit le cas, mais en même temps, peut-être était-ce juste un geste dans la bonne direction ? Ayant envie d’y croire, doucement, j’approchai ma main en direction de la sienne, en venant à frôler le dos de sa main avec mes doigts, mais la dextérité et la fermeté de mes mains étant encore manquante, je ne parvins pas à la serrer dans la mienne comme je le voulais, ce que je trouvai sitôt plutôt frustrant. Par contre, je ne le montrai pas, et de toute façon, je n’en eus pas vraiment le temps, puisque Maia renchérit en me demandant ce que mon message aurait été si j’avais eu le temps de le lui envoyer. Sitôt, mon attention fut portée vers elle, et non pas seulement sur nos mains qui seraient jointes que si elle, elle faisait un effort de ce côté - ce qui me permettrait de savoir si c’était là son intention ou pas au final - et je me retrouvai à la regarder d’un air confus, puis balbutier, de façon un peu idiote à mon goût:  « Euh je… » Je marquai une petite pause, me rendant compte qu’il me fallait quelques secondes pour réfléchir un peu plus. comment tourner mes mots, parce que je jugeais que ce n’était pas rien. Puis, me rendant compte que le mieux était probablement de lui dire la vérité, je me raclai la gorge et je dis:  « L’infirmière est passée tout à l’heure et elle a dit que je pourrais sortir très bientôt… » Entendant ma réponse vague, j’eus un rire nerveux, me trouvant ridicule de lui répondre de cette façon. Pourquoi je ne pouvais pas lui dire franchement ce qui se passait ? Parce qu’au fond, je craignais sa réaction, je craignais qu’elle ne soit pas prête à me voir revenir à la maison, qu’elle ne soit pas prête à devoir s’occuper de moi. Au pire, si elle ne voulait pas de responsabilités, j’irais chez mes parents, ou chez ma soeur, je ne savais pas trop, mais il fallait pour ça que je la mette devant le fait, ce que je finis par faire lorsque je lui dis:  « Enfin, il faut que le médecin donne son accord, mais apparemment ça ne saurait tarder… Peut-être demain ou en fin de journée aujourd’hui… » Pendant un bref instant, je reportai mon attention sur nos mains, toujours en contact, mais pas jointes, puis je regardai de nouveau Maia, attendant sa réaction, m’avouant quelque peu anxieux dans cette attente.


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MessageSujet: Re: i want to go home (maia)   i want to go home (maia) EmptyMer 31 Aoû - 5:27



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Un mince sourire se dessina sur les lèvres de Maia au contact de leurs mains. C’était si peu et pourtant, ce simple geste avait une importance si grande. Peut-être que c’était simplement dans sa tête, qu’elle y accordait trop d’importance, mais après des mois à n’oser s’approcher que prudemment sans jamais se toucher, ce simple contact semblait être la seule chose à laquelle elle pouvait s’accrocher, le seul truc qui, pour le moment, puisse lui donner un peu d’espoir pour se dire que tout n’était peut-être pas perdu. Elle baissa les yeux pour regarder leurs mais, les doigts de Jordan qui frôlaient sa peau avant de lever à nouveau les yeux vers ce dernier alors qu’il prit la parole pour répondre à sa question. Euh je… Il se stoppa. Pourquoi avait-elle soudainement ce nœud qui se formait au creux de son estomac? Pourquoi ne pouvait-elle pas s’empêcher d’imaginer le pire? Que ce message était pour lui dire qu’il ne pourrait plus jamais marcher ou un truc du genre? En fait, s’imaginer le pire avait quelques bénéfices. Si ce que vous imaginez de pire se produit, vous y serez mentalement préparés. Dans la meilleure des situations, quelque chose de mieux va se produire et vous vous êtes fait du sang d’encre pour rien. En fait, Maia préférait s’inquiéter du pire et ne jamais voir ces scénarios se produire plutôt qu’avoir cette attitude positive, croire que tout ira bien et au final, frapper un mur, devoir faire face à la réalité. Après tout, elle avait bien appris la leçon lorsqu’elle regardait le dénouement des évènements lorsque Jordan avait appris qu’elle s’était fait avorter. Elle avait naïvement cru qu’elle pourrait lui cacher éternellement le fait qu’elle fut un jour enceinte, qu’elle avait porté pendant quelques jours, quelques semaines, un embryon qui aurait pu devenir leur enfant si elle n’avait pas été aussi égoïste, mais ce genre de chose finit toujours par vous éclater à la figure. Enfin, elle se détendit lorsque Jordan reprit et lui annonça qu’il pourrait sortir bientôt. Si la nouvelle la rendait heureuse, Maia resta tout de même sur ses gardes et se figea pendant un instant. Elle qui avait attendu cette nouvelle avec impatience depuis l’accident, pourquoi n’était-elle pas folle de joie? N’aurait-elle pas du sourire, embrasser Jordan, lui dire que c’était une excellente nouvelle, enfin démontrer un peu plus d’enthousiasme? Sans aucun doute, mais au fond, ça l’angoissait. Elle avait longtemps espéré qu’il revienne vivre dans la maison qu’ils partageaient autrefois, mais elle avait mit cette idée de côté en quelques sortes. Il était évident que la rééducation de Jordan prendrait des mois. Peut-être ne retrouverait-il même pas suffisamment de force pour pouvoir marcher? Des dizaines de scénarios lui avaient traversé l’esprit, tous pire les uns que les autres. Alors pourquoi ne souriait-elle pas? Après quelques secondes passées à juste enregistrer l’information, elle se mit à penser à tous les détails techniques qui entraient en ligne de compte. C’était bien, elle allait de nouveau partager son lit avec son mari, vivre comme ils le devaient. Pourtant, plusieurs bémols venaient faire de l’ombre au tableau. Dans quelle condition allait-il être? Allait-elle devoir le surveiller constamment? Enfin, ce n’était pas comme si elle avait une vie très chargée. Elle aurait amplement le temps de s’occuper de lui. Mais que ferait-elle si elle devait s’absenter et qu’il arrivait nouveau malheur à Jordan? Elle ne pourrait pas se le pardonner. Il fallait qu’elle se détende, qu’elle respire un bon coup. De toute façon, il n’allait peut-être même pas sortir aujourd’hui. Elle aurait le temps de tout organiser pour que son retour à la maison se fasse le plus en douceur possible. Tu vas pouvoir sortir? Répéta-t-elle, comme si le fait de dire ces mots les ancraient à la réalité, leur donnaient soudainement un sens. Un sourire se dessina finalement sur ses lèvres tandis qu’elle glissa sa main dans la sienne et la serra avec douceur. Quelle bonne nouvelle. Pourtant l’émotion dans sa voix ne laissait pas paraitre une grande joie, ses craintes prenant sans doute le dessus sur son bonheur. Et puis, son retour imminent à la maison signifiait également qu’ils ne pourraient probablement plus éviter le sujet très longtemps. S’ils avaient réussi jusque-là à vivre sans oser aborder ces sujets qui dérangent, qui sont trop importants et dont on a peur de discuter, voilà qu’ils allaient se retrouver devant les faits accomplis. Combien de temps encore pourraient-ils tenir sans discuter de tout ce qu’ils avaient vécus?  Combien de temps avant que l’un d’eux ne crève l’abcès et se disent finalement les vraies choses? Combien de temps avant que Maia n’avoue à Jordan qu’elle se sentait coupable de tout ce qu’il leur arrivait – et avec raison d’ailleurs – et qu’elle avait toujours de la difficulté à le regarder droit dans les yeux sans devoir faire face à toutes ses erreurs? Elle n’en avait aucune idée, mais c’est surtout cette discussion qu’elle redoutait plus que le retour même de Jordan.
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MessageSujet: Re: i want to go home (maia)   i want to go home (maia) EmptyJeu 1 Sep - 18:09



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Bien que je n’eus pas vraiment de mal à hocher la tête positivement pour confirmer ce que je venais de dire, il n’en demeurait pas moins que je ne sus me permettre de faire un petit sourire ou même prendre un air ne serait-ce qu’un peu soulagé à cette idée. Cela ne voulait pas dire que je n’étais pas heureux de voir la fin de mon séjour à l’hôpital arriver, bien au contraire, je savais qu’il me ferait le plus grand bien de pouvoir retrouver un rythme de vie à peu près normal et qui sait, peut-être retourner au boulot au moment de la rentrée scolaire, ne serait-ce qu’à mi-temps, un ou deux jours par semaine, je ne savais pas trop. Par contre, j’étais conscient que cette transition ne serait certainement pas de tout repos, surtout psychologiquement, que ce soit pour Maia ou pour moi. Je sentais que nous avions encore pas mal de choses à régler, sans parler du fait que là, en attendant la réaction de ma femme quant à cette annonce que je venais de rendre réelle dans son esprit, je supposais, je ne savais pas trop quoi penser. Enfin, je dus admettre que quand même, j’étais un peu plus rassuré quant à la tournure des évènements, grâce à ce contact de nos mains. Celui-ci avait été banal, encore un peu trop froid à mon goût, mais en voyant un petit sourire étirer les lèvres de Maia, le premier depuis longtemps, qui se voulait sincère et non forcé ou gêné, en tout cas, selon moi, j’avais compris que j’avais fait la bonne chose. Évidemment, je ne niais pas que peut-être j’aurais pu faire mieux, que peut-être j’aurais pu essayer de faire un effort supplémentaire, mais je n’y pensai pas trop longtemps, mon attention ayant été bien rapidement portée sur la réaction de Maia quant à ce que je venais de lui dire. Et si le contact de nos mains, aussi furtif celui-ci fut-il été, m’avait quelque peu conforté, le sourire que je la vis esquisser, combiné avec le fait qu’elle prit l’initiative de serrer ma main dans la sienne, me rassura un peu plus, si bien que lorsqu’elle dit qu’elle considérait ce que je venais de lui dire comme une bonne nouvelle, je me permis de sourire légèrement à mon tour. À ce stade, il serait possible de penser qu’au final, peut-être les choses prenaient une tournure un peu plus agréable. Moi-même, j’avais envie d’y croire, ne serait-ce que pendant quelques secondes, si bien que dans un premier temps, je me permis de reporter mon attention sur nos mains à présent jointes, faisant même un effort pour, avec maladresse, bien sûr, caresser le dos de la main de Maia à l’aide de mon pouce. Évidemment, mon geste n’avait rien de fluide, mais au moins l’intention était là, je le supposais. Et plus encore, pendant un bref moment, j’imaginais, toujours en regardant nos mains, qu’au fond, peut-être pourrions-nous reprendre notre vie comme avant. Mais malheureusement, ce bel espoir fut rapidement remplacé par ces inquiétudes qui me taraudaient depuis longtemps par rapport à ma sortie de l’hôpital, ces inquiétudes qui faisaient en sorte que maintes fois, je m’étais posé des questions sans avoir de réponses, bien souvent parce que je n’osais pas les poser. Maintenant, sachant que le moment était imminent, je savais que je n’avais pas le choix de le faire. Soupirant doucement, je relevai mon regard vers mon épouse, perdant quelque peu de mon sourire tandis que je réfléchissais à ce que je pourrais lui dire. Avant aujourd’hui, bien des fois, je m’étais imaginé lui proposer d’aller vivre ailleurs, très certainement chez mes parents, pendant quelque temps, pour qu’elle n’ait pas à s’occuper de moi. Parce qu’après tout, peut-être ne voulait-elle pas d’un infirme, peut-être ne voulait-elle pas de moi après ce qui s’était passé. Mais là, à sa réaction, à son geste, je jugeais que lui demander cela, aussi directement, serait beaucoup trop cru, et ne ferait tuer ce que je considérais comme étant un progrès pour le coup. Et là, tout de suite, je n’avais pas envie de briser ce moment, cet effort conjoint de notre part, le premier depuis si longtemps. Bien sûr, je ne niais pas que ce n’était pas ce genre de chose qui allait nous permettre de régler les problèmes, mais au fond, je savais que j’en avais besoin, que j’avais besoin de quelque chose sachant me convaincre que tout n’était pas perdu, ce qui m’avait tant manqué ces derniers temps. En effet, plusieurs fois, j’avais cru que Maia ne m’aimait plus, que ses longues absences à l’hôpital étaient un manque de volonté de sa part de prendre du temps pour un mari qui ne valait plus la peine. Après, je me doutais que peut-être au fond, ce n’était pas comme ça, comme ce n’était pas tel qu’avant. De toute façon, ce ne serait jamais comme avant. Mais bien décidé de continuer dans la lancée, je reformulai mes mots dans ma tête, et je dis, parce que j’étais quand même désireux de lui faire savoir que je refusais de l’enfermer dans la maison pour moi :  « Écoute, je sais que ma condition n’est pas l’idéal, mais je pense que je saurais me débrouiller quand même un peu… Je suis capable de me déplacer avec des béquilles sur de petites distances et bon, je peux faire des efforts aussi… » Je m’arrêtai quand je me rendis compte qu’en fait, je disais tout cela sans but vraiment précis, d’où le fait que je cherchai à me rattraper et au final, je décidai d’être un peu plus direct, et je lui demandai, sans toutefois adopter un ton brusque ou quoi que ce soit:  « Ça… Ça ne te dérange pas ? », convaincu que cette question serait là plus simple pour elle à répondre, plus simple pour moi à comprendre, pour savoir à quoi m’en tenir, m’ajuster en conséquence, et peut-être voir s’il y avait effectivement espoir de continuer ainsi, à faire de petits pas pour tenter d’avoir un rythme de vie à peu près potable même si évidemment, la tempête finirait par nous rattraper à un moment ou un autre.

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